mardi 31 décembre 2013

Et une nouvelle année a vécu ....


31 décembre, cela sonne l'heure des bilans annuels ... ces bilans dans lesquels on jette un coup d'oeil en arrière, on comptabilise le nombre de posts, on fait le point sur ses Challenges et coups de coeurs, on prend des bonnes résolutions pour l'année à venir .... 
L'an dernier avait été marqué par la fin du monde ....qui n'a pas eu lieu.
L'année 2013 aura été en contrepartie plutôt chaotique en matière de bloguing .......

En premier lieu après avoir publié 137 billets en 2012, je suis lamentablement descendue à 82 en 2013 ... c'est tout de même 55 de moins, ce qui n'est pas négligeable ....
Clair Obscur était tout prêt à survivre à la fin du monde mais n'a pas réussi à passer sereinement l'année suivante .... de coups d'arrêt aux coups de pause, certains moins ont été plutôt vides, c'est le moins que l'on puisse dire .....
Un gros coup de mou aux mois d'Avril et Mai (3 et 6 billets) qui a failli signer la fin définitive de Clair Obscur et puis cette pseudo pause depuis le début de l'automne pour cause de vie réelle bien occupée ....5 billets en Septembre, 2 au mois d'Octobre et 1 seul au mois de Novembre, oups !

En dépit de cela, je n'ai même pas perdu mon enthousiasme à bloguer ni mon envie, les derniers billets le prouvent je pense .... J'ai même envie de dire que mon recul "phase rêve-d'enfance-réalisé "m'a permis de voir enfin les choses autrement, envie de bloguer ? je blogue .... Pas envie ? je ne blogue pas.
Envie de lire ? je lis. Pas envie ou pas le temps ? Eh bien on patiente ....
En définitive, tout ce qui me pourrissait la vie dans ce blog s'est envolé à la vitesse d'un cheval au galop (pardon pour ce mauvais jeu de mots, ihih) : l'astreinte à bloguer absolument tel nombre de billets par mois, le stress de ne pas trouver du temps pour le faire dans la journée, la peine en absence de commentaires et le jugement personnel qui suit ("t'es trop nulle c'est pour cela que personne ne vient jamais") .... bref tous les côtés négatifs qui entachaient vraiment mon plaisir de venir ici et m'amenaient des fois à vouloir jeter l'éponge.

J'ai la sensation d'avoir trouvé enfin ma place ici sans me forcer et du coup tout le contentement qui doit aller avec. Et lorsque je viens bloguer, c'est pour le plaisir et le partage uniquement et rien d'autre.

Alors finalement quel bilan pour l'année 2013 ?

- 82 billets donc, passons ...

- deux coups de coeur : Coeur de pierre de Gauthier et Almanza ; Elle qui chevauche les tempêtes de Lisa Tuttle et George RR Martin  (je ne recompte pas ceux déjà amorcés en 2012 ) :  ce n'est tout de même pas beaucoup, il faut dire que j'ai moins lu forcément mais aussi que je suis probablement de plus en plus difficile pour décerner LE coup d'amour pour une oeuvre.

- ma Pàl a atteint le nombre pathétique de 6 livres il y a peu pour remonter un peu ce mois ci, actuellement en comptant les entrées et sorties, ainsi que les livres entamés mais non finis, elle se tient à 9 livres !

- top des billets les plus visités :
1) Coeurs de rouille de Justine Niogret : 51 vues
2) La magnificence des oiseaux de Barry Hughart : 44 vues
3) Fantôme et farfouilles de Fredric Brown  : 18 vues
4) Top Ten 13 : 16 vues
5) L'enfant des cimetières de Sire Cédric : 13 vues
Il est marrant de constater que dans ce top ten, 3 livres font partis des derniers billets.

- une seule lecture commune : Sans forme de Gail Carriger avec Lhisbei

- trois Challenges : le Summer Star Wars de Lhisbei ; My Summer Of (SFFFF) Love de Vert et juste commencé le Winter Mythic Fiction de Lhisbei

- deux festivals : Les Imaginales et Sèvres  ; un gros regret avoir loupé les Utopiales mais RV pris pour l'an prochain !

