vendredi 20 juin 2014

Hunger Games La révolte Tome 3 Suzanne Collins

Cet Hunger Games là signe le final de la trilogie amorcée avec Hunger Games, monde dans lequel les Etats-Unis sont divisée en douze districts, gouvernés de manière dictatoriale par le Président Snow ... jusqu'au moment où Katniss, choisie pour les jeux annuels (en réalité elle prend la place de sa petite soeur) va faire changer la face des choses ...

Ce Tome 3 promettait, si on en croit les commentaires dithyrambiques de certains auteurs, comme étant incroyable, encore meilleur que les précédents ou impossible à lâcher "comme si votre vie en dépendait" .... C'est qu'à présent le véritable combat contre le Président Snow est sensé commencer .. et que pour symboliser la rébellion, Katniss doit redevenir le geai moqueur.
En guise d'aventure, on est peu servi, le roman commence dans une lenteur presque exaspérante, entre les choix de Katniss, ses doutes, son manque de naturel, l'action tarde à se mettre en place, de plus j'ai enfin compris pourquoi depuis le début, non en réalité depuis le second tome Katniss m'exaspérait à ce point.
Cette sensation est parfaitement décrite par Johanne en page 236 : "Je trouve aussi ton petit numéro difficile à avaler. Tes amours mélodramatiques, ton côté défenseur de la veuve et de l'orphelin. Sauf que cela n'a rien d'un numéro, ce qui te rend d'autant plus insupportable."

Et voilà ..... Katniss, en geai moqueur, symbole de la révolution, est tout-à-fait agaçante, parce que lorsqu'elle doit se "programmer" pour se mettre en scène (sa base de rébellion est basée en fait sur les médias, j'y reviendrai) elle est absolument nulle ... alors qu'une fois lancée, son naturel revient au galop et elle devient pas miracle absolument géniale ..... Sauf que ce coup-ci , pour moi , la sauce n'a pas pris. J'aime les histoires d'anti-héros, j'aime celui ou celle qui devient extraordinaire par hasard, mais Katniss est juste horripilante .... 
Déjà elle est hyper égoïste, de plus ses "je t'aime, je ne t'aime plus", sa façon de ne jamais savoir qui elle apprécie ou non, vers qui elle va, sont absolument insupportables. A la base, elle était victime, d'un système qu'elle parvient, par ses sentiments -réels ce coup-ci- à tromper ...... engendrant par là-même un espoir pour les districts de se sortir d'un régime qui n'a que trop duré. Dans le premier tome, elle était crédible .... C'est ensuite que les choses se sont gâtées et que j'ai cessé d'y croire. Car ce n'est qu'un jouet dans les mains de manipulateurs qui se servent d'elle pour générer la révolte : filmée dans ses moindres actions ou ses paroles, elle a pour rôle d'entretenir la révolution, le soucis c'est que lorsqu'elle prend enfin les choses en main, c'est trop tard, je n'avais plus envie de la soutenir, juste envie de lui filer une bonne paire de claque.

J'avoue que du coup, même si le récit garde du tonus, j'ai lu ce tome 3 avec bien moins de plaisir que les deux précédents, je pense toujours que le premier est largement au -dessus des deux suivants. 

Le côté médiatisé de cette révolution comporte la partie la plus intéressante de cette trilogie. Dans Hunger Games, les candidats étaient préparés comme des bêtes de foire, sponsorisés puis filmés dans leurs pires souffrances. La révolte est elle aussi complètement médiatisée, c'est une sorte de guerre psychologique de manipulation d'un côté et puis d'un autre, chacun (d'un côté le Capitole et de l'autre les résistants) tentant de prendre l'autre de vitesse avec des flashs d'infos percutants et entrainants et qu'importe ce qui est filmé : les tragédies, les tortures en direct, tout est bon pour attirer d'un côté et faire croire en la vérité, le symbole de tout ceci étant au final Peeta, manipulé contre son gré, qui essaye de se reconstruire après tout ce qu'il aura subi. C'est le personnage qui reste le plus marquant et le plus intéressant, de loin de cette trilogie et celui qui lutte le plus fortement.

