mercredi 30 juin 2010

Virgin

Comme promis, un petit billet sur VirginMégastore des Champs Elysées, visité lors de ma journée Paris de mercredi dernier.
Tout d'abord un petit rappel historique ... le 1er Novembre 1988 à minuit, le magasin ouvre ses portes dans un immeuble qui abritait la City Bank, d'où la présence d'un coffre fort très originalement mis en valeur.

Virgin c'est ensuite 3 000 m2 d'espace consacré aux livres, CD, DVD, etc .. ; c'est le plus grand espace existant sur le territoire français.


Le décor est étonnant, on entre par un immense et large escalier qui s'ouvre sur le premier étage, grandiose, les plafonds culminent à une hauteur impressionnante, agrémentés de lampes alignées et de spots qui confèrent une atmosphère relativement douce pour les yeux.
Si on gravit l'escalier qui conduit au deuxième étage on a une vue imprenable sur l'ensemble, un espace que j'ai trouvé très classe.



Bref ... je pourrais presque dire que la visite de Virgin est aussi un incontournable quand on se rend à Paris ... et il devient un superbe espace de rêve lorsqu'on est un amoureux inconditionnel des livres !!!

Evidemment .. inutile de dire que j'ai craqué ....
- Ubik et Blade Runner de Philip K.Dick
- Ravage de Barjavel
- Je l'aimais de Gavalda
- Autobiographie d'un grignoteur de livres de Sam Savage


lundi 28 juin 2010

Le Trône de Fer de Georges R.R. Martin

Parler d’un tel livre va être difficile … tant il est riche en émotions, en personnages, en intrigues … George R.R. Martin a créé un univers de la même trempe que celui d’Herbert avec Dune, un univers totalement inédit qui rappelle l’Europe au Moyen Age mais qui comporte ses propres saisons (qui durent une dizaine d’années), un pays (les Sept Couronnes) dirigé par plusieurs grandes maisons dont une possède le pouvoir royal, : maisons possédant leurs propres domaines, bannerets et blasons mais aussi leurs propres intérêts, ce qui va entraîner conflits, alliances et rivalités.

Le Trône de Fer c’est un roman de .. fantasy dont les seuls éléments de ce thème se trouvent au tout début : les Autres qui rôdent de l’autre côté du Mur, mystérieux, effrayants, jetant un froid sur toute l’intrigue car le prélude est tellement puissant qu’on ne parvient pas tout à fait à s’en dégager …. et tout à la fin avec l’éclosion des dragons dans le feu …
Les quelques autres éléments de fantasy sont disséminés au fil des pages : la magie des Enfants de la Forêt, les loups garous qui accompagnent la famille Stark, les géants qui vivent aussi de l’autre côté du mur … Nul doute qu’ils trouveront leur expansion dans les tomes suivants.
Entre les deux : intrigues, conflits, passions, déchirements .. qui peuvent se résumer à cette phrase énoncée par Cersei : « Lorsqu’on s’amuse au jeu des trônes, il faut vaincre ou périr. »

Si dans le premier tome, l’auteur prend tout son temps pour nous plonger dans l’ambiance, pour nous faire connaitre ses différents personnages (les faire aimer ou les détester ou entre les deux car les personnages n’étant pas manichéens, on peut s’attacher parfaitement à celui qui a le mauvais rôle), le rythme s’accélère franchement dans le deuxième, au point qu’on a la sensation d’un cliffangher à chaque fin de chapitre. Et l’on reste tellement sur sa faim qu’on a une furieuse envie de tourner les pages à toute vitesse pour retrouver la suite directement au suspense insupportable. Le trône de fer c’est une accumulation de différentes histoires qui s’entrecroisent, qui se suivent ou se complètent, dont on trouve les réponses du sort d’un des personnages dans le moment de vie d’un autre.

Et le retournement de situation nous laisse pantois, l’auteur parvient à nous prendre totalement au dépourvu en nous entraînant dans une direction pour brusquement nous en détourner à l’instant de la succession du roi Robert … on en a le souffle coupé et en même temps, envie de le saluer bien bas pour une telle maîtrise des évènements ... mais aussi, il faut l’avouer de le maudire car ce revirement est horrible émotionnellement parlant .. ce qui va en découler ne l’est pas moins ….

En premier lieu, la principale difficulté de ce roman épique et époustouflant consiste à se retrouver parmi la pléthore de personnages, les secondaires notamment, les principaux étant mis en exergue par un chapitrage précis qui nous permet rapidement de les connaître parfaitement.
J’ai malheureusement passé les ¾ de la lecture du « Trône de Fer » volume 1 en version poche (version remaniée et découpée) dans une sorte de floue artistique concernant les nombreux personnages gravitant autour des Maisons Stark, Baratheon et Lannister (je n’ai pas la mémoire des noms hélas ) avant de craquer et de m’offrir l’Intégrale (soi dit en passant, l’Intégrale toute entière revient moins chère qu’acheter tous les tomes un à un et de plus les couvertures sont beaucoup plus jolies et travaillées, argument de choc) pour avoir accès enfin à la présentation de TOUTES les maisons ! Quelle clarté désormais !

