lundi 2 janvier 2012

Jurassic Park de Michael Crichton

Tout le monde (ou presque) connaît le film Jurassic Park (sorti en 1993) produit par Steven Spielberg , sauf que Jurassic Park c’est en premier lieu un thriller signé Michael Crichton.
John Hammond, milliardaire, fait construite sur une île du Costa Rica un parc d’attraction censé le rendre encore plus riche : l’argent attirant l’argent, ce richissime et abjecte personnage ne jure que par les royalties que va lui rapporter ce parc … le fait que celui-ci puisse être potentiellement dangereux n’effleure qu’à peine son esprit. Néanmoins il accepte d’y faire venir les docteurs Alan Grant et Ellie Sattler, des paléontologues, ainsi que Ian Malcolm, mathématicien renommé, ainsi que David Gennaro l’avocat représentant ses actions, afin de vérifier la sécurité du parc. Et tant qu’à faire il invite aussi ses deux petits enfants pour un WE: tout ce qu’il y a de tranquille et reposant.

Car en vérité il ne s’agit pas d’un zoo ordinaire … mais d’un parc rassemblant des animaux ayant disparu de la Terre depuis des millions d’années. Sauf que lorsqu’un individu véreux met en panne tout le sytème … la gentille promenade à la découverte de dinosaures se transforme … en cauchemar.

Le roman de Michael Crichton démarre en douceur sur la découverte des avancées scientifiques qui ont permis la réalisation d’un tel projet (données scientifiques tout à fait accessibles à la compréhension ce qui mérite d’être souligné) puis sur la présentation de ce dernier … rien que du concret et de la sûreté …. Tout le monde se sent bien en sécurité.
Puis peu à peu il instille la terreur, par petites touches …..  la nuit, la pluie, des ombres, les clôtures qui ne sont plus électrifiées ...  la tension  monte peu à peu, mettant en scène des personnages qui tentent de remédier à la panne tandis que d’autres tentent tout simplement de survivre …. Et quand on sait que les humains n’auraient de toute façon pu survivre en présence de ces immenses prédateurs dotés de dents plutôt impressionnantes et d'une force colossale, on se doute que cela ne va pas être chose aisée.

Le film m’avait plutôt effrayée déjà à l’époque (oui je sais, je suis une grande froussarde au cinéma, ce n’est pas de ma faute, je rentre tellement dans l’histoire que je prends tout au premier degré) … mais je n’aurais pas imaginé que le livre me fasse le même effet.
Seulement Crichton sait parfaitement jouer sur les peurs primitives : peur de la grosse bête, peur d’être dévoré et d’être impuissant face au prédateur. Si on juge que, à par aux temps reculés de la Préhistoire (et encore les hommes ont su rapidement s’organiser pour lutter), l’humain  n’a jamais eu de réel prédateur dans sa vie de tous les jours, on peut comprendre que la perspective de se retrouver face à des carnivores qui vous arrache la tête d’un seul petit coup de dents, on peut frémir. Un peu comme lorsqu’on se retrouve dans la mer face à un grand requin blanc, voilà une menace bien réelle qui fait se sentir très petit l’Homme, celui qui pense tout contrôler et maîtriser.
Ce qui est sûr c’est que dans Jurassic Park, il y a des moments où il ne contrôle pas grand-chose.
De la même manière Crichton montre qu’on ne joue pas impunément avec la nature, que la recréer n’est pas sans danger, que jouer avec de l’ADN de dinosaure, même lorsqu’on pense avoir pris toutes les mesures nécessaires pour y faire face, n’est pas anodin et sans risque.

Comme le dit si bien Ian Malcolm
"Vous créez de nouveaux êtres vivants dont vous ignorez tout. Votre Dr Wu ne connaît même pas le nom des animaux qu'il fabrique... Il n'a pas de temps à perdre avec des détails de ce genre. Vous en créez un grand nombre en très peu de temps, vous n'apprenez rien sur eux et, malgré cela, vous exigez d'eux une docilité totale sous prétexte que, les ayant fabriqués, vous considérez qu'ils vous appartiennent. Vous oubliez qu'ils sont vivants, qu'ils ont leur intelligence propre et qu'ils ne seront peut-être pas dociles."

En conclusion c’est un livre qui se lit facilement et rapidement, qui maintient bien l’attention, bon c’est terriblement stéréotypé, le vieux milliardaire qui ne se soucie que de ses intérêts, le gars cupide qui pour s’enrichir, n’hésite pas à mettre en danger toute une île (heureusement il y a une justice, eh eh), un gamin de 12 ans qui gère tout, sa sœur, sa trouille et les ordis, un brave paléontologue qui se préoccupe de son prochain et grâce à cela mérite de s’en sortir et bien sûr un happy end.
Les vrais héros dans le fond ce sont les dinosaures, tout terrifiants et réels qu’ils soient.

Bon ce qui est sûr c’est que si un jour dans un futur proche, la science permet de faire revivre des animaux des temps préhistoriques et ouvre un zoo pour aller les admirer, ce sera sans moi, je préfère les découvrir à travers les livres même si un simple coup de téléphone, en pleine lecture, me fait faire des bonds !
Il existe une suite à Jurassic Park, qui s’appelle Le monde perdu, je pense que je le lirai un jour, mais pas tout de suite, histoire de me remettre de mes émotions.


Extrait
Tim se figea. Il y avait quelque chose, derrière le feuillage.
Il leva les yeux.
Derrière les arbres, derrière la clôture, il distinguait un corps massif à la surface grenue, rugueuse, semblable à l'écorce d'un arbre. Mais ce n'était pas un arbre... Tim le va les yeux, encore plus haut ...
Il découvrit la tête énorme du tyrannosaure. L'animal immobile regardait les deux Land Cruiser par-dessus la clôture.




3 commentaires:

  1. Jamais lu cet auteur. J'ai Pirates dans ma pal!

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  2. Ah je ne savais pas que c'était de lui. Bon en tout cas cela se lit bien, tout du moins pour Jurassic Park.

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  3. Le bouquin est en fait bien plus flippant que le livre. Le film est rigolo et joli, c'est du divertissement, sur fond de SF. Le livre pose des questions pour le moins dérangeante sur la science et l'éthique.

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