mercredi 31 août 2011

A comme association : Là où les mots n'existent pas d'Erik L'Homme

Attention ne pas lire si vous n'avez pas encore découvert ce tome 5, spoiler oblige (et pas le choix).

Nous avions quitté Jasper et Ombe dans Le subtil parfum du souffre partant sur la moto d’Ombe, filant dans la nuit, enfin réunis …. Ces deux solitaires dans l’âme se sont trouvés et on peut espérer une belle histoire d’amitié entre eux …
On les retrouve au même instant … Jasper cramponné des deux bras autour de la taille de son amie … sa sœur telle qu’il l’a appelée … savourant ce moment magique …
Quand soudain ….

"L’obscurité.
L’obscurité et le silence.
Bip.
Je suis sur le dos, les bras en croix, le regard perdu dans les ténèbres. Je ne parviens pas à bouger. Je suis sur le dos et quelque chose m’écrase, de lourd, d’épais, de noir. Comme du goudron. J’ai du mal à respirer.
Bip."

Sur le coup je l’avoue, malgré la quatrième de couverture qui n'annonçait rien de bon, je me suis réfugiée dans le déni : Jasper rencontre encore une de ses malencontreuses aventures, il est dans une posture fâcheuse mais cela va s’arranger, forcément …
Sauf qu’il y avait ces Bip … Bip … réguliers, qui ne peuvent signifier qu’une chose …
Mais alors si Jasper a eu un accident de moto … qu’est devenue Ombe ? Est-elle …. ?
Oh non …..

"Je m’assieds dans le lit et je cherche des bras cet homme qui vient de perdre un Agent. Non, plus qu’un Agent, je l’ai lu sans ses yeux : une enfant.
Walter nous a toujours considérés, tous, comme ses petits.
Il me prend contre lui, avec une tendresse inattendue, et je laisse les larmes m’envahir.
Mon chagrin me submerge.
Je hoquette, je sanglote dans ses bras.
Il ne dit rien.
Il sait lui aussi qu’il n’y a rien à dire."

Et là débute alors le livre le plus triste, le plus dramatique de toute la série des A comme association.
Exit les traits d’humour de Jasper, exit ses blagues, ses jeux de mots …. C’est un Jasper meurtri, désemparé, épuisé mais animé d’un seul désir : venger celle dont il était parvenu le temps d’un rêve à se faire une amie ….

Je me sentie triste tout au long de ma lecture car au-delà de la perte d’Ombe …. c’est celle de Pierre Bottero, disparu peu avant dans un accident de moto (son héroïne était une férue de moto et son dernier livre se conclue sur une virée avec ce véhicule … coup du destin ?), que l’on pleure aussi.
Comme chaque auteur avait créé son propre personnage, la disparition de l’un allait entraîner celle de son héros aussi .. mais j’avoue que cela a été difficile à supporter.

C’est le roman le plus long de la série …. Près de 200 pages que j’ai lues dans un état étrange …. 200 pages qui sont comme suspendues dans un autre temps, bien que Jasper se démène pour trouver celui qui a commis l’irréparable, on a la sensation qu’il piétine, englué dans son désespoir.
Le rythme est très lent, le procédé de récit a changé … sur les quatre livres précédents, tout était axé sur Jasper ou Ombe. Là les personnages secondaires comme Mademoiselle Rose et Walter prennent une grande importance et surtout pour la première fois, la caméra se tourne vers eux, on assiste plusieurs fois à des dialogues alors que Jasper n’est pas auprès d’eux. Pour la première fois, on sait aussi ce qu’ils ressentent, comment ils vivent les évènements comme si Erik L’Homme avait eu besoin de les associer aussi à la tristesse de son personnage, tant celle si est terrible à supporter.
Du coup la série y gagne beaucoup, il est toujours intéressant de décentrer le récit du personnage principal.

Il peut arriver certes que l’on mette fin prématurément à un personnage important d’une histoire, ce n’est pas forcément courant mais cela arrive, G R.R. Martin en est le parfait exemple, mais dans ce cas c’est un peu différent.

Je pense qu’à travers la mort d’Ombe, vécue par Jasper, Erik L’Homme a fait de son roman une sorte d’exutoire …. Son personnage en devient son double : parfait reflet de son propre chagrin et de son propre deuil de la disparition de son ami Pierre Bottero. Et le roman en gagne en intensité, j’ai eu vraiment la sensation à chaque instant que l’auteur et son héros ne faisaient qu’un.
Et il en est resté une sorte de tristesse à l’état latent tout au long du livre.
Difficile de juger de la qualité d’un livre lorsqu’on est dans cet état à sa lecture et pourtant pour moi Là où les mots n’existent pas est un formidable hommage rendu à Pierre Bottero par son ami et associé Erik L’Homme. Un livre poignant et formidablement bien écrit, car il n'est pas facile de décrire l'affliction sans tomber dans le larmoiement.

Je me demande comment aurait évolué la série sans la disparition de Bottero : les relations entre Jasper et Ombe, leur enquête commune …. On ne le saura jamais hélas.
Par contre j’ai été vraiment séduite par la façon pudique et courageuse dont L’Homme a mené son récit malgré la perte et son propre deuil, ce qui fait que je continuerai à vouloir découvrir ses suites.
Surtout qu’en plus le mystère s’est épaissi durant ce tome et que j’ai hâte de savoir qui en veut à ce point à nos deux protagonistes … enfin en définitive à Jasper maintenant ….

Pour toutes ces raisons, je place ce livre dans mes coups de coeur de l'année.

Extraits
Je me souviens de notre première rencontre, Ombe. C’était pendant le séminaire de rentrée, au 13 rue du Horla, dans la bibliothèque. Walter en personne nous faisait un topo sur l’Association, définissant ses moyens et ses objectifs. Je m’étais pris les pieds dans le sac d’un abruti de stagiaire et je m’étais raccroché à toi. Tu m’avais redressé aussitôt, vigoureusement mais sans brutalité. Le regard que tu m’avais jeté, tandis que je bafouillais une excuse, était expressif. Un mélange d’intérêt et d’agacement. Je crois que c’est ce que j’ai toujours lu dans le bleu profond de tes yeux lorsqu’ils se posaient sur moi …

De leurs réflexions, angoisses et délires, j’ai tiré mes conclusions personnelles. Notamment celle-ci : qu’on rejoigne le néant, un monde pire ou meilleur, des terres blanches ou noires, on disparaît pour toujours du regard des vivants.
La mort est un effacement. Une désintégration de l’être.
On peut spéculer sur l’âme et les arrières-mondes, n’empêche que, comme dit le poète, ce sont ceux qui restent qui se retrouvent en enfer …

Pour en savoir plus
Une interview de l'auteur, c'est ici.

Ailleurs
Chez Snow ; Lalou ... et encore voir chez Livraddict.

lundi 29 août 2011

Jack Barron et l'éternité de Norman Spinad

Jack Barron est présentateur d’une émission de télévision appelée Bug Jack Barron qui s’attaque aux injustices en tous genres tous les mercredis soirs.
Son crédo : "Quelque chose vous fait suer ? Alors faites suer Jack Barron"
Le principe : un homme ou une femme victime d’une injustice appelle en direct le présentateur qui contacte alors les personnes concernées, les poussant dans leurs derniers retranchements.

Seulement un jour il s’attaque à forte partie : le tout puissant Benedict Howards, créateur de la Fondation pour l’immortalité humaine …. Et à partir de là un réel combat s’engage entre les deux hommes avec comme enjeu l’immortalité elle-même qui fera pencher la balance d’un côté ou d’un autre.

Lorsque j’ai démarré ce roman, je sortais juste de Philip Pullman et aborder Normal Spinrad après A la croisée des mondes c’est un peu comme voyager à bord d’une montgolfière, symphonie de Mozart en bruit de fond, pour se retrouver brutalement propulsé dans un jet qui diffuse du hard rock à fond.
Le contraste est rude et le choc littéraire encore plus.
C’est d’une plume acérée comme un rasoir et tranchante comme un scalpel que Spinrad nous pose le décor d’une Amérique post 70, par une vision mordante et un style explosif.