D'autre part, l’auteur ne se contente pas de faire vivre des personnages, il a mis en place des sociétés dont on pourrait retrouver le pendant historique
[à ce sujet, il existe un portail dédié à l’histoire du Trône de Fer qui fourmille de détails sur les différents évènements historiques ainsi que sur les personnages.]

- Les Dothrakis font inexorablement penser aux récits sur les Huns, avec Attila (Khal Drogo) à leur tête. « Les sabots dothrak avaient littéralement labouré la campagne, y enfouissant seigles et lentilles, tandis que flèches et arakhs irriguaient de sang ces sillons d’un nouveau genre. » (On connait la célèbre maxime qu’aurait dite Attila « Là où passe mon cheval, l'herbe ne repousse pas. » )
- La façon dont les Enfants de la Forêts ont été repoussé vers le Nord par les Andals évoque les grandes invasions du début du Moyen Age : « D’abord survinrent les Andals, une race de grands guerriers blonds qui, maniant le feu et l’acier, portaient peintes sur la poitrine l’étoile à sept branches, des nouveaux dieux. »
- Les peuplades qui accompagnent Tyrion (Sélénites, Oreilles Noires, Faces Brûlées etc ..) font penser aux tribus primitives avec leurs rites, leurs traditions.

Quant aux personnages eux même, tout naturellement j’ai été encline à apprécier la famille Stark, notamment Jon, Bran et Robb qui ont chacun à leur manière une évolution tout à fait intéressante dans leur perception des choses et leur propre maturité. J’ai hâte de suivre leur chemin. Robb notamment sort grandi de sa première bataille et augure de la même qualité que son père.
La petite Arya est tout aussi fascinante dans la mesure où c’est une révoltée née qui n’accepte pas sa condition soumise féminine au contraire de sa sœur qui se révèle faible et couarde.
Deux autres personnages retiennent aussi mon attention :
- Tout d’abord Tyrion qui à la base, faisant partie des Lannister, figure ô combien haïe, devrait être détesté sans commune mesure. Il n’en est rien .. petit canard noir de la couvée Lannister, déprécié par son père, ayant développé une intelligence sociale et stratégique supérieures, il se révèle de plus en plus attachant au fil du récit, on ne sait jamais de quel côté il va finir par basculer et sa psychologie en fait un des personnes les plus intéressants de l’histoire.
- Et enfin Daeneys qui, de petite fille craintive sous le joug monstrueux de son frère, va gagner en assurance et maturité et devenir une femme puissante. Par ailleurs l’Intégrale 1 s’achève sur elle ce qui n’est pas anodin à mon sens et promet une importance accrue au fil des autres tomes.

Pour achever ce billet, il existe une série en construction, je ne suis pas particulièrement fan des adaptations des livres à la TV et au cinéma que je trouve franchement ratées pour la plupart (en dehors à la rigueur du tout premier film des Harry Potter et de la trilogie du Seigneur des Anneaux, assez époustouflant je dois dire), mais je vais peut être faire une exception pour celle-ci, sachant que la moindre déception sera sans appel.
Un tel roman mérite vraiment une qualité suprême pour son adaptation.

Quant à moi je ne vais pas trop trainer à foncer sur l’Intégrale II !!!

Pour une autre analyse de ce roman, c'est ici.

Citations
"Comme l'Autre marquait une pause, Will aperçut ses yeux. Des yeux bleus, mais d'un bleu plus bleu, d'un bleu plus sombre qu'aucuns yeux d'homme, d'un bleu qui vous brûlait comme de la glace."

"Accroupi au centre du bosquet comme pour couver les eaux froides et noires d'un pauvre étang, l'arbre-coeur, comme disait Ned. Un barral gigantesque, auquel son écorce blanchâtre conférait un aspect rongé, tandis que son feuillage violacé évoquait des myriades de mains tranchées. Sculptée dans le tronc, une figure longue aux traits mélancoliques vous lorgnait, du fond de ses orbites vides et rougies par la sève séchée, d'un air de vigilance étrange."




samedi 26 juin 2010

Paris insolite 2

A Paris les ponts sont cadenassés.


















Photo réussie ou ratée ?

Paris insolite 1

Petit aparté aux thèmes abordés dans ce blog, (il y en aura quelquefois) j'ai le désir d'évoquer ma journée Paris de mercredi 23 juin, journée plaisir passée avec mes collègues de travail.
Pourquoi Paris ? Tout simplement parce que pour y avoir vécu 9 mois lors de la fin de mes études, j'ai une affection particulière pour cette capitale. Sans compter que c'est quand même une ville fabuleuse.
Certes je ne pense pas pouvoir y vivre un jour .. (quoique lorsqu'on évoque les fabuleux coins de rencontre avec les livres, cela laisse songeur .. je parlerai de ma découverte du fameux Virgin des Champs Elysées, dans un prochain billet) mais j'ai toujours plaisir à y revenir m'y balader, visiter des musées ou dévaliser les librairies ...
Je ne posterai pas de photos touristiques, seulement quelques clichés insolites pris sur le vif.

