jeudi 29 mars 2012

Les chevaliers d'Emeraude : Le feu dans le ciel d'Anne Robillard

Ce qui bien lorsqu'on a des CM2, c'est qu'il y en a toujours un ou deux qui sont des lecteurs passionnés (bon 2 sur 27 c'est peu, je l'accorde mais on est à une époque où on est déjà content quand on en a au moins 1 qui sait qu'Harry Potter n'est pas seulement un film ...).

J'en ai deux cette années, mais l'une lisait Twilight tome 4 de Stéphanie Meyer ( elle m'a d'ailleurs raconté tout le bouquin comme ça je sais la fin sans avoir eu l'horreur de me plonger dedans), donc sachant ce que je pense de cette série, j'ai fui.
L'autre m'a proposé gentiment Les Chevaliers d'Emeraude .. alors comme j'en avais beaucoup entendu parler, je me suis dit, bonne idée, je vais enfin découvrir cette fameuse série d'Anne Robillard.

Le Royaume d'Enkidiev est enfin en paix après qu'une terrible guerre l'ait opposé à l'Empereur des Hommes-Insectes, chevauchant de redoutables dragons. Pour les vaincre, un Magicien dut lever une armée à laquelle il accorderait des pouvoirs magiques : ce furent les Chevaliers d'Emeraude.
Malheureusement les tout premiers de ces Chevaliers firent mauvais emploi de leurs pouvoirs et disparurent, s'exterminant les uns, les autres. Depuis un nouvel ordre de chevalerie a été fondé, sélectionnant les enfants possédant des capacités extraordinaires de tous les royaumes pour les former. Il existe déjà sept jeunes adultes entraînés et prêts à prendre leur fonction. Il est temps car le danger menace à nouveau, l'Empereur est à nouveau aux portes d'Enkidiev et le sort du monde repose sur une enfant de 2 ans qui doit accomplir une étrange prophétie et évidement sur les Chevaliers d'Emeraude.

Présenté de cette manière cela a l'air plutôt intéressant, tous les ingrédients de la fantasy sont là, des dragons, des elfes, des fées, divers peuples, des chevaliers pourvus de pouvoirs magiques, des magiciens, une quête, des combats ... Sauf que ... très honnêtement le mot qui m'est revenu le plus en pensée en découvrant ce récit fut .. ridicule ...

Parce que c'est affreusement plat .... je n'ai rien à dire sur l'histoire mais plutôt sur la façon dont elle est contée, je pensais avoir affaire à un livre jeunesse avec une adaptation du style au jeune public mais après recherches il s'avère qu'il n'en est rien, ce n'est pas spécifiquement destiné aux jeunes .. alors même si en livre jeunesse cela passait mal car je peine à cautionner les livres qui prennent les jeunes lecteurs pour des abrutis à qui il faut tout expliciter, en littérature adulte, c'est encore pire ....

Les sentiments sont tellement explicites que cela en est navrant et c'est d'une simplicité déconcertante, rien n'est laissé à l'imaginaire, d'ailleurs les personnages eux mêmes sont navrants de platitude, rien n'émeut, rien ne touche. C'est bourrés de clichés en plus
"Soudainement bouleversé à la pensée que Fan se trouvait dans une dimension qui lui était inaccessible, Wellan se leva et fit quelques pas sur la plage de galets. Bridgess ne bougea pas, ayant ressenti son urgent besoin de solitude. "C'est lui qui ressemble à un fantôme", pensa l'enfant en le voyant sonder l'océan, auréolé par les rayons argentés de la lune, les vagues mourant à ses pieds".

Auréolé par les rayons argentés de la lune ... waohh quoi !!! 

Quelquefois j'ai même ri tellement je trouvais les propos ridicules
"Enivré, ses sens en ébullition, il fit l'amour à un fantôme sans même se soucier des éventuelles conséquences de sa passion"

La sensation que je retire de cette série est que l'auteur a voulu s'appliquer pour faire un  récit qui tienne la route, ses idées étaient bonnes, sauf qu'à force de trop d'application on en perd son naturel et on mâche tout le travail du lecteur.
 Cela en devient niais tout simplement : 
-  la description des personnages "Tout comme Wellan, il portait ses cheveux blond foncé sur les épaules, mais il refusait de les attacher, afin de se sentir plus libre. Ses yeux verts étincelaient de plaisir, car il aimait profondément la vie.
- les émotions "Wellan sentit son coeur s'arrêter de battre. Les dieux avaient dont eu pitié de lui et décidé de lui donner la chance de déclarer ouvertement son amour à la plus belle femme d'Enkidiev." "Il avait eu si peur lorsque l'affreuse bêt avait foncé sur lui et, honteux, il s'en voulait d'avoir pensé que Wellan ne l'aimait pas". etc ...
J'en ai encore à la pelle comme cela !
- les combats : "Dès qu'il faut persuadé que les douze dragons avaient été piégés, le grand Chevalier donna l'ordre à ses frères d'utiliser la magie. Ils tendirent les mains et leurs paumes en devinrent lumineuses. Des éclairs brillants en fusèrent, enflammant chacune des fosses comme de gigantesques feux de joie"
- la structure même du récit, lors de la première mission des chevaliers : un chapitre, une aventure de chevalier ...