"Une fois de plus l’empreinte moite des années 70 est visible, se dit Barron tandis qu’il progressait à quelques centimètres par seconde en direction de Bleecker St. Dépassant des boutiques de souvenirs, des boîtes à strip-tease, des officines de vente de L.S.D. contrôlées par le gouvernement, des fourgueurs de chnouffe furtivement postés au coin des rues et des prostituées attendant le touriste, le tour environné de solides miasmes : relents de saucisses frites à la graisse, haschisch, urine de marins saouls, arôme de pissotière du sordide agglutiné – tout ce qui subsistait d’une pathétique ex-grande dame réduite à proposer son con à tous les inconnus qui passaient."

Les dialogues entre les personnages sont crus, le récit - précipité par des phrases qui s’enchaînent employant des répétitions à la chaine - parvient encore à prendre un rythme effréné vers la fin, ne nous laissant pas le temps de souffler.
Car en fin de compte le combat mené entre les deux hommes amène à une terrible et horrible vérité, une véritable tragédie horrifique, je ne m’y attendais pas du tout et c’est totalement scotchée aux pages que j’ai achevé ce livre trépidant.
Et la fin comporte de réels moments terrifiants et poignants.
J’avoue que je n’aurais d’ailleurs jamais cru pouvoir apprécier un tel livre avant de découvrir celui-ci !
En même temps il est incroyable d'avoir anticipé ce genre d'émissions voyeuristes qui sont le lot des télés américaines et , hélas maintenant, françaises depuis quelques années. Ce qui est passionnant aussi c'est que l'on suit tous les méandres d'une telle émission, entre les plages de coupures publicitaires, les jeux d'images, les temps de paroles minutés à la seconde près ... un véritable show business dont Barron est le chef d'orchestre.

Jack Barron est un personnage complexe, sans scrupules, sans peur …. incorruptible et suivant sa propre ligne de conduite (et tant pis si elle déplaît à autrui, il est du genre seul sur terre), il est loin d’être parfait et pourtant ….. il croyait ne jamais pouvoir se faire acheter, ne jamais céder ni à l’amour ni à la tentation … mais au fond il est profondément humain et c’est ce qui le rend presque attachant malgré tout, tout brut de brut qu’il soit. Qui n’a jamais rêvé d’asséner des vérités à voix haute ? Jack Barron le fait et il ne prend pas de gants.
En dehors de tout cela, il a une conscience et des sentiments …. Une personnalité atypique et vraiment intéressante. D'autant plus captivante qu'au final il met une partie des points noirs de sa personnalité en retrait pour lutter pour la vérité même s'il se met alors en danger.

Et quelle meilleure conclusion pour ce roman que celle se SciFi Universe sur la quatrième de couverture ?
"Jack Barron et l’éternité est un chef d’œuvre intemporel, atypique, dérangeant, brut, jubilatoire, émouvant. Un roman à lire de toute urgence. "

Extrait
L’immortalité … était une boue de lumière électrique dressée vers les étoiles, et elle était en équilibre sur le fil du rasoir entre la vie et la mort, l’éphémère et l’éternel, l’humain et l’immortel, la raison et la sainte démence plus réelle que la raison, plus cohérente, menant à un infini hors du temps qui pouvait être à elle si seulement elle avait le courage de rompre les amarres qui la retenaient au rivage du moi et de remettre son destin à cet océan miséricordieux.
Lecture commune organisée par Cachou.
Autres avis : Phooka ; Lorhkan ; cecile desbrun ....

dimanche 28 août 2011

Les chiens .... histoire d'une autre passion ....

J’avais promis, lorsque j’ai rédigé mon billet "la passion selon St Equus" d’évoquer un jour un autre de mes intérêts depuis que je suis enfant, à savoir les chiens …
J'avais prédit aussi que le post serait un peu plus long ... je m'en excuse d'avance, lol.

Un peu comme Obélix qui est tombé dans la potion magique lorsqu’il était petit, je suis tombée dans la passion chien enfant aussi .. sauf que rien m’y prédestinait … aucun chien dans ma famille et surtout aucun désir d’en posséder un.

On ignore des fois d’où peuvent venir certaines passions … pourquoi me fixer particulièrement sur les chevaux et les chiens alors que mes parents n’éprouvaient pas le moindre intérêt pour ces animaux là ? Voire même ne les appréciaient que modérément ?
Il est certain en tout cas que je me jetais devant la télé dès que passaient Prince Noir, Fury et autre Rintintin …. Sans oublier les livres : particulièrement les Etalons Noirs de Walter Farley et les Six Compagnons de Paul Jacques Bonzon. Et que j’accumulais dossiers, revues et autres livres sur le meilleur compagnon de l’homme.

Je passe sous silence le combat acharné que j’ai du livrer à mes parents pour parvenir à en avoir enfin un, je me souviens que je me promenais sans cesse avec le livre
"Choisir, soigner, dresser son chien" et que régulièrement je leur en montrais des pages : particulièrement celle où l’on voit un père et son fils tenant un mignon petit cocker arriver à la maison et être accueillis par la mère souriante : une belle image de la famille telle que je devais la concevoir à l’époque !
En aparté j’ai le livre là sous les yeux, l’image parait terriblement ringarde lol.

J’ignore qui du livre ou de mon acharnement a eu raison de mes parents mais c’est ainsi qu’un jour de septembre 1984 lors d’une journée Portes Ouvertes de la SPA un petit corniaud de 2 ans est entré dans ma vie. Je l’ai appelé Kafi en hommage au chien des Six Compagnons ( oui car à défaut d’avoir le Berger Allemand de mes rêves – j’ai grandi avec Rintintin et Mabrouk la mascotte de 30 millions d’amis – j’en avais au moins le nom) ce fut mon tout premier chien et il partagea ma vie de collégienne et de lycéenne.

J’aurais des millions d’anecdotes à raconter sur Kafi, petit chien très gentil mais peu éduqué et fugueur qui m’a donné un sacré paquet d’émotions lorsqu’il prenait la poudre d’escampette. Je me revois encore circuler entre les voitures en traversant derrière lui lorsqu’il lui prenait cette envie d’aller voir ailleurs … comment n’avons-nous pas finis l’un ou l’autre ( ou l’un et l’autre) écrasés ou tout de moins renversés demeure un grand mystère ! Pour le reste, s’il ne correspondait pas au chien idéal dont l’image m’était restée en tête, c’était un véritable ami qui me comprenait et était toujours prêt à me tendre sa patte lors de mes chagrins d’adolescente.
Il est mort malheureusement 2 mois avant mon Bac et je me demande encore aujourd’hui comment j’ai pu passer et réussir celui-ci tant j’étais peinée de sa perte.

Comme en cheval, une fois qu’on met le pied à l’étrier, c’est parti pour la vie, j’avais eu mon premier chien et je ne pouvais plus m’en passer. Et le combat contre la fibre maternelle cette fois ci a repris, avec une fois de plus une victoire.
Moi : 2 ; parents : 0 !

Alors Buffalo est entré dans ma vie … je travaillais à cette époque comme bénévole depuis 1 an dans un Refuge pour chiens et chats. Un jour on a trouvé ce jeune chien de 4 mois, jeté du haut du grillage qui entourait la propriété …. Je n’ai jamais su pourquoi un tel chien avait pu être abandonné mais j’ai passé les 11 années suivantes à en remercier les ingrats propriétaires qui m’ont permis de vivre avec ce chien fabuleux.