PS : vous me croirez si je vous dis que je suis revenue lestée de 5 livres qui vont prendre gentiment leur place dans la file d'attente des ouvrages à lire ?
Les arbres poussent même sur les églises !


Cabane de bois fleurissant sur la façade du musée Pompidou.




















jeudi 24 juin 2010

Comme un roman de Daniel Pennac

Je profite de mon post précédent pour introduire un auteur (et surtout un livre puisqu'il est en rapport avec la façon dont les gens abordent la lecture justement) que j'aime beaucoup et dont j'ai lu quasiment tous les livres, y compris ceux qu'il a écrit en littérature jeunesse et dont je parlerai une autre fois.
J'ai découvert Daniel Pennac à la lecture de Chagrin d'école puis ensuite par la série des Malaussène, (La Fée Carabine, Au bonheur des ogres, entre autres ...) et j'ai accroché immédiatement à son style direct et teinté d'humour noir.

Quant à Comme un roman ... découvert bien après ...

C'est un hymne à la lecture, aux lecteurs et leurs droits, un livre que seuls les amoureux des livres peuvent savourer de A à Z. Pour ma part, rien que le fait de lire le droit n° 3 (voir ci dessous) m’a déculpabilisée, moi qui m’obstinais à me forcer à lire des livres qui ne m’accrochaient pas. Merci Pennac !!!

C’est un essai qui se lit … comme un roman, qui se dévore même, comme si Pennac nous prenait par la main pour nous raconter une histoire : notre histoire, celle que nous avons avec les livres, que ce soit une belle ou une mauvaise histoire.
Car nous vivons tous avec les livres, soit en les fuyant, soit en les incorporant à notre quotidien, soit en les ignorant. « Comme un roman » est un livre … déculpabilisant, pour les non lecteurs comme pour les lecteurs, ne serais-ce qu’en nous livrant les 10 droits imprescriptibles du lecteur, comme celui de sauter des pages ou celui de ne pas finir un livre. Ou même le droit de grappiller !!!
Oui éviter des passages ennuyeux, ne pas achever un livre avec qui on ne ressent aucune affinité, découvrir quelques morceaux d’un ouvrage sans en lire le tout, n’est pas un crime, n’est pas trahir le romancier, l’auteur.

Quant à l’explication des non lecteurs … on pense de suite à l’impact de la télévision, des jeux vidéos, des milliards d’autres choses à faire en dehors de la lecture qui en éloigneraient somme d’individus, Pennac pose le postulat que ceux qui n’aiment pas lire sont ceux qui un jour ont été laissés livrés à eux même, face à un livre dont ils ne possédaient plus les clés et qu’ils s’en sont dégoûté.
Le remède ? leur lire des livres, pas durant leur enfance car ceci a été fait mais ensuite, à l’école, au collège, au lycée, pour les réconcilier avec et leur redonner le goût de lire par eux même. Il l’a testé en tant que professeur.

Pour fréquenter quotidiennement des enfants de 9.10 ans qui, déjà affirment ne pas aimer lire, je ne rajouterai qu’une chose : les enfants qui disent détester lire si précocement sont probablement des enfants à qui justement on n’a jamais ou très peu fait la lecture, le soir dans leur lit, dans ce moment privilégié que partagent parents et enfants, au seuil de la nuit où ces derniers se retrouvent seuls dans le noir … protégés par les héros dont on leur a narré les histoires.
Pas certaine que l’école, même en leur lisant des histoires à voix haute, en leur faisant partager sa propre passion pour les livres, puisse totalement les réconcilier avec l’acte de lire et surtout avec le plaisir de lire.
Serai-je trop pessimiste ou tout simplement réaliste ?
En dépit de cela, je ne cesserai pas pour autant de tenter de leur donner ou redonner le goût de la lecture ... en dehors de leur lire des romans ou nouvelles, faire venir des auteurs dans les classes est aussi une formidable manière de les réconcilier avec ces ouvrages dont le contenu leur fait si peur quelquefois ...

Pour rappel ... rencontre avec Scotto

En guise de citations, je me bornerai à citer la quatrième de couverture qui à elle seule donne le ton :
Les droits imprescriptibles du lecteur

1) Le droit de ne pas lire 2) Le droit de sauter des pages 3) Le droit de ne pas finir un livre 4) Le droit relire 5) Le droit de lire n’importe quoi 6) Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible) 7) Le droit de lire n’importe où 8) Le droit de grappiller 9) Le droit de lire à haute voix 10) Le droit de nous taire

mardi 22 juin 2010

Quel lecteur êtes vous ?

Avec l'arrivée de ce blog, j'ai eu envie d'aller un peu farfouiller sur le net à la recherche de sondages récents faits sur la lecture.
Pour constater au fil des années que les livres ne sont pas le support qui attire le plus les enfants que je fréquente, je me pose la question de savoir si réellement les français lisent moins qu'avant ?
Et quels types de lecteurs sont-ils ?

