samedi 22 octobre 2011

Un horizon de cendres de Jean Pierre ANDREVON

Kemper vit paisiblement à la campagne avec sa femme et sa petite fille, ainsi que sa brave chienne labrador ... il n'a pas un métier très passionnant, il travaille au funérarium .... (métier pas anodin pour le thème de ce roman).

Et puis un jour ...
"C'était arrivé deux mois auparavant. Frédéric Marshal était tombé dans un de ses enclos, victime d'une rupture d'anévrisme cérébral. On n'avait trouvé son corps que le lendemain. Il avait été inhumé au cimetière de Saint-Hugues. Frédéric Marshal était mort, aussi mort qu'on peut l'être - mort et enterré. Pourtant, je venais de le rencontrer sur le chemin de la Combe."

Et voilà que les morts reviennent à la vie ....
"Ils soufflent. Ils se multiplient. Il n'y a rien à faire. Ils sont partout. Et si nombreux. De plus en plus nombreux."

Alors il faut que les vivants s'organisent, vont-ils s'adapter ? se faire submerger ? résister ?

Très honnêtement je n'avais pas lu la quatrième de couverture quand j'ai commandé ce livre, et lorsque je l'ai fait et qu'en plus j'ai découvert la couverture (que je trouve hideuse et tellement flippante que tout le temps de la lecture j'ai retourné le livre pour ne pas la voir), je me suis dit "ouh là, je ne vais jamais tenir à la lecture d'une histoire de morts vivants !!!"

Alors c'est avec beaucoup d'appréhension (et pendant la journée, interdiction de lire ce livre là le soir, tout comme je l'avais fait pour Je suis une légende ) que j'ai abordé les premières pages.

Et ... ensuite .. je l'ai dévoré ... Tout comme le héros du livre je suppose que je me suis faite à un univers rempli de non vivants, que passée la terreur des premiers temps, j'ai vécu au quotidien avec eux.

Andrevon a choisi de faire raconter son histoire par son personnage principal avec pas mal d'humour noir :
"Il y avait des choses plus rigolotes naturellement. Le summum venait des Etats-Unis mais ça n'a mis que quelques jours pour débarquer chez nous. En V.O., on appelait ça The Dead Show. On y présentait un podium de non-vivants ayant appartenu au monde du spectacle - de préférence confrontés à des gens dont ils avaient été proches, veuves, maîtresses, enfants. ..."

De plus il nous narre l'organisation du monde face à cette invasion, d'une sorte de tolérance de bon aloi du départ à des prémisses de destruction massive, d'extermination en masse (avec les liens que bien sûr on ne peut que faire avec une Histoire plus récente) ... qui de toute façon ne sert à rien car ils renaissent toujours et se multiplient tant et plus.
On ne sait absolument pas, à aucun moment du roman pourquoi ces morts ont ressurgi, ce qui a pu se passer, et qu'est ce qui a fait que les morts ont pu changer de comportement en cours de "renaissance". Il y a quelques incohérences comme le fait que les non vivants sont dépourvus de cerveau mais pourtant peuvent de déplacer ou qu'ensuite en se comportant comme des zombies ils retrouvent un cerveau et donc s'adaptent de mieux en mieux ... En tout cas aucune explication à tous ces phénomènes qu'on ne peut prendre que comme argent comptant.

Alors que dans Je suis une légende, le personnage principal cherchait un moyen de comprendre ce qui se passait, celui de Un horizon de cendres n'a pas ces soucis là, le récit est axé sur la façon dont il organise sa vie et celle de sa famille face à cette invasion. Et en fin de compte ce n'est pas gênant d'en savoir plus, c'est un roman qui n'est pas transcendant mais divertissant dans lequel on ne s'ennuie pas et franchement la fin est vraiment réussie.

Extraits
"Je n'ai rien répondu. Bien sûr, c'était tellement vrai. Bien sûr qu'il en sortait de partout. Les morts sont tellement plus nombreux que les vivants !"

" Du plus loin qu'elle remontait, notre culture était liée à la mort. Jusqu'à la religion à laquelle j'étais censé appartenir par toute une lignée normande, qui s'était choisie comme dieu un non vivant cloué à une croix et , une fois au trou, se hâtant d'en sortir."

Ailleurs
Cafard Cosmique ; Captain Navarre ; Tristhenya ; ActuSF ....

Ce roman a été lu dans le Cadre du Challenge Fin du Monde organisé par Tigger Lilly, il constitue ma sixième participation. Et donc ma survie à cet Hiver Nucléaire !

4 commentaires:

  1. Je ne supporte absolument pas la couverture, elle me donnerait des cauchemars ... et même vu ce que tu en dis, ça ne me donne pas du tout envie.

    C'est quand même dingue comme une couverture peut tout gâcher parfois ... pour moi en tout cas.

    RépondreSupprimer
  2. Ah ah tu es comme moi, sensible à ce genre d'image, qu'elle est horrible et laide cette couverture.
    C'est vrai que si je l'avais vue avec de commander le livre jamais je ne l'aurais acheté, en librairie cela n'aurait pas passé.
    Bon après une couverture ne fait pas le livre heureusement et j'ai passé quand même un bon moment, j'ai même réussi à force à tomber dessus sans frémir, xD

    RépondreSupprimer
  3. Andrevon j'avais commencé un roman de lui que j'ai jamais fini parce que j'ai du le rendre à la biblio... tu m'as pas hyper convaincu sur celui-là, mais je sature en matière de zombies ces temps-ci ^^

    RépondreSupprimer
  4. En même temps si tu satures en matière zombie, il ne vaut mieux pas tenter celui ci, même s'il est sympa. Je ne suis pas une référence dans ce domaine, j'évite de manière générale tout ce qui a de loin et ou de près trait aux morts vivants, xD

    RépondreSupprimer