Il ne payait pourtant pas de mine lorsque je l’ai vu pour la première fois, efflanqué, haut sur pattes, des oreilles de chauve souris …. L’air un peu benêt du jeune chien pas encore à l’aise … et pourtant tellement prometteur ! Je ne suis pas tombée sous le charme immédiatement, je ne m’occupais pas plus de lui que des autres chiens dont j’avais la charge, je ne le regardais pas plus non plus mais c’est lorsque j’ai réalisé que je ne voulais surtout pas qu’il soit adopté aux journées portes ouvertes du Refuge que j’ai su que je l’aimais déjà ….
Et avec lui a commencé l’aventure Club Canin et Agility …

Agility ce mot magique à l’époque … une discipline canine créée en 1977 en Angleterre, présentée pour la première fois en 1978 et parvenue en France en 1988 qui consiste à évoluer avec son chien sur un parcours composé d’obstacles divers : sauts, palissade, tunnels, table, slalom, passerelle … des parcours qui demandent adresse et vitesse, conduite et obéissance …. Une activité qui permet surtout de développer une grande complicité avec son chien.
Je savais intuitivement que ce sport était fait pour Buffalo, restait à trouver LE club qui me permettrait de le pratiquer.

C’est ainsi qu’en septembre 1995 j’ai franchi pour la première fois les portes du Club Canin du Toulois … je ne savais pas alors que j’allais faire partie d’un monde très fermé qui me conduirait au monitorat d’éducation et d’agility, et surtout dans les finales les plus prestigieuses de la discipline que je m’étais choisie.

Buffalo a fait ses premiers pas avec moi dans cette discipline (et de très beaux résultats pour un chien ayant démarré à 4 ans), avant l’arrivée de P’Illinka : mon rêve de petite fille enfin réalisé, mon premier Berger Allemand, mon daemon tant nous étions liées : un vrai coup de foudre à vrai dire lorsque je l’ai vue pour la première fois, toute petite crevette qui se faisait renverser par les frères et sœurs de sa portée mais exhibait de toutes ses dents la force de son caractère et moi m’écriant « c’est elle ! » ; petite boule de poils qui trop petite pour me voir en entier, collait son nez à mes baskets pour me suivre en balade ; chienne adulte qui jamais ne me quittait du regard ….

Et une chienne formidable dans le travail : deux fois Vice Championne de Lorraine, une fois Championne de France des Bergers Allemands, trois Finales du Championnat de France et du Grand Prix de France … et surtout ….. un chien à l’amour absolu, d’une fidélité incroyable.

On dit qu’on ne rencontre qu’une seule fois le grand amour avec un chien … je sais que je l’ai eu avec elle, elle était mon double parfait, mon âme sœur.

Durant tout ce temps là l’aventure Club a continué aussi, de simple adhérente je suis peu à peu devenue monitrice en éducation canine et en agility, je faisais tourner des chiens tous les samedis, apprenant à leurs maîtres comment les conduire et les faire écouter. Une période très prenante mais sympa, tout en poursuivant l’agility en compétition, avec l’envie d’avoir un chien un peu plus Formule 1 et c’est ainsi que Üma est arrivée.

Il est difficile de parler de cette petit chienne sans évoquer son côté facétieux, clown et cabochard, Üma, à l’origine chienne de troupeau (parents champions de France sur ovins et bovins) n’a pourtant jamais voulu travailler sur moutons …. Oh elle tournait bien autour, se couchait au stop mais préférait largement aller sauter les barrières que rassembler ses bêtes bêlantes qu’elle ne regardait même pas …
Non Üma son truc c’est l’agility ….
Et quand j’ai arrêté le Club Canin pour diverses raisons, elle a du compenser en se prenant de passion pour tout ce qui pouvait se sauter ou se grimper : les arbres, les rochers, les meules de foin ….

Pour anecdote, lorsque je suis revenue dans mon Club après 4 ans de sevrage agility, la première chose qu’elle a faite après avoir été lâchée, fut de courir de toutes ses forces sur le terrain où, ô bonheur, l’attendaient haies, slalom et autres merveilles …. Elle n’avait rien oublié. Aujourd’hui à 8 ans, elle fait son petit parcours tous les samedis avec le même bonheur et il ne s’agit pas de l’oublier dans la voiture ! Inutile de dire qu’elle crève de jalousie aussi lorsque je travaille sa nouvelle petite sœur, Epiwi.

En conclusion car il faut bien s’arrêter un jour ….

Ce que je retiens de toutes ces années de sport et de compagnie, c’est que lorsqu’on perd son chien, le fait qu’il ait fini champion de France, qu’il ait fait une carrière dans l’une ou l’autre discipline n’a plus aucune importance, voire même passe rapidement dans les méandres de l’oubli … non ce qui reste à jamais dans la mémoire, c’est l’affection qu’il nous a portée, ce sont ces moments de partage, ces regards échangé ...

C’est Buffalo qui, lors de la tempête de 1999, revient en arrière me prêter sa force pour monter un talus, c’est P’Illinka qui, au seuil de son départ, trouve encore la force de se redresser pour me lancer un dernier regard (image qui me donne à jamais les larmes aux yeux), c’est Üma et sa passion des arbres, des rochers, des sauts, sa joie de vivre et son punch incroyables, c’est Epiwi aussi surnommée Lucifer tant elle est capable de faire 36 000 bêtises à la seconde avec cet air d’ange qui ne se sent absolument pas concerné … ce sont tous ses instants de vie qui restent à jamais ….



Je dédie ce billet à ma chienne P'Illinka qui m'a quittée il y a maintenant 2 ans ... et qui me manque toujours autant.

mardi 23 août 2011

Les pirates de fer et l'archipel céleste : la quête d'Espérance de Johan Heliot

Si Izaïn, né du désert, avait bénéficié d'un billet à lui tout seul, j'ai choisi de lire les deux suivant d'une traite pour deux raisons
- la première étant que j'ai du malheureusement attendre un moment avant de pouvoir me les procurer, une aventure dramatique à la FNAC narrée ici
- la deuxième étant que les éléments s'enchaînent tellement fortement qu'en fin de compte je n'ai pu m'arrêter à la fin du second et ai démarré immédiatement le troisième.

La Quête d'Espérance est une Trilogie assez exceptionnelle à plusieurs niveaux :

- Les personnages sont attachants et déroutants, aucunement manichéens, avec une profondeur très intéressante, dans une approche très intelligente de l'auteur, ils sont perturbants parce qu'en fin de compte, chacun a ses défauts et ses qualités et leurs actions prennent leurs sens dans le dénouement final du Tome 3. Et aussi à la manière d'un Martin dans son Trône de Fer, Heliot ne les épargne pas le moins du monde !

- L'histoire est à la fois compliquée - ces livres sont classés en Atalante Jeunesse certes mais c'est déjà du très haut de gamme jeunesse parce qu'il y a des passages très durs et assez complexes - et terriblement prenante .. débutant dans le désert pour s'achever dans l'espace avec une formidable cohésion dans le récit, je ne m'attendais absolument pas à de telles explications du monde dans lequel vivent les personnages au tout début du récit. Je ne m'attendais pas non plus à un tel final totalement versé dans de la Science Fiction.

- Cette trilogie prend de l'ampleur tout au long des trois livres : des mondes différents, des peuples différents, une guerre, des découvertes et au dessus de tout cela, l'histoire d'Espérance, ce vaisseau vivant dont l'origine ne sera connue qu'au terme de l'histoire, sans oublier celle d'Izaïn dont on apprend enfin qui il est ce qui ne sera pas sans surprise.

- Le style d'Heliot jamais pris en défaut, de l'action, des sentiments, de la magnificence, des scènes d'une cruauté assez insupportable, des scènes émouvantes ... En fin de compte Johan Heliot ne nous laisse presque pas une seconde reprendre notre souffle et nous entraine dans une histoire palpitante d'un bout à l'autre.

En conclusion, une trilogie de réelle qualité qui s'adresse tout autant à de jeunes lecteurs adolescents qu'à des adultes, il serait dommage de passer à côté !
Et j'ajoute que les couvertures signés Manchu sont tout simplement sublimes.

