mardi 28 janvier 2014

Artemis Fowl Mission polaire de Eoin Colfer

Après avoir été ennemis, le Peuple des Fées et le jeune Artémis Fowl sont amenés à travailler ensemble, pour leur intérêt à tous : en effet le surdoué et rusé Terrien cherche à retrouver son père, détenu par la Mafiya en Russie, tandis que les Fées doivent faire face à une révolte de gobelins. Le génie d'Artémis combiné à la haute technologie du Peuple peut faire des étincelles !

Autant j'avais été mitigée lors de ma relecture du premier tome, autant celui-ci m'a confortée dans le fait que c'était une série que j'avais appréciée il y a quelques années. En effet  je n'ai rien contre les anti-héros mesquins mais pas lorsqu'ils luttent contre de bons individus : je n'avais vraiment pas aimé la personnalité impitoyable et sans conscience d'Artémis lorsqu'il s'était mis dans la tête d'enlever une Fée pour s'approprier son or. Alors qu'en fin de compte, son côté rusé et particulièrement intelligent me plait infiniment plus lorsqu'il s'agit de combattre des voyous, en l'occurrence là les gens peu scrupuleux qui font partie de cette Mafiya. Du coup Artémis Fowl y gagne en humanité et moi en amitié pour lui. Eh oui, je ne déteste pas les méchants mais il y a des limites à tout !

Du coup j'ai pris beaucoup plus de plaisir à retrouver les personnages de ce second opus : la Fée Holly Short, son commandant Root, l'éternel grincheux, le super informaticien technicien Foaly, le nain péteur mangeur de terre Mulch et bien sûr les humains qui secondent Artémis : son garde du corps Butler (que je trouve en réalité bien plus humain et sympathique que celui qu'il protège) et sa fille Juliet. 
En ce qui concerne Artémis, comme il gagne en humanité, on le sent moins sûr de lui, tout du moins, capable de douter et de faire preuve de sensibilité et de sentiment, bien que son intelligence brillante soit toujours à l'oeuvre. Enfin au moins est -il bien moins insupportable que lors de ses premiers pas dans le monde du crime technologique.

Quant aux ingrédients qui ont jalonné le premier récit, ils sont toujours présents : humour, gags et action.

Bref un petit roman jeunesse sympa et en fait je pense qu'il est voué à s'améliorer de livres en livres, les personnages s'approfondissent peu à peu, l'histoire s'étoffe et le rapprochement des deux espèces s'annonce de plus en plus probable.

dimanche 26 janvier 2014

Le sommet des dieux de Baku Yumemakura, adapté par Jiro Taniguchi

Je ne suis pas particulièrement une lectrice assidue de mangas. En fait je n'ai que deux expériences dans le domaine
- Capitaine Albator de Matsumoto (mais obligé, c'était LE héros de mon enfance)
- Le premier tome de One Piece ... pour la petite histoire, l'an dernier j'avais une élève passionnée par cette série et le virus aidant, tous mes CM2 se sont emparés de ces livres, couvrant régulièrement leurs tables de tel ou tel tome. Il était donc obligé que je lise au moins le tout premier. Je me souviens encore du contexte de cette lecture : en concours d'agility et prise de pas mal d'éclats de rire tellement c'était limite ridicule, genre un des héros passant plusieurs jours ligoté sur une croix, sans boire ni manger, et, délivré, se battant en pleine possession de ses moyens. Bon après mes élèves adoraient, perso c'était tout à fait à l'image des ces anciens dessins animés tels Ken le Survivant. 

Mais pour autant, lorsque j'ai l'occasion d'avoir un livre à découvrir je ne fais pas la difficile. En fait je me suis trouvée avec ce manga en ma possession, tout simplement à Noël, lorsque ma cousine en a fait cadeau à son frère ... sauf qu'il l'avait déjà. Quelques minutes plus tard il était dans mes mains, xD

Je ne le regrette pas .... Le sommet des dieux est un donc un manga adapté d'un roman de Baku Yumemakura qui part d'un des plus grands mystères de l'histoire de l'alpinisme : l'affaire de la disparition de Mallory lors de son ascension du Mont Everest.
Se pourrait-il qu'il ait été le premier à réussir cette ascension ? C'est ainsi qu'un jeune photographe, en Juin 1993, découvre dans une boutique au Katmandou, un vieil appareil qui aurait pu appartenir à Mallory et retrouvé à sa mort. Seule sa pellicule, développée, pourrait résoudre peut-être ce mystère. Mais Fukamachi se fait voler cet appareil peu de temps après en être entré en possession. Ses recherches le conduiront à tomber sur un homme au passé sombre : le fameux Habu Jôji, ancien possesseur de l'appareil photo, et surtout un homme sauvage, un grimpeur hors pair qui aura marqué le monde de l'alpinisme avant de disparaître quelque part dans l'Himalaya.