Au final un bilan qui en dépit du manque d'activité de Clair Obscur  n'est pas si négatif que cela. Ce blog existe maintenant depuis environ 3 ans et demi, il est passé par pas mal de phases mais il est toujours là, présent .....

J'en profite pour remercier tous ceux et celles qui sont venus poster, qui m'ont soutenues, qui sont présents de loin ou en IRL, sur lesquels je peux compter .... un énorme bisous spécial pour l'une d'entre elle qui se reconnaîtra je le sais ^^

Bonne année à tous et toutes et RV à l'année prochaine, 2014 cela sonne plutôt bien, j'aime :)
(Inutile de rajouter que cette année encore il n'y aura pas de bonnes résolutions à prendre xD)

dimanche 29 décembre 2013

L'enfant des cimetières de Sire Cédric

Ce pourrait être un simple fait divers : un fossoyeur tue sa femme et ses enfants au fusil à pompe avant de se donner la mort. David et Aurore, journalistes, sont sur les lieux, certaines de tenir un sujet en or ....

La suite de la quatrième de couverture en rajoutant un peu trop, je m'arrêterai là dans la copie.

Sire Cédric c'est une découverte pour moi, j'ai beaucoup hésité avant de l'acheter (c'est Gromovar qui m'a conseillé celui-ci) parce que je suis du genre sensible et que le gore et l'horreur me tourneboulent un peu trop la tête.
Mais après tout, rien de mal ne peut sortir d'un auteur qui signe ses dédicaces au feutre rose n'est-ce pas ? Donc je me suis lancée. Je ne suis pas novice en la manière, j'ai eu mon époque Dean Koontz et Masterton, le second versant plus dans l'horreur que le premier d'ailleurs, jusqu'au trop plein ; mais dans le fond Sire Cédric cela fait un moment que je le vois "hanter" les festivals alors il fallait tout de même que je découvre un jour ses oeuvres !

Je peux le dire de suite : je ne fus pas déçue, le rythme est haletant, j'ai dévoré les 500 pages sans sourciller et surtout à une allure folle (en prenant soin tout de même au cours de ma lecture d'éviter les heures de la nuit, eh oui on est trouillarde ou on ne l'est pas .... néanmoins j'avoue avoir très bien supporté cette lecture).
Ce thriller qui a pour fond une légende urbaine mettant en scène un enfant hantant un cimetière ne laisse pas de répit, de plus c'est bien écrit, vraiment bien écrit, Sire Cédric sait manier le phrasé et rendre son texte presque poétique .... du coup cela a eu un effet apaisant sur moi pour me faire accepter plus facilement le sang et le gore. Cela dit ce n'est pas si gore que cela .... et cela reste fort supportable. Il y a néanmoins quelques scènes qui restent dans les annales (et m'ont valu quelques cauchemars post lecture je l'avoue, ceci ajouté en plus à l'ambiance glauque de Coeurs de rouille de Justine Niogret et ce fut parfait pour alimenter certains songes nocturnes qui réveillent en sursaut !).

Car le personnage  coupable des pires exactions, capable d'entrer dans les pensées des autres pour les manipuler ou les torturer, est réellement terrifiant, de par son apparence et de par son insensibilité extrême et son manque d'empathie à la souffrance d'autrui , et plus encore les ombres qui l'accompagnent, l'enveloppent, le protègent et ... attaquent.
Sire Cédric sait parfaitement amener son sujet et faire ensuite monter peu à peu l'angoisse, prenant des personnages somme tout bien banals,  (deux journalistes) et relativement démunis  ; j'ai tout de même trouvé David un peu naïf et le côté "je trouve le bon livre magique pour repousser les démons et les formules magiques marchent formidablement bien du premier coup" un peu poussé et pas très crédible. Mais c'est le seul reproche que je ferai à ce roman mené tambour battant, à la fin qui ne déçoit pas.