Résultat, j'ai trouve ça très décevant, voire navrant ....

Mon élève m'avait apporté le Tome 2 mais je pense que je vais faire l'impasse dessus.

Pour en savoir plus
Un site consacré à la série, ici.

mardi 27 mars 2012

Top Ten (15)

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon un thème littéraire défini sur la blog de Iani - rendez-vous initialement prévu créé par The Broke and The Bookish-
 
Voici donc le thème de cette semaine
 
Les 10 livres que vous avez abandonnés ou que vous avez eu du mal à terminer

Il est très tard pour commencer ce Top Ten comme cela à froid mais celui ci j'avais très envie de le faire, tout simplement parce qu'il est exceptionnel chez moi d'abandonner un livre tout simplement parce que je ne le peux pas, mais cela fait partie pourtant de mes résolutions 2012, arrêter de me forcer pour lire quelque chose qui ne me plait pas du tout.

Alors pour commencer : les livres que j'ai définitivement abandonnés avant d'achever
1 - Cujo de Stephen KING : de cet auteur j'en ai lus pas mal, des qui m'ont fait frémir, des qui m'ont emballée mais celui-ci, j'ai pas pu ... La raison en est simple, en dehors de ce chien qui devient enragé et me foutait une trouille d'enfer, il y avait le fameux monstre caché sous le lit (ou dans le placard je ne sais plus) du gamin et ça j'ai juste pas pu ... Souvenir d'enfance refoulé ? En tout cas non seulement je n'ai pas réussi à le finir mais en plus chose rare chez moi aussi, je l'ai donné, je ne le voulais même plus chez moi tellement il me terrifiait.
 
2 - La trilogie des Joyaux d'EDDINGS  Tome 1: autant j'ai adoré à l'époque la Belgariade et la Mallorée du même auteur, autant cette trilogie là j'ai tenté, j'ai radicalement détesté et j'ai impitoyablement laissé de côté ... m'en suis débarrassé aussi d'ailleurs, et de deux !

 3 - Le Seigneur des Anneaux de TOLKIEN .. grand moment de solitude là .... ce n'est pas faute d'avoir essayé et encore essayé et à chaque fois, blocage .. à cause du style que je ne supporte pas. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot, j'adore l'histoire à la base, j'adore les films alors je lirai cette trilogie avant le cataclysme 2012, non mais !
 
4 - Le rire du cyclope de Bernard WERBER : un abandon sans aucun regret pour celui-ci, des Werber j'en ai lu un sacré paquet avec certains que j'ai vraiment appréciés. Sauf que là j'ai eu l'impression (avec le précédent aussi : Le miroir de Cassandre) qu'il avait fait le tour de ce qu'il pouvait présenter. Adieu donc ! 

5 - Congo de CRICHTON : autant Jurassic Park est un excellent thriller qui se lit très bien, autant celui-ci est ennuyeux au possible ce qui fait que j'ai craqué au bout d'un moment .. En plus Epiwi devait être de mon avis car elle n'a rien trouvé de mieux que déchiqueter les premières pages ^^
 
6 - Rêves de gloire de Roland WAGNER : bon celui-ci j'espère bien parvenir à le reprendre mais pour l'instant abandon, j'ai calé et le moteur n'est pas reparti, impossible d'entrer dedans, trop fouilli au niveau des personnages.  A revoir ...
 
En dehors des abandons purs et définitifs, les livres que j'ai peiné à terminer :
 
7 - Dreamericana de Fabrice COLIN, le courant n'est pas passé, je n'y ai rien compris, le livre n'était pas pour moi, mais en dépit de cela je l'ai achevé.

8 - Demain les chiens de SIMAK : des contes pas désagréables à lire au final mais qui ne m'ont vraiment pas convaincue, résultat je l'ai laissé de côté quelques jours pour le reprendre ensuite, surtout parce que c'était une lecture commune du Cercle et que j'en fais tellement rarement que je ne voulais quand même pas louper l'unique que je faisais depuis des mois.
 
9 - Evadés de l'enfer de DUNCAN : encore une lecture à laquelle je n'ai pas accroché mais que je me suis forcée à terminer parce que c'était aussi une lecture commune du Cercle d'Atuan. 

10 - Un visage pour l'éternité de LEWIS : si l'histoire se lisait relativement bien j'ai pas adhéré au style de l'auteur et du coup ma lecture s'en est retrouvée poussive et un tantinet forcée.

ET de 10 !
 
