dimanche 23 juin 2013

Penone à Versailles

C'est Obscur qui va être content, je ne les ai pas oubliés lui et Clair lors de mon séjour classe découverte à Paris .... Au contraire j'avais hâte de me rendre à Versailles pour voir l'exposition de l'artiste italien Giuseppe afin de la relater ici.

Versailles .... C'est l'un des lieux que je préfère, en particulier ses jardins, surtout au printemps ou en été lorsque les bassins sont ornés de leurs fontaines et qu'il y  fait beau ... comme cette fois-ci encore !
J'aime ce côté grandiose de ces jardins démesurés mais sans pour autant que l'on s'y sente dépaysé ou perdu, au contraire, le regard trouve toujours où se poser, où s'extasier .... un bassin là, un bosquet ici, une statue là-bas .... et puis il y a ces petits endroits, presque cachés au détour des haies où se cachent d'autres merveilles ....
Et puis ces expositions temporaires, qui, loin de polluer le paysage, le rendent encore plus grandissimes, ainsi Bernar Venet en 2011 et Penone cette année ....

Ainsi du 11 Juin au 31 Octobre on peut admirer les 19 sculptures dans les jardins et les 3 à l'intérieur du château,  conçues en marbre blanc ou en pierre ou encore en bronze. Il a même acheté deux cèdres du Château, abattus lors de la tempête de 1989, pour les sculpter.
Dans tous les cas, c'est absolument remarquable !





Anatomie
 Pour finir, le mot de l'artiste :  « Avoir la possibilité de faire dialoguer mon travail avec celui de Le Nôtre à Versailles est un grand privilège. Le jardin est un lieu emblématique, qui synthétise la pensée occidentale sur le rapport homme-nature.
Construit pour exalter le pouvoir d’un homme, il souligne en fait la force et le pouvoir de la nature qui minimise l’action de l’homme, obligé à un travail pérenne de manutention pour le préserver.
La complexité du dessin suggère la multiplicité des regards, et son extension et grandiosité contraste avec la dimension infime de celui qui le parcourt. L’homme seul disparaît dans le jardin au profit de l’esprit de la collectivité humaine qui a généré une telle organisation de la nature.
Mon travail provoque en moi une réflexion analogue : le mimétisme objectif des œuvres annule mon action de sculpteur et concentre l’attention sur l’extraordinaire intelligence de la croissance végétale et sur l’esthétisme parfait présent dans la nature. »


Tra scorza e scorza et Spacio di Luce


Le Foglie delle radici

Respirate l'ombra

Pour en savoir plus
Un article dans le Monde ou le site de Versailles.

dimanche 16 juin 2013

Quand Clair, pragmatique, discute avec Obscur, grincheux ....




- Dis Clair ... ôte moi d'un doute .... J'ai entendu dire que notre créatrice allait nous déserter durant quelques jours pour aller rédiger des trucs sur un autre blog, c'est exact ?

- Oui Obscur, effectivement ..

- Et ... tu trouves ça normal ?

- Eh bien oui pourquoi ?

- Notre créatrice nous laisse choir pour un autre blog et tu trouves ça normal .... Bon passons, elle va sur quoi exactement au fait ?

- Un blog pour ses élèves pour leur voyage à Paris.

- Non mais dis moi que je rêve, elle nous délaisse pour aller passer des vacances à Paris avec des gosses ?

- Euh vacances tu mets de côté s'il te plaît .... si tu ne veux pas qu'elle nous ferme la porte au nez.

- OK, d'accord, un s-é-j-o-u-r .... une c-l-a-s-s-e  d-é-c-o-u-v-e-r-t-e .... Elle nous délaisse pour ça quoi ... Peuvent pas y aller tout seuls ou avec leurs parents ces sales mômes à Paris ?

- Ce n'est pas tout à fait pareil, ils vont découvrir des monuments, travailler sur l'Histoire, l'Art .... bref on ne va pas refaire le projet d'école mais c'est un truc super sympa je trouve moi.

- Pffff.... Et y'aura quoi dans ce blog ?

- Comme il y a deux ans, des comptes rendus de visites, des impressions des élèves, des photos ...

- Ah ah et rien de littéraire là dedans, formidable .... Délaisser son blog littéraire pour faire des reportages photos de mouflets, n'importe quoi.

- Oh eh arrête donc de râler, en plus cela ne dure que trois jours, tu ne vas pas nous en faire un fromage tout de même !!

- Trois jours tu parles .. trois jours à quinze heures avec des gamins, tu n'imagines tout de même pas qu'elle va nous reprendre dès Jeudi non ? Surtout avec les exposés que vont faire les élèves, qu'il faudra encore poster sur ce blog de *

- .... Reste poli tout de même ..... 

- Mouaih, en attendant, n'est pas prête de venir nous revoir ici quoi ...

- Oui pas faux ....

vendredi 14 juin 2013

La grammaire est une chanson douce de Eirk Orsenna

"Tout le monde dit et répète "Je t'aime". Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s'usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver."

Cela commence dans un Collège, Jeanne est en cours de français et écoute sa prof de français expliquer à la classe les fables de la Fontaine avec délectation, jusque ce que la Grande Inquisitrice des mots, autrement dit l'Inspectrice, vienne obliger la pauvre passionnée à suivre une petite semaine de soins pédagogiques.