Ce premier tome (qui en compte 5, damned je vais être obligée de les acheter !!!) relate essentiellement l'histoire de ce Habu Jôji, narrée par les différentes personnages qui ont pu le côtoyer ou grimper à ses côtés :  ses débuts dans l'alpinisme, son caractère sauvage et impitoyable, sa personnalité complexe et sombre, cet homme était un loup solitaire mais un phénomène de la montage qui repousse toujours plus loin ses limites pour vaincre les sommets.

Point de SFFF dans le sommet des dieux mais de la montagne, rien que de la montagne, cette montagne dangereuse, inaccessible au commun des mortels, cette montagne qui prend chaque jour des hommes, qui les renvoie sans remord ni regret à ses pieds, morts ou vifs, cette montagne qui génère une passion démesurée, des exploits insensés. C'est un véritable hymne à ses sommets que traduit le roman de Baku Yumemakura sous le dessin de Jiro Taniguchi qui a su parfaitement rendre tout cela. Les dessins sont superbes, donnent des sensations de vertige, de grandeur, sont d'une précision incroyable. Et sur tout ce fond, il y a les destin de ces hommes qui ont voué leur vie aux cimes enneigées et qui risquent leurs vies pour franchir cols, moraines et glaciers.  

J'ai trouvé cela passionnant et vraiment beau. Il faut dire que j'ai passé une bonne vingtaine d'années à mourir d'amour pour un coin des Alpes du Sud où mes grands parents possèdent un chalet : ski l'hiver, balades l'été, j'étais juste amoureuse, au point de vouloir y  vivre (j'avais même fait mes petits plans pour habiter Briançon, je connaissais la ville par coeur, ses commerces, ses rues etc ...). Je dévorais Frison Roche, j'aimais ses récits où les hommes se confrontaient à cette nature immense, pure et terriblement traitresse.
Alors, en souvenir des toutes ces années, je ne pouvais qu'apprécier ce manga superbement bien dessiné.


Me reste à économiser pour m'offrir les autres tomes ^^

Ailleurs
Efelle .....

mercredi 22 janvier 2014

Tara Duncan Les sortceliers de Sophie Audouin-Mamikonian

"La mère de Tara a été enlevée ! Tara et Manitou, son grand-père, transformé en labrador, partent sur Autre-Monde affronter dragons, Vampyrs et Sangraves. Mais bientôt le trop puissant pouvoir de Tara fait des envieux, et elle devient la cible de complots dont seuls son sens de l'humour et son courage pourront la sauver ..."

Comment faire un billet sur Tara Duncan sans se contenter de qualifier ce premier tome de la série une grosse daubasse ? .... Bon alors non Tara Duncan n'est pas une daub, enfin pas à 100% .... je vais donc commencer par les quelques points positifs de cette lecture (que j'ai faite parce que le livre est arrivé dans la BCD de mon école et qu'en matière de SFFF j'aime bien lire avant mes élèves afin de voir ce qu'ils vont avoir entre les mains) ....

- Cela se lit très bien, sans ennui (pourtant il y a tout de même 533 pages), le vocabulaire n'est pas trop difficile, la syntaxe non plus
- Je suis certaine que cela peut effectivement plaire à des tas d'adolescentes, voire même je pense à quelques unes ou uns de mes élèves (mais plus "unes) qui aimeraient découvrir cet univers et accrocheront.
- On a droit à toute une foison des créatures de la fantasy, de la mythologie, du conte et j'en passe, au moins cela fait une belle entrée dans le monde de la fantasy
- Tara Duncan est juste insupportable pour moi mais je peux admettre qu'elle puisse être adulée par ce jeunes esprits qui n'ont pas encore la maturité nécessaire et assez d'expérience littéraire pour développer un esprit critique très élaboré. D'ailleurs elle a ce qu'il faut pour plaire à des adolescents, il est vrai.
- Action, humour (enfin tentative d'humour), endroits variés et colorés, suspense, amitié, balbutiement d'amour, les ingrédients sont là pour encore une fois attirer le jeune lecteur ou la jeune lectrice.

SAUF que ... ces points positifs sont justement le pendant de tout ce qui est négatif dans Tara Duncan et ont fait que je n'ai pas accroché du tout.
En premier lieu, il paraît que ce roman a été écrit 17 ans avant Harry Potter mais qu'il n'aurait été publié qu'après le succès du petit sorcier de Poudlard, certes .... La première question que je me suis alors posée c'est "quelles sont les raisons de sa non publication 17ans auparavant alors qu'il connait maintenant un bon succès ?" : La France n'était-elle pas prête à accepter ce genre de littérature ? Le roman était-il trop mauvais ? Sophie Audouin-Mamikonian l'aurait-elle retravaillé pour le rendre plus attractif et ainsi plus proche de l'univers de Harry Potter ?

