Je profite de mon post précédent pour introduire un auteur (et surtout un livre puisqu'il est en rapport avec la façon dont les gens abordent la lecture justement) que j'aime beaucoup et dont j'ai lu quasiment tous les livres, y compris ceux qu'il a écrit en littérature jeunesse et dont je parlerai une autre fois.
J'ai découvert Daniel Pennac à la lecture de Chagrin d'école puis ensuite par la série des Malaussène, (La Fée Carabine, Au bonheur des ogres, entre autres ...) et j'ai accroché immédiatement à son style direct et teinté d'humour noir.
Quant à Comme un roman ... découvert bien après ...
C'est un hymne à la lecture, aux lecteurs et leurs droits, un livre que seuls les amoureux des livres peuvent savourer de A à Z. Pour ma part, rien que le fait de lire le droit n° 3 (voir ci dessous) m’a déculpabilisée, moi qui m’obstinais à me forcer à lire des livres qui ne m’accrochaient pas. Merci Pennac !!!
C’est un essai qui se lit … comme un roman, qui se dévore même, comme si Pennac nous prenait par la main pour nous raconter une histoire : notre histoire, celle que nous avons avec les livres, que ce soit une belle ou une mauvaise histoire.
Car nous vivons tous avec les livres, soit en les fuyant, soit en les incorporant à notre quotidien, soit en les ignorant. « Comme un roman » est un livre … déculpabilisant, pour les non lecteurs comme pour les lecteurs, ne serais-ce qu’en nous livrant les 10 droits imprescriptibles du lecteur, comme celui de sauter des pages ou celui de ne pas finir un livre. Ou même le droit de grappiller !!!
Oui éviter des passages ennuyeux, ne pas achever un livre avec qui on ne ressent aucune affinité, découvrir quelques morceaux d’un ouvrage sans en lire le tout, n’est pas un crime, n’est pas trahir le romancier, l’auteur.
Quant à l’explication des non lecteurs … on pense de suite à l’impact de la télévision, des jeux vidéos, des milliards d’autres choses à faire en dehors de la lecture qui en éloigneraient somme d’individus, Pennac pose le postulat que ceux qui n’aiment pas lire sont ceux qui un jour ont été laissés livrés à eux même, face à un livre dont ils ne possédaient plus les clés et qu’ils s’en sont dégoûté.
Le remède ? leur lire des livres, pas durant leur enfance car ceci a été fait mais ensuite, à l’école, au collège, au lycée, pour les réconcilier avec et leur redonner le goût de lire par eux même. Il l’a testé en tant que professeur.
Pour fréquenter quotidiennement des enfants de 9.10 ans qui, déjà affirment ne pas aimer lire, je ne rajouterai qu’une chose : les enfants qui disent détester lire si précocement sont probablement des enfants à qui justement on n’a jamais ou très peu fait la lecture, le soir dans leur lit, dans ce moment privilégié que partagent parents et enfants, au seuil de la nuit où ces derniers se retrouvent seuls dans le noir … protégés par les héros dont on leur a narré les histoires.
Pas certaine que l’école, même en leur lisant des histoires à voix haute, en leur faisant partager sa propre passion pour les livres, puisse totalement les réconcilier avec l’acte de lire et surtout avec le plaisir de lire.
Serai-je trop pessimiste ou tout simplement réaliste ?
En dépit de cela, je ne cesserai pas pour autant de tenter de leur donner ou redonner le goût de la lecture ... en dehors de leur lire des romans ou nouvelles, faire venir des auteurs dans les classes est aussi une formidable manière de les réconcilier avec ces ouvrages dont le contenu leur fait si peur quelquefois ...
Pour rappel ... rencontre avec Scotto
En guise de citations, je me bornerai à citer la quatrième de couverture qui à elle seule donne le ton :
J'ai découvert Daniel Pennac à la lecture de Chagrin d'école puis ensuite par la série des Malaussène, (La Fée Carabine, Au bonheur des ogres, entre autres ...) et j'ai accroché immédiatement à son style direct et teinté d'humour noir.
