mercredi 29 février 2012

L'herbe verte du Wyoming de Mary O'Hara

Le jeune Ken Mac Laughlin croyait avoir sauvé son cheval en l'enfermant avec son troupeau dans la Vallée des Aigles. 

Or Thunderhead le farouche étalon blanc s'est enfui et a repris son rôle de hors la loi, volant des juments aux fermiers des environs. Le combat si durement mené par Ken pour le protéger va-t-il reprendre ?
Car parmi les chevaux volés, il y a une jument anglaise de grande valeur .... qui appartient à une jeune fille nommé Carrey, laquelle ne le laissera pas indifférent.

Bon ..ce résumé ne rend absolument pas hommage à ce roman .... présenté ainsi on aurait l'impression d'être face à une histoire terriblement niaise et plein de clichés : le jeune homme, le cheval et la jeune fille, xd !

Il n'en est rien mais alors rien du tout ...
L'Herbe verte du Wyoming conclue la trilogie de Mary O'Hara et trouve sa conclusion dans cette partie pleine de sentiments et de maturité. Le côté vraiment intéressant de ces livres tient d'une part dans toute l'évolution du personnage principal.

Mon amie Flicka nous présentait Ken, petit garçon rêveur de 10 ans, qui , forcé de quitter son refuge chimérique, découvrait la vie dans tout ce qu'elle peut comporter de rude mais aussi de douceur et d'amour.

Dans Le fils de Flicka, désormais bien les pieds sur terre, il se trouvait face à des responsabilités d'adulte ... obligé de choisir entre l'affection pour son cheval et le bien être de ce dernier.
Et enfin dans le dernier tome, il se retrouve confronté à l'amour tout simplement et du coup s'ouvre devant lui d'autres perspectives, d'autres projets.
Mais malgré tout, il reste le garçon touchant et sensible des débuts.

"Accoutumé à l'obscurité, il distinguait le visage de Ken et il voyait combien il avait l'air nerveux. Comme il était émotif ! Toujours à se désespérer pour une chose ou une autre ; mais vif, intelligent, vivant, sensible ..."

D'autre part, comme dans les autres romans, on est emporté par la vie des ranchers du Wyoming, Mary O'Hara a cette faculté de nous faire vivre ce que partagent ces gens, comme si nous étions avec eux, avec sensibilité mais aussi réalité. La mort, la douleur ne sont pas exempts de leur vie, donc non plus de ses romans. On suit toujours aussi activement Nell, personnage tellement important dans le précédent tome.

Autant Mon Amie Flicka était axé sur un moment très bref de la vie de Ken et tourné essentiellement sur lui, autant les deux romans suivants ont englobé tous les personnages qui gravitent autour de lui, mais en s'en décentrant. Nous partageons encore la vie de Nell et de Rob, en dehors de la présence de Ken, mais partageons aussi toute celle des chevaux, de Thunderhead, on en apprend beaucoup sur le comportement des chevaux en liberté et en harde.

En conclusion, cette trilogie jeunesse est vraiment de très grande qualité, tant par son écriture que par ce qu'elle apporte et enseigne. Je parlais de ce que peut apporter la lecture dans le Top Ten d'hier, eh bien ces romans ont vraiment contribué à me faire vivre des sentiments très forts lorsque j'étais enfant. Emotions qui se sont révélés tout aussi présents lors de ma lecture en tant qu'adulte.
Il existe un quatrième roman, dans la lignée de cette trilogie : Le ranch de Flicka mais il s'agit là du roman autobiographique de l'auteure. Je ne pense pas que je le relirai.

2 commentaires:

  1. Je ne connais pas du tout cette trilogie...il va falloir que je vois cela de plus près.
    Bonne journée !

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    Réponses
    1. Elle vaut vraiment le coup lorsqu'on aime les chevaux et les grands espaces :)

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