Car il faut bien l'avouer, il ne s'est pas déroulé un chapitre sans que je m'exclame en mon fort intérieur, mais purée c'est du copier coller d'Harry Potter quoi ! Alors pourquoi je pense dans le sens là et non dans l'autre (genre vu que Tara Duncan a été écrit 17 ans avant Harry Potter, c'est donc Rowling qui a piqué des idées à Audouin-Mamikonian) ? ....
Tout simplement parce que tout dans Harry Potter (malgré ses défauts, il n'est pas parfait non plus) a l'air naturel, a l'air original et se tient alors que tout ce que j'ai pu trouver de commun dans Tara Duncan fait du surjoué ..... C'est peut-être du parti pris, mais vraiment au détour des pages, rien ne me paraissait une invention naturelle de cette auteure ou alors c'est parce qu'il y trop de tout mais j'y reviendrai.
Olya a cité pas mal de points communs entre les deux séries, alors je vous invite à visiter son billet pour en avoir un meilleur aperçu.

Pour ma part, ce qui m'a frappée : la carte magique de Tara Duncan, les murs qui  bougent dans le château d'Autre Monde, les bonbons qui ont des goûts particuliers, le méchant Magister qui en veut à Tara Duncan (certes pas pour les mêmes raisons) mais qui surtout détestent les NonSorts (ceux qui ne possèdent pas de magie) et qui entretient une armée de Sangrave, masqués et habillés de gris ...

Mais le summum dans tout cela : les Familiers !!!!! Alors rien à voir avec Harry Potter pour le coup là, mais bel et bien avec les Daemon de la fabuleuse trilogie de Pullman A la croisée des mondes. Si on ajoute que dans cette dernière la relation à l'humain avec son animal de lien (comme celui du Vif dans La Citadelle des Ombres ou encore les dragons avec leurs chevaliers dans La Ballade de Pern) est puissante, émouvante, touchante et j'en passe, celle des Familiers avec leurs sortceliers est juste banal et artificielle.
Rien que l'arrivée du Familier de Tara .... pas n'importe lequel hein ? rien qu'un cheval Pégase, elle aurait voulu le Best du Best qu'elle n'aurait pas eu mieux .... Même qu'elle parvient à s'en trouver un peu de temps après son arrivée alors que son ennemie jurée, à 16 ans, s'en trouve dépourvue encore quelques temps ..... j'ai trouvé ça pitoyable.

J'étais d'ailleurs tellement partie dans ces comparaisons et ces copier coller, que même les noms me faisaient tiquer : Fafnir la naine amie de Tara (c'est le nom de l'espion de Jasper dans A comme association, mais pour un coup ce dernier est bien postérieur à la saga de Audouin-Mamikonian) ou Kimi le Familier lézard volant doré d'Angelica (je suis certains qu'il existe bel et bien un lézard de feu portant le même nom dans La Ballade de Pern).

Quant à l'histoire .... je parlais en premier lieu qu'on ne risquait pas de s'ennuyer, que c'était varié ... sauf que justement j'ai eu la sensation que c'était trop ... Dans un seul tome, on aurait pu faire tenir deux. trois histoires différentes .. Voyons ... Tara Duncan se rend compte qu'elle a un pouvoir magique, elle est obligée de se rendre sur Autre Monde pour être protégée de Magister,  elle est ensuite infectée par un démon, soignée par les Omoisiens puis capturée par Magister, et j'en oublie certainement ! Ah oui elle résout la dernière énigme dans une sorte d'Atlantide disparu, sauve ses amis, sa mère et tutti quanti ..... Bref tout cela pour un seul tome, j'ai trouvé ça trop tout simplement.
Tout comme tout ce monde de fantasy qui  se côtoie dans le même univers et est apporté dès le premier tome : des géants, des nains, des trolls, des vampyrs, des elfes, des dragons et des tas d'autres créatures mythologiques (Chimères. Harpies). Alors certes l'auteure s'est très bien documentée sur le tout mais était-ce vraiment nécessaire de tous les mettre dans le même monde ?

A présent le pouvoir de Tara Duncan ....  voilà qu'elle se découvre son immense pouvoir, dont elle est sensée ne pas savoir se servir, sauf qu'elle y parvient très bien, et de manière qui apparait facile et aisé, le tout dans un certain humour qui en fait ne m'a même pas fait sourire tellement il est convenu. Le tout en détestant ses pouvoirs magiques et en souhaitant en être débarrassée.

Parlons maintenant des autres personnages : les amis de Tara (immédiatement ses meilleurs amis) en dehors de Robin le semi-elfe (et encore le personnage aurait pu être plus travaillé, plus profond), les autres sont d'un fade ! Quant à Angelica, l'ennemie jurée de Tara.... ennemie dès les premières rencontres - exactement comme Dago Malefoy envers Harry Potter, sauf que ce dernier lui rendait bien son animosité et n'était pas particulièrement clément envers lui, alors que Tara est d'une patience et d'une gentillesse envers Angelica que cela en devenait très agaçant ...... En fait ce n'est pas tellement à Harry Potter que j'ai pensé à ce moment là mais, pardonnez moi de la comparaison, à Candy, xD .... La gentille et formidable Tara face à la méchante Angelica, jalouse et mauvaise comme la gale (elle s'appelait comment la peste qui déteste la mignonne et niaise Candy dès le premier regard ?).

