dimanche 18 septembre 2011

Le cycle d'Ender : Les enfants de l'esprit d'Orson Scott Card

Après avoir passé un certain nombre de semaine à me débattre avec le Tome précédent, Xénocide, j'ai dévoré celui ci en 4 jours.
C'est marrant car avant même de le débuter je savais qu'il allait plus me parler tout simplement parce que j'avais remarqué que la police de caractère utilisée était la même que celle du tout premier tome, La stratégie d'Ender, et que j'en avais déduit que le récit risquait de reprendre le rythme qui m'avait tant plu.

Je ne me suis pas trompée, autant les deux précédents tomes avaient rencontré des longueurs, autant celui ci, pour le grand final et le dénouement du sort de la planète Lusitania, menacée d'extinctions par le Congrès Stellaire car elle est contaminée par un virus mortel pour les humains qui risque d'être disséminé un peu partout dans l'univers, a repris une vitesse d'action à laquelle j'ai immédiatement adhéré.
Ce qui me fait réaliser que je suis en fin de compte peu portée sur les livres SF à tendance hard science, pas que je les trouve inintéressant mais tout simplement, comme je l'avais fait remarquer dans mon billet d'avant, que je ne suis pas suffisamment armée pour comprendre comme je le voudrais, ce qui est très frustrant car en dehors du fait qu'on ne saisit alors pour tout, on se sent aussi ridiculement inculte et ignare ....

Les enfants de l'esprit reprend à la suite de Xénocide, Peter et Valentine, le frère et la soeur d'Ender ont repris vie depuis le passage du Dehors-Dedans (façon de faire voyager des personnes et des vaisseaux plus vite que la lumière, ce qui aura permis de trouver remède au virus de la descolada), issus directement de l'esprit d'Ender .... deux personnages nés de par ce qu'ils représentent pour lui, et aussi de ce qu'il aurait voulu ou pu être si des adultes ne l'avaient pas si hideusement utilisés lorsqu'il était un enfant forcé de se battre contre les doryphores.

Le récit est grandement axé sur Ender et ses doubles personnalités mais aussi sur les actes des uns et des autres pour sauver à la fois Jane, l'intelligence artificielle et la planète des pequininos, le tout avec une étude toujours aussi poussée du psychisme des différents protagonistes.
Les personnages ne sont pas manichéens, ainsi le fabuleux Ender a une part de mauvais en lui, symbolisée par Peter, mais ce n'est pas si simple car au fil du déroulement des évènements, ce Peter va prendre une consistance de plus en plus intéressante et se révéler en fin de compte moins fou qu'on ne l'aurait pensé à la fin du troisième tome.
"Sa volonté contrôle désormais trois corps. Le mien, celui de mon angélique et impossible soeur, et son propre corps de vieillard fatigué. Chaque aiua reçoit de lui ses ordres et sa place. Je suis, en tout état de cause, Ender Wiggins. Sauf qu'il m'a créé pour être l'acteur de toutes les pulsions qu'il craint et déteste en lui. Son ambition. Son agressivité. Sa rage. Sa méchanceté. Sa cruauté ..."
Je me souviens d'ailleurs avoir ressenti comme de l'appréhension lorsqu'il était réapparu dans Xénocide, preuve qu'Orson Scott Card avait su bien instiller de la peur le concernant dès le tout premier tome.

Une fois de plus se pose aussi le pouvoir de décision des humains sur les autres peuples ... pourquoi leurs actes seraient-ils plus valables que ceux des extra terrestres ?
Pourquoi aurait-on exterminé autrefois les doryphores pour recommencer une fois de plus sur les pequeninos ?
"Ne comprenez-vous pas ? Il n'existe qu'une seule espère qui, à ce jour, a délibérément, en toute conscience et en toute connaissance de cause, essayé de détruire une autre espèce intelligente sans faire le moindre effort pour communiquer avec elle ou la mettre en garde. Et c'est de nous qu'il s'agit."

Et aussi une étude très intéressante des peuples humains .... de nations centrales qui n'ont pas peur de perdre leur identité, partant du principe que tous les autres veulent leur ressembler, qu'elles font partie des nations les plus avancées et donc non agressives puisqu'elles n'ont plus rien à prouver, tandis que d'autres nations périphériques doivent d'affirmer dans la violence.
L'auteur en fait même toute une postface pour justifier ses propos, lesquels étayés par ses lectures.

En fin de compte un bien beau final à ce très bon cycle d'Ender qui est considéré comme le chef d'oeuvre de cet auteur.
Probablement mon final aussi au Challenge Summer Star Wars de Lhisbei car je crains ne plus avoir assez de temps pour chroniquer le dernier livre que j'avais prévu, à savoir les Enfants de Dune ....

Ailleurs
Chez lael


4 commentaires:

  1. J'avais pas trop envie de lire celui-là, l'histoire des enfants de l'esprit à la fin de Xenocide m'avait bien gavé... menfin tu me donnes envie de le lire quand même ^^

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  2. Ah tant mieux alors, j'espère que tu ne seras pas déçue ^^

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  3. ce dernier tome m'a fait l'effet quand même d'une dernière extension qui radotais et en rajoutais là où ce n'étais pas nécessaire, mais c'est vrai que finalement il est très intéressant sur tout les points que tu soulignes.

    Je me rappelle m'être dis que les derniers ET rencontrés étaient le peuple de trop, je saturais sûrement en fait.

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