Sitôt la sentence accomplie, les vacances commencent et Jeanne, ainsi que son frère, prennent la mer ... pour une traversée de l'Atlantique qui se solde par une épouvantable tempête ... Les deux enfants se retrouvent alors naufragés sur une île, mystérieusement privés de parole .... leurs mots ont été dérobés par l'ouragan.
Heureusement Monsieur Henri et son neveu vont les aider à les retrouver.
Mais attention le danger les guette, Nécrole, le gouverneur de l'archipel ne supporte pas leur passion pour les mots et ne songe qu'à réduire ces derniers qu'au strict minimum , juste le nécessaire ...

C'est marrant des fois la destinée des livres, le fait qu'ils soient lus ou relus à certains moments de notre vie. C'est en rentrant les résultats codés de nos 100 items (x 31 s'il vous plaît) des évaluations nationales avec ma collègue et en constatant lors du bilan que comme d'habitude, les exercices de grammaire faisaient partie de ceux les plus échoués, j'ai repensé (en réfléchissant à "comment allons nous encore tenter de trouver des solutions à cet éternel problème de gamins à qui on en demande 1 000 fois trop en primaire mais qu'il faut pourtant qu'ils accèdent à quelques notions ?") à ce livre que j'avais lu il y a plusieurs années.
J'ai eu envie de m'y replonger, dans une optique déjà de boulot et ensuite pour voir s'il me plairait toujours autant (à l'époque il m'avait enchantée).

La grammaire est une chanson douce est une excellente manière de réconcilier petits et grands avec les bases de la grammaire française .... mais comme l'indique le titre ... d'une façon douce .... Exit les méthodes barbares de l'Inspectrice lors de son stage de remise à niveau langagière :
"Le matin, on nous apprenait à découper la langue française en morceau. Et l'après-midi, on nous apprenait à dessécher ces morceaux découpés le matin, à leur retirer tout le sang, tout le suc, les muscles et la chair.
Le soir, il ne restait plus d'elle que des lambeaux racornis, de vieux filets de  poissons calcinés dont même les oiseaux ne voulaient pas tant ils étaient plats, durs et noirâtres."

Car les mots sont vivants, les mots en ont assez d'être prononcés à tort et à travers, sortant de bouches pas toujours ragoûtantes, baignés de salive pas toujours saine ... ils fuient, ils retrouvent leur liberté et il faut alors les apprivoiser à nouveau ... Mais ne pas les traiter n'importe comment ... Tel cette petite phrase "Je t'aime", couchée sur son lit d'hôpital,  reliée à un bocal plein de liquide, fatiguée, épuisée d'avoir été trop prononcée sans sincérité.

Pour retrouver l'accès à leurs mots, Jeanne et Thomas devront aussi apprendre à les utiliser correctement, d'où leur visite à la Ville des Mots qui va leur enseigner en douceur que les Noms forment une tribu très nombreuse et que les Articles, petit groupe, doivent marcher devant les Noms en agitant une petite clochette, "attention, le nom qui me suit est un masculin, attention, c'est un féminin !". Et puis les Noms peuvent choisir leurs Adjectifs pour les enjoliver, seulement il faut les appareiller, les marier pour qu'ils s'accordent ... Et ainsi de suite pour toutes les tribus des nature des mots ...

Ce petit roman est un véritable régal pour tous ceux  qui aiment les mots ... qui aiment les utiliser, qui aiment en essayer de nouveau, qui, même, sans être des férus de grammaire, aiment les prononcer, les écrire, les comprendre ... En tout cas , pour ma part, je vais tenter d'en faire une exploitation l'an prochain dans ma future classe, on ne sait jamais, peut-être que construire des boites à mots pour leur faire comprendre comment on peut les apparier, pourra donner quelque chose de positif ?

On parle de magie des livres sans cesse, parlons aussi de magie des mots ... Il y en aura toujours des réfractaires, mais si on peut en toucher quelques uns, ce sera pas si mal !
Un vrai petit bijou que ce livre.

Extrait
La maison, par exemple, ne supportait sans doute plus ses fantômes. En deux temps, trois mouvements, elle préféra soudain "historique". "Historique", "maison historique", vous vous rendez compte, pourquoi pas "royale" ou "impériale" ? Et le malheureux adjectif "hantée" se retrouvé seul à errer dans les rues, l'âme en peine, suppliant qu'on veuille bien le reprendre : "Personne ne veut de moi ? J'ajoute du mystère à qui me choisit : une forêt, quoi de plus banal qu'une forêt sans adjectif ? Avec "hantée", la moindre petite forêt sort de l'ordinaire ..."

Ailleurs 
L'archipel de Erik Orsenna
"Depuis toujours, j'aime de passion la grammaire, toutes les grammaires, toutes les grilles et tous les codes enfouis sous la poussière du temps.  Mais c'est la colère qui m'a poussé à écrire. Une colère de papa : je ne comprenais plus les questions posées en classe de français à mes enfants. Un jargon inconnu de moi leur était tombé sur la tête, comme par exemple la " focalisation omnisciente ". Pourquoi ces complications inutiles ? Les enfants de sixième ou de cinquième ne doivent pas être des linguistes ! Ils doivent seulement savoir lire et écrire. Et aussi apprendre à savourer la langue, à y trouver des surprises, des ravissements."
Combien je vous approuve Monsieur !!!

mardi 11 juin 2013

Clair Obscur atteint l'âge honorable de .... 3 ans





Une fois de plus je viens de percuter que mon blog avait franchi sa date anniversaire du 6 Juin .... 

