samedi 6 novembre 2010

Un visage pour l'éternité de C.S.Lewis


Le roi de Glome a trois filles dont l'ainée, laide et mal aimée, porte un amour démesuré à la benjamine Istra ou Psyché. Mais cette dernière est sacrifiée aux Dieux.
Par son roman Lewis revisite le mythe grec de Cupidon et Psyché, à sa manière. Le conte se construit en fait à travers non les yeux de Psyché mais de sa soeur Orual par le long procès qu'elle fait aux dieux dans le but de découvrir la vérité mais aussi de remettre les choses à leur place. Un long témoignage pour prouver qu'elle

Dans le mythe original, la déesse Vénus, par jalousie de Psyché, ordonne à son fils d'affliger à la jeune fille une passion irrésistible pour le plus abject des hommes. Mais Cupidon tombe amoureux de Psyché et la fait emmener dans son palais à la condition que jamais elle ne cherche à découvrir son visage. Mais ses soeurs, par jalousie, la poussent à commettre l'irréparable et de colère Cupidon disparait à sa vue. Psyché tombé alors dans les mains de Vénus qui lui fait accomplir des tâches impossibles que pourtant Psyché réussit. Aux termes desquelles Cupidon lui pardonne et en fait une déesse sous l'acceptation de Vénus.

On découvre alors ce mythe lors de l'adolescence puis du règne d'Orual, avec des similitudes mais surtout des différences, car l'auteur prend alors une certaine liberté vis à vis du conte. En premier lieu celui ci ne se passe pas en Grèce. Ensuite Orual n'agit pas par jalousie envers sa soeur mais par amour, sa jalousie se reporte sur ce dieu qui la lui a prise et sa colère sur les dieux qui lui imposent cette épreuve. Et lorsqu'elle perd définitivement sa soeur, toute sa vie devient marquée par cette tragédie.

Si l'histoire se lit bien, si le mythe décalé de Psyché et Cupidon est vu d'une façon intéressante, je n'ai que moyennement apprécié l'oeuvre de Lewis. Je n'avais déjà pas accroché aux Chroniques de Narnia, je n'ai pas plus adhéré à son style dans Un visage pour l'éternité. Les sentiments sont plaqués, on ne les ressent pas au fond de soi, Orual est une femme terriblement malheureuse et seule et pourtant je n'ai ressenti aucune compassion, aucune empathie envers elle. Il manque ce petit quelque chose qui fait qu'on ressent ce que vit un personnage mais là ... rien ... J'ai parcouru ce livre avec un détachement certain .. voire me suis forcée à le lire jusqu'au bout pour en savoir le dénouement ...
Et aussi j'ai cherché désespérément le côté fantasy de l'oeuvre ... sans parvenir à le trouver .. c'est un conte qui rend hommage à la mythologie grecque mais je l'ai trouvé sans âme et sans saveur ....

Citations
J'aurais voulu être épouse pour être sa vraie mère. J'aurais voulu être garçon pour qu'elle pût tomber amoureuse de moi. J'aurais voulu qu'elle fut ma véritable soeur et non ma demi-soeur. J'aurais voulu qu'elle soit esclave pour pourvoir l'affranchir et la rendre riche.

La fraîcheur et l'humidité tout autour de moi me faisaient sentir que j'avais mal jugé le monde ; il me semblait aimable et souriant comme si son coeur dansait aussi. J'avais du mal à croire à ma laideur. Qui peut se sentir laid quand son coeur découvre l'enchantement ? Comme si, quelque part à l'intérieur, derrière le visage hideux et les membres anguleux, il y avait quelqu'un, doux, frais, agile et désirable.



1 commentaire:

  1. Ca fait longtemps qu'il est dans ma bibliothèque celui là et je n'arrive pas à me décider à le lire! Et ce que tu en dis n'arrange pas mon cas! ;)

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