Extraits
Les rêves d'Izaïn étaient souvent oppressants, en lien direct avec un épisode vécu dans la journée. Celui de cette nuit ne faisait pas exception. Il se trouvait prisonnier d'une espèce de cloche en verre, emplie d'un liquide froid au goût salé, qui envahissait sa gorge et ses poumons. Toutefois il ne se noyait pas. Il parvenait à respirer dans ce bain forcé, flottant comme en apesanteur, aussi nu qu'au premier jour. A travers le verre de sa cellule, il apercevait l'éclat d'une ribambelle de lumières plus ou moins vives et colorées.

La jeune femme perçut en retour le chant le plus beau, celui des adieux faits à un être aimé. Espérance n'exprimait aucune espèce de nostalgie. Bien au contraire. Jamais elle n'avait aussi bien porté le nom attribué pas son premier capitaine. Légyria se sentit extrêmement fière d'avoir pu partager la destinée d'un vaisseau si exceptionnel. D'un coup, son chagrin s'évanouit.

Ailleurs
Tome 2 : chez Olya et Lelf
Tome 3 : chez Olya et Lelf ; If is Dead ;

samedi 20 août 2011

Guédélon, un château fort en construction

Voici ma dernière virée lors de mon séjour parisien grande couronne .. bon parisien est un grand mot si on en croit les visites de Provins et de celle ci à savoir Guédélon qui ne se situent plus vraiment aux portes de Paris !

Guédélon donc .... dans le 89 à Treigny .. un chantier médiéval au milieu de nulle part, parti sur une idée un peu folle de Michel Guyot : "Et si on bâtissait un château fort comme au Moyen Age ?"


Idée lancée, idée qui se concrétise ... le terrain est trouvé en forêt de Guédéon, site qui a l'avantage de pouvoir fournir les matières premières nécessaires à la construction : la pierre, le bois, le sable, la terre, l'eau ..

Ainsi le permis de construire est déposé en 1997 et le chantier ouvre au public en 1998. Il doit normalement s'achever en 2022 environ.
Entre temps c'est environ 35 artisans : des carriers, des tailleurs de pierre, des maçons, des bûcherons, des charpentiers, des forgerons, des tuiliers, des vanniers, des cordiers, des charretiers (et leurs chevaux) qui vont oeuvrer pour mener à bien ce projet, renforcés par des travailleurs saisonniers.

Il est évident que les travaux préalables : abattage des arbres, débroussaillage, déblayage du terrain etc ... ont été effectués avec des moyens mécaniques modernes.


Guédéon c'est donc une plongée dans une reconstitution médiévale : outillage de l'époque, engins de levage ... ateliers répartis tout au long du chantier, ruines à l'entrée du site, premières édifications du château. On peut d'ailleurs suivre toutes les étapes de construction ici.

J'avoue que si j'ai été charmée par le site, par le projet, un château fort c'est quand même une magnifique idée, je suis un peu crédule sur le fait que ce soit fait uniquement à échelle humaine si réduite, quand on sait qu'il fallait des centaines d'ouvriers à l'époque, et j'ai eu la sensation que les artisans présents faisaient plus de la figuration que du réel travail.
Maintenant il est possible aussi que l'été soit une période ralentie pour cause de tourisme. Les artisans étaient d'ailleurs tout disposés à expliquer leur travail, à faire des démonstrations, ce qui est fort intéressant.
Et cela n'enlève en rien à l'incroyable chantier que cela représente .. pour tout passionné du Moyen Âge (ou pas), c'est une fabuleuse aventure, j'aimerais vivre plus près pour pouvoir suivre les étapes de cette construction.
Il est certain que j'y retournerai de toute façon pour voir le château en son entier. Nul doute que ce sera quelque chose d'assez fabuleux ....



mardi 16 août 2011

Le chagrin du roi mort de Jean Claude Mourlevat

Petite Terre .. une île minuscule, enneigée et gouvernée par un roi pacifique qui vient de mourir ....
Son fils a été assassiné, il n'a aucun descendant ... enfin c'est ce que tout le monde croit ...
Car il existe un enfant Brisco ... confié à une famille après sa naissance, élevé comme leur fils avec leur propre enfant Aleksander .... et tout le monde ignore son origine en dehors d'une vieillie sorcière Brit.
Les deux enfants grandissent comme des frères jumeaux, attachés l'un à l'autre au point qu'ils sont inséparables, jusqu'au jour où celui qui a fomenté la mort du fils du roi, (en réalité le neveu du roi Guérold, banni après ses méfaits) fait enlever Brisco pour l'emmener loin des siens ... et alors la vérité se sait ...

Le roman de Mourlevat se sépare en deux parties : la première qui montre l'enfance d'Alek et Brisco puis la deuxième qui débute 8 ans plus tard, alors que les tentatives pour récupérer Brisco ont échoué, que la guerre pour conquérir le continent sous l'égide de Guérold venu reprendre le pouvoir sur Petite Terre, va faire des milliers de morts ....tandis qu'Aleksander rencontrera son grand amour, ainsi que lui avait prédit une femme ....

Il est des fois très difficile de déterminer si l'on a aimé ou non un livre .... Mourlevat est l'un des meilleurs auteurs de littérature jeunesse française, (il a écrit de petites perles pour enfants comme La Balafre ou l'Enfant Océan et s'est essayé avec succès à la littérature adolescente avec le Combat d'Hiver) et il signe là encore un roman fort bien écrit, bien construit, qui se lit sans heurts ....plein de poésie ....

"La nuit, dans sa beauté insidieuse et cruelle, entra en eux. Et tout se dérégla. Tantôt il semblait à Aleks que le ciel était le lustre de cristal d'un salon gigantesque et baroque, tantôt au contraire qu'il se vidait d'étoiles et devenait tout blanc. L'instant d'après, il resplendissait d'un violet profond. Tantôt le silence se refermait sur la plaine, si dense qu'ils n'auraient pas pu le rompre même en hurlant, tantôt la fanfare assourdissante d'un orchestre symphonique descendait du cosmos et se déversait sur eux."

"Ils se glissaient sous les couvertures et oubliaient les mots. les verbes devenaient des caresses, les adjectifs des baisers. En peu de temps, ils découvrirent l'un de l'autre toute la grammaire de leurs corps silencieux.
Et le vocabulaire.

Et l'orthographe.

Et la conjugaison."


Et pourtant .. j'ai eu la sensation sinon d'incohérences, de ruptures entre la première partie et la deuxième.
La première est pleine de promesse, on est dans une histoire de fantasy, avec un roi, une sorcière, une quête, il manque néanmoins une carte qui aurait parfaitement illustré les lieux, les deux enfants sont attachants et l'enlèvement parfaitement mis en place .... le mystère de la naissance de Brisco est relaté sous forme de conte, ce qui est intéressant. On assiste impuissant à l'échec de sa récupération tout en se posant des questions : pourquoi, alors que le Conseil savait que cet enfant était petit fils de roi, n'a dépêché personne pour le récupérer ?
A un moment où Guérolf ne devait pas s'attendre à ce qu'on parvienne jusque chez lui, il aurait été possible à quelques hommes armés d'intervenir relativement facilement ...
Non seuls le père des enfants, accompagné de la fameuse sorcière Brit et d'une sorte de nain grincheux, tenteront l'impossible et échoueront ... de façon tragique pour au moins l'un d'entre eux ...

On ne doute pas que c'était l'intention de l'auteur puisqu'il fallait que les deux enfants grandissent et soient en définitive séparés ... Certes ....
On imagine alors que la deuxième partie va nous permettre d'arriver au bout de cette quête, qu'il y aura fatalement réunion des deux enfants, devenus adultes, tout du moins retrouvailles ....

