La huitième couleur / Le huitième sortilège
J'ai choisi de parler en un seul coup des deux premiers tomes de ce Cycle pour la bonne raison que ce sont les seuls qui se suivent. Les autres pouvant se lire indépendamment.
Pour apprécier pleinement Terry Pratchett il faut au préalable accepter l’idée d’un décalage avec tout ce qu’on a pu lire auparavant en fantasy : personnages atypiques (donc décalés), humour particulier (donc décalé), style un peu décousu surtout au début, ce qui demande de s’accrocher un peu.
Mais une fois dedans, quel bonheur !!!
La huitième couleur présente un monde sous forme de disque, porté par quatre éléphants, eux même soutenus par une tortue dont la plus grande question concerne son sexe aux yeux des Thulls.
Pratchett met en jeu deux personnages principaux, un touriste dont la curiosité n’a d’égal que la naïveté, accompagné de son bagage, un coffre sur pattes doué d’une mâchoire redoutable et un mage raté, couard, l’exemple type de l’anti héros.
Deuxfleurs le bienheureux touriste bénéficie d’une chance insolente tandis que Rincevent le mage qui ne possède qu’un sortilège acquis par erreur (mais quel sortilège !!!) est du genre « pas de bol » chronique. J’en veux pour preuve : suite à une attaque de trolls (lesquels reviennent à l’état de cailloux à leur mort eh oui c’est du Pratchett) , le cheval de Deuxfleurs, emballé, dérange une ourse et ses petits ainsi qu’une bande de loups .. et s’en tire sans une égratignure. Durant ce laps de temps, Rincevent se retrouve face à cette même ourse enragée qui tue sa monture puis il fait irruption dans une clairière grouillante des loups enragés au préalable rendus fous par son complice. C’est tordant.
A côté de ces personnages, d’autres côtoient nos deux héros : La Mort (qui est un homme), Hrun un barbare qui n’a peur de rien, sans oublier les dieux, trolls, dragons et autres créatures fantastiques et vraiment très originales.
On notera aussi l'importance du nombre huit dans ce monde, huit couleurs dans le spectre solaire et huit couleurs dans le jeu de cartes des dieux, huit jours dans une semaine, huit saisons, le huitième sortilège ...
Quant à la trame de l’histoire … on n’a qu’une envie c’est vite vite se plonger dans la suite des aventures de ce monde vraiment particulier.
Et c’est justement ce que j’ai fait en poursuivant avec Le huitième sortilège qui est un véritable feu d’artifice de Pratchett, il est très rare que je ris durant mes lectures mais là je m’en donne à cœur joie, j’ai même eu un véritable fou rire lors des noms donnés par les premiers explorateurs à la forêt de Skund : ils s’adressent aux autochtones en désignant un point de repère et eux de répondre sur un ton stupéfait "Ton-Doigt, Crétin" ; "Rien-qu’une-Montagne " ; "Je-Sais-Pas "
Savoureux !!!!
Ce qui est incroyable c’est que l’auteur a la faculté de mêler le burlesque au pur récit d’héroic fantasy, la fin notamment : le combat de Rincevent contre le sorcier Trymon , contrôlé et manipulé par 7 des sortilèges de l’In-Octavo. On est dans la fantasy pure et dure, marquée par les quelques notes d’humour habituelles, et brusquement la parodie reprend le dessus, sans que cela ne choque, sans que cela ne dérange aucunement et rien que pour cela je ne peux que tirer mon chapeau à Pratchett et souhaiter lire encore et encore ses romans.
Un délice.
Pour apprécier pleinement Terry Pratchett il faut au préalable accepter l’idée d’un décalage avec tout ce qu’on a pu lire auparavant en fantasy : personnages atypiques (donc décalés), humour particulier (donc décalé), style un peu décousu surtout au début, ce qui demande de s’accrocher un peu.
Mais une fois dedans, quel bonheur !!!
La huitième couleur présente un monde sous forme de disque, porté par quatre éléphants, eux même soutenus par une tortue dont la plus grande question concerne son sexe aux yeux des Thulls.
Pratchett met en jeu deux personnages principaux, un touriste dont la curiosité n’a d’égal que la naïveté, accompagné de son bagage, un coffre sur pattes doué d’une mâchoire redoutable et un mage raté, couard, l’exemple type de l’anti héros.