6 Juin 2010 ... Clair Obscur débarqua .... Bon non ça ne le fait pas, xD

Bref .... avec une nouvelle fois du retard (comme quoi les anniversaires ce n'est vraiment pas mon truc, enfin les miens j'entends ^^) je souscris à la tradition du petit bilan annuel.
Je ne vais pas faire un long topo, je pense m'être assez épanchée et avoir suffisamment étalé mes soucis d'existence bloguesque ces derniers temps.

Trois ans d'âge donc, avec un "failli rencart placard" mais un" sursaut d'énergie" qui je l'espère durera ce coup-ci.

A l'heure d'aujourd'hui ce blog compte 385 posts de billets et autres, 2 968 commentaires (et encore avec tous les spameurs qui hantent blogspot en ce moment, suis sure que nous doublons tous nos quotas ... sauf que ce ne sont que des pollutions de commentaires ça !), deux voire trois coups de mou, des Challenges, des Festivals, des rencontres auteurs, blogueurs, des petits moments de vie, des moments de taff aussi .... Bon on va dire qu'il est bel et bien en vie (envie aussi tant qu'on y est).

Après abandon des Challenges j'en reprends deux pour cet été, voir ici.
Quant aux lectures, plus de pression, je prends un livre dans ma Pàl au gré de mes envies. Par exemple je venais de débuter Abzalon de Pierre BORDAGE et puis Le Pouvoir Leviathan 3 de Lionel DAVOUST m'appelant à grands cris, j'ai cédé et reposé le premier (en même temps c'est Davoust quoi !!!)
Quant à ma Pàl, après son grand ménage, elle ne compte désormais que des livres que j'ai envie de découvrir, donc tout va bien dans le meilleur des mondes littéraires.

Pour la suite de ce blog j'ai envie de dire que je souhaite juste une chose, garder ma motivation et me tenir à mes résolutions de "no stress" (j'ai suffisamment ma part dans mon taff et dans ma vie, donc ralentissons un peu de ce côté là !). Et aussi arriver à faire les Festivals que j'ai envie car cela fait tout de même partie des meilleurs moments et surtout cela aide à garder intacte l'envie de bloguer.

Je terminerai pas un grand merci à tous ceux qui viennent régulièrement par ici, à ceux qui aussi m'ont encouragée ou soutenue lors de mon passage à l'Obscur ... Clair les en remercie ^^

Finalement je ne savais pas à quel point le 6 Juin 2010, lorsque j'ai choisi ce nom qu'il correspondrait à ce point à ma façon de bloguer ... Reste à savoir qui a imprégné qui, lol !

dimanche 9 juin 2013

Challenges estivaux

Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas inscrite à des challenges, or pour cet été j'ai décidé de participer à deux proposés :

- Le premier par Lhisbei à savoir le fameux Summer Star Wars Episode 1

Il consiste à lire un ou plusieurs livres portant sur le Planet Opera ou Space Opera puis le ou les chroniquer sur toute la durée de l'été.
Pour ma part je sais déjà que j'en profiterai pour découvrir l'Intégrale 2 d'Omale de Laurent GENEFORT.
On verra pour la suite car si le crédo de Lhisbei est devenu "I'll survive", (avec compensation à la clé en terme de restaus et de bières,  voire plus !) le mien reste "No prise de tête, no contraintes et no obligations" autrement dit "Lecture plaisir uniquement sans stress" ^^



- Le second  par Vert, auquel je ne pouvais pas tourner le dos pour en avoir entendu parlé aux Imaginales ( ce qui a entraîné pas mal de moments rigolos)  : My Summer of (SFFF) Love.

Rien que pour l'originalité du Challenge de toute façon, je pense que je me serais laissée tenter, même si pour l'instant je n'ai en vue que la fameuse saga de Gail CARRRIGER sur le Protectorat de l'Ombrelle.
C'est qu'il s'agit d'aborder la lecture sentimentale .... mais évidement au travers de la SF ou fantasy.

Notez tout de même les filles, que je vous apprécie particulièrement car je m'étais promis de ne plus participer à des Challenges et me voilà inscrite aux deux vôtres ^^

samedi 8 juin 2013

Lasser un Privé sur le Nil de Sylvie Miller et Philippe Ward

"Il y a du polar mais pas que ... Un zeste d'Egypte, un doigt de whisky, de dieux, des policiers, des méchants, Isis et un chat. Tous les ingrédients pour l'aventure. Egyptamicalement" Philippe Ward

Une fois n'est pas coutume, je cite la dédicace qui accompagne mon livre acheté aux Imaginales 2013 , tant elle correspond à ce recueil d'enquêtes menées par un détective au préalable pas si doué que cela et pourtant embauché sans cesse par les Dieux .... Ces Dieux qui vivent avec les humains dans une Egypte des années 32, qui conduisent des voitures de luxe et se font des crasses les uns les autres ... sans compter qu'ils se servent outrageusement des humains, voire même les suppriment d'une simple pichenette ....

"Je n'aimais pas les dieux et j'avais de bonnes raisons. Il existait un curieux rapport entre eux et nous, les humains. Nous les vénérions, ils nous protégeaient. Du moins en théorie. En pratique, ils se bornaient à vivre entre eux, dans leur milieu pourri d'intrigues, de jalousies et de rivalités. Et du fait de ces petits jeux de pouvoir, nous nous retrouvions, le plus souvent, pris entre le marteau et l'enclume."

