lundi 31 janvier 2011

A vos souhaits de Fabrice Colin

Dans un monde où se côtoient humains, elfes, ogres, zombies et autres, Fabrice Colin nous fait rencontrer 3 personnages que l'on pourrait qualifier d'anti héros, un humain entraîneur sportif dont l'équipe est lamentable et qui souhaite mettre fin à ses jours, un nain qui oeuvre dans la ville désespéré de ses graines qui ne donnent rien et un elfe qui échoue régulièrement à son examen de première année.
Il rajoute à cela un Diable qui n’a d’autre volonté que de sortir de son antre pour régner sur le monde et qui pour cela met au point un plan « diabolique » destiné à mettre hors circuit les Trois Mères (la Nature, la Magie et la Mort), un combine qui évidement va mettre en premier plan nos trois protagonistes.

Dès l’avertissement « ce roman est totalement dépourvu de cochon » en avant récit, le ton est donné. Et l’on rit, dès les premières lignes :
« La mort par les flammes, pourquoi pas ? Mais le truc un peu gênant avec cette méthode c’est que primo, vous risquez de mettre le feu à toute la maison et que secundo, un type transformé en torche vivante a le plus souvent beaucoup de mal à garder son calme. «
C’est savoureux à bien des égards, déjà par l’humour, ensuite pas les jeux de mots, tels que Darles Chikens , les répliques mais aussi le contraste entre son style léger et humoristique lorsqu'il évoque ses personnages et leur histoire, et certains côtés dramatiques de l’histoire comme la dévastation de la forêt, décrite avec des termes qui montrent tout l'horreur de cet acte :
"[...] myriades de fées aux battements affolés ...[...] et les lutins s'enfuyant dans les profondeurs, leurs grands yeux emplis de terreur ; et les lucioles, hurlant leur peur infirme sous les pluies d'or ....."

Et en plus c'est très poétique ... Car Colin a ce don de manier la langue française de manière très sensible et imagée … j’aime énormément son style, ainsi :
«notre cortège d’or pur et de peur bleue» ; «des éclairs bleutés zébrant les convulsions du ciel »

J’ai vraiment apprécié aussi le décalage entre les manigances du Diable et les errances de nos trois compères qui ne savent pas vraiment où ils vont mais qui font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont … c'est-à-dire pas grand-chose à leurs yeux … Des anti héros comme je les aime, profondément humains (bien qu’ils ne le soient pas en vérité pour deux d’entre eux, l’elfe et le nain).

Après seul petit point négatif sur le roman, quelquefois certains éléments ont été apportés de manière trop explicite alors que d’autres fois j’ai eu du mal à faire le lien entre certains faits.
Néanmoins ce sont des points de détails et cela n’entache en rien la réelle qualité de ce roman ni ma très bonne perception de ce dernier.

A vos souhaits a été découvert dans le cadre d’une lecture commune au mois de Novembre 2010, le livre étant découpé en parties à l’issus desquelles nous donnions un résumé ainsi que nos avis, j’ai déjà évoqué mon plaisir de cette façon de lire un livre ici, je n’y reviendrai pas dans ce billet.
Par contre nous avons élaboré ensemble un questionnaire envoyé à Fabrice Colin qui y a répondu il y a quelques jours, interview qui suivra dans un prochain billet …

Extraits
"Le nain songea à une réplique appropriée.
- Vous vous plaisez dans ce métier ?
La goule allait répondre quelque chose, mais Gloïn ne lui en laissa pas le temps. Saisissant son épée par la garde, il la projeta violemment vers son adversaire.
Geste parfait : la lame se ficha entre ses deux yeux, et la chose immonde tomba raide morte.


Mouaih.
Il ne faut pas exagérer non plus."

"Il avait une position bizarre, sur le sol, avec des angles interdits, et des postures qu'il semblait avoir inventées pour l'occasion"

Le blog de Colin ici

Les chroniqueurs de la LC que je remercie pour cette belle aventure :
AcrO, Bartimeus, Christelle, Coeur de Chêne, Julien , Laure , Left, Lhisbei , Olya, Pauline, Phooka et Tortoise.


samedi 29 janvier 2011

Destination Paris de Claude Combet et Thierry Lefèvre

Il existe une pléthore de guides sur Paris mais bien peu visent directement les enfants .. je serais tentée de dire aucun .. disons que jusqu'à présent je ne suis pas tombée dessus.

Destination Paris
n'a pas pour objectif précis d'être un guide mais plutôt d'offrir une "balade instructive et ludique dans la plus belle ville du monde."
En guise de balade, c'est assez réussi.

Dans une première partie : Paris au fil du temps, les auteurs nous livrent en résumé l'histoire de la capitale, c'est concis, présenté par périodes historiques et relativement abordable pour des enfants ayant déjà un bon niveau de lecture (et aussi des pré requis en histoire, ce qui est moins évident dans ce domaine), ponctué d'illustrations bien colorées et de quelques anecdotes :
" Au XIXe siècle, Théophile Gautier promenait (dans le parc du Luxembourg) un homard au bout d'un ruban bleu !"
"La rue du Chat-qui-pêche doit son nom au Moyen Age où il n'y a pas de noms de rues mais des enseignes"

"La rue Poissonnière doit son nom au poison qui arrivait par cette rue jusqu'aux Halles."


Ensuite, Paris même avec sa forme d'escargot et son développement par cercles concentriques, fait l'objet d'une seconde partie : on y présente la Seine (paraît que celle ci est moins polluée qu'il y a deux siècles !!!), ses 37 ponts, ses bateaux mouches (qui doivent leur nom à leur construction dans le quartier de la Mouche), ses îles (il en a existé une qui s'appelait : Île Merdeuse !), ses gares, ses jardins, ses bois .. avant de plonger sous la ville et de visiter ses catacombes, ses cryptes, son métro (il existe 2 stations fantômes où le métro ne s'est jamais arrêté), ses égouts (il y a 3 fois de rats que de Parisiens !!!), ses points culminants ...
Et enfin le guide s'achève sur le vie des parisiens, ses poètes et ses artistes ainsi que ses citations
"Avec des SI on mettrait Paris en bouteille"
"Ajoutez deux lettres à Paris : c'est le paradis" Jules Renard
"L'air de Paris est si mauvais que je le fais toujours bouillir avant de le respirer" Erik Satie

Ce livre est bien conduit, intéressant et abordable pour les enfants, avec un peu d'aide néanmoins, j'aime beaucoup le questionnaire qui se trouve à la fin, permettant de cibler ce que les lecteurs auront retenus et donnant pas mal d'exploitations possibles en classe.

Un petit bémol, les illustrations de Magali Le Huche (dont la dédicace orne la première page de mon exemplaire, acheté au Salon Jeunesse à Montreuil) sont tout à fait sympathiques et joliment colorées comme je le disais précédemment, mais j'aurais aimé y trouver quelques photos de la ville. Dans la mesure où il s'agit d'un guide, il est difficile de rester uniquement sur du dessin.
Pour un adulte, il est très facile de faire le lien entre une illustration et la représentation réelle d'un monument, c'est peut être relativement possible pour un petit parisien qui les aura vus , mais pour un petit lorrain, je ne sais pas quelle image il va pouvoir construire à partir de cela ...

Pour conclure sur ce livre, un petit tour d'horizon de notre capitale en quelques titres bien représentatifs
- Paris est un monde
- Paris est un trésor
- Paris est un jeu
- Paris est une surprise
- Paris est un poème

Il est évident que ce livre va faire partie de mes bagages lors de la classe à Paris du début février.