Alors voilà pourquoi je taxais méchamment ce tome 1 de mauvais dans mes premières lignes, je ne doute pas qu'il puisse plaire, qu'il puisse même engendrer un formidable fan club, mais pour un adulte, il est juste insupportable, à l'image de cette Tara Duncan qui m'a excédée d'un bout à l'autre du roman.
Alors si j'en crois Phooka, il parait que c'est le plus mauvais de tous et que les suites sont mieux .... Personnellement je suis contente d'avoir lu le premier opus, pour ma culture générale, mais je m'abstiendrai de découvrir la suite.

Une dernière chose qui m'a fait bondir ....

"Tara se rendit compte que c'était une énorme araignée ! Enfin, pas tout à fait une araignée, car si elle avait bien huit pattes et huit yeux, sa queue se recourbait comme celle d'un scorpion et un vilain dard laissait sourdre une goutte de poison. [...]
- Alors voici, répondit l'insecte monstrueux...."

Parce que Tara, il faut bien le savoir, déteste les insectes hein ? sauf que l'araignée n'est pas ... un insecte mais un arachnide ....

Ailleurs
Olya Instantané .....

dimanche 19 janvier 2014

Trois soeurcières de Terry Pratchett

"Le vent hurlait. La foudre lardait le pays comme un assassin maladroit. Le tonnerre roulait en va-et-vient sur les collines sombres cinglées de pluie.
La nuit était aussi noire que l'intimité d'un chat. Une de ces nuits, peut-être, où les dieux manipulent les hommes comme des pions sur l'échiquier du destin. Au coeur des éléments déchaînés, parmi les bouquets d'ajoncs dégoulinants, luisait un feu, telle la folie dans l'oeil d'une fouine. Il éclairait trois silhouettes voûtées. Tandis que bouillonnait le chaudron, une voix effrayante criailla :
- Quand nous revoyons-nous, toutes les trois ?
Une pause suivit.
Enfin, une autre voix, beaucoup plus naturelle, répondit :
- Ben, moi, j'peux mardi prochain."

Ce début des Trois soeurcières, tome 3  des Annales du Disque Monde, introduit bien l'ambiance de ce roman. Autant j'avais pu être un tantinet déçue par certains des tomes lus précédents, autant celui-ci m'a enthousiasmée au même point que lorsque j'avais découvert Pratchett au travers La huitième couleur.
On m'avait dit que Trois soeurcières comptait parmi les meilleurs de Pratchett, je peux alors le confirmer, oui il l'est.

C'est l'histoire d'un roi assassiné (et qui, dans le même temps, devient un fantôme destiné à hanter les murs de son château) par le duc Kasqueth dont l'enfant se retrouve sous la responsabilité de trois sorcières mais pas n'importe lesquelles : Magrat Goussedail la benjamine, Nounou Ogg et la fameuse Mémé Ciredutemps. Or comment protéger un enfant si ce n'est le faire adopter par une troupe de théâtre ambulant (avec sa couronne tant qu'à faire) ? : de quoi faire de belles parodies des pièces de Shakespeare.
Et nous voici partis pour une belle série d'épisodes loufoques, de dialogues savoureux et plein d'humour, de décalage (notamment entre les trois soeurcières qui ne sont quasiment jamais en accord, un vrai régal), des moments à mourir de rire ... bref du grand Pratchett.

Le passage où Mémé Ciredutemps assiste à sa première pièce de théâtre est juste désopilante.

"...et Magrat commençait à se dire que Mémé n'avait pas encore saisi tous les principes de l'art dramatique.
Pour l'heure, elle trépignait de rage sur son siège.
- Il l'a tué, souffla-t-elle. Pourquoi est-ce que personne ne fait rien ? Il m'a tué ! Là, devant tout le monde !
Magrat s'accrocha désespérément au bras de sa collègue qui se débattait pour se mettre debout.
- Tout va bien, chuchota-t-elle. Il n'est pas mort !
- Est-ce que tu me traiterais de menteuse, ma fille ? fit sèchement Mémé. J'ai tout vu !"

Il est inutile de dire que Mémé a un sacré tempérament, un sacré caractère et que c'est mon personnage préféré.

Dans le même genre, les relations entre le fou et Magrat, le passage au cachot de Nounou font aussi partie des meilleurs moments de cet opus des Annales du Disque Monde.

En conclusion (je ne peux faire guère plus en matière de billet, ma lecture remonte à un sacré bout de temps !) j'ai vraiment adoré Trois soeurcières à tout point de vue, je pense même que c'est mon favori dans tous ceux que j'ai lu, du coup cela m'a redonné envie de me replonger dans les Annales du Disque Monde.
S'il y a bien un Pratchett qu'il faut lire, c'est celui-ci !