 

samedi 24 mars 2012

Défi Steampunk : le bilan

On va dire que c'est l'heure des bilans Challenge alors je continue avec celui de Lord Orkan.
Le défi steampunk propose de lire le maximum de BD, livres, de voir des films aussi sur le thème du steampunk.
Ne lisant quasiment pas de BD et ne regardant presque pas de films, ma participation s'est donc limitée au Défi aéronaute. Voici tel qu'il est présenté sur le blog de Lord Orkan :
 
Défi Aéronaute : Dans la cabine de pilotage de votre dirigeable, lectures de romans, de nouvelles et d'essais. droit à un "classique" du dix-neuvième siècle pour éclairer ses lectures (Vernes, Wells, Stocker, Conan Doyle, etc)
- Novice : 2 ouvrages
- Amateur : 4 ouvrages
- Expérimenté : 7 ouvrages
- Expert : 10 ouvrages
 
Ayant lu 6 livres, je me situe donc entre l'amatrice et l'expérimentée ^^.
 
Voici donc les livres lus et chroniqués
 
- Celui qui bave et qui glougloute de Roland WAGNER, une sympathique nouvelle mélange de western et de steampunk, très agréable à lire. 4/5
 
- Les enchantements d'Ambremer de Pierre PEVEL, toute première lecture de cet auteur sur lequel j'ai véritablement craqué avec Les lames du Cardinal. Mais ses enchantements m'ont tout de même enchantée. 4,5/5
 
- A la croisée des mondes de Philip PULLMAN : une relecture d'une trilogie qui m'avait beaucoup plu, je n'ai pas été déçue de la redécouvrir. 5/5
 
- Dreamericana de Fabrice COLIN : une rencontre complètement loupée avec ce roman pourtant très bien perçu mais qui ne m'a pas accrochée. Dommage. 2/5

- Léviathan de Scott WESTERFELD  3/5

- Béhémoth de Scott WESTERFELD 4/5
 
Je ne m'étends pas plus sur les trois derniers dans la mesure où ils entraient aussi en compte pour le Winter Time Travel de Lhisbei.
 
Voici donc qui clôt ma participation au Défi Steampunk, sur ma volonté, car le défi se poursuit bien sûr.
Quant à mon bilan, il fut positif globalement en terme plaisir de lecture.

mercredi 21 mars 2012

Challenge Winter Time Travel : Le Bilan


Et voilà, avec l'arrivée du printemps, se clôt le Challenge de Lhisbei qui consistait, pour rappel, à lire et chroniquer un ou plusieurs livres / BD sur le thème de l'uchronie durant les mois d'hiver.
J'avais déjà participé l'hiver dernier avec 5 livres lus et billetés sur ce blog.

Ai-je mieux fait cette année ? Les Challenges sont l'occasion pour moi de mettre une note sur 5 aux livres découverts.
Voici donc ceux de l'hiver 2012 :

Dreamericana de Fabrice COLIN : Probablement un très bon livre mais auquel je n'ai malheureusement pas accroché. 2/5

Léviathan de Scott WESTERFELD : Le premier Tome d'une trilogie jeunesse très prometteuse, un peu simpliste sur cet épisode là. 3/5

Béhémoth de Scott WESTERFELD : Un deuxième Tome bien meilleur et plein d'action. 4/5

Ce qui fait .... 3 .... (baisse la tête de honte ...) ....
J'avoue avoir tenté de démarrer Rêve de Gloire de Wagner mais impossible de rentrer dedans j'ai laissé tomber pour l'instant, il aurait pourtant eu parfaitement la place dans ce Challenge.
Un Bilan fort mitigé donc, pas sur la qualité des lectures, quoique bémol pour Dreamericana, mais sur la quantité ... En même temps j'ai décidé de réduire mes participations Challenges, ceci expliquant aussi cela.

Mais le principal restant de participer j'ai pris encore beaucoup de plaisir à faire ce Challenge ci.

dimanche 18 mars 2012

La consolante d'Anna Gavalda

Charles Balanga, 47 ans, vit cahin cahan, entre son métier d'architecte qui lui prend beaucoup de temps, la femme avec laquelle il vit sans réel amour et la fille de cette dernière qu'il a quasiment élevée et qu'il adore. Il n'est pas réellement malheureux, juste englué dans un routine, un train- train qui l'endort et le fait végéter. Une vie sans passion, sans action ..... sans envies ...
Et puis un jour tout bascule, il apprend incidemment la mort d'Anouk .... la mère de son meilleur ami d'enfance qu'il avait perdue de vue depuis plusieurs années. Alors brusquement tout ce qui le retenait à sa barre s'effondre, il bascule dans l'angoisse, le chagrin et la culpabilité. Car Anouk n'était pas n'importe qui, elle symbolisait un univers de folie, de passion, de force, de douleur et de courage ... à mille lieue de ce qu'il avait connu dans sa propre famille et de ce qu'il a récréé dans sa vie d'adulte. Les doutes, les questions l'assaillent ... les souvenirs aussi ... Il perd pied ... il sombre ....Jusqu'au moment où une rencontre lumineuse va peut être le réconcilier avec lui-mêle.