En fait le roman prend une tout autre tournure, dans une atmosphère de première guerre mondiale (les tranchées, les poux, la peur, les hommes terrés, les exécutions des soldats déserteurs pour faire un exemple, tout y est) avec un soupçon de campagne napoléonienne (le pays envahi glacé, les cosaques et la résistance défaite par le froid intense), Aleksander va rencontrer donc le grand amour et tout va graviter désormais autour de cela ...
Exit le frère, tout du moins en partie, il y aura retrouvailles certes, d'une façon qu'on devine d'avance mais aucun espoir de final à cette relation ... les deux enfants ont grandi, ne se reconnaissent qu'à peine, se séparent à nouveau .. sans rien essayer ...
Un peu frustrant ...

Du coup j'avoue avoir été relativement déçue et m'être un peu ennuyée durant la seconde partie. Cela partait vraiment bien, une ambiance féérique, un paysage enneigé, une amitié fabuleuse entre deux enfants, Mourlevat excelle pour conter des histoires d'enfants .... je l'ai trouvé moins touchant dans son histoire de jeunes adultes .. tout du moins dans le livre là, car sur Terrienne, la sauce avait parfaitement pris ....

J'ai trouvé regrettable qu'il fasse presque deux histoires en une ... que les promesses du début n'aboutissent pas ... que cette histoire de petit fils de roi caché, enlevé, retrouvé malgré tout, n'aille pas jusqu'au bout. Que l'histoire prenne une toute autre direction.
Et les errances finales d'Alek et Liz pour se retrouver et toujours se manquer, sont un peu agaçantes ...

Un avis donc mitigé pour ce roman, fort bien écrit certes mais qui manque de consistance à mes yeux .... Dommage ...
Cela dit un avis qui n'a pas l'air de faire l'unanimité si j'en crois les nombreuses critiques élogieuses que j'ai pu lire ; ce livre ne m'a visiblement pas convenu mais pour autant je n'inciterai surtout pas à sa non découverte ! Parce que cela reste un Mourlevat malgré tout ....

Ailleurs
Ici l'interview de l'auteur ; chez lily ; passiondeslivres .....




dimanche 14 août 2011

Le cycle d'Ender : La voix des morts d'Orson Scott Card

En l’an 1830, après la constitution du Congrès Stellaire, un vaisseau éclaireur automatisé transmit un rapport par ansible : La planète qu’il examinait entrait tout à fait dans le cadre des paramètres de l’existence humaine. La planète la plus proche ayant un problème de population était Bahia : le Congrès Stellaire lui accorda une autorisation d’exploration. Ainsi, les premiers êtres humains qui posèrent le pied sur ce nouveau monde parlaient portugais, étaient de culture brésilienne et de religion catholique. En 1886, ils descendirent de leur navette, se signèrent et baptisèrent la planète : Lusitania, ancien nom du Portugal. Ils entreprirent de répertorier la faune et la flore. Cinq jours plus tard, ils constatèrent que les petits animaux des forêts qu’ils avaient appelés porquinhos –petits cochons- n’étaient absolument pas des animaux.

Ce prologue du second Tome du cycle d’Ender fait penser fortement aux colonisations espagnoles des amériques …. quelques siècles plus tard et transposées dans un monde de science fiction.
La comparaison s’arrête là car si les espagnols conquérants avaient rapidement soumises les populations locales, les convertissant à leur religion, sur Lusitania il est absolument hors de question de gêner cette petite population extra terrestre, appelée les piggies.
Les observer, se lier avec eux mais en aucun cas les convertir au mode de pensées et de vie des humains. Ce sont des xénologues qui sont chargés d’entrer en contact et de les étudier.
Or lorsque certains d’entre eux sont retrouvés assassinés d’atroce façon, l’humanité s’interroge : que sont réellement les piggies, constituent-ils une menace ?

Pour rendre hommage aux victimes et surtout comprendre ce qu’il s’est passé, on fait venir sur Lusitania, un Porte Parole des Morts … celui qui sait parler les morts des personnes …. Et celui-ci n’est autre qu’Ender Wiggin ….

Dans le premier tome de son cycle, La stratégie d’Ender, Card nous avait habitués à un style simple, des phrases très courtes, un roman tourné vers les réactions d’un enfant de 6 ans dont on veut faire un tueur …. Il n’en est rien dans son second Tome qu’il n’écrit plus du tout de la même manière, les phrases sont posées, travaillées, il n’y a plus cette répétition des prénoms à la suite ….
J’ai envie de dire que Card a écrit son premier tome du point de vue d’un enfant et que le second tome est le fruit d’un adulte, réfléchi et sensé, dont les réactions sont muries et non plus en fonction des épreuves qu’on lui fait subir.
C’est assez déroutant au début, car en plus le roman débute très lentement, avec des noms qui prêtent à confusion Pipo, Libo, Miro, on s’y perd un peu, un récit qui tarde à se mettre en place, rien à voir avec celui trépidant du premier, on a la sensation que c’est un autre qui a écrit tant le style est différent.

Et pourtant … une fois dedans, on accroche vraiment et j’aime particulièrement cette façon qu’il a eu de me dérouter, de ne pas répéter deux fois la même façon d’aborder son histoire.

Cette fois ci l’analyse psychologique est moins tournée sur Ender que sur les piggies dont il s’agit de savoir s’ils sont des ramens : des étrangers que nous considérons comme humains mais qui appartiennent à une autre espèce ou des varelses : des animaux étrangers dont la communication avec eux est inexistante, peut- être sont-ils intelligents mais il est impossible de le savoir.
En résumé Ender, dans son enquête, car on peut dire qu’il s’agit d’une enquête, menée avec toute son intelligence et sa sensibilité, cherche à savoir s’il a affaire à des animaux, auquel cas le crime dont ils se sont rendus coupables ne peut leur être reproché ou des humains qui les condamneraient pour cette exaction …. A moins de comprendre leur mode de fonctionnement et leurs raisons …

Peu à peu, non seulement Ender va démêler l’inextricable mais en plus, se fondre dans le malheur d’une famille pour tenter de la réconcilier. Car si le rôle du Porte Parole des Morts est de parler sur la mort de la personne décédée, il consiste aussi à dire la vérité même celle qui est douloureuse à entendre.
C’est un roman très humain que nous livre là encore Orson Scott Card sous fond d’un récit de science fiction, l’étude de la vie d’une planète inconnue, soumise à une étrange maladie qui aura amené les plantes et les animaux à muter étrangement ….
En même temps il pose la question de la place de l’étranger et de la façon dont doit se comporter l’envahisseur face à l’envahi … Jusqu’à quel point peut-il garder un droit de réserve ?

Les piggies vivent dans une sorte d’enclos que seuls les xénologues peuvent franchir … la clôture ayant été édifiée pour éviter aux humains de les influencer, mais ne serait-ce pas plutôt pour les garder prisonniers, tels des animaux dans un zoo ?
De même la préservation de leur espèce doit-elle leur interdire l’accès au progrès des humains ? Leur a-t-on donné le choix ? A partir du moment où ils sont considérés comme humains, avec des mœurs différentes des nôtres, ne devrions-nous pas partager plutôt que séparer ?

Ainsi que l’énonce Ender
« Voyez-vous, les piggies ont une conception différente de la clôture. Nous la considérons comme le moyen de protéger leur culture contre l’influence et la corruption humaine. Ils y voient le moyen de les empêcher de connaître tous les secrets merveilleux dont nous disposons … [] Nous les gardons sur Lusitania comme des animaux dans un zoo, tandis que nous nous approprions le reste de l’univers. »


Pour conclure un cycle très intelligemment construit que je vais poursuivre bien entendu, toujours dans le cadre sur Challenge Summer Star Wars de Lhisbei.

Pour anecdote, Card a écrit un cycle parallèle au Cycle d'Ender, celui de la Sage des Ombres qui met en scène Bean, un des petits garçons présents sous les ordres d'Ender dans le premier Tome. Je pense que je me le procurerai.

Citation
C'est ce qu'il y a de plus séduisant chez vous, les humains. Vous êtes tous absolument certains que les animaux inférieurs brûlent de jalousie parce qu'ils n'ont pas eu la chance de naître dans la peau d'un Homo Sapiens.

