Le
Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste
notre top 10 selon un thème littéraire défini sur la blog de Iani - rendez-vous initialement prévu créé par The Broke and The Bookish-
Voici donc le thème de cette semaine
Les 10 phrases, répliques et / ou citations préférées
C’est vraiment marrant le sujet de ce Top Ten Tuesday, pas dans le
contenu mais parce que durant des années, quand je lisais, je notais dans un
petit cahier (que je trouve fort laid à présent, mais bon les goûts des ados
hein ?) tous les passages de livres qui me plaisaient ou m’avaient
touchée.
J’ai donc décidé de m’y replonger pour voir si les
citations notées me parlent toujours autant, en voici donc quelques unes :
"Nous sommes tissés de la même
étoffe que les rêves, et notre courte vie s’achève le temps d’un sommeil."
SHAKESPEARE
mais je ne sais plus dans quel livre, j’en ai lus pas mal à un moment donné de
ma vie et j’aimais beaucoup.
Je
trouve cette citation absolument sublime.
"Le temps ne s’arrête pas,
votre vie est toujours là qui continue et il vous faut la vivre. Après quelque
temps, vous vous rappelez les bons moments plus souvent que les mauvais. Peu à
peu, ce grand vide silencieux en vous se remplit à nouveau du bruit des
conservations et des rires, les larmes ébréchées du chagrin s’émoussent sous
les souvenirs."
Un
été pour mourir Lois LOWRY, ce livre pour jeunesse évoquait la maladie et la
perte d’une sœur le temps d’un été avec justesse et pudeur ; un livre
vraiment très beau et très sensible, il me faudrait le relire lorsque j’en
serai capable. Je n’en dirai pas plus sur ce que ce passage évoque en moi plus
fortement aujourd’hui qu’à l’époque où je l’avais découvert.
"Moi je crois qu’on garde
toute sa vie, en soi, l’enfant qu’on a été. On a beau l’habiller de sérieux, de
principes, de responsabilités ou d’insouciance, il est là, et vous regarde de
son regard d’avant. Vous ouvrez la fenêtre, il passe ; il sommeille dans
cette odeur, sans derrière les yeux fermés, rit entre les larmes et quand on
l’attend le moins, un vent le porte jusqu’au cœur."
Un
passage d’un des livres de Janine BOISSARD que j’aimais beaucoup parce qu’elle
parlait avec une sacré justesse des sentiments et de la vie.
"Je ne connaîtrai pas la peur
car la peur tue l’esprit. La peur est la petite mort qui conduit à
l’oblitération totale.
J’affronterai ma peur. Je lui
permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu’elle sera passée, je
tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il
n’y aura plus rien. Rien que moi."
Absolument impossible
de passer à côté de litanie de Frank HERBERT dans Dune.
"Qui n’a jamais passé tout un
après midi sur un livre, les oreilles en feu et les cheveux en bataille, à lire
et lire encore, oublieux du monde alentour, insensible à la faim ou au froid.
Qui n’a jamais lu en
cachette, sous sa couverture, à la lueur d’une lampe de poche, parce qu’un père
ou une mère, ou quelque personne bien intentionnée avait éteint la lumière,
dans l’idée louable que le moment était maintenant venu de dormir puisque
demain il faudrait se lever très tôt.
Qui n’a jamais versé,
ouvertement ou en secret, des larmes amères en voyant se terminer une
merveilleuse histoire et en sachant qu’il allait falloir prendre congé des
êtres avec lesquels on avait partagé tant d’aventures, que l’on aimait et
admirait, pour qui l’on avait tremblé et espéré, et sans la compagnie desquels
la vie allait paraître vide et dénuée de sens."
Michael
ENDE L’Histoire sans Fin : parce que c’est tout simplement aussi vrai et
touchant qu’à l’époque où je l’avais inscrit dans mon « moche »
carnet.
Et
maintenant ? Je n’écris plus rien dans ce carnet, mais est-ce que des
citations ou passages m’ont encore touchée ?
Oui
il y en a
"De leurs réflexions, angoisses et délires, j’ai tiré mes
conclusions personnelles. Notamment celle-ci : qu’on rejoigne le néant, un
monde pire ou meilleur, des terres blanches ou noires, on disparaît pour
toujours du regard des vivants.
La mort est un effacement. Une désintégration de l’être.
On peut spéculer sur l’âme et les arrières-mondes, n’empêche que, comme dit le poète, ce sont ceux qui restent qui se retrouvent en enfer …"
La mort est un effacement. Une désintégration de l’être.