Lorsque j'ai commencé La Consolante, fidèle à ma promesse de ne pas complètement négliger la littérature générale, je sortais de Enfant de la prophétie de Marillier .. roman de fantasy jusqu'au bout des pages, univers magique, celtique .... et ce retour au réel avec Gavalda fut une immense claque ...

Pas dans son contenu même .. mais par son retour à l'existence. Une des raisons qui font que j'aime particulièrement la fantasy c'est que je rentre dans un univers fondamentalement éloigné des affres du quotidien de chacun .... Des livres qui symbolisent l'évasion, la perte dans quelque chose radicalement différent de sa vie .... Or La Consolante fut un beau retour à la réalité de la vie, au quotidien .. plus que certains livres de littérature générale que j'ai pu découvrir lors de ces derniers mois, comme De si jolis chevaux de Mac Carthy, qui s'ils reflètent un monde d'aujourd'hui, racontent une histoire qui peut encore faire évader un peu son esprit.

Pas celui-ci .... histoire il y a bien sûr mais par des tranches, moments de vie d'un homme, de ses douleurs et ses espoirs, de ses pas en arrière et ses bonds en avant, de son quotidien de français qui se pose des tonnes de questions sur la vie, sur SA vie, sur ce qu'il va devenir, sur ce qu'il a fait de son passé ... La réalité dans toute sa splendeur ....
J'ai eu du mal à rentrer dedans à cause de ce choc justement, quel retour sur terre ! Un peu lorsqu'on a fait un voyage complètement déphasant et que sans crier gare, l'avion nous ramène en quelques heures dans son quotidien mais qu'on a encore des images de rêve plein la tête et les yeux et qu'on ne veut surtout pas rouvrir les yeux sur le reste ...

Après le choc, évidement on se réadapte, on reprend ses habitudes ... et pareillement la lecture de ce roman là ... Car le moins qu'on puisse dire de Gavalda c'est que cela se lit bien et rapidement ...
Si j'ai moins apprécié La Consolante qu'Ensemble c'est tout, surtout à cause de son côté très morcelé, un coup c'est Charles et le Il, un coup c'est Je, un coup on est dans le passé, un coup on remonte dans un présent proche, un coup on se projette dans le futur, et puis une entrée en matière immédiate alors qu'on n'a même pas eu encore le temps de connaître tous les personnages, j'aime toujours beaucoup sa façon d'écrire sur les sentiments humains. 
Car au delà de ses histoires qui sont vraiment des tranches de vie terriblement proches de la vie de tous les jours , c'est l'essence même de l'être humain que Gavalda dépeint à merveille.

Le fait que ce soit un homme le personnage principal de l'histoire n'y change rien, on se sent quand même concerné et touché, c'est d'ailleurs raconté tout comme un homme aurait pu narrer son histoire, avec des moments de brusqueries puis des remises en question très touchantes, on sent l'homme sensible et émouvant sous la carapace de celui qui pense tout contrôler.

Après j'avoue que je ne vais pas faire ces incursions dans des existences trop proches tous les jours, j'ai vraiment besoin d'autre chose à présent, et la SFFF est le meilleur moyen d'évasion et de défoulement de l'esprit en s'éloignant bien justement de son quotidien ...

Extraits
"Il l'avait remarqué dès le premier jour parce qu'il portait la clef de sa maison autour du cou. C'était quelque chose à l'époque, d'avoir la clef de sa maison autour du cou. Cela nous posait un homme en cours de récré."

Seuls ceux qui ont porté leur clef autour du cou ( pour ma part liée par un affreux cordon de couleur jaunâtre que je portais au dessus de mon pull sur ma photo de classe de sixième, OMG) se sentiront concernés par cette citation.

"I will show you something different from either
Your shadow at morning striding before you
Or your shadow at evening rising to meet you
I will show you your fear in a handful of dust"

(Je te monterai quelque chose qui n'est
Ni ton ombre au matin s'élançant devant toi,
Ni ton ombre qui s'étire à ta rencontre,
Je te montrerai ta peur dans une poignée de poussière)

jeudi 15 mars 2012

Béhémoth Tome 2 Scott Westerfeld

Après une ultime attaque des clankers, le Léviathan a réussi à décoller et se dirige dorénavant vers Constantinople, ils n'en sont même qu'à quelque heures au grand désarroi de Déryn qui sait qu'alors elle va devoir se séparer d'Alek. Mais alors alors que l'aéronef est à la poursuite de 2 cuirassiers clankers, l'un des deux fait feu sur lui d'une terrible arme génératrice de foudre qui si elle l'atteint le fera exploser sans façon.