Deuxfleurs le bienheureux touriste bénéficie d’une chance insolente tandis que Rincevent le mage qui ne possède qu’un sortilège acquis par erreur (mais quel sortilège !!!) est du genre « pas de bol » chronique. J’en veux pour preuve : suite à une attaque de trolls (lesquels reviennent à l’état de cailloux à leur mort eh oui c’est du Pratchett) , le cheval de Deuxfleurs, emballé, dérange une ourse et ses petits ainsi qu’une bande de loups .. et s’en tire sans une égratignure. Durant ce laps de temps, Rincevent se retrouve face à cette même ourse enragée qui tue sa monture puis il fait irruption dans une clairière grouillante des loups enragés au préalable rendus fous par son complice. C’est tordant.
A côté de ces personnages, d’autres côtoient nos deux héros : La Mort (qui est un homme), Hrun un barbare qui n’a peur de rien, sans oublier les dieux, trolls, dragons et autres créatures fantastiques et vraiment très originales.
On notera aussi l'importance du nombre huit dans ce monde, huit couleurs dans le spectre solaire et huit couleurs dans le jeu de cartes des dieux, huit jours dans une semaine, huit saisons, le huitième sortilège ...
Quant à la trame de l’histoire … on n’a qu’une envie c’est vite vite se plonger dans la suite des aventures de ce monde vraiment particulier.
Et c’est justement ce que j’ai fait en poursuivant avec Le huitième sortilège qui est un véritable feu d’artifice de Pratchett, il est très rare que je ris durant mes lectures mais là je m’en donne à cœur joie, j’ai même eu un véritable fou rire lors des noms donnés par les premiers explorateurs à la forêt de Skund : ils s’adressent aux autochtones en désignant un point de repère et eux de répondre sur un ton stupéfait "Ton-Doigt, Crétin" ; "Rien-qu’une-Montagne " ; "Je-Sais-Pas "
Savoureux !!!!
Ce qui est incroyable c’est que l’auteur a la faculté de mêler le burlesque au pur récit d’héroic fantasy, la fin notamment : le combat de Rincevent contre le sorcier Trymon , contrôlé et manipulé par 7 des sortilèges de l’In-Octavo. On est dans la fantasy pure et dure, marquée par les quelques notes d’humour habituelles, et brusquement la parodie reprend le dessus, sans que cela ne choque, sans que cela ne dérange aucunement et rien que pour cela je ne peux que tirer mon chapeau à Pratchett et souhaiter lire encore et encore ses romans.
Un délice.
Extraits
"Enfin : dit-il. Mon bon monsieur ! C'est incroyable ! " (Bien qu'en trob, le mot se traduise en fait par : "une-chose-qui-ne-peut-arriver-qu'une-fois-dans-l'existence-utile-d'un-canoë-soigneusement-évidé-à-la-hache-et-au-feu-dans-le-plus-grand-des-arbres-diamant-qui-poussent-dans-les-fameuses-forêts-d'arbres-diamant-sur-les-premières-pentes-du-mont-Awayay-séjour-des-dieux-du-feu-à-ce-qu'on-dit")
"Au parlement de son esprit, une douzaine d'émotions se dressèrent et se mirent à vociférer. Soulagement était en pleine logorrhée lorsque Commotion intervint pour un rappel à l'ordre, à la suite de quoi Ahurissement, Terreur et Perte en vinrent aux mains et ne se séparèrent qu'au moment où Honte entra timidement par la porte d'à côté pour connaître la raison de tout ce raffut."
"Le soleil se leva lentement, comme s'il doutait de l'utilité de cet effort."
"Enfin : dit-il. Mon bon monsieur ! C'est incroyable ! " (Bien qu'en trob, le mot se traduise en fait par : "une-chose-qui-ne-peut-arriver-qu'une-fois-dans-l'existence-utile-d'un-canoë-soigneusement-évidé-à-la-hache-et-au-feu-dans-le-plus-grand-des-arbres-diamant-qui-poussent-dans-les-fameuses-forêts-d'arbres-diamant-sur-les-premières-pentes-du-mont-Awayay-séjour-des-dieux-du-feu-à-ce-qu'on-dit")
"Au parlement de son esprit, une douzaine d'émotions se dressèrent et se mirent à vociférer. Soulagement était en pleine logorrhée lorsque Commotion intervint pour un rappel à l'ordre, à la suite de quoi Ahurissement, Terreur et Perte en vinrent aux mains et ne se séparèrent qu'au moment où Honte entra timidement par la porte d'à côté pour connaître la raison de tout ce raffut."
"Le soleil se leva lentement, comme s'il doutait de l'utilité de cet effort."
Ah Pratchett XD Je suis fan XD D'ailleurs je viens de finir le 24ème livre des annales XD
RépondreSupprimerIl parait que les deux premiers sont les plus dur pour entrer dans son univers. Perso je sais pas ça fait longtemps... m'enfin une fois qu'on est entrée, on en sort plus XD