Seule déception (qui n'a rien à voir avec le roman), j'ai reçu ce livre là à un Noël et pas en livre de poche alors que ma collection avait débuté avec ce format là, de plus la couverture d'Atalante est juste hideuse !

Ailleurs

vendredi 17 janvier 2014

Artemis Fowl de Eoin Colfer

Artemis Fowl est un anti-héros, il est dangereux, impitoyable voire cruel. Descendant d'une grande famille de voleurs, il a pris la décision de la renflouer par un coup de génie : voler l'or réputé imprenable des Fées, petit Peuple qui vit sous terre, à l'abri des folies des hommes, en compagnie de gobelins, trolls et autres nains.
Artemis Fowl est un génie, ce que l'on appelle un prodige et il n'a que douze ans.

Son plan ? récupérer le Livre et enlever une Fée .... ce sera le commandant Holly.
Ses atouts en dehors de sa brillante intelligence ? son majordome et garde du corps Butler et la fille de ce denier Juliet.

J'avais déjà lu Artemis Fowl il y a plusieurs années et cela m'avait bien plu. Un peu moins là à sa relecture bien que ce soit un livre pour le moins original : en effet il est rare les romans dans lesquels on a envie que le héros perde et soit puni. Pour le reste, ce personnage est tout de même fortement antipathique et si l'humour donne de l'intérêt au début, celui-ci ne suffit plus ensuite à masquer un petit ennui en cours de lecture.

Les personnages sont très stéréotypés et pas très étoffés. Une petite mention d'honneur pour Mulch le nain qui creuse des tunnels à la façon des vers de terre, en absorbant de la terre par la bouche et en la rejetant par l'autre trou .... ce qui a valu quelques gags plutôt marrants, car ce pauvre Mulch après une absorption massive a des gaz .....

Donc j'avoue un peu avoir été déçue par cette relecture, après voilà il s'agit d'une série jeunesse qui probablement plaira au public concerné. Et puis le Peuple des fées est tout aussi atypique, à la tête d'une technologie avancée et utilisent, en plus de la magie, des pistolets à neutrino et des ailes porteuses téléguidées.
Il est quelque fois difficile de rédiger des billets sur des romans dont on n'est pas le public visé en premier lieu, en tant qu'adulte, on a forcément certaines attentes qui ne sont pas les mêmes que celles de jeunes, après j'aime découvrir la littérature jeunesse, parce que, en dehors du côté professionnel, c'est toujours intéressant de voir ce qui est publié actuellement (surtout lorsqu'on a grandi avec les bibliothèques roses, vertes, rouge et or etc .... qui avaient tout de même à la fois un côté moralisateur et un côté apprentissage de la vie : on ne trouvait guère de personnage à l'image d'un mauvais Artemis Fowl).
Alors je ne veux pas non plus condamner trop rudement ce livre-ci, il  n'est certes pas digne de série excellente comme A comme association mais il ne touche pas non plus les mêmes âges ; Artemis Fowl est fait pour de jeunes ados de 10. 11 ans et je pense sincèrement qu'il peut plaire.

Je vais tout de même lire les deux suites puisqu'elles sont présentes à mon école, on verra pour les tomes suivants, si j'accroche, si Artemis se révèle un peu plus humain et sensible par la suite ( j'avais lu le tome 2 mais je n'en ai guère de souvenirs).

Ailleurs



mardi 14 janvier 2014

Rainbow Warriors de Ayerdhal

"Il y a des choses qui ne se font pas. Courir dans un cimetière par exemple. Surtout un cimetière militaire. Cracher sur les tombes, non plus. Encore moins sans prendre le temps de s'arrêter. Geoff, lui, fait ça tous les matins depuis bientôt deux ans."

Geoff Tyler a ainsi promis de cracher sur les tombes de tous les fumiers qui ont commis l'imprudence de mourir avant lui, parce que c'est un homme d'honneur et tant pis si cela en défrise certains ! 
De toute façon c'est une forte gueule et un incroyable personnalité. Alors lorsqu'on vient le sortir de sa retraite pour prendre la tête d'une armée privée financée par des célébrités afin de renverser le dictateur du Mambesi, Etat africain qui bafoue les Droits de l'Homme, et permettre la tenue d'une démocratie, il accepte aussitôt. Il dispose d'énormes moyens et surtout d'une armée plus qu'atypique : une armée volontaire de 10 000 individus,  constituée de LGBT : Lesbian, Gay, Bi et Trans.