J'ai beaucoup aimé l'entrée dans le monde des disparus ... pas seulement ceux qui reviennent pour hanter ou pour effrayer mais ceux qui sont présents pour protéger et veiller, je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler mais ce fut le côté le plus séduisant du roman à mes yeux.
Le contraste entre l'inhumanité extrême de l'adolescent tueur, son invulnérabilité et le sentimentalisme du journaliste, profondément humain, lui, profondément normal aussi, est bien posé et rend l'intrigue d'autant plus angoissante. L'atmosphère est oppressante, on sent le mal s'insinuer peu à peu au fil des pages et amener un certain mal être chez le lecteur qui se demande bien comment les "héros" vont pouvoir lutter contre ce mal absolu (et lui comment va-t-il se tirer de cette lecture !). Un bon thriller donc dans toutes les règles de l'art.

Et une très belle première découverte, j'y reviendrai !

Extrait :
L'individu qui venait à leur rencontre semblait avoir été dessiné dans les ténèbres pures, grouillantes et gémissantes, faites de pulsations et de crocs qui happaient l'air, sur ses bras, ses jambes. Des formes d'ailes impossibles se dressaient dans son dos, prenant l'espace d'un instant l'apparence d'une véritable personne torsadée et chimérique, avant de redevenir goudron bouillonnant et de couler sur les murs, serpenter et gonfler.

Ailleurs

vendredi 27 décembre 2013

Coeurs de rouille de Justine Niogret

En tout premier lieu, deux remarques :
- surtout ne pas lire la quatrième de couverture qui d'une part comprend un élément erroné de l'histoire et d'autre part spoile complètement la fin, c'est une honte ! Heureusement que je l'ai parcourue comme à mon habitude sans imprimer, cela aurait été dommage et m'aurait évitée une véritable surprise et même une exclamation en lisant.
- je n'aime pas mais alors pas du tout la couverture, certes elle traduit bien le côté porcelaine des golems mais je la trouve affreuse, tout simplement moche ....

Fin de la parenthèse "remarques" .... Après Chien du Heaume, Mordre le bouclier et Gueule de truie, Justine s'essaye à la littérature jeunesse .... quoiqu'en matière de jeunesse, je pense qu'il faut avoir déjà un certain âge ou une certaine maturité pour aborder ce monde cruel, sombre et sale. A ne pas mettre dans les mains de tous je pense .... Ce qui est "marrant", c'est que paradoxalement, il m'a beaucoup plus effrayée que "L'enfant des cimetières" de Sire Cédric (lu juste avant) qui logiquement aurait du me faire flipper.
Or en matière d'angoisse, j'ai trouvé tout de même ce roman de Niogret haut de gamme !
Son personnage qui ouvre le bal par exemple .... Pue-la-Viande, encore un nom lourd de sens comme elle aime à les trouver ... Ce golem a goûté au meurtre et revêt véritablement un côté effrayant, oppressant ..... générant une sorte d'ambiance glauque et sinistre à chaque fois qu'il intervient ...

" - Vous êtes entrés chez moi.
La voix était terrible ; sortie de ce bec pas plus gros que l'ongle, pleine de limaille de fer, et pourtant elle sonnait comme un marteau sur une enclume. Ni Saxe ni Dresde ne répondirent."

Mais je m'égare .... Dans Coeurs de rouille, sorte de roman post-apocalyptique,  ( à supposer car rien ne nous en donne vraiment la preuve), le jeune Saxe un matin se réveille en présence de Dresde une golem à la recherche de ses souvenirs. C'est qu'auparavant, il y a fort longtemps ces sortes d'automates évolués travaillaient aux côtés des humains avant que ceux-ci les détruisent parce qu'ils les trouvaient dangereux au profit des agolems juste bonnes à obéir aveuglément avant aussi que la porte de la cité ouvrant sur le monde ne soit définitivement fondue et scellée. Ces deux êtres que tout sépare décident pourtant de tenter de sortir de la Cité - cette Cité métallique, sale, remplie de cadavres de golems, vide d'humanité- mais pour ceci il faut fuir cet autre golem Pue-la -Viande qui  les traque impitoyablement.