Dans le même genre, un petit regard aussi sur "Ces monuments qui racontent Paris", une autre approche pour les enfants, avec une présentation des principaux monuments de la ville, leur histoire, leur description ... illustré par des images aussi mais calquées sur des photos qui donnent une représentation plus précises des monuments.

On y apprend, que lorsque les travaux n'avançaient pas assez vite, "Louis XIV envoyait ses soldats manier la pelle et la pioche à Versailles"
Que la Sainte Chapelle a été construite pour servir de toit au morceau de croix sur laquelle Jésus était mort que Louis IX avait acheté lors d'une croisade.
Que Louis XIV a fait construire une nouvelle église derrière l'église des soldats (dans les Invalides), coiffée d'un énorme dôme doré pour qu'il ait une entré qui lui soit strictement réservée ...

Et enfin pour conclure ce billet un peu long, je vous invite à faire un passage sur le nouveau blog de Martlet qui présente des photos absolument féériques de Paris Bye Night, ici ... et ici ... ça vaut le détour ^^

jeudi 27 janvier 2011

Bal de Givre à New York de Fabrice Colin

Je n'ai pas l'habitude de recopier des quatrièmes de couverture en guise de prologue à mes billets mais je trouve que celle ci se prête vraiment bien à l'approche de ce roman de Fabrice Colin ...

"Depuis l'accident, je ne me souviens plus de rien. Je sais juste que je m'appelle Anna. Tout est blanc, beau, léger autour de moi. Pourtant, je sens qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Que je suis en danger. Il faut que je me souvienne."

L'impression que j'ai ressenti tout au long de ma lecture est très étrange .... à quelques reprises je me suis faite la réflexion que, raconté par un autre auteur, je pense que cette histoire d’amour sous -jacente à l'histoire d'Anna et son passé disparu, m’aurait horripilée ..
Voyons … une jeune fille –très belle comme il se doit, parfaite – rencontre un mystérieux jeune homme, tout aussi beau, ils tombent amoureux, le jeune homme semble inaccessible tout en lui jurant sans cesse un amour éternel …. Sur le coup cela faisait un peu Twilight (horreur !!).

Sauf que … c’est narré par Colin … et que le récit prend alors une tout autre tournure, quelque chose de pur, de poétique ("Au bord du lac, les ormes du parc frétillaient et l'herbe retenait le froid en scintillements d'argent") s’en dégage dès les premières pages, un peu comme un conte de fée blanc et du coup cette histoire qui entre d’autres mains, aurait été tout simplement inintéressante … prend tout son sens … et on se laisse doucement guider au gré des pages, au gré des mots …. Un peu comme hypnotisé par le récit, de la même manière finalement qu’Anna qui, subjuguée par Wynter, se laisse porter par les évènements …

D'où ma sensation de l'étrange ... à la fois parce que j'étais un peu réticente sur quelques éléments de l'histoire mais en même temps, attirée irrésistiblement par la qualité du récit ... par sa magie ... ce qui finalement me permet de dire que j'ai été transportée par ce monde surnaturel ... ce New York transformé et lyrique : " Me tordant le cou, je suivis des yeux les ossatures d'acier couronnant l'horizon, l'ivresse dansante et lumineuse de la ville. Sur notre flanc, les tours de verre se succédaient, cathédrales hautaines et irréelles que le soleil même hésitait à réchauffer."

Au-delà de la banale histoire d'amour d'adolescents vient se greffer un mystérieux personnage Le Masque et peu à peu le conte se transforme en cauchemar .. par forcément par celui qu'on croirait .. mais de façon très insidieuse, ce n'est pas palpable, tout comme la voix étrange qu'entend Anna dans sa tête, tout comme ces rêves qui se matérialisent par des chauves-souris, on pressent peu à peu que quelque chose ne va pas, que quelque chose n'est pas logique, n'est pas aussi serein qu'on pourrait le croire .. n'est pas réel .. jusqu'à la chute finale ... à la dernière page du récit ... un chute à laquelle on ne s'attendait absolument pas et qui m'a sortie de cette espèce de torpeur dans laquelle m'avait plongé ce livre en me disant : waohh là celle ci je ne l'avais pas vu venir ... autant dire que j'ai aimé ce genre de final !
Bon .. c'est le deuxième roman que je lis de Colin et je peux dire que .... j'apprécie vraiment beaucoup cet auteur ...

Citation en début de livre
Nous aussi, et le monde qui nous peine, nous passons :
Mais là, parmi les âmes qui tournoient

Avant de s'effacer comme les eaux promptes

De l'hiver incolore, là, parmi
Les étoiles qui passent, cette autre écume,
Un visage surgit, une solitude.

W.B.Yeats "La rose du monde"

Extraits
La peau apparut, un rectangle rose pâle. Mon coeur se glaça. J'éprouvais ce que l'on éprouve lorsque l'Inconnu vous cueille au creux de sa main et referme ses doigts. Mes yeux voyaient mais mon esprit refusait de croire.

La glace se redressa : elle possédait deux bras, deux jambes et un minuscule visage ovale couronné d'une floraison de cheveux fibreux, le tout dans les tons bleus très pâles.
- Une fée de givre, chuchota Wynter ...

Une peur hideuse montait en moi, un sentiment indéfinissable, prenant racine dans les couches les plus secrètes de mon âme. Comment l'exprimer autrement ? La consistance du monde s'étiolait.

Ailleurs
Entre les Pages ; Bricabook ; De l'autre côté du miroir

dimanche 23 janvier 2011

Bifrost Spécial Uchronie

Je ne sais pas si je ferai toutes les chroniques des Bifrost que je vais recevoir au cours de cette année (oui car j'ai franchi le pas, je me suis abonnée) mais je vais parler de celui ci en particulier, commandé spécialement à cause de son thème général, celui justement de l'Uchronie, dans la mesure où je participe au Challenge de Winter Time Travel, ce numéro 34 me semblait tout indiqué.



Bon ! premiers constats à la découverte de ce premier Bifrost arrivé dans ma boite aux lettres :
- La présence d'une marque ta page, très bonne idée
- Une couverture glacée de très bonne qualité, j'apprécie
- Un Editorial qui s’adresse très franchement à ses lecteurs, sans tabou, avec un style direct, d'ailleurs on y fête les 8 ans d'existence de la revue (le numéro date d'Avril 2004)
Quelques chiffres : Bifrost a un tirage moyen de 2 000 à 3 000 exemplaires, entre 1 600 et 2 500 de ventes et 400 à 550 abonnés .... nombres qui ont probablement augmenté depuis ...

Ensuite, le thème général abordé dans ce numéro, un dossier spécial uchronie ... qui définit celle ci (mot basé sur la racine grecque "U" -non- et "chronos"- temps- soit un temps qui n'existe pas ou du moins pas physiquement), en pose les visages et les limites, fait un bilan du côté des auteurs français et donne de bonnes idées de livres à se procurer (je vais encore devoir passer un pacte avec ma CB mais elle ne me croit plus lorsque je lui dis que promis je n'achète pas le mois prochain ...)
Le dossier est intéressant, ouvre pas mal d'horizons pour l'ignare que je suis de toutes ces appellations spécifiques à la littérature SFFF et pose un bilan plutôt optimiste de cette façon d'écrire qui connait un regain d'intérêt tant auprès des lecteurs, que des auteurs et des éditeurs ...