J'ignore si j'ai mal orienté ma recherche mais en fait je ne suis tombée que sur un seul sondage, effectuée du 27 février au 2 mars 2009 : Sondage TNS-Sofres pour la Croix (euh ... suis pas particulièrement lectrice de ce magazine, j'avoue !) sur la lecture et les français.

Voir le sondage

Trois grands points en ont été dégagés
- le nombre de livres lus par ans
35% des français sont des lecteurs assidus (+ de 5 livres par an) contre 42% en 1981.
[3% lisent + de 50 livres par an / 13% de 6 à 10 livres / 14% de 21 à 30 livres]
34% lisent entre 1 et 5 livres par an (24% en 1981) et 30% ne lisent pas du tout (33% en 1981)
Globalement on ne peut pas dire que les français ne lisent pas mais qu'en fait ils lisent plutôt moins qu'avant ; de même les femmes lisent un peu plus que les hommes.
- les critères de choix d'un livre
le sujet du livre : 40%
l'auteur : 11%
les conseils des proches : 9%
internet ou presse : 4%
- les motivations de la lecture
se détendre : 50% (un peu plus les femmes que les hommes)
se cultiver et s'instruire : 40% (la tendance s'inverse là entre les deux sexes)
s'évader : 38%
méditer, réfléchir : 23%
rêver : 15%
rire : 14%

Si j'avais du répondre à ce sondage, mes choix auraient été les suivants
nombre de livres lus par an : 16 à 20
les critères de choix des livres : en premier lieu, le sujet et en deuxième les critiques trouvées sur Internet (vive les blogs littéraires !)
les motivations de lecture : s'évader, rêver remporteraient assurément la palme !

Et vous alors ? quel lecteur êtes vous ?

samedi 19 juin 2010

Les annales du Disque Monde Terry Pratchett

La huitième couleur / Le huitième sortilège

J'ai choisi de parler en un seul coup des deux premiers tomes de ce Cycle pour la bonne raison que ce sont les seuls qui se suivent. Les autres pouvant se lire indépendamment.

Pour apprécier pleinement Terry Pratchett il faut au préalable accepter l’idée d’un décalage avec tout ce qu’on a pu lire auparavant en fantasy : personnages atypiques (donc décalés), humour particulier (donc décalé), style un peu décousu surtout au début, ce qui demande de s’accrocher un peu.
Mais une fois dedans, quel bonheur !!!

La huitième couleur présente un monde sous forme de disque, porté par quatre éléphants, eux même soutenus par une tortue dont la plus grande question concerne son sexe aux yeux des Thulls.

Pratchett met en jeu deux personnages principaux, un touriste dont la curiosité n’a d’égal que la naïveté, accompagné de son bagage, un coffre sur pattes doué d’une mâchoire redoutable et un mage raté, couard, l’exemple type de l’anti héros.
Deuxfleurs le bienheureux touriste bénéficie d’une chance insolente tandis que Rincevent le mage qui ne possède qu’un sortilège acquis par erreur (mais quel sortilège !!!) est du genre « pas de bol » chronique. J’en veux pour preuve : suite à une attaque de trolls (lesquels reviennent à l’état de cailloux à leur mort eh oui c’est du Pratchett) , le cheval de Deuxfleurs, emballé, dérange une ourse et ses petits ainsi qu’une bande de loups .. et s’en tire sans une égratignure. Durant ce laps de temps, Rincevent se retrouve face à cette même ourse enragée qui tue sa monture puis il fait irruption dans une clairière grouillante des loups enragés au préalable rendus fous par son complice. C’est tordant.

A côté de ces personnages, d’autres côtoient nos deux héros : La Mort (qui est un homme), Hrun un barbare qui n’a peur de rien, sans oublier les dieux, trolls, dragons et autres créatures fantastiques et vraiment très originales.
On notera aussi l'importance du nombre huit dans ce monde, huit couleurs dans le spectre solaire et huit couleurs dans le jeu de cartes des dieux, huit jours dans une semaine, huit saisons, le huitième sortilège ...
Quant à la trame de l’histoire … on n’a qu’une envie c’est vite vite se plonger dans la suite des aventures de ce monde vraiment particulier.

Et c’est justement ce que j’ai fait en poursuivant avec Le huitième sortilège qui est un véritable feu d’artifice de Pratchett, il est très rare que je ris durant mes lectures mais là je m’en donne à cœur joie, j’ai même eu un véritable fou rire lors des noms donnés par les premiers explorateurs à la forêt de Skund : ils s’adressent aux autochtones en désignant un point de repère et eux de répondre sur un ton stupéfait "Ton-Doigt, Crétin" ; "Rien-qu’une-Montagne " ; "Je-Sais-Pas "
Savoureux !!!!