Ailleurs
lael ; Vert ; cafard cosmique ...

jeudi 11 août 2011

A comme association : Le subtil parfum du soufre de Pierre Bottero

Nous avions laissé Jasper, la main sur le téléphone, à l'aube d'une rencontre avec Ombe ... cette fameuse Ombe pour qui il avait enfreint le règlement de l'Association pour lui venir en aide dans L'étoffe fragile du monde (mais elle ne le sait pas encore !) ... pour retrouver justement celle là quelques jours auparavant, en butte avec Erglug qui, d'allié dans Les limites obscures de la magie se révèle là en phase tueur ...

Et si Ombe en réchappe c'est pour se retrouver plongée dans un sombre trafic de drogue entre des loups garous et des vampires.
Dans cet épisode elle trouvera donc le moyen de faire preuve de sa formidable capacité à résister à -presque- tout, de vaincre un loup garou en duel singulier et de tomber amoureuse .... mais je ne dirai pas de qui, il faut bien garder un peu de suspense ...

La lecture du Tome 4 m'a permis de me rendre rapidement compte que si j'avais moins accroché au 3 c'est tout simplement parce que je n'étais pas dans le bon état d'esprit. Voilà c'est dit.
Parce que j'ai tout simplement adoré celui ci et que cette série prometteuse n'est absolument pas décevante, en aucun cas.

Ce que j'apprécie particulièrement c'est le parallélisme entre toutes les histoires, tantôt d'un point de vue de Jasper, tantôt d'un point de vue d'Ombe et à chaque fois, cela explique les faits et actions de l'un et de l'autre .... De plus toutes ces histoires qu'on aurait pu penser décousues au départ -un épisode = une lutte contre un anormal - commencent à prendre consistance et on aboutit en fin de compte à un thème commun qui est le démantèlement d'un trafic de drogue sous la coupelle d'un sorcier dont nos deux héros n'arrivent à se débarrasser (et ce n'est pas faute d'essayer chacun à sa manière, de façon plutôt brillante il faut avouer).
Ensuite, peu à peu, en dehors du fait de retrouver des personnages qui nous sont devenus familiers, tels des amis, on les découvre toujours et encore, sous d'autres facettes, j'aime particulièrement Rose la secrétaire au préalable dure et intransigeante de l'Association mais qui nous apparaît au fil des épisodes plus humaine.

Il fallait vraiment qu'Erik L'Homme et Pierre Bottero soient sur le même axe de pensées pour aboutir à quelque chose qui prenne tout son sens au fil de leurs romans successifs, ils ont pourtant écrit leurs tomes séparément mais l'entente faite au préalable se sent de plus en plus fortement et c'est vraiment une réussite.
On en vient à regretter encore plus cruellement que le destin ait décidé de séparer une si belle association ....

Pour conclure, dans les petits plus de ces livres, ce sont les relations entre Jasper et Ombe qui commencent à prendre une tournure plus que plaisante, on pourrait penser que tout les sépare : ils n'ont pas le même âge, pas les mêmes préoccupations, ils ne sont pas doués pour les mêmes armes et pourtant ...

"- C'est drôle. On s'est beaucoup dit de l'un de l'autre et on s'est découvert des tas de points communs. Penser à toi, te regarder m'a toujours rendu heureux. Ce soir plus que jamais. Pour la première fois de ma vie j'ai l'impression d'être là où je dois être, au bon moment et avec la bonne personne. C'est Noël et on est là, ensemble. C'est un peu comme si tu étais ..."

Suite du monologue à aller découvrir directement dans le livre !
Quant à moi, le tome 5 est sur la route de mon chez moi, je vais donc rapidement pouvoir le découvrir.

Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge Pierre Bottero chez Edelwe.

Ailleurs
Lelf ; Snow et autres chez Livraddict.

mardi 9 août 2011

Provins, entre remparts et rapaces.

Vacances culturelles obligent, je continue mes petits compte rendus des visites effectuées dans les environs -enfin les grands environs- de Paris .... j'ai déjà évoqué Vaux le Vicomte, voici maintenant Provins ...
Cette cité médiévale fut une ville de foires commerciales des XIIe et XIIIe siècles. Pour en savoir plus sur son histoire, cliquez ici.
Elle est depuis 2001 inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Outre l'enceinte de la ville fortifiée dans laquelle il est vraiment agréable de se promener parmi les maisons à colombages, les petites boutiques enterrées sous le sol et les remparts,(il y a fort à faire pour tout voir !) , Provins propose un spectacle intitulé Les aigles des remparts qui propose des rapaces en vol, je connaissais déjà le principe l'ayant vu à Amnéville qui montre le même genre d'animation, mais le voir dans un cadre moyen âgeux, cela donne une autre grandeur !

Ainsi avons nous pu voir aigles, vautours, buses, chouettes et autres traverser le ciel, ou voler à ras des têtes, ou encore se poser sur nos bras (juste une fois, institué par le dresseur qui se baladait parmi les spectateurs, et cela fait une drôle de sensation ) ou encore partir en piqué sur une proie.

Et bien sûr comme il se doit avec la présence de chevaux et même de loups (enfin de faux loups, il s'agissait en réalité de Chiens Loups du Saarloos, une race créée à partir du croisement du loup et du berger allemand mais je ne doute pas que des spectateurs ont du y croire tant cela ressemble au loup !).

Au final un très chouette spectacle, ces oiseaux en vol libre sont quand même particulièrement splendides ! En plus nous avons bénéficié du soleil, alors quoi de mieux pour admirer ?

Un spectacle que je vous conseille vivement, ainsi que la visite de Provins.



Voir aussi le Photo Sunday de Tigger Lilly.

dimanche 7 août 2011

Le cycle d'Ender : La stratégie d'Ender d'Orson Scott Card

Il y a cinquante ans, la flotte terrienne, avec à sa tête un stratège Mazer Rackham, a réussi à repousser l’attaque de Doryphores, un peuple extra-terrestre qui communique par l’esprit.
Depuis, la Flotte Internationale est persuadée qu’ils vont revenir se venger et a décidé de former des futurs commandants d’élite, en sélectionnant parmi des enfants les plus doués.
Pour ceci on implante un moniteur dans la nuque des enfants repérés pour les étudier et on ne le leur retire que lorsqu’on les sélectionne ou les met de côté.

C’est ainsi que Andrew Wiggin, dit Ender, un enfant de 6 ans, fut repéré et retenu afin d’être envoyé en formation dans l’espace à l’Ecole Primaire de Guerre de la Ceinture.
Ender vit dans une famille de 3 enfants, tous surdoués, il est le Troisième, celui qui n’aurait pas du naître puisque dans ce monde les naissances sont limitées, pour ceci il est haï par son frère aîné, Peter, un garçon prometteur mais bien trop déséquilibré pour faire un commandant de qualité. Quant à sa sœur, Valentine, la seule qui aime réellement Ender, elle est trop tendre pour avoir été retenue. Ne restait alors qu’Ender, né pour réussir.

Commence alors pour le petit garçon des années de formation très particulières … car il est en réalité l’élu, celui qui porte tous les espoirs, celui qui deviendra le seul stratège capable de repousser les potentiels envahisseurs et pour cela tous les coups sont permis.
C’est un livre assez atroce d’un point de vue psychologique car ce que va subir Ender est véritablement de la torture psychique, on se demande comment son esprit n’a pas pu être morcelé par de tels traitements. Ou comment n’est-il pas devenu fou, il frise la folie à plusieurs moments d’ailleurs.
Dès son arrivée à l’école, on le présente comme étant le meilleur, le plus doué, le seul doué, attisant immédiatement la jalousie et l’antipathie chez les autres, et tout sera fait pour que l’enfant se sente perpétuellement à l’écart, en bute à la violence et l’agressivité des autres, dans une solitude terrible et surtout dans une situation dans laquelle il ne peut attendre de l’aide que de lui-même. On le pousse sans cesse dans ses retranchements pour observer comment il s’en sortira, il est tel un cobaye dont on étudie les réactions et cela a un côté terriblement cruel qui m’a souvent gênée et mise mal à l’aise.