Ensuite pour accompagner ce dossier, 5 nouvelles qui portent sur l'uchronie, avec une petite réserve sur la première qui se présente plutôt comme une hilarante histoire de voyages temporels :

- La pucelle enfumée de Jean Pierre ANDREVON : Cette première nouvelle (et découverte de cet auteur, cela dit découverte de tous les auteurs de ce numéro 31) est loufoque à tous points de vue : nous sommes en 1424, en pleine guerre de Cent Ans mais Jeanne d’Arc a l’air bien mal partie pour être la sauveuse de la France, heureusement Maïssé venue du futur, veille. J’ai ri franchement à bien des moments. Après ce n’est pas effectivement réellement une nouvelle uchronique dans la mesure où nous ne sommes pas dans le « Et si Jeanne d’Arc n’avait pas entendu des voix et n’était pas partie au devant du dauphin Charles VII ? » , dans la mesure où les évènements se déroulent conformément à l’histoire au grand drame de cette pauvre Maïssé… sauf sur les dernières lignes qui postulent effectivement sur un fait d’uchronie et offre une fin en chute surprenante … J'ai bien apprécié.

- Voyage au bout de l'Europe de Gilbert MILLET : Nous sommes à Paris en mai 1848, soit quelques mois après la révolution durant laquelle Louis Philippe abdiqua et un gouvernement provisoire s'instaura : la République ... laquelle devient peu à peu trop autoritaire ... et on projette d'assassiner Victor Hugo ... Et en même temps nous nous retrouvons propulsés en 1932 où un écrivain tente de réécrire l'histoire .. et si Victor Hugo avait été assassiné, que se serait-il passé ? J'ai eu un peu de mal à suivre cette nouvelle, de par la navigation entre les deux périodes qui fait qu'il est difficile de savoir ce qu'il en est réellement ...

- La Nuit du Grand Duc de Yohan HELIOT : Mais qui est donc ce justicier masqué qu'on appelle Grand Duc qui lutte contre le crime ? Le récit commence à l'époque de la 3ième République, Daladier va demander l'investiture de son gouvernement à la Chambre de Députés tandis que Charles De Gaulle enseigne l'histoire (à l'Ecole de Saint Cyr) .... L'Uchronie débute en fait dans les dernières lignes avec le Grand Duc démasqué qui va induire forcément un tournant dans l'Histoire ....

- Sisyphe et l'Etranger de Paul DI FILIPPO : Cette nouvelle réunit l'uchronie et la SFet donne un truc bien ficelé. Nous sommes en 1954 et la découverte d'une arme incroyable a permis à la France d'être une super puissance et de régner sur toutes les autres nations. La fin reste totalement ouverte et laisse Albert Camus, le protagoniste de cette histoire face à un choix dont nous ignorerons le dénouement. C'est la nouvelle que j'ai préférée.

- Cinépanorama de Xavier MAUMEJEAN : Je passe rapidement sur celle-ci dans la mesure où je n'y ai strictement rien compris .... incapable que j'ai été de mettre une date sur les évènements ou même un nom sur les personnages ....

Je n'ai pas (plus ?) l'habitude de lire des nouvelles, c'est un style qui oblige à rentrer très rapidement dans le récit sous peine d'être rapidement largué et d'autant plus lorsqu'il s'agit de revisiter l'histoire.
Comme dit ce passage dans le dossier sur ce thème : "Cela présuppose un contrat tacite entre l'auteur et le lecteur. Ainsi, le lecteur doit posséder ce minimum de connaissances historiques nécessaires pour saisir la divergence et en accepter le postulat de départ" ; la difficulté lorsqu'on lit de l'uchronie est d'avoir quand même quelques notions de la période dont on parle et du coup cela devient très difficile avec une nouvelle qui induit beaucoup plus d'implicite qu'un roman qui a largement le temps de poser les choses.
Cela a le mérite de stimuler intelligemment les neurones !!!
Pour achever la découverte de ce numéro :
- une interview de Yohan HELIOT, un auteur qui manie avec brio le steampunk, qui évidement va bientôt rejoindre ma PAL, (notamment par "La lune seule le sait") je transcris juste un petit passage de l'interview qui m'a séduite
Pourquoi écrire ?
Yohan HELIOT : nous écrivons pour faire plaisir à notre égo parce que nous recherchons un peu de reconnaissance.

- un voyage vers Mars, comme si vous y étiez ... ce n'est pas demain la veille mais pourquoi pas ?

En conclusion cette première plongée dans cette revue m'a bien plu, j'ai apprécié la qualité des nouvelles, le dossier abordable pour une néophyte, la grande partie consacrée à des critiques de livres .... Donc un bilan très positif ...

mercredi 19 janvier 2011

Alexandre le Grand et les Aigles de Rome de Javier NEGRETE

Je l'avoue, cette chronique a bien failli ne jamais voir le jour tant j'ai eu du mal à entrer dans ce livre. Durant environ les 80 premières pages, je n'ai vraiment pas accroché, rythme trop lent, personnages trop peu charismatiques ... seulement autant pour un Werber je n'hésite pas à fermer le livre et à l'oublier aussi sec, autant pour un auteur que je ne connais pas du tout et en plus lors d'une lecture faite pour un Challenge, je persévère un peu ...

ET ... j'ai bien fait ... car l'alchimie a fini par fonctionner et peu à peu j'ai apprivoisé les personnages (ou plutôt les personnages m'ont apprivoisée, ce qui n'est pas chose facile), le récit a pris de l'ampleur et en fin de compte .... j'ai été séduite par cette grande fresque ...

Alexandre le Grand et les aigles de Rome rentre dans ce qu'on appelle une uchronie ... selon le postulat "et si ...."
Et si les anglais avaient gagné la Guerre de 100 ans ? et si les allemands n'avaient pas perdu l'une ou l'autre des Guerres Mondiales ?
Et si Alexandre le Grand n'avait pas été empoisonné et avait continué son emprise sur l'Europe et commencé à regarder vers l'Italie ?

Ce qui est difficile avec un roman historique, uchronique ou pas, c'est qu'il faut avoir des connaissances certaines en histoire pour suivre un tant soit peu l'intrigue ... Or j'admets que ma culture en terme d'antiquité grecque n'est pas très étoffée ...en dehors du fait que ce roi a régné de 334 à 324 avant JC, qu'il est le fils de Philippe de Macédoine et qu'il a conquis l'Empire perse de l'Egypte à l'Asie mineure et à l'Inde ...
Pour le reste il faudrait me plonger dans Wiquipédia ou un bouquin de 6ième (enfin de mon temps c'était au programme de la 6ième, lol), enfin heureusement Javier Negrete y pourvoit parfaitement en nous faisant partager les us et coutumes d'une armée du temps d'Alexandre mais aussi le mode de vie des grecs et de romains, sans oublier les philosophes qui sont mis à l'honneur, tels Aristote et Platon ... Si on s'intéresse un tant soit peu à cette époque historique, cela devient vite passionnant car pas du tout rébarbatif.