Ce qui est incroyable c’est que l’auteur a la faculté de mêler le burlesque au pur récit d’héroic fantasy, la fin notamment : le combat de Rincevent contre le sorcier Trymon , contrôlé et manipulé par 7 des sortilèges de l’In-Octavo. On est dans la fantasy pure et dure, marquée par les quelques notes d’humour habituelles, et brusquement la parodie reprend le dessus, sans que cela ne choque, sans que cela ne dérange aucunement et rien que pour cela je ne peux que tirer mon chapeau à Pratchett et souhaiter lire encore et encore ses romans.
Un délice.

Extraits
"Enfin : dit-il. Mon bon monsieur ! C'est incroyable ! " (Bien qu'en trob, le mot se traduise en fait par : "une-chose-qui-ne-peut-arriver-qu'une-fois-dans-l'existence-utile-d'un-canoë-soigneusement-évidé-à-la-hache-et-au-feu-dans-le-plus-grand-des-arbres-diamant-qui-poussent-dans-les-fameuses-forêts-d'arbres-diamant-sur-les-premières-pentes-du-mont-Awayay-séjour-des-dieux-du-feu-à-ce-qu'on-dit")

"Au parlement de son esprit, une douzaine d'émotions se dressèrent et se mirent à vociférer. Soulagement était en pleine logorrhée lorsque Commotion intervint pour un rappel à l'ordre, à la suite de quoi Ahurissement, Terreur et Perte en vinrent aux mains et ne se séparèrent qu'au moment où Honte entra timidement par la porte d'à côté pour connaître la raison de tout ce raffut."

"Le soleil se leva lentement, comme s'il doutait de l'utilité de cet effort."







mercredi 16 juin 2010

Rencontre avec Thomas Scotto



Rencontre avec un auteur .. ou quand l'école prend tout son sens ....

"Comment perceviez vous un écrivain ?" ai-je posé à mes élèves
-Quelqu'un de sérieux
- Quelqu'un de sévère- Quelqu'un qui ne sort jamais et travaille toujours à son bureau

"Et comment avez vous trouvé Thomas Scotto ?"
- Rigolo
- Il a de l'humour- Il est super ...
- Il est sympa

Et j'en passe ...

Avoir la possibilité de découvrir des livres puis de rencontrer leur auteur reste quelque chose de magique aux yeux des enfants, pour eux un écrivain demeure un homme un peu étrange qui, telle une machine, n'a pas de vie, tape en série le même roman et semble tellement lointain et empreint de mystère qu'il est inabordable et même inimaginable.
Alors le voir en réel, jouer devant lui des textes préparés, lui parler, lui tendre son livre pour qu'il y appose une dédicace, la magie opère .... il suffit de voir leurs yeux quand ils comparent entre eux les dessins faits sur leurs livres ou lorsqu'il leur apprend que sans eux, eux lecteurs, un livre ne resterait qu'un tas de feuilles reliées entre elles, et qu'il faut qu'un enfant ouvre cette couverture cartonnée et en feuillette les pages pour faire vivre une histoire et des personnages.
Alors Thomas Scotto qui es tu?
Un auteur abordable déjà en premier lieu, très charismatique qui a un contact réellement humain et formidable avec les enfants.
Un écrivain qui se balade avec un petit cahier pour noter ses idées, les phrases qui le marquent (à retenir celle d'un de mes élèves : "Ce matin je me suis levé cul sec" pour un de tes prochains livres !!!) ; qui écrit avec passion, qui manie la langue à grand renfort de jeux de mots et de pensées poétiques et qui aime aller au devant de ses lecteurs, un très grand spectateur aussi qui a gardé son âme d'enfant.


Ses livres
:- toute une série dans la collection Petite Poche, chez Thierry Magnier, de petits recueils d'une cinquantaine de pages qui tracent d'une plume légère et humoristiques des morceaux de vie d'enfants.
Petits livres certes mais pas forcément les plus aisés à écrire dans la mesure où il faut aller à l'essentiel, au plus fort de l'action immédiatement et accrocher le lecteur dès les premières lignes ; livres qui ont l'énorme avantage aussi
de séduire les enfants qui n'aiment guère lire et que la longueur effraie.
- des albums dont Jérôme par coeur ; Sables émouvants
- des recueils de pensées philosophiques notamment La première Larme et Pensées en suspension ...

Citation
"J'aime écrire comme on fabrique des souvenirs et parce qu'il ne faut jamais taire ce qui nous étonne, nous met en colère, nous fait peur ou nous passionne. Tellement convaincu que les livres lus pendant l'enfance résonnent longtemps dans nos vies d'adultes."

Merci pour ce morceau de rêve offert à ces enfants qui en sont tellement dépourvus dans ce monde et rendez vous au Festival du Livre Jeunesse à Montreuil.
Pour en savoir un peu plus

dimanche 13 juin 2010

Quand il faut se lancer ...

Alors voilà, puisqu'il faut bien se lancer : mon tout premier billet !!! J'en ai quelques uns en stock car avant d'oser me lancer dans la grande aventure de la blogosphère, je notais déjà quelques chroniques pour les livres lus dernièrement.
J'ai choisi de commencer avec celui qui m'a le plus marqué depuis de nombreuses années.