Philippe Lasser qui pourtant juge que "où que j'aille, il se trouvait toujours une divinité pour venir m'empoisonner l'existence", se retrouve tour à tour engagé 
- par Isis afin de retrouver le manuscrit de Thot disparu à quatre jours de la fête d'Opet; festivité ô combien importante qui réaffirme la nature divine du souverain (en l'occurrence Ramsès XXVII).
- par Sekmet qui attend de lui qu'il remette la main sur une de ses chattes sacrées, disparue, avant le concours annuel des plus beaux chats du monde.
- par Isis à nouveau afin de retrouver le pénis de son mari Osiris (lequel fut découpé en mille morceaux par son charmant frère Seth et recomposé par Isis sauf le sexe gardé précieusement dans une jarre afin de ne l'utiliser qu'à bon escient .. "J'ai dissimulé le sexe d'Osiris pour que mon époux ne courre par le guilledou. Je le sors uniquement lorsqu'une petite envie me prend et ensuite je le recache.")
- par Khnoum parce que le Nil a cessé de couler en Egypte, retenu par les Dieux nubiens contre la libération du fils de leur pharaon, accusé d'avoir voulu empoisonner Ramsès.

Et au cours de ses enquêtes, le voilà confronté à un chef policier un brin mafieux qui a décidé de le faire coffrer une bonne fois pour toute, au Dieu Seth, cruel et revanchard qui se sert de lui comme un punching ball tout en parlant avec un accent italien, se faisant à l'occasion aider par un chat Ouabou (en réalité un Dieu transformé, pour le fun) qui réinvente le conte du Chat Botté à sa façon  et par Fazimel qui conduit une coccinelle rose comme une formule 1 ... Le tout ponctué d'humour et de dérision et d'absurdité : les désidératas des Dieux sont vraiment à mille lieues de ceux des humains et leurs préoccupations encore plus lointaines, ainsi les dénouements ne manquent pas de faire sourire par le côté complètement décalé de l'importance des résolutions pour ces Dieux : en gros Jean Philippe Lasser a souvent la sensation de se faire complètement entuber.
Ce personnage là, tout détective qu'il soit, a surtout en réalité envie de se faire du fric et de rester tranquillement assis à siroter son seize ans d'âge ..... et s'il accepte les missions qui lui sont confiées c'est en grande partie parce que l'on peut difficilement refuser quelque chose à un Dieu.  
Si l'on sent que Sylvie Miller et Philippe Ward ressentent une pleine affection pour leur héros, ils n'hésitent pas à le mettre gentiment en boite à la première occasion, ce qui le rend extrêmement sympathique ....

Et si on y rajoute la mythologie des Dieux revisitée par les deux auteurs, une fantasy qui se mêle au polar, une Gaule uchronique des années 30, on a là un roman qui se lit délicieusement et avec délectation. Le procédé narratif est strictement le même à toutes les nouvelles enquêtes : un bar dans lequel Jean Philippe Lasser sirote son whisky, un silence qui se fait parmi les pachas, annonçant l'entrée d'un dieu et tout recommence ... une enquête avec les mêmes éléments perturbateurs, donc le fameux Seth qui ne sait plus quoi inventer pour lui déglinguer la tête ... Après avoir pensé qu'il y avait un peu trop de similitudes entre ces éléments d'aventure, je me suis dit qu'en réalité ce procédé comme le modus operandi d'un serial killer était une note humoristique supplémentaire au contenu, du coup au lieu de me lasser il a achevé de mettre une touche plus qu'amusante à ces déboires de détective qu'on ne prend pas au sérieux (pas plus que lui d'ailleurs).
J'aurais d'ailleurs très envie d'entendre les auteurs s'exprimer sur ces "répétitions".

En bref, une très sympathique découverte que j'ai lu avec beaucoup de plaisir. J'ai très envie aussi de découvrir le second tome.

Ailleurs
Olya ; Lelf ...

mercredi 5 juin 2013

Imaginales ... retour sur le festival


Cette année, point de partie 1 ou 2, n'ayant pu aller qu'une seule journée aux Imaginales, je ne ferai qu'un seul compte rendu.

Je suis arrivée sur Epinal, bien habillée, manteau d'hiver en prime, sur les coups de 10 H. Parce que cette année .... aux Imaginales, il a fait .... froid ...
Pourtant nous vîmes un peu de soleil et de ciel bleu, comme l'atteste cette photo d'un monstre insectoïde habile à faire de la gymnastique.



Sitôt arrivée, je n'avais pas fait pas parcouru en entier la Bulle du Livres que je suis tombée sur Toirtoise et Galoo et peu après sur Snow .... avant de rejoindre Mr et Mme Lhisbei en grande discussion avec Jean Marc LIGNY sur les conditions actuelles climatiques et l'avenir de notre planète (rien que cela). J'aurais bien aimé entendre le début de la conversation, cela dit je me suis glissée entre quelques mots pour prendre en cours (ciel, j'ai vraiment fait cela MOI ?), du coup j'en ai oublié d'acheter le roman qui me tendait les bras, tant pis ce sera pour la prochaine fois.

