Un vaisseau étrange chemine dans le désert, une sorte d’animal mollusque qui procède par reptation le long de son sillon … acheminant des marchandises d’oasis en oasis sous le commandement de Légyria qui a hérité de l’Espérance par son père ….
Un enfant le suit depuis quelques jours, à bout jusqu’au moment où le bosco du navire, Orso, décide de lui venir en aide et de le remettre en état pour le vendre en tant qu’esclave.
Il ne le fera pas pourtant car le garçon, nommé Izaïn, attire un peu trop de convoitises …
C’est un monde particulier que nous présente Johan Heliot dans cette Quête d'Espérance :
- des vaisseaux des sables dont l’organisme mou requière les attentions des fouisseurs (l’auteur aime à explorer les entrailles de ses étranges inventions, déjà dans La lune seule le sait, les nefs des Ishkiss transportent des voyageurs dans leurs abdomens), ce qui peut paraitre un tantinet écoeurant au départ, et qui sont guidés par le lien les unissant à leurs capitaines
- des charognards de fer qui attaquent les voyageurs
- des pirates de fer qui, armés d’une armure capable de décupler les forces, paraissent invulnérables
- un enfant terriblement mystérieux qui porte peut être sur ses faibles épaules une prophétie et qui parait surdoué dans tout ce qu’il entreprend (c’est un extra terrestre au milieu des ces autres extra terrestres en somme )
Et tout un ensemble de personnages, comme les Terreux qui sont les marins des navires des sables, les Ferreux, les traqueurs etc …
Un univers qui nous parait pourtant rapidement familier avec une structure du récit adaptée à la littérature jeunesse mais qui ne laisse pas d’instant de répit, c’est un livre qu’on dévore, sitôt fini un chapitre, on fonce dans le suivant.
Et la fin se termine sur un cliffhanger palpitant qui fait regretter de ne pas avoir le Tome 2 sous la main (je le savais pourtant, ne JAMAIS commencer une trilogie sans avoir la suite à portée).
Je me suis interrogée sur les éventuelles inspirations d’Heliot pour trouver la trame de son récit, les tempêtes de sable font immédiatement penser à celles de Dune, tout comme les vaisseaux du désert, en harmonie avec leurs maitres, renvoient aux navires magiques de Robin Hobb dans sa série Les aventuriers de la mer, ou encore la fameuse armure des pirates de fer m’a fait penser à celle que revêt Nawel dans les Âmes croisées de Bottero.
Après il est évident que le lecteur fait ce qu’il veut avec ce qu’il perçoit de ses propres références littéraires, sans savoir si elles sont fondées ou non.
Ce qui n’enlève d’ailleurs absolument rien à la qualité du premier tome de la trilogie de la Quête d'Espérance.
C’est un excellent roman pour jeune, qui peut se lire aussi avec beaucoup de plaisir lorsqu’on est adulte, une trame réellement originale avec des personnages qui ne sont pas manichéens. Ainsi Orso, avant de s’attacher au jeune Izaïn, avait l’intention de s’en débarrasser. Mester, qui de prime abord, représentait l’ennemi suprême, se révèle être tout à fait autre chose.
Personnages attachants qui plus est, ce qui est pour moi, critère de plaisir de lecture. Et bien entendu l’aisance d’écriture propre à Heliot que j’aime décidément énormément.
J’ai beaucoup apprécié aussi la manière dont était traitée la relation entre Espérance - pourtant paraissant une peu ragoutante grosse limace, mais en fait se révélant un être qui ressent, qui vit, et qui en devient rapidement attachant - et les humains qui la protègent et s’occupent d’elle.
Un mot aussi de la couverture signée Manchu qui a permis de mettre une image sur Espérance et son univers, une illustration superbe, aux contours adoucis par la lumière très ténue du soleil et les couleurs chaudes du désert.