La route Cormac Mc Carthy


C’est un livre terrible et terrifiant, l’histoire de deux êtres dont on ignore presque tout, leur âge, leur nom, leur histoire et qui tentent de survivre dans un monde dévasté. Malgré le manque d’informations, on s’attache incroyablement vite aux personnages, on marche avec eux sur cette route grise, noire, pleine de cendres, de cadavres, on s’inquiète de l’endroit où ils ont laissé leur caddie qui contient à lui seul toute leur survie, on appréhende ce qui va leur arriver lorsqu’ils le perdent, on a peur, on se réjouit et on respire lorsqu’après avoir failli mourir de faim , ils tombent sur cette incroyable réserve de nourriture et autres produits.
Et lorsqu’on se rend compte qu’ils vivent ainsi depuis des années, qu’on ne fait qu’attraper un bout de leur route, on reste abasourdi, comment peut –on survivre dans un monde rendu stérile et effrayant ?

Ce livre pose la question de la volonté de survie et de l’adaptation de l’homme à l’impensable. Confortablement installés dans notre lit ou notre canapé pour lire cette histoire, correctement nourris et habillés, ne manquant de rien, on ne peut que se demander ce que nous, nous aurions fait à leur place ? choisi de mourir comme la femme et la mère des protagonistes ? choisi de survivre parce qu’ils sont deux et tout l’un pour l’autre ?

J’ai rarement lu un livre d’une telle intensité d’écriture… avec presque rien pourtant, des phrases courtes et pourtant très souvent poétiques , des dialogues brefs, un récit dans lequel il ne se passe presque rien : ils marchent, ils dorment, ils ont peur, ils ont froid, ils cherchent de la nourriture, ils mangent, ils contemplent le paysage dévasté, ils se parlent, ils prennent soin l’un de l’autre, ils guettent les hommes qui risquent de les tuer … et pourtant cela passe, cela touche, cela tient en haleine et on a vraiment envie que cela s’arrête, qu’il y ait enfin un peu d’espoir … en vain …
Rarement un livre m’aura bouleversée à ce point et j'avoue avoir versé des larmes sur les dernières pages ...On ressent comme du désespoir à se demander ce qu'il va advenir de ce petit garçon ... désormais seul sur cette route qui nous sommes obligés, nous, de quitter ...
On voudrait le mieux pour lui mais l'histoire nous a conditionnés au pire, alors .....

Extrait :
« Ils continuaient, maigres et crasseux comme des drogués au coin d’une rue. Encapuchonnés dans leurs couvertures pour se protéger du froid, l’haleine fumante, peinant dans les noires et soyeuses congères. Ils traversaient la large plaine côtière où les vents profanes en les poussant dans des nuages de cendre rugissants les forçaient à trouver refuge où ils pouvaient. Dans des maisons ou des granges ou au pied d’un remblai dans un fossé au bord de la route avec les couvertures sur leurs têtes et le ciel de midi noir comme les caves de l’enfer. Il tenait le petit contre lui, transi jusqu’à l’os. Ne perds pas courage, disait-il. Ça va aller. »

samedi 12 juin 2010

Lectures en cours

Quelles lectures sur le feu pour le mois de Juin ?

- l'Intégrale du trône de Fer : Le Donjon Rouge (Tome 2) de George R.R. MARTIN
Le Royaume des sept couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver : par delà le mur qui garde sa frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le trône de fer. Tous les coups sont permis et seuls les plus forts, ou les plus retors, s'en sortiront indemnes ...

- Les Annales du Disque Monde : Le huitième sortilège (Tome 2) de Terry PRATCHETT
Octogénaire, borgne, chauve et édenté, Cohen le Barbare, le plus grand héros de tous les temps, réussira-t-il à tirer Deux-Fleurs et Rincevent de leurs poursuivants ? Question capitale, car le tissu même du temps et de l'espace est sur le point de passer dans l'essoreuse. Une étoile rouge menace de percuter le Disque-Monde et la survie de celui-ci est entre les mains du sorcier calamiteux : dans son esprit (très) brumeux se tapit en effet le ... huitième sortilège !

- L'élégance du hérisson de Muriel BARBERY
"Je m'appelle Renée, j'ai 54 ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.
Je m'appelle Paloma, j'ai 12 ans, j'habite au 7 de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes 13 ans, je me suiciderai."

- Une vie de Simone VEIL
Simone Veil accepte de se raconter à la première personne. Personnage au destin exceptionnel, elle est la femme politique dont la légitimité est la moins contestée, en France et à l'étranger ; son autobiographie est attendue depuis longtemps. Elle s'y montre telle qu'elle est : libre, véhémente, sereine.