Ensuite ce sont Tigger Lilly, Vert, Shaya et Olya qui nous ont rejoint. Ce qui est formidable dans ces festivals, c'est que l'on ne reste jamais longtemps seul et pour les timides dans mon genre, c'est très rassurant (en dehors évidement de la joie de revoir les personnes avec qui on a ce formidable point commun de l'amour des livres).
Au cours de la journée, j'ai revu aussi Lelf et Herbefol, ainsi que le temps d'un éclair Julien qui malheureusement avait eu des soucis de voiture (ah ces bagnoles hein ?) et dont nous n'avons hélas pas pu profiter de sa présence. Ce sera pour la prochaine fois !
Je parle bien entendu en premier lieu des rencontres blogueurs, car c'est tout de même l'un des points essentiels de ces Festivals. Moments épiques qui donneront lieu à des discussions sur l'odeur des livres, nos difficultés d'apprentissage de la langue de Shakespeare ou les disparités langagières locales ... mais j'ai déjà évoqué cela dans Brèves d'Imaginales.

Sur la journée je n'aurais assisté qu'à deux conférences (pas le temps de plus j'ai déjà eu la sensation de courir partout pour profiter de tout, un jour c'est trop trop trop trop cours :().

- La fantasy urbaine : réanchanter notre époque ! avec Raphaël ALBERT, Lionel DAVOUST, Timothée de FOMBELLE, Mathieu GABORIT et François PLACE.
Inutile de compter sur moi pour en faire un compte rendu, je n'ai pas de mémoire auditive et il me faut toujours un temps d'adaptation à l'écoute pour en retenir quelque chose. Néanmoins j'ai plus été intéressée par les réparties des auteurs que sur le réel contenu qui m'a semblé pas assez étoffé, bon il faut dire que je n'avais lu que Davoust sur tous les auteurs.

- Entretien avec Gail CARRIGER : Ce fut un moment de pur bonheur, cette auteure a un tel sens britannique de l'humour que c'est un délice ! J'ai vraiment adoré ! Il faut savoir que la dame aime les vêtements, les chaussures et la bouffe. Qu'elle s'oblige à écrire tant de mots avant de s'octroyer quelques carreaux de chocolat en récompense et qu'écrire c'est son job ! D'ailleurs voilà ce genre de propos qui désacralise un peu le métier d'écrivain, on est tellement, nous lecteurs dans la magie de l'écrit, qu'on en oublie aussi que c'est un boulot (peut-être pas comme un autre, n'allons pas jusque là) ! Que loin de l'image de l'auteur qui écrit avec passion des heures durant, au coin du feu, il y a surtout l'auteur qui écrit dans un bureau, avec des pauses et des récompenses à la clé, avec aussi des contraintes. Bon .. je le sais certes mais j'aime bien garder mon esprit rêveuse un peu naïve ^^
En tout cas un entretien vraiment génial, qui me donne encore plus envie de continuer Sans âmes ! D'ailleurs ses personnages sont bien à son image.

L'autre point très important de ces Festivals, c'est bien entendu les rencontres avec les auteurs, les séances de dédicaces. Alors bien sûr, si j'arrive à sortir plus de 10 mots à un auteur c'est déjà le maximum mais depuis quatre ans que je fréquente les Imaginales, c'est un net progrès, je me souviens que le tout premier auteur qui m'a dédicacé un livre fut Jean Phlippe JAWORSKY !

Cette année, je n'ai pas fait la course poursuite aux dédicaces donc il m'en manque un certain nombre, surtout dans mes anthologies (et en plus j'ai oublié d'avoir le réflexe appareil photo pour les prendre systématiquement) mais ce n'est pas très grave. J'ai pu échanger quelques mots avec Pierre PEVEL et lui dire à quel point j'ai aimé ses deux trilogies : surtout le côté très visuel de ses combats, il a répondu qu'il les voit effectivement devant lui comme s'ils étaient vrais donc que c'était ce qu'il voulait rendre.
J'ai eu au vol Lionel DAVOUST qui, entre deux conférences et autres, a pris le temps de me dédicacer mes deux livres, dois-je encore dire que c'est un auteur absolument humain et adorable ? Bref je l'adore ^^
Sinon, quelques mots échangés aussi avec Pierre BORDAGE, Jean-Philippe JAWORSKY et je suis allée voir Laurent GENEFORT pour lui dire que j'avais apprécié Omale. Sinon côté autres dédicaces, j'ai eu droit aussi à celles de Mélanie FAZI, Johan HELIOT, Raphaël ALBERT (deux fois même, xD) Sylvier MILLER et Philippe WARD ainsi qu'évidement la magnifique illustration de Nicolas FRUCTUS, ce mec est juste un dieu du dessin !
Je n'ai pas eu l'occas d'avoir Gail CARRIGER, à vrai dire je ne l'ai jamais vue à sa table, la dame devait être fort occupée.

Mélanie Fazi

Nicolas Fructus

Lionel Davoust

Lionel Davoust


Petit passage aussi à l'exposition de Krystal CAMPRUBI et déjà la journée prenait fin avec la  Remise des Prix (que j'ai trouvé beaucoup plus courte que l'an dernier) qui récompense chaque année le roman francophone, le roman étranger etc ...