Au final, je n'ai pas aimé ce tome-ci pour toutes les raisons évoquées, il n'empêche que cette trilogie reste très correcte en terme de littérature jeunesse, avec les ingrédients qu'il faut pour plaire à des adolescents mais il manque quelque chose pour en faire du grand roman, un souffle, un développement plus profond des personnages .... et surtout un personnage principal qui n'a aucune ampleur.

Ailleurs
Olya ; Vert ....

Ce livre entre dans le Challenge SFFF au féminin de Tigger Lilly.



mardi 17 juin 2014

Les chemins de Damas de Pierre Bordage

Dans une France ruinée, détruite par quinze années de guerre, la misère et la corruption règne partout : des bandes organisées trafiquent, volent, tuent, pillent, tandis que d'autres tentent de continuer à travailler et vivre presque normalement. Mais des enfants disparaissent mystérieusement, sans que l'on sache si c'est l'oeuvre de trafiquants d'organe ou de sexe, ou alors dans le but de former une armée d'enfants ..... C'est ainsi que Jemma, femme divorcée, part à la recherche de sa fille disparue comme les autres ... pour entreprendre un long voyage vers le Moyen-Orient avec pour seul compagnon un homme énigmatique nommé Luc.

A la manière d'un Jean Marc Ligny, Bordage présente là une anticipation, sauf qu'il ne s'agit pas des suites de catastrophes écologiques dues à la négligence des hommes durant de longues années, mais de la plus grande des tragédie que l'homme ait inventée : la Guerre .... une guerre qu'aura mené l'Europe contre les nations musulmanes et qui l'aura laissée exsangue et en proie au risque de l'invasion d'un mouvement évangéliste venu des Etats-Unis le grand gagnant (avec l'Inde et le Chine de ces guerres) . Comme tous ces romans d'anticipation, c'est effrayant car réel, on ne peut que croire en un monde en proie à la folie d'une nature rendue hystérique par la folie d'exploitation des hommes tout comme on peut facilement adhérer à la pensée de l'existence de nouvelles guerres de religion dans une France dont l'extrême droite à l'heure actuelle ne cesse de s'étendre.

Pierre Bordage, à travers le dangereux périple de ses deux personnages principaux mais aussi par le chemin de quelques protagonistes, nous présente cette Société meurtrie et ses diverses couches, vues par des regards et des perceptions différentes : des milliers de sans abris dont personne ne se préoccupe afin d'aider à réguler leur flux, des politiciens ou des policiers véreux dans un nouveau monde de mafia sans foi ni loi et en opposition une montée de la réactivation des réflexes chrétiens pour préparer la mission des évangélistes.

Ce roman est en réalité le troisième tome  d'une trilogie sur le Moyen Orient mais nul besoin d'avoir lu les deux premiers pour suivre celui-ci qui nous dépeint une descente aux enfers politico-économique d'une vieille Europe usée jusqu'à la trame.
 C'est déprimant et effrayant à souhait comme la plupart des romans d'anticipation avec tout un ensemble de portraits de pauvres ères qui tentent de se reconstruire sans trop d'espoir. On suit le périple de Jemma avec beaucoup d'angoisse, sorte de quête initiatique dans laquelle elle se dépouillera à la fois de sa vieille peau (habitudes de vie, petit traintrain) et de ses préjugés imposés par une vision réductrice ... Un roman qui se lit bien, malgré quelques lenteurs mais une structure intéressante de par la présentation des différents personnages qui finissent par se recouper. Et c'est pour moi la découverte d'une encore autre facette de cet auteur qui ne manque pas d'asséner au cours de son roman de sacrés coups de poings.

Extraits
"Je crois que l'Europe n'a plus d'avenir, reprit Flamand. Le libéralisme avait entrepris de démanteler ses structures, la guerre les a définitivement rasées. Il faudrait pour les relever une vraie volonté politique. Des visionnaires. Pas une clique de politiciens vendus aux grandes entreprises. Tant que les intérêts des capitaux l'emporteront sur les intérêts humains, l'Europe poursuivra sa descente aux enfers. Je crains qu'elle n'ait déjà passé le point de non-retour."