- Petite philosophie du matin de Catherine RAMBERT
365 pensées positives pour être heureux tous les jours
(pour info, cadeau de mon père, il y a un an à lire un peu tous les jours pour espérer appliquer, euh ... c'est pas gagné !!!)

mercredi 9 juin 2010

Achats de printemps

Dans la mesure où je n'aime guère les livres empruntés mais essentiellement ceux qui sont à moi, de préférence neufs, (ah l'odeur du livre neuf ! ) ce n'est pas un plan qui plait beaucoup à ma CB.
Tant pis, pour les mois de mai (ouf celui de mon anni, CB un peu épargnée !!) et mois de Juin, je me suis lâchée !!!
Ci joint LA preuve en un joli tas artistique sur une nappe bleue que vraiment il faut que je passe par la fenêtre tant elle est si mal assortie à mes murs casimir, lol.
J'avoue .. quelques livres précédemment achetés se sont glissés sournoisement dans le tas, histoire de se rappeler à mon bon souvenir.

Alors voici la jolie liste qui va m'accompagner durant mes mois d'été
- l'Intégrale du Trone de Fer de Martin
- l'élégance du hérisson de Barbery
- La consolante de Gavalda
- Jurassic Park de Crichton
- Une prière pour Owen de Irving
- De si jolis chevaux ; L'obscurité du dehors et Le grand passage de Mc Carthy
- Tueur sentimental et Géographie d'un meurtre de Baudroux
- Chien du Heaume de Niogret
- Le filet d'Indra de Aguilera
- Janua Vera de Jaworsky
- La huitième fille ; Mortimer et Sourcellerie de Pratchett
- Le livre du voyage de Werber
- l'homme du labyrinthe de Silverberg
Plus les intrus
- Stardust de Gaiman
- Cavalier Vert de Britain
- Le Fantôme du souvenir de Goodkind

A remarquer aussi quelques petits livres aux vivres couleurs qui se sont glissés en bonne place dans le tas, les petits romans de Thomas Scotto, auteur de littérature enfantine qui tient une bonne place dans mes lectures, au regard de mon métier.
Je ferai un billet consacré spécialement à ces livres.

Et voici les livres sagement rangés dans une bibliothèque en attente donc d'être lus, lol.

lundi 7 juin 2010

Les Imaginales 2010

Ayant replongé avec délice dans la lecture littéraire (en particulier fantastique), quelque peu négligée à ma grande honte depuis 2.3 ans), guidée en cela par la découverte de blogs (notamment le Dragon Galactique de Tigger Lilly que je redécouvre toujours avec plaisir), je me suis lancée dans mon tout premier Festival de l’Imaginaire.
Cela tombait bien, celui-ci est à 1 heure de route de chez moi.

Les Imaginales, festival des
mondes imaginaires, ont lieu tous les ans à Epinal depuis 9 ans, au mois de Mai. C’est un salon du livre et de l’illustration originale, dédié aux littératures de l’imaginaire. Quatre jours pour venir à la rencontre d’une centaine d’écrivains et d’artistes.
Parmi eux cette année, Bernard Werber, Henri Loevenbruck, Jean Philippe Jaworsky dont les noms m’étaient connus, les autres d’illustre
s inconnus hélas pour l’ignare que je suis encore dans cette littérature dont je connaissais surtout les auteurs étrangers.
Ce Festival organise aussi des récompenses sous forme de Prix divers :
- roman francophone remport
é par Justine NIOGRET, Chien du heaume (Mnemos)
- roman étranger (traduit) remporté par J
uliet MARILLIER, Soeur des cygnes, trad. Hélène Bury (L'Atalante)- illustration remporté par Alain BRION, pour Elantris, Brandon Sanderson (Orbit)
- jeunesse remporté par John CONNOLLY, Le Livre des choses perdues, trad. Pierre Brévignon (L'Archipel)- nouvelle remporté par Romain LUCAZEAU, Les Sept derniers païens, anthologie Les Héritiers d'Homère (Argemmios)- prix spécial remporté par Florence MAGNIN, pour Contes aux quatre vents (DM).

J’avoue que, n’ayant pas emporté ma liste de ces prix, je n’ai acheté aucun de ces livre
s là.
(me suis un peu rattrapée depuis , lol)Petite critique en passant pour la ville d’Epinal, fléchage admirable à l’entrée de la ville puis totalement inexistant voire même contradictoire en plein centre qui a obligé à tourner un bon moment avant de se résoudre à larguer la voiture et tenter de trouver à pied, pour finir par tomber sur des âmes charitables q
ui s’y rendaient justement. Ouf, pas emboité de suite !

Le festival se tient dans un grand parc sous diverses tentes blanches ou chapiteaux pour la réunion des auteurs et une salle de jeux de rôles.

Le chapiteau des auteurs étant le premier lieu d’investigation et là .. le c
hoc !!! des dizaines d’auteurs derrière des tables, derrière des monceaux de livres … on ne sait pas où donner de la tête et timides s’abstenir on ne peut échapper à leurs regards !!!













Je remercie particulièrement Jean Philippe Jaworsky qui , me voyant tourner plusieurs fois autour de son stand, m’a sauvé la mise en abordant la question qui me
turlupinait sans que j’ose la lui poser (bah vi voilà je fais partie de la classe timide surtout face à ces héros de l’imaginaire !) :
- Vous vous demandez que
lle est la différence entre les deux éditions ?