Nous avons achevé ce samedi en allant dîner avec les organisateurs du Prix une Autre Terre, un moment très convivial, dommage que nous ayons eu froid, mais à la rigueur cela nous a permis de nous réfugier dans le café de l'oncle de Snow pour des rafraichissements, chocolats chauds tout à fait de circonstance .... sauf deux qui ont pris de la bière, devinez qui ? Nous avons passé un chouette moment à parler malgré l'heure tardive (et le fait qu'il fallait que je reprenne la voiture pour rentrer chez moi après .. à quand les voitures Knight 200 qui nous ramènerait chez nous toutes seules ? ou encore mieux, à quand la téléportation ???).

Voilà.... que dire de plus ? J'aime les Imaginales, j'aime son côté très fouillé mais très chaleureux, son côté "on cours après les auteurs", ses espaces conférences qui sont tout de même supers classes, toute cette ambiance où l'on se sent bien, où à chaque instant on croise le sourire d'un auteur ou le coucou d'un blogueur. L'an prochain, je ne me contente pas seulement du Samedi non mais !
Donc à dans un an Imaginales ^^


Que de livres, que de livres ^^

La remise des Prix avec Sylvie Miller et Philippe Ward




Ailleurs
Chez Tigger Lilly ; Olya ; Vert ; Snow ; Lhisbei ....

mardi 4 juin 2013

Ainsi naissent les fantômes de Lisa Tuttle

Dans le prologue qui précède l'ensemble de nouvelles de Lisa Tuttle, choisies par Mélanie Fazi, cette dernière livre qu'elle avait démarré son recueil Serpentine sur ces paroles :" A Lisa Tuttle, dont les livres m'ont appris que les plus effrayants des fantômes sont ceux qu'on porte en soi."
Cette phrase ne pouvait que me parler ! Ainsi que la façon dont Mélanie Fazi présente son investissement dans ce projet de mettre en avant des nouvelles de l'auteur qui a marqué son adolescente, je trouve toujours absolument intéressant lorsque les auteurs livrent leurs passions d'écriture ou ce qui les a conduit à franchir le pas du rêve à la page noircie. Mélanie Fazi, de plus, le fait de façon très sensible, très émouvante, on comprend à travers ses mots à quel point les écrits de Lisa Tuttle la touchent.
Elle conclue par "Puissent ces fantômes-là résonner en vous bien au-delà du dernier mot, tout comme d'autres, il y a plus de quinze ans, l'ont fait pour moi."

Ainsi naissent les fantômes est donc un recueil de nouvelles particulièrement frappantes d'une auteure que je ne connaissais juste que là, récemment, par Elle qui chevauche les tempêtes. Et si j'évoque ce roman c'est parce que je m'étais faite la remarque suivante :"On reconnait d'ailleurs bien la patte de Martin dans les côtés un peu rudes du récit, probablement adoucis par celle de Tuttle (dont je ne connais pas encore les écrits mais que j'ai fort hâte de découvrir), si Martin a l'habitude de ne faire aucun cadeau à ses personnages, ceux-ci semblent avoir bénéficié d'une sorte de clémence, induite par la plume de Tuttle. "
Bon eh bien il est certain que si j'avais commencé par son recueil de nouvelles avant le roman écrit avec Martin j'aurais analysé autrement ce point de vue.
Car il est évident que dans Ainsi naissent les fantômes, non seulement Lisa Tuttle ne fait preuve d'aucune clémence, mais qu'en plus elle révèle une certaine cruauté dans ses écrits qui prend à la gorge, avec un soupçon d'horreur en prime.

La première nouvelle en est la preuve absolue.

- Rêves captifs met en scène les souvenirs d'une jeune femme, enlevée enfant par un pervers sexuel, et qui s'est enfuie de manière totalement mystérieuse. C'est un récit absolument bouleversant et atroce, dont la fin m'a laissée complètement tétanisée, le livre entre les mains, c'est juste tellement horrible et abominable et qui plus est, j'étais tellement entrée dans l'histoire que je me sentais complètement dans la peau de la jeune fille. Je pourrais encore en parler longtemps de cette nouvelle , qui m'a marquée plus que toutes les autres, mais je risquerais de trop en révéler.

- L'heure en plus
"Une heure, c'est tout ce que je demande. Une heure de plus à consacrer à l'écriture dans chaque journée. Alors je pourrais finir mon livre, et ensuite ... Eh bien ce serait un début."
Qui n'a jamais rêvé d'avoir la possibilité de partir dans un temps parallèle qui permettrait de faire tout ce dont on a envie sans que le temps réel ne bouge ou si peu ? C'est ce qui arrive à cette femme qui découvre un jour une porte donnant sur un autre temps, une porte qu'elle aura envie de franchir de plus en plus souvent, jusqu'au drame.
Je me suis demandée ce que je ferais si je trouvais une porte ainsi ouverte sur le temps et le plus marrant, c'est qu'en dehors de mes premières idées de l'opportunité de lire ou rêvasser ou jouer à l'ordi avant de revenir dans mon temps pour taffer, j'ai rapidement pensé au fait de dormir. Bon c'est normal, je suis dans un état d'épuisement avancé en ce moment et je dors très mal, alors forcément cela se répercute sur mes désirs de ralentir le temps pour à la fois faire tout ce que je dois accomplir dans une journée mais aussi me reposer.
Je me suis moins sentie concernée par ce qui arrive à la femme de cette nouvelle mais j'ai beaucoup aimé cette ouverture sur un temps parallèle.