On peut spéculer sur l’âme et les arrières-mondes, n’empêche que, comme dit le poète, ce sont ceux qui restent qui se retrouvent en enfer …"
Erik L’HOMME Association : là où les mots n’existent pas
"Je pense que si, ayant perdu un grand bonheur, on cherche à le
rappeler, on ne trouve que le chagrin. Mais si on n'essaie pas de s'attarder
sur ce bonheur, on s'aperçoit parfois que lui s'attarde dans notre coeur et
notre corps, silencieux mais apaisant."
Ursula LE GUIN Lavinia
"L’intelligence est l’un des plus grands dons humains. Mais
trop souvent, la recherche du savoir chasse la recherche de l’amour. C’est
encore une chose que j’ai découverte pour moi-même récemment. Je vous l’offre
sous forme d’hypothèse : l’intelligence sans la capacité de donner et de
recevoir une affection mène à l’écroulement mental et moral, à la névrose et
peut-être même à la psychose. Et je dis que l’esprit humain qui n’a d’autre fin
qu’un intérêt et une absorption égoïste en lui-même, à l’exclusion de toute
relation humaine, ne peut qu’aboutir à la violence et à la douleur."
Daniel KEYES Des fleurs pour Algernon
"Au parlement de son esprit, une douzaine d'émotions se
dressèrent et se mirent à vociférer. Soulagement était en pleine logorrhée
lorsque Commotion intervint pour un rappel à l'ordre, à la suite de quoi
Ahurissement, Terreur et Perte en vinrent aux mains et ne se séparèrent qu'au
moment où Honte entra timidement par la porte d'à côté pour connaître la raison
de tout ce raffut."
Parce qu’on ne peut pas passer à côté de Terry
PRATCHETT ! (Le huitième sortilège)
"Au fond, nous sommes programmés pour croire à ce qui n'existe
pas, parce que nous sommes des êtres vivants qui ne veulent pas souffrir. Alors
nous dépensons toutes nos forces à nous convaincre qu'il y a des choses qui en
valent la peine et que c'est pour ça que la vie a un sens."
Muriel BARBERY L’élégance du hérisson
Je me rends compte qu’il y en aurait des tas d’autres
mais il faut bien clore ce Top Ten !
Des fleurs pour Algernon <3
RépondreSupprimerCe livre est magnifique, comme cette citation
oui tout à fait ^^
SupprimerOoooooooooo c'est super bien l'idée du carnet. Je lis pleins de belles phrases mais après je l'ai oublie. Je vais peut etre me lancer et tenir un petit carnet moi aussi :) !!!
RépondreSupprimerMaintenant j'ai de petits carnets mais soit je les perds soit je ne les aies jamais sous la main lorsque je veux écrire quelque chose, xD
SupprimerJ'aime bien ton petit carnet, on voit qu'il a vécu :)
RépondreSupprimerJ'ai peur que si j'entame un carnet comme ça, j'oublie de le remplir, ou alors que de citations de Pratchett (huhu)
De toutes les citations, je n'ai lu que le Pratchett, hum.
Ah oui il a vécu, peut être que je devrais lui redonner une seconde vie ? après tout il y a encore plein de pages dedans :)
SupprimerJ'aime beaucoup tes citations :)
RépondreSupprimerCelle d'Une histoire sans fin est bien chouette. par contre, je n'ai jamais connu la lecture sous la couette avec la lampe de poche ^^
Celle de Shakespeare est bien chouette, de même pour Erik L'Homme :)
Ah moi si j'ai même eu une mésaventure en classe de neige avec un monitrice un peu folle qui m'a pris ma lampe de poche car j'osais lire avec le soir, cela m'a tellement traumatisée à l'époque que j'ai mis du temps à en parler à mes parents, lol
SupprimerEndea : Très beau top, tu me donnes envie de (re)lire tous les livres cités !
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai connu la lampe de poche, mais c'était mes parents qui vouliaent m'empêcher de lire jusqu'à pas d'heure, c'était moins traumatisant que toi ! ;-)
J'ai connu aussi avec mes parents je te rassure mais l'épisode monitrice était un peu plus traumatisant que celui de parents qui se soucient du sommeil de leur fille, xD
SupprimerC'est marrant mais ton top ten m'a permis de comprendre qu'une citation de Damasio dans La horde du contrevent fait référence à ta citation de Shakespeare : "Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents."
RépondreSupprimerLa litanie de la peur et l'histoire sans fin, évidemment. La litanie de la peur j'ai essayé, ça marche pas, hein. Pfff.
Ah bah voilà, j'aurai servi à quelque chose alors xD
SupprimerLa litanie de la peur ne marche pas non plus sur moi, lol
J'aime beaucoup tes citations : Shakespeare, Herbert et Keyes m'ont aussi beaucoup marqué :)
RépondreSupprimerCe sont de belles citations oui :)
SupprimerJ'aime beaucoup les citations de Janine et d'Ursula qui me parlent beaucoup!
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas du tout la plupart des citations que tu mets en avant...
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