Comme je l'ai dit précédemment, l'univers de Justine Niogret est particulièrement sombre et angoissant, à chaque moment j'ai été sous tension, à chaque chuchotement de la voix du monstre (car on ne peut guère taxer autrement ce golem fou), je sursautais .....Au fur et à mesure que Saxe et Dresde s'enfoncent dans les profondeurs de la cité, pris par leur quête, la peur latente se fait de plus en plus oppressante.
Justine Niogret signe là son roman le plus noir à mon sens, plus noir encore que Gueule de Truie, du fait de son atmosphère terrifiante et de manque d'espoir et de vie.
On retrouve aussi ce style fort qu'elle utilise, ce style qui au travers de mots, vise juste et vrai ... Je ne me suis pas sentie aussi touchée que dans Chien du Heaume par ses phrases chocs (telles que "Je ne survivrai ni dans le regard ni dans les rêves de ceux que je laisse derrière moi ; je suis seule") mais ses mots portent toujours aussi ardemment.

J'aime énormément la façon d'écrire de Justine Niogret la justesse de ses propos et l'analyse des sentiments de ses personnages ... une analyse d'autant plus intéressante qu'elle met en valeur là un individu censé ne rien ressentir .... Et c'est ce que j'ai trouvé de plus passionnant dans ce roman, le décalage entre l'humain, jeune, faible, en proie aux sensations et ressentis et entre l'automate, froid, dépourvu d'émotion, fort et qui pourtant protège son compagnon .... Dresde n'est qu'une sorte de robot et en dépit de cela elle prend soin de Saxe mieux que personne ne l'a jamais fait, elle le protège, le guide ..... Et le garçon, lui, de se mettre à éprouver des sentiments proches que ceux que l'on peut ressentir pour un être de chair et de sang. Saxe hurle .... en réalité et en silence, il est avide d'amour et de compassion, d'aide et de soutien, et c'est un automate, sans sentiment, qui parvient à les lui procurer.

En même temps le roman aborde intelligemment la façon dont sont traités ces robots, sous prétexte qu'ils ne ressentent rien, le mépris que ressentent les humains à leur égard, cette façon de se servir d'eux et de les jeter ou de les détruire sans état d'âme. Cela me fait fortement penser à une scène du film A.I. lorsque les automates sont jetés dans une sorte d'arène, victimes de jeux horribles où on les détruit atrocement tandis que le public jubile et se réjouit. De quoi mettre très mal à l'aise face à ces personnages certes faits de métal ou de porcelaine (dans Coeurs de rouille) et qui pourtant parlent et se comportent comme des humains .... et peut-être souffrent ? et qui sont traités comme des moins que rien ....

Parce que Dresde en arrive à être un personnage attachant, tout comme Pue-la-Viande génère la terreur ..... donc des sentiments, que Saxe, lui, perçoit ou veut encourager.

"Si tu meurs, dit Dresde, tu ne me manqueras pas. Tu ne me manqueras pas plus qu'elle. Je ne pleurerai pas. Je ne penserai pas à toi en tenant mon visage entre mes mains. C'est ça qui t'angoisse ? Que ça ne m'intéresse pas ? Tu voudrais que je tremble, que j'aie peur, parce que tu pourrais te dire que je ferai pareil quand nous serons séparés."

En conclusion, j'ai trouvé ce roman très fort, très prenant, haletant même, je l'ai dévoré d'un bout à l'autre, séduite à nouveau pas ce style puissant et cette justesse de ton, et par cette histoire de quête au centre d'un univers mourant. Décidément une auteure dont j'aime les écrits ! A lire.