Alexandre le Grand ne meurt donc pas empoisonné grâce à un médecin surgi mystérieusement pour le sauver et qui ne sait pas lui même d'où il vient et comment il a été parachuté là ... c'est un des éléments de fantastique de ce roman ... avec Myrmidon le Chef de la Forêt dont la manière de se battre est presque irréelle ... pour le reste la fantasy n'est pas le point principal de ce roman et cela ne gêne en rien.
On suit donc plusieurs personnages, dont Alexandre bien sûr mais qui finalement n'est pas tellement le principal, Nestor donc le médecin qui a un rôle d'observateur pacifique mais qui pour autant joue un rôle primordial dans les évènements, notamment à la fin ... Lysinias le serviteur dévoué et fidèle du roi, Perdiccas le chef de la Cavalerie des compagnons du roi, presque traître malgré lui mais qui saura se racheter, Euctémon un des soldats d'Alexandre dont tous les actes font penser à un comportement autistique et Caïs Julius, tribun de l'armée romaine de Papirus ...
Ce qui est appréciable c'est que l'auteur ne prend parti pour aucune des deux armées, au contraire, en aucun lieu il fait preuve de manichéisme, les personnages de deux clans sont mis en valeur avec leurs qualités et leurs défauts. Et en fin de compte ils se révèlent attachants.

Tous ces ingrédients donnent au final un roman agréable à lire, qui allie intelligemment récit et éléments historiques sans que cela soit ennuyeux ... Je ne regrette pas en fin de compte d'avoir persévéré.

Extraits
"Son regard intérieur contemplait le monde d'une telle hauteur qu'on l'eût dit en train de chevaucher la comète Icare. Mais là-haut, depuis cette cime si éloignée du reste des humains, Alexandre se sentait très seul."

"Toi, tu ne veux pas être le Roi de la Forêt, dit-il. Tu veux seulement tout observer sans rien altérer, passer dans la vie sans souille ce que tu touches. Mais c'est impossible.

- Je sais.

- Non, tu ne sais pas. Tu l'as oublié."


"Là se tenaient les juges de l'Enfer, des géants à tête de bête, aux regards acérés comme des épées de glace, aux voix hurlantes et retentissantes. C'étaient les anciens dieux, terribles et incompréhensibles aux mortels, lesquels avaient cherché à les modeler sous les traits d'être anthropomorphes afin de s'imaginer qu'ils pourraient les apprivoiser et, de cette façon, éviter d'éprouver devant eux l'effroyable panique que Platon ressentait maintenant."


Ailleurs
Cafard Cosmique ; Fantasy au petit déjeuner (un billet original fait à l'oral) ; if is Dead

Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge Winter Time Travel chez Lhisbei.

dimanche 16 janvier 2011

Les poubelles pleurent toujours de Guillaume Suzanne

Ce livre fait suite direct au livre "Les poubelles pleurent aussi" et reprend le récit 10 ans après que les Nods aient laissé la Terre à son funeste sort.
Et quand ils reviennent sur Terre, les survivants et les CoDets (les poubelles qu'ils ont abandonnées en repartant) les attendent de pied ferme, bien décidés à ne pas s'en laisser conter et surtout à gagner leur place dans la liste des espèces évoluées. On n'a pas fini de rire, surtout lorsqu'ils se retrouvent confrontés à toute une panoplie d'extra terrestres aussi bizzaroïdes que dans Men in Black.

Avec son ton pince sans rire, Guillaume Suzanne nous embarque donc dans une nouvelle aventure loufoque, ponctuée de traits d'humour noir -dont les terriens font largement les frais (et en même temps pas à tort)- et dont lui-même se délecte (par des apartés en bas de certaines pages ; on sent qu'il a pris plaisir à écrire et rien que cela me plaît beaucoup).
C'est frais, c'est sympa, c'est détendant ... C'est à lire...

Extraits
"Les printemps rappelaient immuablement la date fatidique, le 5 Avril, celle de la déflagration ultime, celle qui avait fait basculer l'Humanité dans la terreur et mué l'Europe de l'Ouest en zone touristique déconseillé pour les prochains siècles."

"Vous auriez du développer votre cerveau au lieu de vous focaliser sur votre apparence. Surtout vu le résultat."


"- C'est la loi du nombre, c'est tout. On est plus nombreux donc on va forcément dans le bon sens.

- Super. Si tu savais ce que ce genre de raisonnement a donné sur ma planète ..."

Ailleurs
Dragon Galactique ; Chroniques de l'imaginaire ; Le blog de la fée paradis
Pour en savoir plus
Le site de Guillaume Suzanne

NB : ce livre est fourni avec un marque ta page, idée que j'approuve ^^



mercredi 12 janvier 2011

Le rire du cyclope de Bernard Werber

Ou devrais-je dire .. le livre inachevé .. parce qu'après plusieurs jours à rechigner à poursuivre la lecture de ce livre, j'ai décidé d'appliquer l'un des 10 droits imprescriptibles du lecteur de Daniel Pennac (dans Comme un roman, que je recommande fortement celui là !) , à savoir le numéro
3) Le droit de ne pas finir un livre

Alors autant je culpabilise de ne pas parvenir à la fin d'un livre, autant pour une trilogie comme Le Seigneur des Anneaux, je m'en veux terriblement de n'être pas parvenue à la fin (et du coup c'est ma résolution unique de 2011, le relire, en entier cette fois ci, Olya y veille !) , autant là j'avoue n'avoir aucun scrupule .... car je vais apposer au roman de Werber un grand puéril : j'aime pas !!!

Dès les premières pages, je me suis posée la question suivante, est-ce que je n'aime plus Werber (j'ai pourtant lu presque tous ses livres auparavant mais coincé déjà sur son avant dernier Le miroir de Cassandre) parce que :
- j'ai lu du tellement mieux depuis que son écriture à lui, ses intrigues me paraissent fades et sans intérêts ?
- il a fait le tour de tout ce qu'il pouvait produire et ne reste que de la répétition d'un schéma moulte fois mis en scène ?

Un peu des deux je pense ...

Pour résumer un peu .... un grand comique meurt mystérieusement dans une loge fermée de l'intérieur, après avoir ouvert un coffret et éclaté de rire ... Suite à cela la journaliste Lucrèce Nemrod pense qu'il s'agit d'un meurtre et se met en chasse d'un scoop qui lancera enfin sa carrière.
Werber ressort son couple favori, la journaliste donc et Isidore Katzenberg (ancien journaliste scientifique à la retraite, qui vit à Paris dans un château d'eau et nage dans une immense citerne avec des dauphins et ... nouvellement arrivé un requin blanc, mais bien sûr !!!) , déjà réunis dans 2 de ses précédents romans : Le père de nos pères et L'ultime secret :il n'y a pas à chercher longtemps pour retrouver ces titres, Werber nous fait le "plaisir" de ressortir régulièrement les titres de ses romans au cours du récit (a-t-il besoin de leur faire de la publicité ? ).
Ce célèbre couple donc, en complète dysharmonie, comme à chaque début de ses livres vont finir par enquêter, comme au bon vieux temps ... au pays du rire ... donc nous avons le droit à un historique de l'humour à peu près toutes les 10 pages et à des blagues d'humoriste ....
Qui ne m'ont pas fait rire ... tout ceci sous un fond de pseudo enquête, d'interview de diverses personnalités, de courses poursuites des méchants contre les gentils, bref ....

Sans compter que Werber doit oublier que ses lecteurs ont une mémoire et qu'il est inutile de nous rappeler à chaque nouvelle histoire de ses deux personnages que :
- la grande chef de Lucrèce est une vieille peste qui ne croit pas en sa jeune et talentueuse journaliste
- Isidore est un ours mal léché qui refuse de suivre Lucrèce (mais le fera quand même)
- Lucrèce est une rebelle de la vie (et par là même n'est pas du tout mais alors pas du tout sympathique ...)

