Dans un futur indéterminé, et post apocalyptique, Panem, autrefois les Etats Unis, s'est relevé de ses cendres ... il est désormais entouré de douze districts, chacun spécialisé dans une production (comme l'agriculture, ou l'industrie, ou encore les mines de charbon) sur lesquels le Capitole fait régner la tyrannie. Et parce qu'un jour les Districts se sont rebellés, il a accordé de nouvelles lois : désormais, chaque année, un garçon et une fille de chaque district de 12 à 18 ans, sont jetés au sort pour être lâchés dans une immense arène naturelle pouvant contenir n'importe quel décor. Ils doivent alors s'affronter à mort jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un survivant, lequel sera riche et adulé : ce sont les Hunger Games qu'en outre, il est obligatoire de regarder les retranscriptions télévisées. Un immense jeu de téléréalité barbare et odieux.
Quand sa petite soeur est tirée au sort, Katniss, jeune fille de 16 ans, vivant dans le District 12, décide de la sauver en la remplaçant. Katniss est une survivante dans l'âme seulement aura-t-elle le courage d'aller jusqu'au bout, voire même de tuer, pour ne pas succomber ?
Ce livre a rencontré un immense succès, au point qu'il a été adapté au cinéma, comme c'est souvent le cas. Je n'ai rien contre les adaptations cinématographiques des romans, sauf que la plupart du temps (pas toujours je le reconnais, je citerais volontiers le Seigneur des Anneaux ou Game Of Thrones dans les adaptations très réussies) elles sont plutôt ratées et que surtout au final lorsqu'on évoque le titre d'un livre, il y a toujours une petite voix qui s'exclament : "Ah oui j'ai vu le film". .... Oui enfin sauf qu'à la base c'était un livre, no coment ...
Bref je ne vais pas m'attarder plus longtemps sur ce point, car au final c'est bien du livre qu'il s'agit dans ce billet, livre qui donc a rencontré un franc succès, notamment dans la blogo.
Le moins que l'on puisse dire c'est que c'est un roman prenant, il m'a valu deux soirées tardives car je ne parvenais pas à m'en décrocher. C'est bien conçu, c'est haletant, ce n'est pas nunuche et s'il y a quelques évidences, quelques faits que l'on peut aisément deviner, dont le dénouement, il existe certains faits finaux qui n'étaient pas prévisibles et valent le coup d'être soulignés, comme notamment les changements de règles de jeu en pleine partie .... non la première qui paraitrait un peu facile mais pour les suivantes qui mettent les derniers joueurs face à un choix.
De plus c'est bien écrit, pas d'une grande qualité non, mais c'est bien rédigé et sans rupture de rythme.
Ces Hunger Games ... où l'on prépare ces enfants comme des bêtes de foire, que l'on expose à la recherche de sponsors, que l'on gave avant de les envoyer à l'abattoir .... en fin de compte ce n'est pas si loin de la représentation de la téléréalité d'aujourd'hui, avec ces téléspectateurs qui se repaissent et jouissent du malheur, de la tristesse montrées et misent sur les potentiels vainqueurs. Certes on n'en est pas encore à mettre en scène des lofts dans lesquels il n'y aurait qu'un seul survivant, on en reste encore à des jeux dans lesquels les épreuves se contentent d'éliminer et de renvoyer chez eux, les joueurs malchanceux.
Néanmoins pour rappel, il faut un temps, pas si lointain sur l'échelle de l'humanité, où des spectateurs venaient assister à des combats entre gladiateurs, ou entre esclaves, ou entre animaux et humains ....
Alors jusqu'où les humains seront-ils capables d'aller pour montrer du sensationnel à la télé, seul l'avenir nous le dira .... J'espère juste que je ne serai plus de ce monde si l'on en arrive là un jour.
En conclusion, c'est un bon début de trilogie jeunesse, il n'y a pas de misérabilisme, ni de niaiserie, les personnages tiennent bien la route, notamment Katniss qui, derrière son côté sauvage, est attachante, d'autant plus qu'elle ne passe pas pour un héros ... La chance l'a privilégiée un certain nombre de fois, de plus, la plupart des actes réalisés pour la survie ne sont pas irréels, ni impossibles. Les personnages sont tout à fait crédibles et la façon dont c'est narré tient en haleine d'un bout à l'autre du récit. Sans compter que la rédaction à la première personne donne tout de suite de l'intensité et du réalisme à l'histoire.
Ce livre me fait penser à Sa Majesté des Mouches dans lequel des enfants se retrouvaient livrés à eux mêmes et agissaient avec cruauté les uns envers les autres.
Je ne sais pas ce que réservera la suite de ce premier roman mais dans tous les cas, celui-ci vaut le coup d'être découvert. Je n'ai pas été transportée mais j'ai passé un très bon moment de lecture.
Ailleurs