- Le remède
Un mystérieux remède s'attaque aux fonctions du langage, rendant les enfants de celles qui l'ont pris, incapables de communiquer. Ce n'est pas la nouvelle que j'ai préférée mais j'ai été touchée par le côté très émouvant de cette femme qui perd celle qu'elle aime à cause de la disparition de la faculté de communication. 
"Les mots sont magiques - c'est mon crédo depuis toujours. Les choses prennent vie lorsqu'on les formule. Mais cette magie ne fonctionne plus pour moi. Il n'existe aucun sort qui puisse t'obliger à m'entendre et te ramener à moi."
En même temps, cette nouvelle interpelle sur cette faculté qu'ont les êtres humains de passer par ce biais pour communiquer, qu'en serait-il s'ils s'en révélaient désormais incapables ? Des humains animaux dont les mots n'ont plus aucun sens, qui ne révèlent plus aucune image, peut-être pas à ce point extrême puisqu'il est prouvé que certains animaux font des liens entre paroles et images. Néanmoins quel serait notre sort si nous étions privés d'abstraction ? de pensées ? Cela donne froid dans le dos et montre à quel point ces mots que nous utilisons sans y penser tous les jours est l'essence même de notre âme d'humain.

- Ma pathologie
Une autre nouvelle flippante dans laquelle une femme bascule peu à peu dans l'horreur avant de l'intégrer par amour pour l'homme qu'elle s'est choisie. La fin est terrifiante presque au même titre que Rêves captifs. Lisa Tuttle a la capacité de nous faire plonger tête la première dans ses récits, de nous happer et ainsi de nous rendre complètement vulnérables à tout ce qui peut se produire
J'ai eu de réels frissons dans cette histoire lorsque la femme découvre cette excroissance sur la maison de son aimé et qu'elle réalise ce qui se trame, avec un côté un peu écoeurant en prime, l'auteure signe là une nouvelle digne d'un bon film d'horreur. Moi qui déteste cela et qui flippe pour un rien, j'ai été servie.

- Mezzo Tinto
Cette  nouvelle fait référence à une nouvelle de M R James que je ne connais absolument pas, ce qui m'a déroutée. Mais une fois de plus, la fin horrifique à souhait a joué son rôle. Pour autant c'est la nouvelle que j'ai le moins appréciée.

- La fiancée du dragon
Presque toutes les nouvelles du recueil portent sur des histoires d'amour dans lesquelles les femmes se trouvent être les victimes, aussi j'ai été contente de découvrir sur la fin cette très chouette nouvelle dont le personnage principal était un homme. Cela m'a soulagée même, je finissais par trouver un peu dommage que ce soit toujours la femme qui se fasse piéger, dans des histoires d'amour un peu sordides.
Le fiancée du dragon, la plus longue de toute, conduit l'intrigue jusqu'en Angleterre dans l'antre d'une bête reptilienne mystérieuse. Il y a un côté très glauque dans cette nouvelle, probablement parce que les lieux s'y prêtent, des endroits imprégnés d'une sorte de magie malsaine ou de sorcellerie, bien loin de celle d'un Harry Potter, plutôt digne de ces sorts de magie noire, qui restent dans un certain implicite ce qui angoisse encore plus. La fin est digne du tout. C'est ma préférée de toute.

Ainsi voici achevée ma découverte de Lisa Tuttle, auteure à la plume qui captive et angoisse. Ce n'est pas palpable, cela reste intérieur, au plus profond des êtres qu'elle met en scène et du coup l'horreur est beaucoup plus puissante. 
Cela m'a fait penser au Horla où la montée de folie est très progressive jusqu'au point de non retour et bien évidement à King mais en beaucoup plus subtil et sensible.
En tout cas un recueil qui m'a marquée. C'est excellent.
Merci à Tigger Lilly qui me l'a offert pour mon anniversaire ^^

Ailleurs

dimanche 2 juin 2013

Dachenka ou la vie d'un bébé chien

"Quand cela naquit, ce n'était qu'un petit rien blanc, cela tenait dans le creux de la main ; mais, vu que cela avait une paire de mignonnes oreilles et, derrière, un bout de queue, nous fûmes d'accord que c'était un petit chien, et parce que nous souhaitions avoir une petite fille chien, nous lui donnâmes le nom de Dachenka."

Et voilà comment un petit bout de rien entre dans la vie d'une famille et va vivre ses premiers jours de bébé chien, apprendre à téter, à marcher, ouvrir les yeux, découvrir son environnement, et surtout à faire le plus de bêtises possibles .... Le tout dans un petit récit plein d'humour s'adressant aussi bien à de jeunes lecteurs qu'à des plus âgés. 
On a droit aussi à un paragraphe qui explique comment on photographie un jeune chien avec une réponse toute trouvée : "péniblement", voilà qui me rappelle de sacrés moments à m'énerver à tenter de prendre un petit truc noir et blanc qui bougeait tout le temps et ne tenait pas en place !
Dachenka est un fox terrier, autrement dit de la race de ceux qui creusent, déterrent, rongent, s'agitent dans tous les sens, bref l'exemple même du diable de chien, surtout lorsqu'il est tout petit et que le monde qui l'entoure est diablement intéressant : une immense cour de récréation à bêtises !
"Mais la vie d'un bébé chien est terriblement compliquée : voici maintenant que les dents lui poussent ! Tout d'abord, elles étaient comme des grains d'orge, mais à présent elles se font pointues en poussant ; plus elles sont pointues, plus fort éclate en Dachenka le besoin de s'occuper à mordre. Par bonheur, il y a dans le monde des objets extraordinairement aptes à être mordus, par exemple les oreilles maternelles ou les doigts humains ..."
Qui a eu un jour un chiot dans sa vie ne peut que sourire en lisant le passage suivant :
" Parfois il se fait dans la maison un silence bizarre : Dachenka est quelque part dans le coin, sage comme une image ; Dieu soit loué, se dit-on, ce sale cabot doit s'être endormi là-bas, il nous laissera en paix, au moins pour un temps. Au bout d'un moment, ce silence paraît tout de même quelque peu suspect, inquiet, on va voir comment il se fait que Dachenka reste si longtemps tranquille. Dachenka se lève alors d'un air victorieux et agite la queue : sous son ventre gisent des lambeaux et des débris de quelque chose dont on ne peut plus savoir ce que c'était. Je crois qu'il s'agissait d'une brosse."