Et enfin pour achever, une grande interrogation, La quête d’Espérance est certes un roman de Sf sans aucun doute, mais fait-il partie de l’univers du Space Opera ? Si l’on en croit l’article de Wikipédia, on pourrait penser que non, car la plupart des romans de ce style là se situent sur des grandes échelles interplanétaires, avec des enjeux économiques, politiques, écologiques … pour autant il est difficile de cataloguer un livre uniquement à partir de son premier tome, donc je ne me prononcerai pas sur ce sujet.
Avis aux connaisseurs s’ils peuvent m’éclairer (moi et quelques membres du Cercle qui se posent aussi la question).
Loin dans le dos du môme, une grosse boule orange émergeait de l’horizon, comme un furoncle naissant sur la peau du monde. Une lumière sanguine se reflétait dans le sillage d’Espérance.
« C’est lui, avait chuchoté l’étranger, la voix vibrante de respect. Lui, tel qu’Il a été et tel qu’Il sera encore, autant de fois au cours des siècles », avait-il ajouté, sans donner plus d’explication à ces propos mystérieux.
Il ne le fera pas pourtant car le garçon, nommé Izaïn, attire un peu trop de convoitises …
C’est un monde particulier que nous présente Johan Heliot dans cette Quête d'Espérance :
- des vaisseaux des sables dont l’organisme mou requière les attentions des fouisseurs (l’auteur aime à explorer les entrailles de ses étranges inventions, déjà dans La lune seule le sait, les nefs des Ishkiss transportent des voyageurs dans leurs abdomens), ce qui peut paraitre un tantinet écoeurant au départ, et qui sont guidés par le lien les unissant à leurs capitaines
- des charognards de fer qui attaquent les voyageurs
- des pirates de fer qui, armés d’une armure capable de décupler les forces, paraissent invulnérables
- un enfant terriblement mystérieux qui porte peut être sur ses faibles épaules une prophétie et qui parait surdoué dans tout ce qu’il entreprend (c’est un extra terrestre au milieu des ces autres extra terrestres en somme )
Et tout un ensemble de personnages, comme les Terreux qui sont les marins des navires des sables, les Ferreux, les traqueurs etc …
Un univers qui nous parait pourtant rapidement familier avec une structure du récit adaptée à la littérature jeunesse mais qui ne laisse pas d’instant de répit, c’est un livre qu’on dévore, sitôt fini un chapitre, on fonce dans le suivant.
Et la fin se termine sur un cliffhanger palpitant qui fait regretter de ne pas avoir le Tome 2 sous la main (je le savais pourtant, ne JAMAIS commencer une trilogie sans avoir la suite à portée).
Je me suis interrogée sur les éventuelles inspirations d’Heliot pour trouver la trame de son récit, les tempêtes de sable font immédiatement penser à celles de Dune, tout comme les vaisseaux du désert, en harmonie avec leurs maitres, renvoient aux navires magiques de Robin Hobb dans sa série Les aventuriers de la mer, ou encore la fameuse armure des pirates de fer m’a fait penser à celle que revêt Nawel dans les Âmes croisées de Bottero.
Après il est évident que le lecteur fait ce qu’il veut avec ce qu’il perçoit de ses propres références littéraires, sans savoir si elles sont fondées ou non.
Ce qui n’enlève d’ailleurs absolument rien à la qualité du premier tome de la trilogie de la Quête d'Espérance.
C’est un excellent roman pour jeune, qui peut se lire aussi avec beaucoup de plaisir lorsqu’on est adulte, une trame réellement originale avec des personnages qui ne sont pas manichéens. Ainsi Orso, avant de s’attacher au jeune Izaïn, avait l’intention de s’en débarrasser. Mester, qui de prime abord, représentait l’ennemi suprême, se révèle être tout à fait autre chose.
Personnages attachants qui plus est, ce qui est pour moi, critère de plaisir de lecture. Et bien entendu l’aisance d’écriture propre à Heliot que j’aime décidément énormément.
