Miss Alexia Tarabotti, mi-anglaise, mi-italienne, est une "vieille" fille de 26 ans .... de plus elle fait partie de ce que l'on nomme dans sa société les paranaturels, autrement dit, elle ne possède pas d'âme ... ce qui l'amène à dépouiller loups garous de leurs poils et leurs crocs et faire rétracter les dents des vampires .... Un fait pas formidablement apprécié de la part des surnaturels, mais bien pratique lorsque l'on est agressée par un vampire en manque de sang ..... Ainsi notre célibataire, au caractère bien trempé, se retrouve mêlée à un meurtre et à une sordide histoire de disparition de vampires et de loups-garous.
Si on achève en disant que l'on oscille entre Cendrillon et Frankenstein, voilà un petit roman qui ne manque pas de .... mordant.
En fait ce fut même une sacré bonne surprise, car si je ne suis pas particulièrement fan des histoires de loups-garous et de vampires -bon il faut me pardonner, je suis dans le genre impressionnable (cauchemars) et en plus en dehors du roman "Entretien avec un vampire" (qu'il me semble avoir apprécié mais ma lecture remonte à loin), je n'avais eu d'expérience littéraire en la matière dernièrement qu'avec le fameux Fascination (qui n'est pas une expérience des plus réjouissantes !) - j'ai plus qu'accroché à ce roman complètement désopilant, voire un brin loufoque et burlesque.
Voyons .... en premier lieu Cail Garriger écrit avec beaucoup d'humour, n'hésitant pas à mettre ses personnages dans des situations embarrassantes, parvenant même à les rendre un tantinet risibles mais sans jamais aller jusqu'au ridicule. Et c'est franchement drôle et plein de fraîcheur.
En deuxième lieu, l'héroïne est une jeune femme plus qu'en couleurs, dotée d'un caractère extrêmement fort, n'ayant pas la langue dans sa poche -ce qui n'est pas foncièrement une qualité en ce XIXè siècle anglais, surtout dans le milieu guindée qu'elle fréquente- et de plus pourvue d'une intelligence qui lui permet d'être brillante .... sans oublier un côté casse-cou et têtue qui la met dans des situations plus que dangereuses ....
En troisième lieu, Alexia la paranaturelle, s'entiche d'un Comte loups-garou, un surnaturel en somme .... et nous voici partis dans une histoire d'amour des plus compliquées mais des plus passionnantes aussi, j'avoue que telle une adolescence je me suis prise à savourer chaque ligne de leurs échanges verbaux ..... voire plus si affinités ! Parce que c'est vraiment loin d'être niais - on est loin des oeillades échangées entre Edward et sa face Bella - c'est même complètement délicieux tant ces deux là sont fait pour ne pas s'entendre ... et au final être parfaitement en harmonie.
En quatrième lieu, l'auteure nous dépeint un milieu anglais des plus bourgeois, sous le règne de la reine Victoria, où faire apparence est le plus important, dans lequel notre héroïne, telle la Cendrillon, doit s'effacer au profit de ses deux soeurs plus jeunes qui, elles au moins, ne passent pas leur temps à contester et le nez fourré dans les livres et qui plus est, sont encore en âge de se marier ! On reste songeur devant l'idée d'être considérée comme une vieille fille à moins de trente ans. Du coup Alexia en est réduite à être considérée comme le petit canard noir de la famille, n'ayant pas le droit ni aux bals, ni aux plus belles robes.
L'autre milieu décrit par Cail Carriger, qui se mêle au précédent, est bien entendu celui des surnaturels ! Et alors là on se régale ! Notamment avec leurs deux représentants, le compte Lord Maccon, loup-garou Alpha bourru, compliqué et écossais, qui travaille au BUR (Bureaux du registre des non-naturels) et Lord Akeldama, vampire affrété comme un guignol, s'exprimant en italique et raffolant du "sangpagne". Des créatures surnaturelles vivant en clans pour les loups et en ruches pour les vampires.
Tous ces personnages, ainsi que Mademoiselle Hisselpenny, la meilleure amie et confidente d'Alexia, portant les pires des chapeaux ou le professeur Lyall, le Bêta de Maccon, sont savoureux parce que complètement poussés à l'extrême, ils frôlent presque la caricature. Il y a même un personnage nommé ..... Biffy !
Et du coup je les ai vraiment adorés !
Et enfin en cinquième lieu, l'intrigue qui nous conduit jusqu'à l'antre de dangereux psychopathes scientifiques qui se livrent à des expériences dignes de Frankestein ... mais je n'en dirais pas plus car il faut découvrir par soi-même.
Tout ceci, mené tambour battant avec humour et dérision, a fait de ce petit roman un véritable plaisir de lecture et nul doute que je vais aller voir ses suites, d'ailleurs j'ai eu envie aussitôt de m'y plonger, il me faudra néanmoins attendre un peu, d'autres lectures m'attendent, mais cela ne saurait tarder.
Un livre intelligemment écrit !
Ailleurs
Ca m'a l'air marrant tout ça, bien que s'adressant peut-être un peu trop à la gent féminine pour moi...^^
RépondreSupprimerMais j'avoue être tenté quand même ! ;)
Je suis ravie qu'il t'ait plus, c'est vraiment un très bon divertissement très drôle et bien pensé ^^
RépondreSupprimer(roh Lorhkan tu devrais tenter, si ça se trouve ça te plairait :P)
J'ai trouvé Carriger particulièrement douée :)
RépondreSupprimerRien que pour les personnages, cela vaut le déplacement !
Bon, on challenge Lorhkan de le lire, alors ?
Argh, non mais si toutes les filles s'y mettent, je ne vais pas m'en sortir moi ! :D
RépondreSupprimercontente que tu aies aimé ce premier tome :). Fais signe quand tu voudras lire la suite. je ne l'ai pas encore lue et une LC me botterai bien
RépondreSupprimerbotterait plutôt
RépondreSupprimerBoooooooon, okay, oui, oui, je vais le lire ce livre, je vais retenter, puisque vous me dites tous que c'est trop bien !
RépondreSupprimer:D