P'Illinka
Des exemples comme cela, j'en aurais à la pelle, rien qu'avec Illinka et Epiwi, l'air angélique entrain de se faire les dents sur chaussures, tranches de livres, partitions de musique DVD et autre .... la pire n'était pas celle qu'on pourrait croire, ce fut Illinka la championne en la matière (elle s'attaquait en plus à ce que je tenais le plus !) : sa plus belle bêtise : détruire entièrement le walkman (déjà emballé) que je devais offrir à mon petit cousin.
Epiwi

Et la plus belle d'Epiwi : transporter mon recueil de sonates de Beethoven (édition de 1915 s'il vous plaît quoi !!!) dans le jardin, sous la pluie .... Pour rassurer les amoureux de musique et de vieux livres anciens, il a survécu ... il en a vu bien d'autres le pauvre !


Quant au petit truc noir et blanc dont je faisais allusion en début de billet, pas d'anecdote à raconter, Üma fut ce qu'on appelle un chiot exemplaire : pas une connerie à son actif de toute sa vie, cela mérite d'être souligné moi je dis !!!

Üma
 En tout cas Dachenka ou la vie d'un bébé chien est un petit livre plein de tendresse et d'humour, raconté, dessiné, (et les petits dessins très naïfs sont très mignons) conté par un auteur tchèque qui fut une figure littéraire majeure de la première moitié du XXé siècle.
Ce qui est marrant c'est qu'on retrouve des anciens vestiges du pré euros : les francs ainsi que les ancêtres de l'appareil photo numérique, cela donne un petit goût de nostalgie d'une époque révolue où l'on devait user je ne sais combien de pellicules photos, sans savoir si au final les épreuves seraient réussies ou non .... et surtout  où nous devions attendre avant de les voir !
Un livre à mettre dans toutes les mains de ceux qui un jour ont eu un chien à la maison !

Un grand merci à Olya pour ce cadeau d'anniversaire super craquant et sympa ^^

samedi 1 juin 2013

Gugusse Sacapuce Gardien de Pàl


Il fut quelque temps, ma Pàl subit un nettoyage sauvage et sans appel ... se retrouvant à sept malheureux livres se battant en duel.
Heureusement les Imaginales passant par là, ils ont trouvé de nouveaux compagnons, au nombre de .... 10. La voilà revenue dans une allure plus normale, comptant désormais 13 livres (oups nombre maudit !!! et vous allez me dire que 7 + 10 cela n'a jamais fait 13 mais en vérité il y en a qui sont soit déjà lus, soit en cours de lecture ...).

A changement de Pàl, changement de rubrique, désormais, exit "Lectures en cours ..." pour la bonne raison que je ne planifierai plus mes lectures d'avance, choisissant et puisant au gré de mes envies dans ma Pàl, cela fait partie de mes nouvelles résolutions post "coup de blues de blog".
Ainsi cette rubrique s'appellera désormais comme le titre l'indique.
Quant au nouveau petit nom du chien qui figurait déjà sur mon billet précédent, il vient tout simplement d'une carte super rigolote reçue pour mon anniversaire de la part de Tigger Lilly ... Je vous laisse le loisir de trouver Gugusse Sacapuce parmi tous ses compagnons.



Alors, alors, quels nouveaux livres sont entrés dans l'antre de Gugusse Sacapuce ?

- Un an dans les airs, superbe album offert pour mon anni par Tigger Lilly, écrit à plusieurs mains par Raphaël ALBERT , Johan HELIOT, Jeanne A DEBATS, Raphaël GRANIER de CASSAGNAC et illustré par Nicolas FRUCTUS

- Ainsi naissent les fantômes de Lisa TUTTLE, autre cadeau de la part de Tigger Lilly (oui oui j'ai été gâtée ^^) :  déjà lu et bientôt chroniqué.

- Dachenka ou la vie d'un bébé chien, cadeau cette fois-ci d'Olya (toujours pour mon anni eh oui) de Karel CAPEK : lu aussi et bientôt chroniqué.

- Lasser, un privé sur le Nil de Sylvie MILLER et Philippe WARD : en cours de lecture.

- Les coups de coeur des Imaginales l'anthologie des écrivains français distingués depuis 2004.

- Haut Royaume Le chevalier de Pierre PEVEL

- Le Dragon Griaule de Lucius SHEPARD

- Le pouvoir de Lionel DAVOUST

-Elfes et assassins l'anthologie des Imaginales 2013

- L'importance de ton regard, recueil de nouvelles de Lionel DAVOUST