"La vision cyclique, la perspective historique auraient dû nous enseigne l'humilité, mais l'homme est pétri d'orgueil, il s'estime l'égal de Dieu, il veut immortels les monuments érigés à sa gloire et les frontières de ses empires, il espère dompter la matière et suspendre le temps, il oublie qu'il est aussi éphémère qu'un insecte ou une fleur, un grain de poussière qui retournera à la poussière."

dimanche 8 juin 2014

Méto l'Ile Tome 2 Yves Grevet

"Un carnage. Comme un matche d'inche qu'on aurait laissé durer sans jamais intervenir, un combat jusqu'à la mort de tous les participants. Une immense mêlée, avec des cris terribles qui couvraient presque le bruit des balles. Puis la douleur qui m'a soudain foudroyé. J'ai vacillé sous le choc ..."

Après un combat terrible à la sortie de la Maison dans laquelle Méto avait passé plusieurs années, incertain de son sort et de son destin, il se réveille les paupières collées et attaché à un lit.

Ainsi démarre le tome 2 de la trilogie de Grevet, de l'excellente trilogie devrais-je dire, puisque le suspense ne faiblit pas. Quant à l'ambiance, qui marque cette dystopie, elle est toujours aussi sombre et inquiétante. Si Méto et ses camarades sont parvenus à s'enfuir de la Maison, ses rituels et son angoisse, c'est pour retomber dans presque pire : la Société des Oreilles Coupées, ceux qui vivent en marge , cachés dans une île hospitalière, contraints de lutter contre les gardes de la Maison et de survivre dans des conditions très dures. Une société presque pré-historique qui fonctionne sur d'autres règles et rituels encore plus terribles, plus cruels, comme ces punitions pour garantir le silence, ces différentes tribus qui peuvent s'entretuer et le travail exténuant tout au long des jours.

A aucun moment on ne se sent en sécurité dans ce tome 2 tout comme les enfants échappés qui doivent se méfier de tout et de tous et faire usage d'intelligence et de ruse pour s'en sortir, Méto étant leur meilleur élément. Plus encore que dans La Maison, ce jeune garçon est le symbole d'un minimum d'espoir dans toute cette noirceur, un être qui reste lumineux et droit dans ses bottes : loyal, réfléchi il est l'antithèse des hommes brutes et bestiaux qui les entourent.

L'autre être lumineux de ce tome réside en Eve, celle qui se fait passer pour le Chamane, celui qu'on ne doit regarder dans les yeux sous peine de mourir. En Eve, Méto va trouver la force de résister et quelques clés pour accéder aux secrets enfouis sur l'Île. En effet, on en apprend un peu plus sur la présence des enfants ici, leurs enlèvements, mais sans dévoiler tout, l'auteur se réserve pour son grand final dans le tome 3 dont je vais avoir du mal à attendre la sortie en poche au mois de Novembre.

En tout cas une excellente série pour jeunesse.

Extrait
"Il nous sourit comme  s'il nous voulait ses complices. Nos regards marquent plutôt de la stupeur ou le dégoût devant tant de cruauté. A peine s'est-il éloigné que nous nous précipitons pour entourer Toutèche. Marcus bredouille, troublé :
- C'est de ma faute. Excuse-moi.
Le puni fait non de la tête. Ses yeux se veulent rassurants mais ils ont perdu cette expression que j'aimais tant. Je ne serai jamais du côté de ses bourreaux, même s'ils nous ont sauvé la vie. Je me promets de régler notre dette au plus vite et de les quitter."

vendredi 6 juin 2014

L'Opéra de Shaya de Sylvie Lainé

"L'enfer c'est les autres" a déclaré Jean-Paul Sartre dans sa pièce Huit-clos, sans doute poussé par un accès de misanthropie. Dans son quatrième recueil pour ActuSF, Sylvie LAINE voudrait nous inciter à croire que "le paradis, ce pourrait être les autres ..." Si chacun y mettait du sien. Si l'on se comprenait mieux. Si l'on n'était pas irrémédiablement borné par nos cinq sens et nos jugements qui virent parfois aux préjugés.

Ainsi débute la préface de Jean-Marc LIGNY qui présente le recueil de nouvelles de Sylvie LAINE .... des nouvelles essentiellement basées sur la rencontre de l'autre -sous toutes ses formes puisque cet autre emprunte l'apparence du sable dans l'une d'entre elles - et les sentiments que cela peut entraîner, sans oublier les conséquences positives ou négatives d'une compréhension mutuelle .... ou pas ...