Et parce qu'Alek et ses amis clankers le sauvent, mais en contournant les ordres donnés, ils se sont  rendus coupables d'un acte de mutinerie et risquent d'être livrés aux Anglais dès leur arrivée.
Alek sait qu'il doit trouver un moyen de fuir ... quant à Déryn, elle devra choisir entre sa loyauté envers son pays et l'amitié qui la lie désormais à son ancien ennemi.

Le premier constat est que ce Tome 2 démarre sur les chapeaux de roues :  une bataille et du danger dès les première pages, ce qui permet du coup de reprendre pied immédiatement dans l'univers.
La continuité avec le premier tome est bien là et on retrouve avec plaisir les personnages qui gagnent peu à peu plus de profondeur. C'est ce que je reprochais un peu au premier tome, un survol un peu rapide des protagonistes mais en l'occurrence il n'en est rien dans cette suite.
Au contraire Déryn, la courageuse et un peu casse-cou jeune fille garçon manquée, revient touchant dans sa lutte contre l'intérêt qu'elle porte malgré elle à Alek. Quant à lui il a enfin mûr et est nettement moins niais, c'est que maintenant il a une réelle place à tenir dans cette guerre.

L'action tient vraiment une part importante dans Béhémoth, puisque tout a été mis en place dans Léviathan, tout s'enchaine désormais rapidement et sans temps mort, du coup ce tome là est beaucoup plus passionnant que le premier et surtout très visuel. Il y a certes les illustrations (j'y reviendrai plus tard) qui jalonnent les chapitres mais aussi une façon de raconter très active qui nous met au coeur des évènements, du coup je n'ai pas vraiment respecté les dates de notre lecture commune car je me suis laissée prendre au jeu et j'ai eu envie de continuer d'une traite.

Les illustrations maintenant .. elles sont absolument incroyables, démentes, l'invention des machines l'est déjà en soi, quelle originalité, mais les dessins leur donnent de l'ampleur .. je ne peux m'empêcher de songer aux fameuse machines de l'île de Nantes .... rien que l'éléphant, moyen de transport des Ottomans, j'ai éprouvé les mêmes sensations que face au gigantesque éléphant de l'ïle : sa démarche lourde sans être pataude, son immensité presque effrayante, sa façon implacable de marcher ..
Et d'ailleurs ils se ressemblent !

Béhémoth

L'éléphant de L'Île

Pour moi ces illustrations font partie intégrante du récit, il est des fois difficile de se représenter des choses insolites ou inconnues, même avec forces explications et ces dessins, loin de casser la représentation que l'on peut s'en faire, les renforce et leur donne réellement vie. Westerfield pourrait presque faire un album rien qu'avec ces illustrations.

En dehors de cela, il y a aussi tous ces animaux darwinites, on avait fait connaissance déjà avec le Léviathan, fabuleux aéronef, on s'attendait aussi à découvrir ce que cachaient les mystérieux oeufs que le Dr Barlow, la scientifique, couvaient presque comme étant les siens, je n'en dirai pas plus, c'est surprenant .... sans oublier le monstrueux Béhémoth, clé de la bataille finale de ce Tome ...

Bref en conclusion, un roman vraiment bien mené, plus profond et compliqué d'abord que le premier : personnellement si j'ai de bonnes connaissances de base sur la première guerre mondiale, je ne suis pas très calée sur le rôle qu'a pu jouer l'Empire Ottoman dans le conflit ... heureusement Westerfield conclue toujours ses tomes par un rappel historique des faits et ce qu'il a rajouté pour baser son uchronie.
Petite anecdote : la fameuse arme créatrice de foudre .. appelé le canon Tesla dans Béhémoth ...ce canon n'a jamais vu le jour mais Nikola Tesla a, lui , bel et bien existé et avait travaillé sur un rayon de la mort qui aurait pu, selon ses dires, abattre 10 000 avions à une distance de 250 miles .... Cela fait froid dans le dos ... 
"Il offrit son invention à plusieurs gouvernements, mais aucun ne s'y intéressa. C'est peut-être une bonne chose"
J'aime le "peut-être " très relatif de l'auteur .... Cela dit si ce canon n'a pas fait ses preuves, il existe malheureusement une autre arme qui aura fait plus qu'abattre 10 000 avions .... et qui aura intéressé somme gouvernements ....

Ce livre prend lieu et place bien entendu dans les Challenges :
Et clôt par la même occasion mes participations.

Et enfin fut lu sur le Cercle d'Atuan.
Voici les avis des autres blogueurs : Spocky ; Vert ; Shaya ; Anudar ....

Le Tome 3 sort en Septembre, j'ai hâte !


mardi 13 mars 2012

Top Ten (14)

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon un thème littéraire défini sur la blog de Iani - rendez-vous initialement prévu créé par The Broke and The Bookish-
 
Voici donc le thème de cette semaine
Les 10 phrases, répliques et / ou citations préférées

C’est vraiment marrant le sujet de ce Top Ten Tuesday, pas dans le contenu mais parce que durant des années, quand je lisais, je notais dans un petit cahier (que je trouve fort laid à présent, mais bon les goûts des ados hein ?) tous les passages de livres qui me plaisaient ou m’avaient touchée.