Alors voilà ... j'ai tenu exactement 222 pages (sur les 617 au total) avant de refermer tranquillement le livre et d'avoir un sursaut de révolte en me disant : non je ne continuerai pas à perdre mon temps (que je peux consacrer à d'autres livres qui en valent plus la peine) en lisant celui-ci ... et tant pis pour la résolution de l'intrigue, elle ne m'intrigue tellement pas que je n'ai même pas envie d'en savoir le dénouement !

Ceci signe je pense ma dernière lecture de Werber, heureusement je suis soulagée, le livre m'avait été prêté, cela m'aurait navrée d'avoir dépensé de l'argent pour ça ...

PS : Pour achever sur une note positive tout de même, j'avais beaucoup apprécié la trilogie des fourmis, celle des Dieux et le Papillon des Etoiles ... la page est tournée ... et bien tournée ...

lundi 10 janvier 2011

Challenge 2011 Bis

J'étais tentée de participer à ce Challenge mais je m'en étais abstenue dans la mesure où il s'achevait en Décembre 2010 et que je venais juste d'acheter La Quête d'Ewilan.

Edelwe ayant eu la riche idée de prolonger ce Challenge, je peux m'y inscrire.

Plus qu'un challenge, il s'agit de rendre hommage à Pierre Bottero disparu tragiquement en 2009. En plus il n'y a aucune limite de temps, ni de lecture, donc ce sera au rythme de chacun et selon leurs envies ^^

Je vais donc pouvoir programmer ma Quête et d'autres livres de cet auteur si j'accroche bien.

Ce Challenge s'ajoute ainsi à mes deux autres déjà en cours
- Challenge Fin du Monde chez Tigger Lilly
- Challenge Winter Time Travel chez Lhisbei

Je me souhaite donc bonne lecture ^^

dimanche 9 janvier 2011

Une rose au paradis et La nuit des temps de Barjavel

Barjavel cela évoque immédiatement mon adolescence, j'étais fan, d'abord par l'Enchanteur (il faut que je le relise celui ci pour voir s'il me fera le même effet qu'à l'époque) et puis ces deux là dont je vais parler (j'en ai lu pas mal d'autres aussi mais ma vie ne sera pas assez longue pour relire en plus de découvrir les millions de livres qu'il me reste :p).
J'avais redécouvert cet auteur avec Ravages il y a quelques mois, bon roman mais avis un peu mitigé en ce qui concerne sa perception des relations (un peu trop fleur bleue à mon goût à présent) entre les personnages.

Alors comme on parle de cela, je vais commencer par La nuit des temps qui a été mon livre fétiche durant un bon moment, lu et relu un certain nombre de fois.

La nuit des temps

Dans un monde où la haine entre les humains est à son paroxysme (comme quoi Barjavel était un véritable visionnaire : "Leur monstrueuse imbécillité évoquait pour moi des chiens énormes enchaînés les uns en face des autres, chacun tirant sur sa chaîne pour aller égorger le chien d'en face. Sans raison."), une expédition polaire tombe sur l'inconcevable : un signal profondément enfoui sous la glace qui émet des milliers d'années après son enterrement ... Signal qui va les conduite à la découverte la plus fabuleuse : deux corps maintenus artificiellement en vie dans la glace depuis la nuit des temps .. Signal qui va amener les grandes puissances à oublier leurs griefs pour travailler ensemble dans le même but.

Au delà de l'aspect science fantastique du récit, il s'agit surtout d'une histoire d'amour , tels ces grands couples de l'histoire, Roméo et Juliette, Tristan et Iseult, entre deux personnages qui ont vécu sur une Terre en avance sur son temps : Eléa et Païkan ont été choisis pour grandir ensemble dans une cité très évoluée, tels les peuples de l'antiquité, mayas, aztèques à l'origine de tant de découvertes, enfouies dans la barbarie et l'obscurantisme religieux du Moyen Age.
Mais parce que lors de ce temps là aussi c'est la guerre et que le cataclysme va s'abattre sur Enisoraï, un homme Coban décide de les séparer pour sauver la femme parfaite qui sera celle qui, avec lui, reconstruira le monde.

Je l'avoue ... même plusieurs années après, la sauce a pris ... en premier lieu, Barjavel sait écrire, bon avec un brin d'exaltation à certains moments, de poésie aussi, mais le récit nous entraîne selon son schéma habituel : l'enchainement de la folie qu'on sent ne plus maîtriser (c'est encore plus flagrant dans Une rose au Paradis) après une période de pleine accalmie voire même de plénitude absolue. Et puis l'histoire de Païkan et Eléa, certes romancée au possible, est toujours aussi prenante .. un petit moment de bonheur dans un monde où les sentiments sont tellement difficile à construire de façon durable.
La fin du monde n'est pas à venir, elle est antérieure au récit, elle a été telle que la Terre a basculé, effectué une rotation sur elle-même, permettant à la vie peu à peu de se reconstruire et aux humains de réapparaitre ... sans arriver au point d'avancée du peuple de Coban qui avait découvert comment ne plus souffrir de la faim, ni consommer trop d'énergie

Extraits :
"JE VOIS ! ... C'est l'Apocalypse ... Une plaine immense ... brûlée vive ! ... vitrifiée ! ... Des armées tombent du ciel ! ... Des armes crachent la mort et les détruisent ! ... Il en tombe encore ! ..."

" Dans doute un rayon d'une température fantastique, fondant la terre et les roches, liquéfiant les monts et les villes, labourant le continent jusque dans ses racines, le coupant en morceaux, le bouleversant, le retournant comme une charrue d'enfer, et l'abîmant dans les eaux."

Ailleurs
Bartimeus
Une rose au paradis

Le schéma de récit de Barjavel : temps de calme, plénitude et subitement tout bascule, c'est l'horreur, on ne maîtrise plus rien, les évènements s'enchaînent et il n'y a plus de retour en arrière, sont parfaitement mis en place dans Une rose au paradis.
Contrairement au roman précédent, la fin du monde est vécue en direct (une fin du monde hallucinante d'ailleurs et ... effrayante) .... mais seuls ,un couple, dont la femme attend des jumeaux, et leur sauveur -celui qui va leur construire un abri sous terrain, une Arche de Noé, sans eaux (avec un couple de chaque animaux maintenus en hibernation, les cellules de chaque plante afin de recoloniser la planète une fois les chances de survies possibles) vont survivre ... durant presque 20 ans. Encore une fois c'est une civilisation futuriste, qui n'a besoin que de pilules pour manger, qui utilise des vêtements jetables et une énergie renouvelable.

Seulement la sortie de l'Arche va devoir se faire plus tôt que prévu .. la vie sur Terre est-elle à nouveau possible ?
De la même façon que La nuit des temps, le récit porte et n'a pas de temps morts, par contre j'ai été à nouveau moins séduites par l'abord des relations entre les personnages, trop poussé dans la perfection, comme ceci "Ses yeux, comme ses cheveux, étaient marron avec un reflet d'or. son regard était une lumière. Il donnait de la la joie, et en gardait une source inépuisable. Mme Jonas en pouvait le recevoir sur elle sans fondre de bonheur."
Certes on pourra dire que c'est poétique mais pour moi cela fait un peu rétro quand même.