C'est ma presque première lecture de cette auteure, autant dire que j'espérais bien ne pas être déçue, je ne suis pas super fan des nouvelles, sauf celles de Lisa Tuttle, mais en l'occurrence ce coup-ci pas de danger, Sylvie LAINE a d'abord une plume qui me plait, à la fois directe mais aussi tout en finesse, qui fait bien ressortir les sentiments de ses personnages. En quelques lignes elle parvient à nous faire entrer dans son histoire, sans passer trop de temps à se demander le pourquoi du comment, on sent qu'elle excelle dans cet exercice-là. De plus la description de ses univers est tout simplement féérique, les mondes décrits le sont d'une telle façon que l'on s'y sent de suite à l'aise, comme chez nous.

Mais parlons donc un peu de ces quatre nouvelles, je passerai rapidement sur
- Petits arrangements inter-galactiques que je connaissais déjà (d'où le "presque" première lecture) pour l'avoir lue dans Contrepoint, voici ce que j'en avais pensé à l'époque :
 Un aviateur commercial qui a une avarie avec son vaisseau est obligé de se poser sur Voldin, la planète des Grocs autrement dit les "grosses vaches " (au sens premier du terme). 
"Ils sont une dizaine, et ils ont l'air énorme : de monstrueuses grosses vaches roses assises sur leur arrière-train au milieu de la rivière."
Une nouvelle vraiment drôle avec un héros qui a un regard d'auto dérision qui entraîne une sympathie immédiate. L'une de mes nouvelles préférées.
 
- L'Opéra de Shaya qui est une novella (et la nouvelle phare du recueil qui lui vaut celle absolument magnifique couvreture) d'une centaine de pages narrant la découverte par So-Ann d'une très étrange planète sur laquelle la faune et la flore sont en totale empathie avec ses visiteurs, prenant leur ADN pour se modeler à eux. C'est véritablement une très belle écriture que cette nouvelle, on entre en symbiose immédiate avec le désir de So-Ann de découvrir quelque chose de nouveau, de tellement différent des planètes qu'elle visite et auxquelles elle doit s'adapter (une belle parodie d'ailleurs de la considération de l'apparence chez les humains : surtout être comme tout le monde, ne pas en différer sinon on est rejeté). Et subitement son désir comblé, cette étrange planète qui nous fait fondre de par son fonctionnement, mais en même temps j'ai eu rapidement des doutes sur la capacité d'adaptation de l'héroïne. C'est étrange à expliquer, comme une sensation diffuse que tout était trop beau pour que cela dure, je pense que j'ai tellement peu foi en l'humain au final que je craignais que cela ne tourne mal.
Je ne dévoilerai bien entendu pas si mes craintes étaient fondées ou non, tout ce que je peux encore dire sur cette superbe nouvelle, c'est que la vision de l'amour n'est pas la même pour tout le monde et peut amener à de telles incompréhensions qu'au final je l'ai trouvée cruelle et un peu triste .... parce qu'en même temps très réelle, So-Ann est tout simplement ..... humaine.

- Un amour de sable nous conduit à une autre rencontre, celle entre des humains et une matière non organique, qui n'a aucune raison d'aboutir à quelque chose de concret. J'ai trouvé le concept de cette nouvelle très original : faire s'exprimer à la première personne le sable, ses ressentis, ses sensations, faisant paraitre l'humain comme le moins apte à communiquer, le moins sensible en définitive à la découverte de l'autre.

J'ai presque envie de dire que c'est ce qui ressort de ces nouvelles (et Grenade au bord du ciel, ce météorite empli des souvenirs, de rêves que l'on veut faire connaître comme attraction pour les terriens , un comble ! et qu'importe si cela risque de générer des conflits et des tensions), ces rencontres voulues par tous ces êtres mais au final mal perçus par les humains, parce que comme le disait si justement Jean Marc Ligny dans sa préface, nous sommes parasités par nos sens et nos jugements hâtifs. Et du coup des rencontres avec l'autre échouées parce que dans le fond l'humain n'est pas prêt à cela, pas prêt à abandonner ses préjugés pour s'ouvrir véritablement à l'autre et à une autre culture.
 