J’ai donc décidé de m’y replonger pour voir si les citations notées me parlent toujours autant, en voici donc quelques unes :

"Nous sommes tissés de la même étoffe que les rêves, et notre courte vie s’achève le temps d’un sommeil."

SHAKESPEARE mais je ne sais plus dans quel livre, j’en ai lus pas mal à un moment donné de ma vie et j’aimais beaucoup.
Je trouve cette citation absolument sublime.


"Le temps ne s’arrête pas, votre vie est toujours là qui continue et il vous faut la vivre. Après quelque temps, vous vous rappelez les bons moments plus souvent que les mauvais. Peu à peu, ce grand vide silencieux en vous se remplit à nouveau du bruit des conservations et des rires, les larmes ébréchées du chagrin s’émoussent sous les souvenirs."

Un été pour mourir Lois LOWRY, ce livre pour jeunesse évoquait la maladie et la perte d’une sœur le temps d’un été avec justesse et pudeur ; un livre vraiment très beau et très sensible, il me faudrait le relire lorsque j’en serai capable. Je n’en dirai pas plus sur ce que ce passage évoque en moi plus fortement aujourd’hui qu’à l’époque où je l’avais découvert.

"Moi je crois qu’on garde toute sa vie, en soi, l’enfant qu’on a été. On a beau l’habiller de sérieux, de principes, de responsabilités ou d’insouciance, il est là, et vous regarde de son regard d’avant. Vous ouvrez la fenêtre, il passe ; il sommeille dans cette odeur, sans derrière les yeux fermés, rit entre les larmes et quand on l’attend le moins, un vent le porte jusqu’au cœur."

Un passage d’un des livres de Janine BOISSARD que j’aimais beaucoup parce qu’elle parlait avec une sacré justesse des sentiments et de la vie.

"Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l’esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l’oblitération totale.
J’affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu’elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n’y aura plus rien. Rien que moi."

Absolument impossible de passer à côté de litanie de Frank HERBERT dans Dune.

"Qui n’a jamais passé tout un après midi sur un livre, les oreilles en feu et les cheveux en bataille, à lire et lire encore, oublieux du monde alentour, insensible à la faim ou au froid.
Qui n’a jamais lu en cachette, sous sa couverture, à la lueur d’une lampe de poche, parce qu’un père ou une mère, ou quelque personne bien intentionnée avait éteint la lumière, dans l’idée louable que le moment était maintenant venu de dormir puisque demain il faudrait se lever très tôt.
Qui n’a jamais versé, ouvertement ou en secret, des larmes amères en voyant se terminer une merveilleuse histoire et en sachant qu’il allait falloir prendre congé des êtres avec lesquels on avait partagé tant d’aventures, que l’on aimait et admirait, pour qui l’on avait tremblé et espéré, et sans la compagnie desquels la vie allait paraître vide et dénuée de sens."

Michael ENDE L’Histoire sans Fin : parce que c’est tout simplement aussi vrai et touchant qu’à l’époque où je l’avais inscrit dans mon « moche » carnet.

Et maintenant ? Je n’écris plus rien dans ce carnet, mais est-ce que des citations ou passages m’ont encore touchée ?

Oui il y en a

"De leurs réflexions, angoisses et délires, j’ai tiré mes conclusions personnelles. Notamment celle-ci : qu’on rejoigne le néant, un monde pire ou meilleur, des terres blanches ou noires, on disparaît pour toujours du regard des vivants.
La mort est un effacement. Une désintégration de l’être.

On peut spéculer sur l’âme et les arrières-mondes, n’empêche que, comme dit le poète, ce sont ceux qui restent qui se retrouvent en enfer …"

"Je pense que si, ayant perdu un grand bonheur, on cherche à le rappeler, on ne trouve que le chagrin. Mais si on n'essaie pas de s'attarder sur ce bonheur, on s'aperçoit parfois que lui s'attarde dans notre coeur et notre corps, silencieux mais apaisant."
Ursula LE GUIN Lavinia

"L’intelligence est l’un des plus grands dons humains. Mais trop souvent, la recherche du savoir chasse la recherche de l’amour. C’est encore une chose que j’ai découverte pour moi-même récemment. Je vous l’offre sous forme d’hypothèse : l’intelligence sans la capacité de donner et de recevoir une affection mène à l’écroulement mental et moral, à la névrose et peut-être même à la psychose. Et je dis que l’esprit humain qui n’a d’autre fin qu’un intérêt et une absorption égoïste en lui-même, à l’exclusion de toute relation humaine, ne peut qu’aboutir à la violence et à la douleur."