" LGBT. Maintenant Geoff sait ce que cela signifie. Lesbian, gay, tri, trans, même s'il dirait plutôt gouines, pédés, à voile et à vapeur et .... euh ... trans, parce qu'il manque un peu de vocabulaire sur le sujet. Et ce n'est pas qu'il soit homophobe ou ... euh ... intolérant, c'est juste qu'il aime bien appeler un chat un chat et que ...
- Non, merde, vous êtes sérieux ?
Une nouvelle fois, toutes les paires d'yeux sont braquées sur lui, certaines  sous tension, d'autres dures. La réponse survient dans son dos.
- Oui, Geoff, c'est très sérieux. Trente-huit des cinquante-trois Etats africains pénalisent l'homosexualité et pratiquent une discrimination violente à l'égard des LGBT. En sus de l'ostracisme ordinaire, le viol, la tortures, la lapidation, la condamnation à mort sont choses fréquentes. Alors, même si ce n'est qu'un symbole, le gouvernement que de cette armée de tafioles va renverser est le pire de tous. Et ça va faire un sacré barouf !"

Ma première réaction en découvrant ce roman d'Ayerdhal fut de me dire "ah bah mince où est-il allé pêcher un sujet pareil ? une idée de cet acabit ?", ma seconde, quelques pages plus tard fut de trouver ce livre absolument .... génial .... Inconditionnellement génial .... 

Je sais que ce n'est pas très élaboré comme critique mais c'est quand même le mot qui  définit le mieux ce roman engagé qui utilise l'humour comme une arme et qui tient en haleine d'un bout à l'autre tout en donnant une sacré ouverture d'esprit sur des individus considérés comme "anormaux" par certains imbéciles qui ont la tête dans le sable (pour rester poli) et dont la tolérance frise le seuil des températures négatives.

J'ai beaucoup pensé à Tom Clancy en lisant Rainbow  Warrior, par le côté politico-miliraire bien poussé, sauf que dans les romans de Clancy c'est le sérieux qui prime, alors que dans celui d'Ayerdhal, la notion de dérision est bien présente .... sans pour autant masquer le côté grave de la guerre et les émotions qui émanent de l'histoire.
Quant aux personnages, ils ne sont absolument pas caricaturés , au contraire leurs personnalités sont étudiées avec soin et je me suis attachée à pas mal d'entre eux : le général Geoff bien entendu, mais aussi à Jean-No, intelligent, sensible et créatif qui m'a même tirée des larmes aux yeux dans son bel hommage rendu, à Pilar, sorte de caméléon humaine (qui m'a fait penser à Ann de Transparence) ou à Ndidi la femme légende africaine que tous respectent et craignent. Parce qu'Ayerdhal pose un regard bienveillant sur ses personnages et les respectent infiniment, c'est un vrai régal de les regarder vivre et communiquer entre eux.

Ce qui est très intéressant aussi dans ce roman, c'est la façon dont est  perçue l'intrusion du monde  occidental venu en tant que sauveur de prime abord mais pas forcément vécue ainsi par les habitants de cet Etat. Ainsi n'est-il pas facile d'assumer son droit d'ingérence sur un pays que l'on estime en illégalité en rapport aux Droits de l'Homme. Ayerdhal nous livre là une percutante démonstration de tous ces renversements de dictatures de l'histoire qui se finissent souvent en guerres civiles ou en retournement comme celui venu en héros mais en réalité vécu comme plus oppresseur qu'un régime qui l'était pourtant encore plus.
D'ailleurs rien que pour cela, la sortie de Koffane, celui qui prend le pouvoir, est tout à fait magnifique.

J'ai adoré aussi toute la partie de l'entrainement des troupes militaires, notamment le passage sur les premiers sauts en parachute de la division de Fabienne qui rassure ses soldats avant les premiers sauts, d'une manière très originale et tout à fait à l'image de la teneur humoristique et dépourvu de préjugés du roman.

Quant au côté thriller, pas évident au début, on sent monter la tension de façon notable dans la deuxième partie du roman, au point qu'il devient tellement haletant qu'on ne peut le lâcher avant de savoir ce qu'il va se passer. Il nous tient jusqu'aux dernières lignes.

C'est encore du grand art de la part d'Ayerdhal et je le proclame ainsi "premier coup de coeur" de l'année 2014 !!! C'est du pur bonheur !
A lire parce que c'est du Ayerdhal et que cet auteur a une plume fluide et très agréable à lire, mais aussi parce que c'est un sujet plus que passionnant à notre ère actuelle. Bravo Monsieur !!! Il va sans dire que je vais découvrir ma découverte de ses romans.

Ailleurs





dimanche 12 janvier 2014

Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire Le laboratoire aux serpents de Lemony Snicket

"Bref, une fois encore, je dois vous mettre en garde : si vous avez ouvert ce livre dans l'espoir de voir nos héros vivre heureux, refermez-le séance tenante. Car Violette, Klaus et Prunille ont beau ne se douter de rien, en regardant défiler la sinistre route des Pouillasse, entassés à l'arrière d'une voiture minuscule, ils sont bien partis pour de nouvelles calamités, plus rudes encore que les premières. Les eaux vaseuses de la Panade et l'usine de moutarde forte seraient presque riantes, en fait, comparées à ce qui va suivre. D'y penser, j'en ai le coeur serré."