Un recueil de nouvelles à lire en tout cas, j'ai beaucoup aimé cette véritable découverte de cette auteure et nul doute que j'y retournerai, sous forme de nouvelles puisque ce sont ses écrits mais du coup cela me donne vraiment envie de m'y replonger
A signaler son interview, très intéressante, à la fin du livre
J'en soulignerai un passage qui me parle vraiment (et qui parlera à tous ceux qui, un jour, ont mis la main à la plume) :
" Et sur la fin de l'histoire, quand la situation vire au tragique, c'est So-Ann qui a décidé de sa réaction, et pas moi. Son acte ultime, elle en a décidé seule, je ne l'avais pas prévu. Il m'a surprise, moi aussi, je lui ai demandé de l'expliquer, elle n'a pas réussi  complètement à le faire."

L'Opéra de Shaya entre, comme première lecture, pour le Challenge SFFF au féminin de Tigger Lilly.


Ailleurs

mardi 3 juin 2014

Hunger Games L'embrasement Tome 2 de Suzanne Collins

Parce qu'elle a osé forcer la main du Capitole, ce gouvernement qui règne tyranniquement sur les 12 Districts de Panem, lors des précédents Hunger Games, Katniss apparaît comme le symbole d'une rébellion qui menace d'éclater contre l'oppresseur. Ainsi se retrouve-t-elle dans la ligne de mire du Président Snow tandis que celui-ci n'hésite pas à mater la révolte dans l'oeuf, mettant en place une dictature encore plus sévère qu'elle ne l'était. Et surtout il décrète de nouvelles règles pour les Jeux de l'Expiation ... Katniss se retrouve à nouveau dans l'arène ....

Je n'avais pas particulièrement l'intention de poursuivre la trilogie de Hunger Games mais comme les tomes 2 et 3 se trouvaient en occasion aux Imaginales, je les ai achetés. Et puis en fin de compte je ne regrette rien, car il y a une qualité qu'on ne peut ôter à cette trilogie c'est qu'elle se lit plus que facilement, l'histoire est prenante. 

Si le premier tome mettait l'accent sur l'horreur de ces Hunger Games, jeu dans lequel seul le plus fort devra survivre, ceci devant des caméras, celui-ci développe la révolte qui couve depuis le triomphe de Katniss. Certains districts commencent à s'élever contre le régime du Capitole. Le côté intéressant du roman réside dans le fait que Katniss, tout en étant un anti-héros, devient le symbole, presque manipulé, de ce début de révolution. En effet c'est son geste désespéré de survie dans l'arène à la fin des Hunger Games qui passe pour un défi au gouvernement en place. De là au soulèvement il n'y a plus qu'un pas que certains n'hésitent pas à franchir.
Le climat d'oppression qui se met en place pour mater la révolte est bien décrit et entraine une certaine tension chez le lecteur, c'est étrange d'ailleurs à quel point l'on revient à des mesures Moyen âgeuses (ou antérieures) lorsqu'il s'agit de contrer la rébellion : séance de fouet en place publique, pendaisons, mise à feu des boutiques ou des maisons .... avec ce côté impitoyable du côté de ceux, les oppresseurs, qui pensent agir pour le bien de tous et dans la justesse des choses.

Ce roman n'a évidement pas le côté haletant du premier, et la partie du retour des Hunger Games est bien moins palpitante, du fait qu'on se doute plus aisément de qui va s'en sortir, de plus la résolution des énigmes m'a paru un peu plus simpliste. L'intérêt de ce tome ci résidait bel et bien dans le début de la révolte de Panem, mené malgré elle par une Katniss qui a pris de la maturité bien qu'elle ne sache toujours pas envers qui son coeur balance. IL faut aussi bien souligner que la plupart du temps, on ne sait pas comment les choses vont tourner. 

Cela reste un roman jeunes lecteurs, rondement mené mais sans grand exploit littéraire. Et la fin en cliffhanger donne envie de découvrir la suite.

Ailleurs
AcrO ; Olya ; VertSpocky ...