Pour information il s’agissait de Janua
Vera dont l’édition la plus chère était aussi la plus jolie et remporta mon suffrage et ma toute première dédicace d’auteur.
Au passage Jaworsky est tout à fait abordable (la prochaine fois je viens avec un garde fou non timide qui me permettra de me sentir un peu plus à l’aise !) et modeste, ce qui est l
e cas j’ai eu la sensation de beaucoup d’auteurs de cette littérature.



Ensuite au programme il y avait des entretiens avec les auteurs qui se tenaient au Magic Mirror 2, cela tombe bien celui qui avait lieu durant ma présence concernait Bernard Werber , auteur que je connais bien pou
r avoir lu quasiment tous ses livres. Et d’ailleurs, entre parenthèses, que l’on soit fan ou non de ses romans, c’est un homme qui est hautement appréciable en entretien, plein d’humour, de sous entendus (moi qui adore lire entre les lignes, j’étais servie) et tout à fait modeste lui aussi.
Quelques anecdotes que j’ai retenues
- Lors de son voyage en Inde, il a assisté depuis son pousse pousse à un accident de voiture, voyant son intention d’intervenir, son chauffeur l’en a empêché en lui disant : si son karma est positif, il sera sauvé, s’il est négatif il mourra

- Werber ne mange plus du tout de porc depuis qu’il a réalisé que cela a exactement le même goût que la viande humaine, voilà un beau sous entendu que tout le monde a compris dans le sens horrifique du terme
- Il aime à tester les expériences de ses livres, certes il ne
s’est pas encore jeté du haut de la Tour Montparnasse, mais là il achève son prochain roman qui débute par un crime dans une pièce inaccessible et avec une a
rme étrange, proches de Werber, abstenez vous de le croiser !!!!
- Son expression de « Chacun sa merde » dans son dernier roman Le Miroir de Cassa
ndre, vient de la philosophie bouddhiste, à chacun son karma
- Son éditeur est la part inconsciente de son écrit, dans la mesure où il a la faculté de balancer ses personnages dans une histoire et de les suivre sans toujours savoir où ils vont aller, cet éditeur lui est devenu précieux pour lui offrir un regard extérieur qu’il n’a plus à cet instant.

Et enfin pour achever cette courte, (la prochaine fois, je reviens sur le WE entier) mais agréable visite, un spectacle de danseurs, de montreuse de monstres dignes des plus grands r
ecueils de fantasy !












En somme une première expérience tout à fait positive à renouveler !
Suis revenue avec trois livres d
édicacés :
- Janua Vera de Jaworsky
- Le filet d'Indra de Miguel Aguilera (dédicace illisible en espagnol, lol)
- Le papillon des étoiles de Werber
Plus un non dédicacé celui-ci : Le livre du voyage de Werber ; ainsi que des affiches et des marques pages pour joindre l'utile à l'agréable.

A l'année prochaine Epinal !!!!






dimanche 6 juin 2010

Ces noms qui vous décrivent

Dans un premier temps le choix du nom de son blog peut poser de véritables interrogations, j’avoue avoir cherché un moment en ciblant plutôt la littérature fantastique, sur de l’original, sans parvenir à me fixer jusqu’à ce qu’un nom s’impose d’emblée : Clair Obscur.

Non pas que je sois versée dans les figures de styles littéraires, car bien que non anti douée dans mes années français lycées (ah ces fabuleux commentaires composés dans lesquels je m’immergeais totalement), j’avoue avoir été un peu fainéante pour mémoriser tous ces termes, y préférant nettement des analyses plutôt spontanées et sur du ressenti à des analyses formelles … et ma foi cela ne fonctionnait pas si mal, sic.
Quoique poser un oxymore ( Cette obscure clarté qui tombe des étoiles) au beau milieu d’un repas, cela vous pose quelqu’un ; trêve de plaisanterie, ce nom est beaucoup moins noble qu’il n’y parait dans la mesure où il me représente dans le côté un peu tout noir ou tout blanc de ma personnalité.
Mais pour tempérer un peu le tout, comme dans le Yin il ya un peu de Yang, et dans le Yang un peu de Yin, on retrouve toujours un peu de noir dans le blanc et un peu de blanc dans le noir de chacun, donc Clair Obscur cela s’imposait …

Dans la même optique, le choix de mon pseudo, Endea, qui est en fait le surnom affectueux que me donnent mes amis d’un jeu en ligne, diminutif en réalité de Endeavour, le nom d’un voilier 3 mât barque (le fameux navire qui accompagne James Cook lors de ses premiers voyages vers l’Australie) que j’ai pu voir à Brest en 2004 et dont je suis tombée sous le charme. Le comble pour quelqu’un qui aime certes beaucoup la mer … sans apprécier s’y baigner, et les voiliers tout en étant malade comme un chien sur un bateau … douce contradiction de ma personnalité, donc Clair Obscur, plus d’hésitation, ce nom était pour moi.

On dit que le prénom nous détermine, peut être … ce qui est certain c’est que le choix spontané de pseudonymes ou de noms n’est pas toujours anodin.