Quant à Comme un roman ... découvert bien après ...
C'est un hymne à la lecture, aux lecteurs et leurs droits, un livre que seuls les amoureux des livres peuvent savourer de A à Z. Pour ma part, rien que le fait de lire le droit n° 3 (voir ci dessous) m’a déculpabilisée, moi qui m’obstinais à me forcer à lire des livres qui ne m’accrochaient pas. Merci Pennac !!!
C’est un essai qui se lit … comme un roman, qui se dévore même, comme si Pennac nous prenait par la main pour nous raconter une histoire : notre histoire, celle que nous avons avec les livres, que ce soit une belle ou une mauvaise histoire.
Car nous vivons tous avec les livres, soit en les fuyant, soit en les incorporant à notre quotidien, soit en les ignorant. « Comme un roman » est un livre … déculpabilisant, pour les non lecteurs comme pour les lecteurs, ne serais-ce qu’en nous livrant les 10 droits imprescriptibles du lecteur, comme celui de sauter des pages ou celui de ne pas finir un livre. Ou même le droit de grappiller !!!
Oui éviter des passages ennuyeux, ne pas achever un livre avec qui on ne ressent aucune affinité, découvrir quelques morceaux d’un ouvrage sans en lire le tout, n’est pas un crime, n’est pas trahir le romancier, l’auteur.
Quant à l’explication des non lecteurs … on pense de suite à l’impact de la télévision, des jeux vidéos, des milliards d’autres choses à faire en dehors de la lecture qui en éloigneraient somme d’individus, Pennac pose le postulat que ceux qui n’aiment pas lire sont ceux qui un jour ont été laissés livrés à eux même, face à un livre dont ils ne possédaient plus les clés et qu’ils s’en sont dégoûté.
Le remède ? leur lire des livres, pas durant leur enfance car ceci a été fait mais ensuite, à l’école, au collège, au lycée, pour les réconcilier avec et leur redonner le goût de lire par eux même. Il l’a testé en tant que professeur.
Pour fréquenter quotidiennement des enfants de 9.10 ans qui, déjà affirment ne pas aimer lire, je ne rajouterai qu’une chose : les enfants qui disent détester lire si précocement sont probablement des enfants à qui justement on n’a jamais ou très peu fait la lecture, le soir dans leur lit, dans ce moment privilégié que partagent parents et enfants, au seuil de la nuit où ces derniers se retrouvent seuls dans le noir … protégés par les héros dont on leur a narré les histoires.
Pas certaine que l’école, même en leur lisant des histoires à voix haute, en leur faisant partager sa propre passion pour les livres, puisse totalement les réconcilier avec l’acte de lire et surtout avec le plaisir de lire.
Serai-je trop pessimiste ou tout simplement réaliste ?
En dépit de cela, je ne cesserai pas pour autant de tenter de leur donner ou redonner le goût de la lecture ... en dehors de leur lire des romans ou nouvelles, faire venir des auteurs dans les classes est aussi une formidable manière de les réconcilier avec ces ouvrages dont le contenu leur fait si peur quelquefois ...
Pour rappel ... rencontre avec Scotto
En guise de citations, je me bornerai à citer la quatrième de couverture qui à elle seule donne le ton :
Les droits imprescriptibles du lecteur
1) Le droit de ne pas lire 2) Le droit de sauter des pages 3) Le droit de ne pas finir un livre 4) Le droit relire 5) Le droit de lire n’importe quoi 6) Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible) 7) Le droit de lire n’importe où 8) Le droit de grappiller 9) Le droit de lire à haute voix 10) Le droit de nous taire
Alors pour l'avoir lu plusieurs fois, parce que moi aussi j'ai commencé par la saga Malaussène quand j'étais encore au collège qui a été une révélation pour moi :p, je me suis toujours interrogé sur les droits imprescriptibles du lecteur. Surtout pour le droit de ne pas finir un livre. J'ai toujours terminé les livres entamés, parce que j'ai toujours eu peur de les trahir. Terriblement pathétique hein ?
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