Ce qui est très paradoxal c’est que l’homme qui est en charge de sa formation, le Colonel Graff, est partagé entre la grande affection qu’il a pour Ender et la mission qu’il s’est imparti : en faire le plus grand commandant et pour cela ne rien laisser passer, ni sentiments, ni compassion. Et j’ai trouvé cela très dur, ce qu’on fait subir à un être si jeune ne peut laisser indifférent.
La manipulation dont il est l’objet s’apparente à du sadisme.

"Et le désespoir s’empara à nouveau de lui. A présent, il comprenait pourquoi. Il savait ce qu’il détestait tellement. Il n’exerçait plus aucun contrôle sur sa vie. Ils dirigeaient tout. Ils prenaient toutes les décisions. [..] La seule chose réelle, la seule chose précieuse et réelle, était le souvenir de Valentine, la personne qui l’aimait alors qu’il ignorait encore tout du jeu, qui l’aimait avec ou sans la guerre contre les doryphores, et ils l’avaient prises dans leur camp. Elle était comme eux, à présent. "

Et comme le regard de l’auteur est centré sur lui, forcément cela nous atteint, nous lecteur, cela nous émeut ou nous révolte, on prend forcément parti pour lui, on s’attache à lui. On souffre avec lui et on se réjouit de ses victoires, de sa progression. Cette approche psychologique est vraiment réussie même si elle en demeure dure à supporter.

Scott Orson Card n’a pas un style qui reste dans les annales, il écrit très simplement, il n’y a presque pas de descriptions dans son roman, on ne sait même pas vraiment comment sont les personnages physiquement, tout ceci est mis à la trappe pour mettre l’accent sur ce que vit et ressent Ender. De même le style n’est pas fortement élaboré, souvent il répète plusieurs fois le prénom du personnage dans le même paragraphe alors que ce n’est pas forcément utile à la compréhension et on regrette l’absence d’emploi de pronoms ou de procédés évitant la répétition.
Ce ne devait pas être son but et malgré tout, cela ne gêne en rien la lecture, qui est du coup très simple mais aussi très prenante, j’ai dévoré ce tome 1 en très peu de temps et le dénouement est réellement surprenant, rien ne nous y préparait. Je ne peux en révéler plus sous peine de spoiler mais c’est vraiment assez incroyable.

En conclusion c’est le tout premier livre de Card que je lis mais j’ai vraiment beaucoup apprécié, j’ai hâte de découvrir la suite. C’est un roman qui dérange mais qui reste très réussi.

Extraits
Puis, surpris, Dink s’aperçut qu’Ender pleurait. Couché sur le dos, le corps encore couvert d’eau et de sueur, il sanglotait, les larmes sortant de sous ses paumières closes et se mêlant à l’eau qu’il avait encore sur le visage. - Te sens-tu bien ? - Je ne voulais pas lui faire mal ! cria Ender. Pourquoi refusait-il de me laisser tranquille ?

Les doryphores ne parlent pas. Ils transmettent leurs pensées et c’est instantané, comme l’effet philotique. […]Toutes leurs pensées sont présentes ensemble, en même temps.

Ailleurs
Lael ; Vert ; RSF blog ; Spocky ; Tortoise ; Cafard Cosmique ; Arutha ; Olya

Lu dans le cadre du Challenge Summer Star Wars de Lhisbei.

Prix obtenus
Prix Hugo du meilleur roman 1986
Prix Nebula du meilleur roman 1985

vendredi 5 août 2011

Vaux le Vicomte

Après Versailles et Fontainebleau, je continue les visites découvertes des châteaux de Paris et de ses environs.

Vaux le Vicomte a une histoire un peu particulière. Ce château fut celui de Nicolas Fouquet, surintendant des finances de Louis XIV et au XVIIe siècle, aucune demeure royale n'était à même de la rivaliser. Or, ébloui par tant de fastes et jaloux de tant d'élégance, Louis XIV fit emprisonné Fouquet pour cause de détournement de fonds (dans l'idée car cela ne s'appelait pas ainsi à l'époque.)
Pour anecdote, lors de son jugement rendu le 20 décembre 1664, pas loin de 9 juges votèrent sa mort, contre (heureusement pour lui) 13 pour le bannissement. Il fut alors emprisonné à vie et le château mis sous scellé.
Aujourd'hui le château est privé, à la charge de Patrice et Cristina de Vogüe qui poursuivent sa sauvegarde.

Pour en savoir plus, allez voir le site du lieu.

Vaux le Vicomte c'est un château à échelle humaine, bon certes les pièces sont grandes par rapport à nos modestes demeures mais il y a beaucoup de petits couloirs, de petites pièces qui donnent un aspect intime et non pas démesuré comme dans certains.

Néanmoins cela n'empêche pas du mobilier impressionnant comme cette bibliothèque monstrueuse que tout bloggeur à Pàl démesurée serait heureux de posséder.


Au moment où j'y étais il y avait une exposition temporaire sur Fouquet, son histoire, son arrestation, son procès, avec des mises en scènes dont une surprenante où un homme réel se cachait parmi des mannequins, représentant Louis XIV prenant la décision de gouverner seul. Il nous a fallu un bon moment pour comprendre que l'homme (grimé comme ces mîmes que l'on voit dans les rues) bougeait les yeux (et les lèvres mais de façon tellement mécanique qu'on aurait pu croire à un automate).

Quant aux jardins, à la française bien entendu, élaborés par Le Nôtre (le même que Versailles) ils donnent lieu aussi à des jeux d'illusion et de perspective.
Par exemple le château est visible en hauteur de partout où l'on se trouve dans les jardins, de plus il se reflète dans un bassin éloigné de 400 mètres (ne me demandez pas comment c'est possible, je serais incapable d'expliquer le phénomène), tout comme un canal qui n'apparait que lorsqu'on n'a le nez dessus.

Des effets que Le Nôtre a su mettre en place aussi à Versailles.
Il a fait ses armes sur les Tuileries avant de s'attaquer à des chantiers plus conséquents dont Vaux le Vicomte.
Une promenade vraiment agréable, d'autant plus que le soleil était de la partie.

Et enfin pour terminer, toute une exposition est consacrée à l'attelage de l'époque, avec des reproductions grandeurs natures des équipages, ainsi que des vitrines contenant des mors, des harnais et des selles, de facture haut de gamme !

Une visite très chouette !




mercredi 3 août 2011

A comme association : L'étoffe fragile du monde d'Erik L'Homme

Voici comment l’on retrouve avec plaisir Jasper, le héros d’Erik L’Homme, qui interdit de mission, mis au vert par l’Association, au vu de ses derniers exploits dans La pâle lumière des ténèbres (oui car si Jasper est exceptionnellement doué pour la magie, il ne fait pas toujours dans la dentelle), n’en fonce pas moins dans l’action pour sauver l’Agent Ombe qu’il pressent en danger.

Pour ceci il sera amené successivement à sympathiser avec un troll, le fameux Erglug, le troll philosophe et humoriste que rencontre Ombe dans les Limites Obscures de la Magie, à déjouer les plans d’un magicien très puissant qui le projette dans un monde médiéval (sous la forme de bouffon : "Ne manquez pas les prochains épisodes du bouffon contre les vampires"), entre temps il partagera une réunion du Clan de L’Ile des Oiseaux et se fera séduire par une troll de son âge (rien que cela !).

Si je trouve le récit toujours attrayant et drôle, j’ai moins été séduite pas ce Tome 3 de la série de L’Homme et Bottero, peut être parce que mon état d’esprit ne se prêtait pas à cet instant là au côté léger et humoristique du livre, ou peut être aussi parce que tout simplement la sauce n’a pas pris, par faute de renouvellement du genre. Je soupçonne que c’est plutôt la première hypothèse qui l’emporte.