Et le lecteur de s'attendre au pire .... car le titre l'indique bien, les aventures de ces trois enfants sont désastreuses, pour autant c'est écrit avec un certain humour qui nous empêche de trop s'angoisser. Dickens aurait transformé ces Oliver Twist en héros touchants et émouvants, mais Snicket, lui, préfère la dérision, et puis qu'importe puisque ces enfants s'en sortent toujours grâce à leur intelligence et leur débrouillardise.
Quoique certains passages titillent tout de même notre fibre émotion.

Si j'ai eu ce roman entre mes mains, c'est grâce à la BCD de mon école, il fallait choisir des livres, j'ai tout naturellement orienté les choix sur de la SFFF, c'est ainsi qu'Harry Potter, Tara Duncan (je vais pouvoir découvrir à mon tour, j'en ai tellement entendu et pas que du bon, j'ai envie de me faire ma propre opinion), Artemis Fowl et les enfants Baudelaire sont arrivés joyeusement dans mon école .... et surtout entre mes mains ^^

Il va m'être difficile de rajouter grand chose au premier billet que j'avais déjà rédigé sur le premier tome des aventures des Baudelaire car j'ai eu les mêmes sensations et les mêmes réflexions en le lisant
- le côté Dickens en beaucoup moins dramatique, déjà cité
- un livre tout à fait abordable pour des enfants plus jeunes que 11 ans et très sympathique
- un auteur qui s'adresse à ses lecteurs sans que cela soit agaçant, c'est même certaines fois drôle
- un auteur qui donne aussi des réflexions sur la vie en général qui sont des phénomènes vécus par tous

"La mort d'un être aimé est une chose étrange. Nous savons tous que notre temps sur terre est compté : nous savons qu'un jour ou l'autre nous nous endormirons à jamais, pour ne plus nous éveiller. Et pourtant, c'est toujours un choc, lorsque cette banalité touche un proche. C'est comme l'on gravit un escalier dans le noir et qu'on croit qu'il reste encore une marche alors qu'on a atteint le palier. On veut poser le pied sur la marche inexistante et, un fraction de seconde, on n'y comprend plus rien, égaré, incrédule, le temps de réajuster erreur et réalité."

Bon évidement j'imagine qu'au bout de plusieurs tomes, lorsqu'on est adulte, ces aventures peuvent finir par lasser par leur côté répétitif de malheur et la confrontation perpétuelle à ce fameux Comte Olaf qui veut mettre la main sur la future fortune de Violette (à moins que d'autres méchants personnages n'interviennent en dehors de lui ?), mais un enfant y trouvera son compte, sans soucis.
Pour ma part, je vais introduire cette série dans ma classe en leur lisant le premier tome, on verra si cela leur donne envie de poursuivre. C'est en tout cas un livre qui se prêtre bien à la lecture orale.

vendredi 10 janvier 2014

Des yeux dans le ciel de Jean Marc Ligny

La Terre quelques siècles après les Âges Sombres, une société pastorale, dévouée toute entière au culte de Mère-Nature, s'est reconstruite. Loin des cataclysmes d'antan, il fait à nouveau bon vivre sur cette Terre rénovée, lavée des erreurs humaines. 
En même temps, comme dans Ravages de Barjavel, tout est fait pour ne pas basculer à nouveau dans les technologies d'autrefois, au point de réguler les tâches et les missions des habitants du petit village dans lequel vivent Jasmin et Violette deux adolescents qui possèdent chacun un don.
Dans cette nouvelle société Mère-Nature a ainsi donné des dons aux enfants : celui de voir dans l'avenir, celui de réussir à apaiser les êtres vivants ou encore déplacer les objets sans les toucher.

Tout se poursuivrait ainsi, sans obstacles dans cette vie bien rodée en harmonie avec la nature, si Jasmin ne se faisait pas sauver d'une attaque de panthère par un mystérieux homme vêtu d'argent et prétendant être tombé du ciel. C'est le début d'une quête qui va le conduite jusque sur la planète Mars en voie d'être terraformée par d'anciens terriens.

Autant certaines fois je peux hésiter sur le genre littéraire de tel ou tel roman, là aucun doute, il s'agit bien de la littérature jeunesse. Bien écrite, bien construite par un auteur qui a mainte et mainte fois prouvé qu'il était le maître en la matière de vision futuriste de la planète malmenée par les hommes. Pour autant s'il s'agit d'une histoire d'anticipation, c'est beaucoup moins noir que dans ses romans adultes, en effet nous ne sommes pas là en plein cataclysme naturel où les éléments se déchainent, mais dans un futur réparé.
Il est d'ailleurs intéressant de constater que certains auteurs touchant au post-apocalysme mettent en place une société revenue à ses premières valeurs, presque à l'échelle des premiers humains, vivant de récoltes et de cueillette, dans une peur constante de revenir à  ce qui a conduit à la perte de la Terre.