Ailleurs
 AcrO ; Julien ; Ptitetrolle ....

lundi 23 décembre 2013

La magnificence des oiseaux de Barry Hughart

"Boeuf Numéro Dix , hum ? On exagère beaucoup l'importance des muscles, mais les tiens peuvent se révéler utiles, dit-il Nous allons devoir nous hâter et, pour diverses raisons, tu seras peut-être amené à dévisser la tête de quelqu'un"
J'en croyais à peine mes oreilles
""Maître Li, voulez-vous dire que vous allez venir jusque dans mon village pour découvrir comment une épidémie peut apprendre à compter ? m'écriai-je
- Je sais déjà comment ton épidémie a appris à compter, répondit-il calmement. Courbe-toi."
J'étais tellement abasourdi que je me pliai en arrière avant qu'il ne me conseille d'essayer dans l'autre sens. Maître Li bondit avec souplesse sur mon dos, entoura mon cou de ses bras et enfonça ses pieds minuscules dans les poches de ma tunique. Il était léger comme une plume.

Voilà comment se passe la rencontre entre le jeune Boeuf Numéro Dix, habitant du village de Kou-Fou où les enfants sont mystérieusement frappés par un mal, et Maître Li, dont le prénom est Kao et qui a un léger défaut de personnalité. Tous les deux vont parcourir la Chine à la recherche du remède qui sauvera les enfants, passant d'aventures en aventures, toutes plus périlleuses les uns que les autres, se retrouvant au seuil de la mort à chaque fois pour en triompher à chaque fois avec humour et calme.

Humour et calme .... voici ce qui peut résumer ce roman qui est le premier d'une trilogie sur ces deux personnages atypiques. Au détour de chaque chemin, on apprend diverses légendes et histoires de la Chine, on chemine avec nos deux héros sans précipitation, même les combats donnent la sensation de se passer en silence et dans la plus grande tranquillité. C'est que la quête se révèle plutôt difficile, à chaque fois qu'ils pensent avoir trouvé le bon remède, il s'avère que celui-ci, s'il agit, est encore insuffisant et qu'il faut repartir une fois de plus.

Le récit est bien mené, avec des personnages bien posés, j'aime le côté sentimental de celui qui a les plus gros muscles -c'est à dire Boeuf Numéro Dix - et l'esprit vit et quelque retors du vieux Sage faible mais prodigieusement intelligent (Maître Li). Je ne suis évidement pas coutumière des us et coutumes, ni des légendes de la Chine mais, même si ma lecture a été très sporadique, j'ai suivi avec intérêt l'avancement de la quête, c'est une sorte de conte fantastique, mêlant même des divinités (c'est d'ailleurs la partie que j'ai préféré : celle de l'histoire de la Princesse des Oiseaux).
C'est à la fois très caricatural, de façon volontaire car les personnalités sont poussées aux extrêmes et très poétique.
Quant à l'humour, toujours présent, il l'est de façon discrète, très naturelle, ce qui fait qu'en quelque sorte on ne prend pas vraiment au sérieux les horreurs ou les déconvenues qui se présentent aux héros. De plus la façon dont se sort toujours Maître Li, sans jamais paniquer et toujours en expliquant, souligne bien cette petite mise à distance des évènements. Pour autant cela n'en gène pas son déroulement, c'est pour cela aussi que j'ai pu si facilement sortir puis entrer à nouveau dans l'histoire.

Un roman sympa, donc, pas transcendant mais qui se lit agréablement, que Tigger Lilly m'a offert et qui est arrivé à point nommé pour faire partie du Challenge de Lhisbei : Winter Mythic Fiction.

Ailleurs
Cachou ; Efelle ...

mercredi 18 décembre 2013

Sèvres, Festival de l'Imaginaire .... entre intemporalité et bonheur ...

Il est des journée où le temps -tout en restant soumis à certains impondérables d'horaires - semble complètement irréel ... On part d'un endroit tôt le matin et on s'y retrouve tard le soir, dans les mêmes circonstances (en ce qui me concerne la même balade des chiens au même endroit, la première dans la nuit à 6H du matin et la dernière dans la nuit aussi à 22H), avec entre les deux plein de kilomètres et de souvenirs ..... Sensation très étrange .... En même temps une journée parenthèse aussi dans ma vie qui est devenue excessivement chargée, ce qui m'a fait un bien fou.

