dimanche 16 décembre 2012

La Ballade de Pern Les dauphins de Pern Intégrale 1 de Mc Caffrey

102 ans après l'atterrissage
Kibbe tira une dernière fois la corde de la cloche. Il s'était relayé avec Corey toute la matinée, mais maintenant le soleil déclinait, et on ne leur répondait toujours pas. Généralement, quelqu'un, ne fût-ce qu'un pêcheur, sortait du lieu de l'Homme sur la jetée. Mais les bateaux se balançaient sur leurs ancres, et, à l'évidence, ils n'étaient pas sortis depuis un certain temps.

Et les dauphins d'attendre désespérément que se renoue la tradition de l'union Homme-cétacé ... Heureusement Readis, le fils de Jayge et d'Aramina, sauvé d'un naufrage par ces étranges poissons-bateaux qui parlent, va tout mettre en oeuvre pour recréer la symbiose qui existait autrefois entre les deux espèces.

Nous voici dans une autre ramification de la Ballade de Pern, le récit se situe juste avant que les Chevaliers Dragons, avec l'aide de SIAAV, parviennent à détourner l'Etoile Rouge de sa trajectoire, et se prolonge encore après et cette fois-ci du côté des Seigneurs du Fort de la Rivière Paradis. Une histoire donc parallèle au roman Tous les Weyrs de Pern, comme l'aime à faire Mc Caffrey (et qu'elle accomplit si bien). 
Ainsi les rôles de personnages récurrents comme F'lar et Lessa, Menolly et Sebell, deviennent à nouveau secondaires au profit de Readis, au début du récit, petit garçon, d'Alémi son oncle qui va tout lui apprendre de la mer et de T'lion, jeune chevalier dragon, ami à la fois de Readis et des dauphins.
Ces fameux dauphins que l'on évoque lors de la colonisation de Pern, dans L'Aube des dragons. Rendus capables de communiquer par la parole, ils avaient été amenés sur la planète afin d'aider à l'apprivoisement des mers nouvelles, autrefois les hommes qui travaillaient en étroite collaboration avec les dauphins se nommaient les Dolphineurs et humains comme cétacés se rendaient mutuellement de grands services. Puis cette relation s'éteignit peu à peu au fil des générations, bien que les dauphins gardent en mémoire au cours des ans, comment parler et comment sauver les hommes. Et aussi comment les appeler.

Il est étrange de constater à quel point la mémoire de l'animal fut fidèle alors que celle de l'humain s'estompa peu à peu, celle des dauphins était mise à jour par des histoires et légendes sans cesse racontées comme les Ballades relataient les hauts faits des hommes. Et pourtant ceux-ci oublièrent les dauphins, jusqu'à même effacer de leurs souvenirs ce qu'ils étaient, pour les appeler bizarrement des poissons-bateaux.

Evidement dans ce récit là précisément, on est à fond dans le côté gentillet de Mc Caffrey, avec ses Flipper en herbe qui cherchent à tout prix à aider les humains (ces ingrats qui pourtant ne prêtaient même plus attention à eux ! ), on assiste ainsi à des parties de jeux, de solidarité de la part de ces sympathiques animaux. Celui qui n'aime pas les dauphins et la mer passera son chemin, voire même pourra s'ennuyer, ce n'est pas mon cas et puis c'est toujours la Ballade de Pern et j'aime avoir les points de vue différents des personnages sur les mêmes évènements.
Ces Dauphins de Pern, ont une similitude avec Le chant du dragon : un jeune homme qui veut faire ce que lui interdisent absolument ses parents, ce n'est pas sans rappeler la tragédie de Menolly qui n'avait pas le droit de chanter, heureusement pour Readis, ses parents sont moins monstrueux que ceux de la jeune fille mais il devra lui aussi passer par la fuite de son milieu familial pour imposer ses idées. Je vais finir par croire que la fuite est un bon moyen sur Pern pour faire entendre raison à son entourage !

En même temps cela se lit toujours aussi bien et puis peu à peu, au fil des romans annexes à l'histoire des chevaliers dragons, on entre de plus en plus profondément dans la vie des autres castes : après les Ateliers, après les Seigneurs, voici les Pêcheurs. Mc Caffrey sait toujours nous trouver des personnages éminemment sympathiques sans oublier de faire référence à l'empêcheur de tourner en rond je cite le nouveau Fax : Toric (un peu moins mesquin que le premier cela dit). Et elle a aussi le chic pour faire adhérer à toutes les idées des bons pour ennuyer les méchants : ainsi le plan de Lessa et F'lar contre Toric m'a grandement réjouie et du coup cela me permet de mettre le doigt sur ce que j'apprécie particulièrement dans la Ballade de Pern, en décalage complet avec la réalité :  c'est qu'il y a une justice et que ceux qui trichent, qui mentent ou qui font du mal, finissent toujours par être punis.
Et comme c'est ce que je supporte le plus mal dans notre Société (cette pseudo injustice qui fait qu'au final certaines personnes qui sont des véritables "saloperies" tirent toujours leur épingle du jeu au détriment des autres, ceux qui respectent, ceux qui n'enfreignent ni les lois ni les codes de la vie avec autrui), je suis profondément heureuse de lire une histoire qui se passe dans un monde où au final l'injustice finit toujours par se réparer, c'est complètement idyllique, mais tant pis, cela fait un bien fou.
Je devrais me plonger dans Pern à chaque fois que je constate cette injustice à l'oeuvre dans ma vie !

Voilà qui conclue ce billet, je me rapproche de la fin, je pressens que je vais être fort fort malheureuse !

Ah si en aparté tout de même : la traduction !!! Je parlais du tutoiement, vouvoiement aléatoire dans le tome précédent ? Eh bien là la traductrice a trouvé le truc : tout le monde, absolument tout le monde se tutoie et vive le grand n'importe quoi !

Extrait
Il s'ensuivit de longues nages avec la bande, fatigantes mais passionnantes. Quand il avait soif, ils connaissaient toujours un ruisseau qui se jetait dans la mer. Ils avaient toujours un poisson prêt quand il avait faim, et ils continuaient à lui faire cadeau des objets qui leur plaisaient. Il trouvait des offrandes tous les matins. 

Ailleurs
Vert ;


4 commentaires:

  1. Ca ne me réussit pas les copier-coller quand je commente à la chaine les blogs xD. Bref je voulais dire :
    "je suis profondément heureuse de lire une histoire qui se passe dans un monde où au final l'injustice finit toujours par se réparer, c'est complètement idyllique, mais tant pis, cela fait un bien fou."
    => je suis bien d'accord, une bonne dose d'utopie ça ne fait jamais de mal.

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    1. Oui et on en a besoin d'une sacré dose des fois ^^

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  2. Je plussoie avec Vert. Ca fait du bien par où ça passe, de temps en temps. Et Anne McCaffrey est très bonne à ce jeu.
    Je suis d'accord avec toi pour la traduction : il serait grand temps qu'elle soit refaite !

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    1. Elle est excellente même !
      Quant à la traduction, c'est la pire que je n'ai jamais lue !

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