samedi 7 avril 2012

35 kilos d'espoir d'Anna Gavalda


« Je hais l’école.
Je la hais plus que tout au monde.
Et même plus que ça encore …
Elle me pourrit la vie. »


Voici le début de l'histoire de Grégoire, de son histoire avec une scolarité ratée. Il a trois ans lorsqu'il entre en maternelle et un jour de plus lorsqu'il décide qu'il n'y retournerait pas, sauf que ... eh bien il n'a pas le choix.
Alors commence pour lui de longues années de souffrance.


 « De toute façon, j’en connais plein, des gens qui n’aiment pas ça. Vous, par exemple, si je vous demande : « Tu aimes l’école ? » Vous allez secouer la tête et me répondre que non, c’est évident. Il n’y a que les super fayots pour dire oui, ou alors ceux qui sont tellement bons que ça les amuse de venir tous les matins tester leurs capacités. Mais sinon … Qui aime vraiment ça ? Personne. Et qui déteste vraiment ça ? Pas grand-monde non plus. Si. Il y a ceux qui sont comme moi, ceux qu’on appelle des cancres et qui ont tout le temps mal au ventre. »

Car lui ce qu'il aime, c'est bricoler, avec son grand-père, la personne qu'il aime le plus au monde. 
Comment allier alors sa passion et l'obligation de continuer l'école au moins jusqu'à 16 ans ? Peut-être que l'espoir réside encore .... sur le prospectus du lycée technique de GrandChamps, des élèves rempotent des plantes et coupent des planches ... 

« Je voudrais venir à GrandChamps parce que c’est là que je serai le plus heureux, je pense.
Je ne suis pas très gros, je pèse 35 kilos d’espoir. »

 Voici donc un petit livre jeunesse qui ne paye pas de mine, petit parce qu'il ne comporte qu'une soixante quinzaine de pages et intéressant à plusieurs niveaux :
- tout d'abord parce qu'il est toujours bien de se mettre dans la peau d'un enfant cancre, pas un enfant idiot mais un enfant qui n'est pas fait pour l'école, car cela existe et peu de solutions leur sont proposées actuellement. Sans compter qu'ils ne sont pas si faciles que cela à détecter entre tous les problèmes cumulés par les handicaps sociaux et culturels des uns, des handicaps intellectuels des autres, et des dys ... machins des derniers ...
- parce que c'est un Gavalda et cette auteure sait tout aussi parfaitement se mettre dans la peau d'une femme que d'un homme ou d'un  garçon de 13 ans.
- parce qu'elle sait toucher juste par ses écrits, ses personnages qui nous sont proches, nous concernent,  nous émeuvent,  et nous renvoient à des morceaux de passé, de vie ...

Une bonne petite lecture plaisir, le temps d'une trentaine de minutes.
Et parce que moi aussi des fois (même si c'est mon taff et que je l'aime) :
« Je hais l’école.
Je la hais plus que tout au monde.
Et même plus que ça encore …
Elle me pourrit la vie. »

Petite anecdote que ceux qui me connaissent bien comprendront : l'enfant est surnommé Toto, pour les autres, vous pouvez toujours aller faire un tour ici. ^^


2 commentaires:

  1. Un Gavalda qu'il faut que je découvre, car jusqu'à maintenant, je n'ai jamais été déçue par cette auteure.
    Bonne journée !

    RépondreSupprimer