Sèvres je m'y étais rendue en 2011 pour la première fois et j'en gardais un excellent souvenir.
Cette année, l'invité d'honneur était Wotjtek SIUDMAK ( qui a signé l'affiche ) et surtout le Festival signait ses 10 ans d'existence ! Pour fêter tous les auteurs et éditeurs ayant contribué à la réussite de festival étaient présents et une anthologie intitulée "Vampires à contre-emploi" a été réalisée par un certains nombres d'auteurs de science-fiction.

Le matin, y'a personne ou presque
Le monde arrive
Sèvres .... c'est LE festival familial par excellence, c'est petit, (quoiqu'ils ont un peu étendu cette année dans le hall), c'est intime, tout le monde a l'air de se connaître, on croise évidement plus facilement auteurs et blogueurs. C'est très chouette, j'aime beaucoup ce festival (cela dit il n'y en a aucun que je n'aime pas, ce n'est pas difficile ).
Des livres des livres !!!
Arrivée vers 10H30 avec Vert (ma sauveuse et ma guide du train de banlieue !) j'ai commencé par stagner un bon moment devant la librairie, les yeux tout allumés devant les piles de livres. J'avoue que j'avais un peu peur de ne pas retrouver mes marques, au vu de mon éloignement de la blogo et des livres de SFFF durant ces trois derniers mois, et en réalité il n'en fut rien, au contraire, je me suis sentie mieux que jamais dans cet univers et tout à fait à ma place ...... heureuse aussi de retrouver tout cela.
 
Les affaires reprennent !!!

Des livres, toujours des livres !
Du coup j'ai loupé la remise du Prix Actu SF (remis à Sylvie MILLER et Philippe WARD pour Lasser Mariage à l'Egyptienne) mais pas l'arrivée de Tigger Lilly pis Lhisbei et Monsieur Lhisbei. Entre temps j'avais déjà fait la connaissance de JainaXF. Les rencontres blogueurs, l'un des grands moments de ces festivals .... A force on se connait et on est drôlement content de se retrouver ..... J'ai aussi pu revoir entre autres Spocky, Isil, Martlet, Gromovar et Tortoise ..... Le moment clé étant le fameux restau japonais juste en face du Festival où Spocky et Vert ont bien failli être privées de manger !!!!

L'autre moment clé de ces rencontres littéraires est évidement les instants dédicaces et cette année je me suis vraiment régalée ! Quelques uns de ces petits bonheurs en bref :
- Sire Cédric signe ses dédicaces au feutre rose et m'a promis que son livre ne serait pas trop flippant !
 
- Justine Niogret est toujours aussi sympathique et nous avons pu parler longuement de la perception de son Gueule de Truie dans la blogo. Elle fait partie de ces auteurs qui vous disent merci lorsqu'on leur dit que ses personnages sont forts et son style poétique .... Ce qui me fait toujours un peu bizarre car j'aurais tendance encore à les considérer à des héros (ces écrivains qui parviennent à transfigurer ces pages blanches et à nous entraîner dans leur univers féérique) alors qu'en fait ils sont tout simplement humains et tellement à notre portée. 

- Sylvie Miller et Philippe Ward, vraiment adorables. J'ai adoré discuté avec Sylvie qui nous a parlé de leur façon d'écrire à quatre mains et de son petit calepin qui ne la quitte pas pour noter ses idées lorsqu'elles lui viennent. Le troisième tome des aventures des Lasser sortira bientôt et cerise sur le gâteau, comme le roman est beaucoup récompensé (y compris par le Prix Actu SF) l'éditeur leur a donné le feu vert pour une suite !
 