J'ai aussi fait l'analogie avec La Planète des Singes (celui avec Charlton Heston) avec l'histoire de Kruger parti dans l'espace à la recherche d'une nouvelle planète à conquérir pour les humains et qui au final se retrouve sur Terre sans l'avoir voulu .... une Terre tellement transformée qu'il ne peut évidement pas la reconnaître. 

La nouvelle société que dépeint Jean Marc Ligny a un côté très secte, les règles du village sont régis par un chaman qui fait régner les lois, de façon arbitraire ; ainsi pour respecter les codes de Mère Nature, il est normal de ne pas venir en aide à un habitant qui se fait dévorer par un fauve.

Evidemment le côté jeunesse a probablement entraîné chez lui un désir de positiver les choses beaucoup plus que dans ses autres romans, cela m'a un peu surprise, habituée que je suis à la noirceur de ses autres histoires, un peu dépitée aussi dans le sens que j'aurais aimé un peu moins de "tout est bien qui finit bien". Néanmoins cela n'enlève rien à ce très bon roman d'initiation anticipation jeunesse. 
Ce qui est surprenant aussi dans ce roman, c'est la transition entre la première partie qui se passe sur Terre où les émotions et les sentiments tiennent une bonne place (la relation d'amour entre Jasmin et Violette, le respect et l'amitié de Jasmin en faveur de Kruger, les réactions exagérées des villageois) et la seconde sur Mars, beaucoup plus froide à l'image d'une planète qui, si elle est terraformée, reste dangereuse et glacée. Transition accentuée aussi par des décors très différents et aussi une tournure qui prend un tout autre sens sur Mars, au point qu'on a la sensation de lire deux histoires différentes. J'ai beaucoup plus accroché à la première partie qu'à la seconde.

En résumé un très bon roman jeunesse, qu'on apprécie peut-être un peu moins en tant qu'adulte pour tous les points que j'ai développés auparavant, mais les qualités d'écriture et de récit n'en sont pas moins indéniables. Je prends toujours plaisir à lire de bons livres jeunesse et puis celui-ci a le mérite d'aborder des notions de respect de la nature et de ce qui peut arriver si les hommes continuent de bousiller la Terre.
A découvrir donc.

mardi 7 janvier 2014

La valse lente des tortues de Katherine Pancol

Ce roman fait directement suite à "Les yeux jaunes des crocodiles", reprenant les mêmes personnages peu de temps après. Cela fait un sacré moment que je l'ai lu alors mon billet risque d'être absolument flou.

Après avoir accepté de faire publier son roman historique par sa soeur, Joséphine a déménagé dans un quartier chic pour faire plaisir à sa fille aînée (plus peste et désagréable que jamais) et tombe amoureuse de son beau-frère - cela tombe bien, lui aussi- tandis que sa fille cadette découvre les affres de l'adolescence et qu'en parallèle son beau-père Marcel et son amante Josiane affrontent une femme vaudou qui a jeté un sort sur leur famille (si si véridique !), cadeau de son ex-femme qui veut se venger. Par dessus le tout, un criminel rôde et une secte hante l'immeuble de Joséphine (je crois même que les deux ont un lien !).

En quelques mots, comment écrire un roman qui tourne entre l'ésotérisme et le polar avec des ficelles grosses comme des cordes et surtout une telle dose d'irréalité que cela en devient gênant. Par exemple, Hortense, la fille aînée de Joséphine, réussit brillamment tout ce qu'elle veut dans la mode (j'oserais presque dire en claquant des doigts mais en fait, c'est plutôt en se montrant telle qu'elle est : une pure égoïste, égocentrique et méprisante avec les autres) ; Joséphine, elle, se sort de situations juste pas possibles ; le bébé de Marcel et Josiane (il s'appelle Junior, non mais faut oser quoi !) est tellement mâture que c'est lui tout seul qui parvient à faire comprendre à ses parents qu'ils sont maraboutés, à moins d'un an !
Bref ce que je reprochais déjà au roman précédent a pris là une ampleur insupportable.
Certes le mot est fort, cela ne m'a pas empêchée de le lire jusqu'au bout (j'étais dans ma période "besoin de lecture facile et pas prise de tête") car c'est suffisamment titillant pour avoir envie de savoir la fin, mais en dépit de cela, c'est tout-de-même fort de café !

Avec tout ceci, les personnages sont toujours aussi caricaturaux, une Joséphine toujours aussi faible malgré quelques progrès, on a la sensation qu'aucun d'entre eux n'évoluent vraiment, dans leurs caractères ou leurs vies, quelques petites choses qui changent mais rien de notable. Bref, je n'aime pas dire cela d'un livre, mais c'est tout de même assez mauvais.