Extraits
On s'imagine toujours que le cataclysme s'arrêtera à quelques mètres et que s'il n'y a qu'un rescapé on sera celui-là, avec ceux qu'on chérit et qui font partie de soi. Mais cette fois-ci il n'y aurait pas de rescapé, pas un seul ... Au sud-ouest, l'horizon brûlait d'une immense lueur verte bouillonnante. Des milliers de sphères y grouillaient, vertes, blanches, blêmes, écarlates, tourbillonnaient lentement, s'enflaient, se pénétraient, éclataient en silence, engendraient des sphères plus petites qui grossissaient, grouillaient, tourbillonnaient, éclataient ... L'enfer se déversait dans la moitié du ciel.

Ces deux livres ont été relus dans le cadre du Challenge Fin du Monde de Tigger Lilly.

jeudi 6 janvier 2011

Chroniques d'une prof qui en saigne Princesse Soso

Princesse Soso est prof d’anglais.

Princesse Sosso est une de ces "enseignantes-feignasses-tortionnaires- payés-à-rien-foutre-toujours-en-vacances-sinon-en-grèves- ces-lopettes ! "

Princesse Soso en saigne [enseigne] en collège depuis 6 ans, tout d’abord en tant que TZR, comprenez intermittents du spectacle autrement dit enseignante remplaçante puis en tant que titulaire dans un collège de campagne (et non ce n’est pas petites fleurs et enfants choupis, comme elle aime à les appeler lorsqu’ils sont bien mignons, c’est la ZEP aussi au pays des vaches et du fumier).

Princesse Soso n’a pas la langue dans sa poche, peut jurer comme un charretier, emploie le langage djeun’s de ses élèves (petite précision au début de son livre : « vous remarquerez qu’une culture générale de premier ordre est conseillée pour bien comprendre cet ouvrage », mince je fuis tout magazine people chez le dentiste et n’y connais strictement rien sur les chanteurs et autres en vogue, ma culture générale people se borne au CM2 maximum, mon langage aussi, sic ! ) mais parle juste en posant un état des lieux plus qu’inquiétant du système scolaire.

Princesse Soso devrait être urgemment convoquée au Parlement pour exposer ses faits et ses idées pas si inintéressantes (ah oui qui mieux que quelqu’un qui est sur le terrain peut savoir ce qui est bon ou pas pour ces chers choupis d’élèves ?).

C’est un livre que l’on découvre le sourire aux lèvres face à l’humour dont son auteur fait preuve mais néanmoins un rire un peu jaune tant est véridique ce qui est dépeint (forcément je suis dedans je ne vais pas dire le contraire !) … ce genre de rire que je partage avec mes collègues lors du repas de midi pour décompresser un peu alors qu’au fond on se sent un peu … désemparés de :
- L qui sait à peine lire en CM2 mais qu’allons nous en faire ?
- C qui a des poux depuis des années, qui est sale et sent mauvais mais qu’il est inutile de signaler puisque le médecin l’a vue (elle et sa fratrie, dans le même état sanitaire) et qui, puisque non battue violemment non violée, restera chez elle, tout va bien dans le meilleur des mondes. Et aussi qui a un tout petit niveau CE1 en CM2, qu'allons nous lui proposer pour l'an prochain OMG ?
- N qui est autiste asperger, une gueule d’ange mais pousse des petits cris dans une classe de CP où les autres ne valent pas tellement mieux ; limite grimperaient aux rideaux s’ils n’étaient pas [dressés] canalisés fermement, tel E qui chez lui, lorsqu’il est enfermé dans sa chambre, puni, hurle non stop « je veux sortir » pendant une heure, jusqu’à ce que ses parents craquent (on le ferait à moins je pense)
- L qui tort le cou de sa camarade durant la récré « Mais elle t’a fait quelque chose auparavant ? » « Non j'ai fait ça comme ça », no coment …

Bon des exemples comme ça j’en aurais à la pelle, des enfants sans limites, des enfants qui ne respectent plus personne ni rien, ("Mais pourquoi tu lui a cogné la tête par terre enfin ?" " Bah il a traité ma mère, on traite pas ma mère" gentil choupinet qui lui même parle tellement mal à sa mère qu'on se demande ce qu'il comprend du respect), des enfants qui ne savent pas pourquoi ils sont à l’école, des enfants dont les parents n’ont tellement rien à faire de leur scolarité qu’ils ne peuvent forcément pas investir les apprentissages, des enfants négligés, des enfants en perdition totale .. et ouf heureusement des enfants encore aimés, bien élevés et qui ont envie d’apprendre …
Et ouf encore des parents qui ne nous attendent pas à la sortie de l’école (ou à grands renforts de mots écrits rageusement dans les cahiers de correspondance) pour vous asséner :
« Bah vous ne faites pas de sortie scolaire zoo cette année ? oh mon pauvre doudou tu es vraiment tombé dans la mauvaise classe ! » ; « Vous êtes sure que c’est comme ça qu’on apprend les soustractions ? Moi je n’ai jamais appris comme ça, enfin si vous le dites hein ? » ; « De mon temps (qui date d’environ 15 ans, pas de doute, ça fait très longtemps !!) les élèves se levaient quand un adulte rentrait en classe et maintenant cela va faire quoi hein ? Des ados qui vont brûler des voitures !!! »

Enfin pour conclure tout ceci je n’aurais qu’un mot à dire à nos chez ministres de l’Education Nationale
« Par pitié, lisez le livre de Princesse Soso, c’est un bien meilleur état des lieux qu’aucun rapport erroné ne le fera ! »

L’autre conclusion je la laisse à Princesse Soso
« Entre les claques qui se perdent et les procès qui se gagnent, l’école va mal et notre crédibilité s’estompe un peu plus chaque jour. Quand les parents fixeront de véritables limites à leur enfant et seront du côté de la connaissance et du respect, quand nous aurons plus de moyens humains pour encadrer, encourager, surveiller les élèves, quand la violence ne sera plus la norme sociale, peut-être que l’école retrouvera-t-elle son aura d’autrefois. »

Autres extraits
« C’est la prérentrée. Concept qui consiste à progressivement réhabituer le prof à un environnement hostile. »

« Alors effectivement, vu de l’extérieur, le métier d’enseignant ressemble un peu à une soirée tee-shirt mouillé au Club Med mais quand on gratte le vernis pailleté de cette profession qui ne semble offrir que de gros avantages (dix-huit heures de présence au collège + des vacances en veux-tu, en voilà + sécurité de l’emploi = comment oser faire grève ou se plaindre de ses conditions de travail ?), on se rend compte que c’est un peu quand on achète un hôtel particulier de 280 m2 dans le VIIIe arrondissement de Paris pour 200 000 euros, il y a des vices cachés … »

Pour la petite histoire, Princesse Soso tient un blog, très visité, et qui lui a valu une proposition d’une maison d’Edition pour écrire un livre, elle a dit oui et le résultat est là. C'est un livre à découvrir histoire de savoir que non tu n'es pas rose dans le plus beau métier du monde !

J'en profite aussi pour remercier Anudar grâce à qui j'ai pu connaître ce blog.

Ailleurs
le blog de deliregirl ; les carnets de lecture de Pimprenelle

mercredi 5 janvier 2011

Les enfants de Noé de Jean Joubert

Février 2006 dans les Hautes Alpes ... Simon est un jeune garçon de 13 ans qui vit avec sa soeur et ses parents dans un chalet récupéré d'un héritage, ils ont quitté la ville pour vivre en symbiose avec la nature .... seulement un soir, le ciel s'obscurcit de manière inquiétante et il se met à neiger .. des flocons énormes, une neige à la consistance étrange ... un véritable déluge blanc qui peu à peu recouvre tout sur une profondeur de sept mètres ..