- Ayerdhal  a déclaré "Il faisait beau en Belgique pendant que tous les nuages étaient sur la Lorraine, c'est la vengeance" ....
- Timothée Rey, qui se souvenait m'avoir dessiné un loup sur ma dédicace il y a deux ans, m'a gratifiée cette année d'un mammouth mort, pattes en l'air .... (je tiens à souligner que c'est une fois de plus Vert qui m'a amenée à lui). Nous avons passé un bon petit moment à délirer sur les Cro Magnon et les queues de mammouth en guise de plumeau pour nettoyer les grottes.




Et sinon il y avait aussi
- Les expositions
 Celle de Nicolas FRUCTUS qui exposait les planches originales de "Un an dans les airs" et celle de Wojtek SIUDMAK, toutes les deux magnifiques, je vous laisse en juger par les photos.

Nicolas Fructus

Nicolas Fructus
 
Wojtek Siudmak


Wojtek Siudmak

Wojtek Siudmak, c'est la couverture de l'Empereur Dieu de Dune


- Le fameux questionnaire annuel que nous avons fait, comme d'habitude vautrées sur les fauteuils du sous-sol avec Vert, Tigger Lilly, Spocky et JainaXF ..... en fait il s'agit de vaguement réfléchir pour une ou deux d'entre nous et ensuite de recopier les réponses des autres, xD. Cela dit cette année nous avons répondu correctement, j'ai même été tirée au sort et ai gagné un livre :  Biodiversité L'avenir du vivant de Patrick BLANDIN et un chèque Lire de 20 euros (eh oui !).

Pas de conférences cette année, de toute façon je n'aurais pas eu le temps.
Conclusion, j'ai réussi tout de même à attraper une méga crève (ma faute au métro j'en suis sure, non mais !!!) mais je garde un super souvenir de cette journée intemporelle.

Ah une dernière chose, mais c'est Gugusse Sacapuce qui vous le dire " Wouarf wha wha wha wouarf gniiiiii wouarf" .... traduction : "Enfin des livres revenus dans ma Pàl, je suis heureux !!!!"

lundi 16 décembre 2013

Gugusse Sacapuce ... reprend du poil de la bête ....

Yipiiiiiiiiii, dirait Gugusse Sacapuce, l'oeil brillant et la queue frétillante, tournant comme une toupie autour de ses nouvelles recrues .. Gare gare à celui qui oserait s'approcher, Gugusse Sacapusse reprend du service !

De 6, la Pàl se regonfle à 13, ihih, les affaires reprennent comme on dirait ^^
Aux Imaginaires des Sèvres -dont le billet viendra un peu plus tard - j'ai acheté les livres suivants :

- L'enfant des cimetières de SIRE CEDRIC
- Lasser mariage à l'Egyptienne de Sylvie MILLER et Philippe WARD
- Des yeux dans le ciel de Jean-Marc LIGNY
- Les légions dangereuses de Fabien CLAVEL
- Rainbow Warrior d'AYERDHAL
- Coeur de rouille de Justine NIOGRET
- Les souffles ne laissent pas de traces de Timothée REY
- Biodiversité l'avenir du vivant de Patrick BLANDIN (pas acheté celui-ci mais gagné)

Et voici comment on rend un Gugusse Sacapuce heureux (et moi avec car c'est trop beau cette Pàl qui s'est à nouveau un peu étoffée).

En projets pour cette fin d'année 2013 .... me restent quatre billets à écrire
- Haut Royaume Le chevalier de Pierre PEVEL lu il y a plus de 4 mois j'ai bien peur de fortement galérer pour pondre un billet potable
- La Valse lente des tortues de Katherine PANCOL
- Les trois soeurcières de Terry PRATCHETT
- La magnificence des oiseaux de Barry HUGHART (offert par Tigger Lilly, merci tout plein à toi :)) qui sera un livre chronique pour le Challenge hivernal de Lhisbei ..

Oui oui car du coup, grâce à ce livre et à l'achat de celui de Timothée REY, je vais pouvoir m'inscrire au Winter Mythic Fiction qui propose de lire de la fantasy proche du merveilleux et du conte ou qui brode sur les mythes et le folklore !  Magnifique non ?