Cependant il n’en reste pas moins quelques passages savoureux comme le sort subi par Jasper qui transforme ses paroles en ancien français. Ou alors la scène de drague de la troll à l’encontre de Jasper qui subit les affres de ses hormones, en dépit du fait qu’il s’agisse d’un être peu séduisant à la base. Quoique …
"Elle s’approche et me considère attentivement. Sa démarche est hyper sensuelle."

Et de façon générale un tome plaisant à lire, toujours rempli de jeux de mots et de langue dont L’Homme fait l’affaire de façon intelligente. De plus la fin laisse présager quelque chose de fort réjouissant concernant les rapports entre Jasper et Ombe, alors cela donne forcément envie d’ouvrir le tome suivant rapidement.

Extrait
Je jette un regard sur la morne foule des cons morts (convives me semble peu adapté), en me demandant s’il s’agit d’autres champions malchanceux condamnés à rester au château pour les ternes nuitées …

Ailleurs
Lectures de Mina ; Lelf ; Snow ...et d'autres dont la liste est sur Livraddict.

mardi 2 août 2011

Scandale à la FNAC, ils ont perdu Johan HELIOT !

Voilà ce qui arrive lorsqu’on commence une série et que l’on a pas la suite. Avide de me lancer dans les tomes 2 et 3 de la Quête d’Espérance de Johan Heliot (je savais que j’aurais du acheter la trilogie aux Imaginales, je le savais !), Vendredi dernier je me suis rendue à la FNAC de Metz (oui pourquoi aller à celle de Nancy distante de 20 KM de mon domicile alors que celle de Metz se trouve à … plus de 50 ?

Non non je vous rassure, je ne suis pas atteinte à ce point, c’est juste que j’ai profité d’une visite chez ma sœur pour y associer l’achat des "Pirates de fer" et de "L'archipel céleste "

Je dis bien achat car il ne faisait nul doute que j’allais ressortir du magasin avec !
Que nenni !
Je rentre donc à la FNAC, toute frétillante de joie et je fonce illico dans le rayon jeunesse, fantasy et autre …. Bon je me calme je me mets en mode "recherche intensive" (vi car vu comme c’est rangé des fois, on s’y perds), ordre alphabétique …. non … ordre par thèmes ….. non ….. ordre alphabétique par thème ….. non ....
Pas le moindre petit Heliot qui traine ….

Bon ….

Ma sœur :
« Mais demande euh !!! »
Moi
« Non .. (tu sais bien que je n’aime pas demander mais enfin quoi !!! j’aime pas j’aime pas j’aime pas), je vais encore chercher. »

Opération suivante : aller dans la littérature adulte fantasy ….. recherches en cours à nouveau … je vous passe les détails …. Heliot, Heliot, Heliot ? HELIOT ? HELIOT ? HELIOT ? (non je ne crie pas je commence juste à me décourager un peu).

Ah oui UN SEUL UNIQUE Heliot : la trilogie de La Lune (dont La Lune seule le sait) ….
Bien bien …. Au passage je précise que deux petites voix se sont faites entendre au cours des mes déambulations, deux mignonnes petites voix qui disaient
« Achète moi, achète moi, je suis bien, je suis un formidable roman »
Je ne résiste jamais lorsque les livres me parlent c’est prouvé (non non je n’entends pas de voix dans ma tête xD), alors du coup ….. Le déchronologue et Terremer se sont retrouvés comme ça, par hasard, dans mes mains, incroyable !!!

Mais en attendant toujours pas de Quête d’Espérance !
Ma sœur
« Mais demande !!! »
Moi « Non non non ! (mais non enfin je ne demande PAS oh eh ! tu le sais pourtant !) je trouverai (je retournerai le magasin s’il le faut mais je trouverai !!!) »

Je retourne en littérature jeunesse, je me remets en mode tête chercheuse, Bottero et L’Homme me lancent quelques clins d’œil malicieux et hop, sans savoir ni comment ni pourquoi, les tomes 3 et 4 de A comme Association ont rejoint Le Guin et Beauverger dans mes mains ….
Mais toujours pas d’Heliot !
Bon ….

« Demande demande sinon je le fais ! »

Grrrrrr …. Allez je me lance je vais demander, la dame a l’air gentille elle ne va pas me manger
« Bonjour je cherche la trilogie de la Quête d’Espérance d’Heliot
- Comment ?
- (Mince je dois recommencer ! j'ai pas parlé français là ? j'ai bafouillé ? ah oui peut être j'ai pas parlé assez haut et clairement ) Je cherche la Quête d’Espérance d’Heliot
- Ça s’écrit comment ?
- H.E.L.I.O.T (connait pas Heliot ????? bon Scotto je veux bien à la rigueur et encore ! mais Heliot, quoi !!)
- Ah oui .. ah bah non on ne les a pas ….
- (sans blagues ? j’avais raison cela ne servait à RIEN de demander)
- Il faut les commander, je vous les commande ?
- Non non merci je peux le faire .. (bah oui quoi … FNAC, AMAZON internet, vite fait bien fait, pourquoi ne l’ai-je pas fait d’emblée ? j’aurais déjà mes Tomes 2 et 3 grrr), merci »

Et voilà comment on entre dans une FNAC toute heureuse et qu’on en sort toute dépitée … non pas tout à fait puisque au grand dam de ma CB (qui espérait vivement que je ne trouve rien … elle n’a pas encore compris, elle, que pas de suite signifie forcément plus tard ?) j’ai trouvé 4 lots de consolation ….
Conclusions ?
- Pauvre Trilogie d’Espérance privée de librairie (Chez Virgin c’est pareil, ni vu ni connu, oui j'ai tenté aussi je les voulais VRAIMENT hein ? )
- Aurais mieux fait d’économiser ma salive
- Ma Pàl se monte à 35 désormais, ce qui de toute façon est un nombre absolument ridicule au vu de certaines autres, donc ….. je suis fière d’elle !








Pour achever ce billet, quelles lectures en cours pour ce mois-ci ?

Le cycle d’Ender de Orson Scott CARD
Tome 2 La voix des morts : Trois mille ans se sont écoulés depuis l’extermination des Doryphores, et les hommes se croient désormais seuls dans l’univers. Or, on découvre sur la planète Lusitania l’existence des Piggies, bipèdes mi-hommes, mi-cochons doués d’intelligence. Des scientifiques sont détachés pour les étudier mais, sans mobile apparent, ils sont assassinés. L’humanité s’interroge : dois-on s’inquiéter de cette nouvelle menace ?

Tome 3 Xénocide : Grâce à Ender, le Porte-Parole des Morts, Lusitania est devenue une planète indépendante où Piggies et humains cohabitent tant bien que mal. Les Doryphores, eux, ont décidé de migrer … risquant du même coup de propager sur d’autres mondes le virus de la descolada, indispensable à la survie des Piggies, mais mortel pour l’homme. Devant le danger, le Congrès Stellaire décide de réduire Lusitania en poussière …

Lectures dans le cadre du Challenge Summer Star Wars de Lhisbei.

A comme association : Le subtil parfum du soufre de Pierre BOTTERO
Mission : sauver la vie du loup garou et éviter de tomber amoureuse.

Lecture dans le cadre du Challenge Bottero de Edelwe.

Le chagrin du roi mort de Jean Claude MOURLEVAT
C’est une petite île froide, quelque part dans le nord. Le vieux roi est mort. Son corps repose sur un lit de pierre, sue la Grand-Place. Il neige. Il sera question de séparation, de guerre, de trois ciels différents, d’un premier amour. Il y aura une prophétie …

Jack Barron et l’éternité de Norman SPINRAD
Livre à lire en lecture commune organisée par Cachou, (avec Cecile Desbrun, Phooka et Vance) pour le 25 Août , et non pas pour le 25 Juillet, comme j'avais joyeusement compris alors qu'il était noté partout 25 Août (allez comprendre !)