J’ai beaucoup apprécié aussi la manière dont était traitée la relation entre Espérance - pourtant paraissant une peu ragoutante grosse limace, mais en fait se révélant un être qui ressent, qui vit, et qui en devient rapidement attachant - et les humains qui la protègent et s’occupent d’elle.
Un mot aussi de la couverture signée Manchu qui a permis de mettre une image sur Espérance et son univers, une illustration superbe, aux contours adoucis par la lumière très ténue du soleil et les couleurs chaudes du désert.
Et enfin pour achever, une grande interrogation, La quête d’Espérance est certes un roman de Sf sans aucun doute, mais fait-il partie de l’univers du Space Opera ? Si l’on en croit l’article de Wikipédia, on pourrait penser que non, car la plupart des romans de ce style là se situent sur des grandes échelles interplanétaires, avec des enjeux économiques, politiques, écologiques … pour autant il est difficile de cataloguer un livre uniquement à partir de son premier tome, donc je ne me prononcerai pas sur ce sujet.
Avis aux connaisseurs s’ils peuvent m’éclairer (moi et quelques membres du Cercle qui se posent aussi la question).
Extraits
Loin dans le dos du môme, une grosse boule orange émergeait de l’horizon, comme un furoncle naissant sur la peau du monde. Une lumière sanguine se reflétait dans le sillage d’Espérance.
« C’est lui, avait chuchoté l’étranger, la voix vibrante de respect. Lui, tel qu’Il a été et tel qu’Il sera encore, autant de fois au cours des siècles », avait-il ajouté, sans donner plus d’explication à ces propos mystérieux.
Ailleurs
Chez Olya ; Lelf ; Shaya ; El Jc ; Cafard Cosmique ....
Ah, je suis bien contente que tu aies apprécié ta lecture :D
RépondreSupprimerPour le Space Op, je pourrai pas te dire, je ne sais pas.
Par contre, pour tes références littéraires, il me semble que les Ames Croisées a été écrit après, non (ou en tout cas, paru après) ?
Ahhh bonne question pour les Âmes croisées !
RépondreSupprimerIzaïn parution octobre 2009
Les Âmes Croisées c'est 2010 mais l'auteur est mort en novembre 2009 donc il a forcément écrit le roman avant
En fait ils ont du l'écrire à peu près en même temps mais effectivement celui de Bottero est paru après, waohh c'est un sacré effet de hasard ça !!!
Bon du coup mon exemple ne veut plus rien dire, xD
Ah celui-ci risque de me plaire, je me le note pourtant ce n'est pas mon genre littéraire que j'affectionne le plus mais ton avis donne envie de le découvrir.
RépondreSupprimeril est dans ma PAL ^^ heu j'en revient pas, t'as bien dit qu'un perso s'appelle Nawel dans les âmes croisées ?! C'est le nom d'un de mes personnages, et promis j'ai jamais lu de Bottero !! Oo
RépondreSupprimerOui je confirme Nawel est même son héroïne ^^
RépondreSupprimerS'il est dans ta PAL, assure toi d'avoir la suite avant de commencer, sinon tu risques d'être rapidement en manque xD
Ah ben au moins y'a une différence : chez moi c'est un homme XD
RépondreSupprimerd'ailleurs je me posais la question : puis je lire les âmes croisées sans avoir jamais ouvert de Botero ? d'après ce que j'ai cru comprendre ce livre là fait la jonction entre deux sagas.
Oui c'est ce que j'ai fait, c'était mon tout premier et je n'ai pas eu la sensation de ne pas avoir suivi :)
RépondreSupprimerIl faut absolument que je lise la trilogie de la quête d'espérance mais je ne le vois jamais en librairie :( Et comme je commande pas ben... je ne me le suis toujours pas procurée malgré ma hâte de le lire !
RépondreSupprimerOui il a l'air d'être très difficile à trouver en librairie, j'ai eu le premier aux Imaginales et j'ai du commander les deux autres :)
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