Telle la Genèse qui annonçait "un déluge d'eau sur la Terre, pour détruire toute chair ayant souffle de vie sous le ciel" la famille de Simon a mérité "un déluge blanc, glacé, figé " : seront-ils sauvés tels Noé ?

Ce roman est un livre jeunesse, très bien écrit, ce qui ne me surprend pas, les Editions "Ecole des Loisirs" publient de manière générale d'excellents romans pour enfants, bien rédigés, avec du vocabulaire (ce qui est à mes yeux indispensable dans une société qui s'appauvrit de plus en plus en vocabulaire .. tragédie pour notre langue qui en est si riche .. mais ceci est un autre débat) d'ailleurs ce livre a reçu le Prix de la Fondation de France en 1988.

Il est donc très agréable à lire, même pour des adultes et surtout il induit une situation inédite de catastrophe naturelle : une tempête de neige !
Rapidement on rentre dans le récit, on s'attache aux personnages et on vit avec eux leurs angoisses et leurs questions. L'ambiance est oppressante, le récit est rédigé à la première personne ce qui permet d'entrer encore plus intimement dans le quotidien de cette famille qui fait face sans électricité, communication, qui doit retrouver des gestes d'antan pour survivre.
Et toujours dans ce genre de narration, on ne peut s'empêcher de se demander : et moi qu'est ce que j'aurais fait ou plutôt comment aurais- je supporté cela ?
Le pire étant la privation de communication, le fait de ne pas savoir ce qui se passe, si d'autres personnes ont survécu, ou s'ils sont les derniers sur Terre ...
"L'homme n'est pas un animal solitaire, même s'il est condamné - pour son mal plutôt que pour son bien- à des instants de solitude."
Mieux vaut ne pas être seul pour affronter ce genre d'évènement .. et aussi d'avoir provisions de livres pour ne pas sombrer dans la dépression .. le père de Simon l'a bien compris, lui qui décide de faire la lecture chaque jour à ses enfants pour les occuper mais aussi pour les sauver de leur angoisse et pour leur donner courage et patience.
"Les mots devenaient notre seule ouverture : ils étaient comme des fenêtres et des trouées dans la muraille de neige."

Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge Fin du Monde de Tigger Lilly.

Extraits
Oui c'était un autre monde, nivelé, simplifié, et sous cette vaste étendue blanche que la tempête avait modelé comme une houle, j'avais de la peine à situer le jardin, le pré, la route ou, plus loin, les crêtes et les vallées qui m'étaient familières. Au-dessus pesait un ciel bas, uniformément gris, mais comme phosphorescent. Le soleil restait invisible. Il n'y avait ,dans l'air immobile, aucun signe de vie.

Consternés, nous regardions cette masse de nuages, semblable à une meule prête à nous broyer, et je pensais que si elle présageait une autre tempête, nous risquions cette fois d'être tout à fait ensevelis.

Je comprenais aussi que c'est dans le dénuement que l'on sent tout le prix des choses les plus simples et combien leur absence nous appauvrit.


mardi 4 janvier 2011

Achats d'hivernaux et lectures en cours

C'est avec une bannière tout neuve pour mon blog que je commence l'année 2011.
Je tiens à remercier Loïc qui si gentiment, m'a réservée la surprise de ce cadeau, aujourd'hui, un cadeau vraiment royal .... que j'apprécie d'autant plus qu'il symbolise vraiment ce que j'aime :
- le loup qui est mon animal sauvage préféré
- qui hurle aux étoiles, souvenirs de mon enfance où j'avais une véritable passion pour le ciel (je passais mes soirées la tête levée vers les étoiles sans rien y connaître d'ailleurs sauf la Constellation d'Orion )
- et bien sûr un livre, passion qui remonte au moment où j'ai su lire comme une grande, sans l'aide de personne.
Sans oublier le titre, dans les sombres et clairs, je m'en suis déjà expliquée pourquoi ...
Le tout qui forme une bien jolie bannière qui me plait énormément.

Si vous passez par ici, n'hésitez pas à aller faire un tour sur le blog de Loïc, je suis fan de sa BD Tcherno Bill ^^

Une nouvelle bannière donc pour de nouveaux achats, arrivés aujourd'hui, une autre surprise de la journée , bon pas si surprenante celle ci mais les découvrir dans ma boite aux lettres après 11 H passées au taf est toujours un moment de bonheur.

Les voici donc :

- Aqua de Jean Marc Ligny
-Le cycle des robots 3 : Les cavernes d'acier d'Asimov
- Le maître du haut château de Philip K Dick
- Les enfants de Noé de Jean Joubert





Ainsi je peux lancer mon : Quelles lectures pour le mois de Janvier ?

- Le rire du cyclope de Bernard WERBER
Un coffret renferme l'arme absolue. La plus inattendue, la plus imparable. Le célèbre comique, le Cyclope, est mort d'avoir voulu le posséder. On ne l'ouvre qu'à ses risques et périls.
Bon j'avoue, ce livre n'est pas un achat, un ami me l'a prêté en me certifiant qu'il était mieux que Le Miroir de Cassandre (que je n'avais pas aimé), donc je tente .... sauf que ... je rechigne déjà à continuer après les 126 pages, très très mauvais signe !!!!

- Chroniques d'une prof qui en saigne de PRINCESSE SOSO
Non, les élèves ne sont pas tous des angelots facétieux assoiffés de connaissance. Non, les parents ne sont pas tous des éducateurs perfectionnistes désireux de transmettre des valeurs fondamentales leurs rejetons. Non , les profs ne s'habillent pas tous à la CAMIF !
Cet ouvrage n'a évidement rien à voir avec la SFFF mais connaissance le blog de son auteur, il était indispensable que je lise son fameux livre. En fait je l'ai déjà dévoré à l'heure actuelle, en deux jours, chronique à venir.

- Les enfants de Noé de Jean JOUBERT
En février 2006, des expériences dans la zone polaire provoquent une gigantesque tempête qui ensevelit l'hémisphère nord sous plusieurs mètres de neige, paralysant toute activité ...
Ce livre jeunesse va être lu dans le cadre du Challenge Fin du Mondes de Tigger Lilly.

- Alexandre le Grand et les aigles de Rome de Javier NEGRETE
Alexandre le Grand est mort à Babylone le 28 daisios au soir, c'est-à-dire le 10 juin de l'an 323 avant J.C., à l'âge de trente-trois ans. Alexandre le Grand ne meurt pas ce jour-là. Un mystérieux médecin qui se fit envoyé de l'oracle de Delphes le sauve d'une tentative d'empoisonnement ...
Ce livre va être lu dans le cadre du Challenge Winter Time Travel de Lhisbei.

- Le cycle des robots 3 Les cavernes d'acier de Isaac ASIMOV
L'assassinat du docteur Sarton à Spacetown jette le trouble dans la communauté. Qui aurait intérêt à faire disparaître celui-là même qui milite pour le rapprochement entre Terriens et Spaciens ? ...
Ce livre va être parcouru en Lecture Commune avec Spocky et Lael. Je tente une expérience inédite pour moi, commencer une série au Tome 3 , ce que je n'ai jamais fait auparavant car même lorsque les tomes sont indépendants les uns des autres, je ne supporte pas de commencer une série dans le désordre. Mais c'était l'occasion de découvrir un auteur que je connais sans jamais avoir lu aucun de ses ouvrages et de plus, en LC, donc voici l'exception quoi confirme la règle !