"Au parlement de son esprit, une douzaine d'émotions se dressèrent et se mirent à vociférer. Soulagement était en pleine logorrhée lorsque Commotion intervint pour un rappel à l'ordre, à la suite de quoi Ahurissement, Terreur et Perte en vinrent aux mains et ne se séparèrent qu'au moment où Honte entra timidement par la porte d'à côté pour connaître la raison de tout ce raffut."
Parce qu’on ne peut pas passer à côté de Terry PRATCHETT ! (Le huitième sortilège)

"Au fond, nous sommes programmés pour croire à ce qui n'existe pas, parce que nous sommes des êtres vivants qui ne veulent pas souffrir. Alors nous dépensons toutes nos forces à nous convaincre qu'il y a des choses qui en valent la peine et que c'est pour ça que la vie a un sens."

Je me rends compte qu’il y en aurait des tas d’autres mais il faut bien clore ce Top Ten !

dimanche 11 mars 2012

Enfant de la prophétie de Juliet Marillier


Deux générations durant, le peuple de Septenaigue a réussi à déjouer les plans de la sorcière Lady Oonagh. Mais celle-ci n’est pas prête à renoncer et elle possède enfin l’arme pour revenir au pouvoir et empêcher l’enfant de la prophétie, le fils de Bran et de Liadan, de délivrer les Îles sacrées.

Cette arme n’est autre que sa propre petite fille, Fainne, fruit de l’union interdite entre Ciaran le druide et Liam, la sœur de Liadan. Elevée dans les arts de la magie, Fainne est patiemment affutée pour revenir sur Septenaigue et détruire, anéantir tous leurs espoirs.
Mais Lady Oonagh a oublié de prendre en compte un détail : l’amour … celui que porte les habitants de Septenaigue à leur forêt et leurs traditions …. Et surtout celui qui se développe dans le cœur de Fainne au contact de sa famille. Pourtant le pouvoir de sa grand-mère est grand, la jeune fille va-t-elle pouvoir y résister ou va-t-elle finir par accomplir sa destinée ?

Après avoir suivi les aventures de Sorcha dans Sœur des Cygnes et de sa fille Liadan dans Fils del’Ombre, Juliet Marillier a choisi de se tourner vers l’ennemi de Septenaigue … Le pari était osé et pourtant, si Fainne est vouée à détruire ceux que Marillier nous a fait ardemment aimer durant 2 romans, elle est aussi attachante que les autres. Elle l'est d'autant plus que déchirée entre les pressions exercées par sa grand-mère et l'attachement qu'elle développe envers les habitants de Septenaigue - les enfants notamment-  elle se retrouve très seule, en proie à ses propres doutes mais aussi suspectée ... alors qui en dehors du lecteur peut encore croire en elle et espérer qu'elle ne symbolise pas le mal ?

Bien que quelquefois j'aurais eu très fortement envie de la secouer pour qu'elle réagisse et qu'elle fasse confiance à ceux qui lui tendaient la main ... les moments où elle passait pour un monstre m'étaient très pénibles et j'avais envie de crier à sa place "mais vous ne voyez pas qu'elle ne maîtrise pas tout ?".

Ce roman qui clôt cette trilogie de Septenaigue est beaucoup plus sombre que les précédents, on joue avec les forces du mal, avec une prophétie qui doit se réaliser, avec des éléments beaucoup plus douloureux encore, quoique question de douleur Soeur de Cygnes en contenait pas mal non plus. Enfant de la prophétie démarre relativement lentement mais aussi parce que personnellement j'avais tellement hâte que Fainne rejoigne enfin Setptenaigue pour retrouver les personnages tant aimés, retrouver surtout Liadan et Bran qui se faisaient désirer, que j'avais très envie que cela s'accélère. Après une fois le rythme pris, cela m'a fait le même effet que les précédents, je n'ai plus lâché le livre, surtout dans le second Tome.

Que dire de plus sur cette trilogie ? elle réunit vraiment tous les ingrédients que j'aime : un très beau style qui touche, des personnages sombres ou lumineux, qu'on aime ou que l'on déteste, qui émeuvent ou agacent, bref qui font ressentir des émotions, un univers de magie, de communion avec la nature, de traditions, de contes enchanteresques. J'ai déjà dit dans un de mes précédents billets que cette écriture me faisait penser à celle d'Ursula Le Guin, j'aime vraiment beaucoup.

Je ne suis pas déçue de sa conclusion, même si la fin m'a semblé un tantinet interminable avec cette prophétie qui devait se réaliser ou non, un temps relativement suspendu mais heureusement le destin ne fait pas tout, et rien n'est figé, ce que j'ai trouvé plutôt intéressant.
En conclusion c'est l'une des trilogie que j'aurais eu le plus de plaisir à lire sur ces dernières années, je pense que je la relirai un jour tout d'une traite.