- Aqua de Jean Marc LIGNY
En 2030, l'enjeu vital autour duquel se battent les peuples et les nations n'est plus le pétrole mais l'eau potable. Sécheresse et réchauffement climatique obligent. Aussi, quand un petit pays d'Afrique assoiffé découvre, grâce à une image satellite piratée, une nappe phréatique dans son sous-sol, c'est la survie assurée ! ...
Je n'ai entendu que du bien de ce roman j'espère donc que je ne serai pas déçue et que surtout j'aurai bien l'occasion de le lire ce mois ci car je me rends compte que ma prévision de lecture est peut être un peu surdimensionnée ^^

dimanche 2 janvier 2011

Le Trône de Fer Intégrale 3 de George R.R. Martin

Première chroniques de l'année sur un de mes coups de coeur de l'année achevée, je trouve que cela tombe plutôt pas mal...
Néanmoins ce n'est pas le billet le plus facile à rédiger, car comment parler du Trône de Fer sans spoiler ? Et comment bien parler d'un livre dont un seul tome fait à lui tout seul 1150 pages ?

En premier lieu, mon tout premier constat est que l'on peut passer plusieurs mois en "sevrage" de ce roman et pourtant replonger derechef dedans dès la première page.
Quel bonheur de retrouver les personnages, de renouer avec eux comme s'ils étaient de vieux amis que l'on retrouve, sans besoin d'adaptation, de savourer à nouveau le style fluide et agréable de Martin, de replonger dans les intrigues et les inquiétudes... Le côté purement fantasy est toujours aussi discret mais prend peu à peu son importance avec la menace des Autres qui grandit, le pouvoir de Bran qui se précise, la présence et le rôle des dragons auprès de Daenrys ...

En deuxième lieu, mon sentiment à la fermeture de ce pavé fut la ... frustration .... frustration parce que je sais que je ne commencerai pas le Tome 4 de suite (parce que j'ai d'autres livres à lire et que si je commence le 4, je me retrouverai encore plus frustrée de ne pas avoir le 5 en main car non terminé par l'auteur, Martin je t'en supplie passe la vitesse supérieure !!!) et que forcément encore une fois Martin a le chic de nous laisser en plein suspense.

Je demeure époustouflée par la capacité de cet auteur qui après plus de 3 000 pages arrive encore à captiver, à surprendre, à susciter l'émotion, la colère, l'ahurissement ... à nous emmener au gré des pages et nous de suivre, captivés, ; au point que pour ma part, certaines fois ,j'ai eu l' envie furieuse de sauter des pages pour revenir au personnage que je venais de quitter.

Je dirais aussi que Martin n'a peur de rien, il ne craint pas de décevoir en créant des pertes auxquelles on ne s'attend absolument pas (on m'avait dit que Martin ne préservait pas ses personnages, je le sais maintenant !), de surprendre en mettant en place des revirements de situations incroyables, de se servir de ses personnages comme des pions pour créer des alliances qui se font et se défont au gré des évènements (les femmes notamment en font les frais, forcément au temps des rois, elles étaient souvent monnaie d'union entre royaumes et n'avaient pas le droit à la parole, encore moins à la décision) ... et toujours je suis dedans, je me laisse porter, des fois je proteste "ah non là il exagère, pourquoi faire cela c'est trop terrible" et puis j'applaudis "mince il l'a fait, oui il l'a fait".
C'est presque épuisant émotionnellement une lecture pareille et pourtant on n'a pas envie que cela se termine.

Quant aux personnages ... j'ai toujours énormément d'affection pour Tyrion, le mal aimé qui tente de faire sa route malgré les embûches de plus en plus nombreuses, pour Jon qui, droit et loyal, suit la route qu'il s'est tracée, pour Arya qui bravement tente de faire face à son destin alors que c'est toujours une toute petite fille bien faible malgré son courage, pour Bran qui malgré son handicap a trouvé une nouvelle manière de s'approprier ses déplacements ...
J'aime aussi beaucoup les loups garous qui accompagnent les Stark car ils font partie intégrante de l'histoire ; j'attends toujours désespérément qu'Arya revoit le sien d'ailleurs !
Certains personnages secondaires deviennent aussi très importants dans cette intégrale, notamment Davos le bras droit du roi Stannis et Samwell Tarly le froussard de la Garde de Nuit qui enfin se révêle.

Je n'en dirai pas plus .. je suis toujours autant séduite par cette série superbement bien écrite, entrainante et attachante ...
Ce livre a un côté magique certain, autant par son contenu en fait que par son pouvoir d'attraction et de séduction.

Ailleurs (attention il peut y avoir des spoilers dans les autres billets ^^)
Yozone , actusf,

samedi 1 janvier 2011

En avant pour une nouvelle année

Alors déjà je souhaite à tous une très bonne année 2011, une année de lecture et de découvertes !
Je ne vais pas rentrer dans la tradition qui consiste à prendre des bonnes résolutions de début d'année, je ne les tiendrai probablement pas donc j'ai pris la décision il y a quelques années de ne plus en prendre les 1er Janvier, c'est beaucoup plus simple !!!
(si à la rigueur il y en aurait une : re tenter enfin de lire le Seigneur des Anneaux :p)

Par contre je profite du premier jour de cette année toute nouvelle pour poser un petit bilan de l'année écoulée ...

L'année 2010 aura été l'année de la création de mon blog Clair Obscur qui compte exactement 6 mois de vie (je me souviens de mes débuts laborieux et de mes danses de sioux chez moi lorsque j'y voyais poster mes tout premiers commentaires, on se rend heureux avec peu de choses hein ?). J'en profite pour remercier tous ceux qui sont venus faire un petit coucou ou poster un commentaire, vous l'aurez compris, cela fait toujours très plaisir ^^

L'année aussi de mon entrée dans le Cercle d'Atuan.

L'année des découvertes avec mes premiers festivals : les Imaginales à Epinal et puis le Festival du Livre Jeunesse à Montreuil.

L'année de mes premiers contacts avec toute une communauté de bloggeurs qui partagent la même passions que moi, contacts qui se sont soldés par une première rencontre à Montreuil et qui se referont je l'espère.

Une année placée sous le signe de la lecture bien évidemment, lecture vécue différemment puisque chroniquée, lue en commun ou partagée ...

Quelques réels coups de coeurs :
- Des fleurs pour Algernon de Daneil Keyes
- La route de Cormac Mac Acrthy
- La Horde du contrevent de Damasio
- Le trône de fer de Martin

Quelques très bonnes découvertes
- A vos souhaits de Colin
- Les annales du disque monde de Pratchett

Et pour achever ce premier billet de l'an 2011, mes derniers cadeaux de Noël reçus aujourd'hui,
- Chroniques d'une prof qui en saigne de Princesse Soso
- Alexandre le Grand et les aigles de Rome de Negrete
- La belle aux ours nains d'Emile Bravo (album jeunesse),
monte à 34 ma PAL (qui sera à 38 lorsque j'aurai reçu les 4 derniers libres commandés), ce qui ne me stresse pas plus que cela, je m'angoissais tant il y a quelques mois de me retrouver sans aucun livre à lire, à présent je suis parée !


Encore une très heureuse année à tous ^^