Ailleurs

Chez Olya ; Vert ; ShayaBlackWolf ; Eirilys ....

mercredi 7 mars 2012

Demain les chiens de Clifford D Simak

Voici les récits que racontent les Chiens quand le feu brûle clair dans l'âtre et que le vent souffle du nord. La famille alors fait cercle autour du jeu, les jeunes chiots écoutent sans mot dire et, quand l'histoire est finie, posent maintes questions :
" Qu'est-ce que l'Homme ? " demandent-ils.
Ou bien "Qu'est-ce qu'une cité ?"
Ou encore "Qu'est-ce que la guerre ?"

Ainsi démarre ce livre par cette note de l'Editeur ...un livre qui va narrer, sur plus de 10 000 ans, l'évolution de l'Homme en parallèle de celle du chien qui, par une manipulation génétique, est devenu un être parlant ... et du coup pensant ... Une évolution en déclin pour le premier et en essor pour le second.

Il va m'être très difficile de rédiger un billet sur ce livre avec lequel j'ai partagé une relation toute en ambivalence ... d'un côté un roman que j'ai parcouru relativement facilement, sans contrainte, bien que j'ai failli le laisser de côté, tout en le reprenant et en le lisant avec des éclairs d'intérêts, dans tous les cas, sans ennui ... et de l'autre un livre qui a produit sur moi une sorte de reset - à la manière des fourmis évoquées dans un des contes, sauf que je ne suis pas entrée en hibernation moi - à chaque fois que je le refermais.

C'est très étrange de faire cette Lecture Commune, partagée sur le Cercle d'Atuan, et de ne quasiment rien avoir à dire après chaque conte ... pour la raison qu'on n'en a presque rien retenu.
D'autant plus étrange que vraiment je ne l'ai trouvé ni mauvais, ni ennuyeux ...
C'est  un roman que je qualifierais de "froid" en somme ... je n'ai ressenti aucun affect tout du long, aucun attachement pour les personnages, aucun sentiment, rien ...
Et s'il y a bien quelque chose que je ne supporte pas lorsque je lis, c'est de ne rien ressentir .... même pas de l'ennui c'est un comble !

Après je ne nie pas l'intérêt philosophique de Demain les chiens et la vision futuriste que l'auteur a pu en faire, il a été tout de même écrit en 1952, et c'est un élément qui m'a toujours fascinée dans les livres de SF, la façon dont leurs auteurs appréhendaient l'avenir : les robots, les voitures, l'alimentation ...
Le premier conte débute sur la vie en 1990 : les tondeuses se passent toutes seules dans les jardins (mais pourquoi donc ceci n'existe-t-il pas en 2012 hein ?), le moyen de transport familial se fait par les airs, en hélicoptère, la culture de la terre a disparu au profit du développement des hydroponiques et, comme l'agriculture est morte, les habitants des cités peuvent, pour des prix dérisoires, posséder des centaines d'arpents de terre ...
1990 ... c'est étrange de lire cet avenir imaginé en 1952, lorsqu'on est déjà en 2012 ...

Il est intéressant aussi de constater que, à nouveau, dans ce type de projection futuriste, l'Homme est considéré comme un être incapable d'évoluer dans le bon sens ... alors que toute tuerie, meurtre et autre a été aboli depuis des centaines d'années .... un Homme tout innocemment, se construit un arc, tire sur un oiseau juste dans l'intention de le toucher et .. le tue ... à la grande horreur des animaux qui l'accompagnent, puisque comme le crime est banni, on ne se mange plus non plus les uns, les autres.
Voilà d'ailleurs une des limites de ce livre ... le monde construit par les Chiens ressemble furieusement à un dessin animé de Walt Disney : les animaux parlent, des espèces prédatrices côtoyant leurs proies sans y toucher, ils ne se mangent plus les uns et les autres .... C'est mignon certes mais complètement irréaliste ..... et du coup absolument pas crédible.

En définitive un seul conte m'a réellement touchée, celui dans lequel les Hommes ont trouvé le moyen de se rendre sur Jupiter et qu'étrangement il n'en revient aucun .... la raison étant qu'ils doivent prendre une autre apparence afin de survivre sur cette planète hostile et qu'alors ils s'y sentent tellement heureux dans leur nouvelle peau de Juvien ils répugnent à revenir à leur condition humaine.
"C'est notre cerveau, dit Fowler. Nous l'utilisons à plein rendement, jusque dans ses plus secrets replis. Nous nous en servons pour découvrir des choses que nous devrions savoir depuis longtemps. Peut-être les cerveaux des créatures terrestres sont-ils naturellement lents et brouillons. Peut-être sommes-nous les demeurés de l'univers. Peut-être est-ce notre lot que de peiner pour tout faire."
Ce conte-là est d'ailleurs plein de poésie et d'images, il m'a beaucoup plu.

La conclusion est assez surprenante aussi ..... car si les Chiens règnent en maître sur la Terre, au côté des quelques Hommes qui n'ont pas fui pour d'autres univers .... ils ont oublié une chose de taille .... un certain insecte capable de construction, de cohésion sociale et de reproduction alarmante ....
Je n'en dis pas plus ....

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