vendredi 30 décembre 2011

Les Lames du Cardinal : L'alchimiste des ombres de Pierre Pevel


Les Lames ont réussi à déjouer les plans de la Griffe Noire qui voulait implanter une Loge en France. Mais pas de répit pour les braves, il se trame désormais un complot contre le roi lui-même … enfin c’est ce que dit Alessandra di Santi, dit l'Italienne … qui demande la protection du Cardinal de Richelieu en échange d’informations.

Mais les apparences peuvent être trompeuses …. Et les dessins de la Griffe Noire n’en demeurent pas moins machiavéliques … Est-ce réellement après le Roi qu'ils en ont ? et si c'était une autre personne de son entourage qui était en danger ?

On est dans une ambiance d'intrigues, comme cela devait l'être à cette époque, ne sachant pas toujours qui est avec qui et qui oeuvre contre qui, surtout que le Cardinal joue avec ses Lames comme des pions sur un échiquier, tantôt les envoyant en mission d'espionnage sous couverture, tantôt les mettant en danger sans garde-fou. Sans oublier les intrigues de la cour et les complots des ennemis du roi.


Le tout dans un Paris du XVIIième siècle, un Paris bruyant, étouffant et pollué ...
" Paris se réveilla tout fraîche et ragaillardie. Dire que la capitale était propre serait exagéré, car il aurait fallu un déluge biblique pour emporter les immondices qui s'accumulaient dans ses rues et ôter la boue infecte qui collait à son pavé. Mais le plus gros avait été lavé et les Parisiens, au réveil, apprécièrent d'être enfin soulagés de la poussière et de la puanteur des derniers jours."

 Il m'avait fallu un certain temps pour entrer dans Les Lames du Cardinal, pour me familiariser avec le récit, les éléments historiques (l’histoire se situe sous Louis XIII) et les personnages, plutôt froids.
Il n’en est rien dans l’Alchimiste des Ombres ….. désormais le décor m'est familier et les Lames du Cardinal aussi, avec leurs caractères, défauts et qualités, et des préférences pour certains d’entre eux. Pour ma part j’ai un gros faible pour Laincourt, Lepras et Saint Lucq et beaucoup d’affection pour le Capitaine La Fargue et Agnès.
Non seulement ils me sont apparus sympathiques mais en plus je commence à avoir peur pour eux, ce qui est signe chez moi d'un fort attachement aux personnages.

Sinon … le tome 1 s’achevait sur une révélation incroyable qui ne s’explique pas encore dans le second tome mais les éléments continuent de s’emboiter les uns dans les autres, au fur et à mesure des découvertes des Lames, et surtout le rythme est soutenu dès le début avec quasiment pas de temps morts et avec même des grands moments de combats et poursuites, dignes d’un film. (la scène de la poursuite menée par Saint Lucq fut tellement palpitante que je crois que je n'ai quasiment pas respiré tout du long.)
L’intrigue s’étoffe peu à peu et nous laisse sur un énorme suspense à la fin, insupportable car il me faudra attendre fin Janvier pour découvrir la suite avec Spocky.

J’aurais envie de dire un grand "c'est génial", ce n’est pas du tout constructif mais c’est tout à fait mon ressenti au cours de ce Tome 2 qui m’a vraiment accrochée d’un bout à l’autre.
Les Lames du Cardinal n’est pas livre qui se découvre peu à peu, il faut pour entrer dedans en lire de grands passages car une fois dedans on ne s’en décroche plus et c’est exactement ce que j’ai ressenti à sa lecture. Du coup c’est un gros coup de cœur, le dernier de l’année il faut le souligner.

Pierre Pevel signe là un grand livre dont les éléments de fantasy sont tellement bien imbriqués dans l’histoire qu’on les penserait réels … Après tout les dragons figuraient dans somme d’enluminures du Moyen Age ….. taxées de légendes, elles ont sombré dans l’oubli au fil des âges … Pas dans les Lames du Cardinal où elles ont pris vie … et cela n’a même pas l’air surprenant dans ce monde pourtant fortement basé sur des faits historiques réels (notamment les conflits avec la Lorraine, les frictions avec l’Espagne, qui occupent une grande partie du récit). On n’a pas la sensation d’être dans une histoire de fantasy mais bel et bien dans un roman historique dans lequel les dragons ont leur place historique sans que cela surprenne le moins du monde, ni choque. Et je trouve cet aspect absolument génial.
 
 Qui confirme ce gros gros coup de cœur …. Vivement la suite !

Extrait

C'était du crépuscule à l'aube que les Ecailles étaient véritablement elles-mêmes, à savoir envoûtantes et mortelles. Car ce quartier devenait alors le théâtre d'une vie animée par une énergie primitive qui chauffait les tempes et fouillait les ventres. [...] L'air nocturne s'emplissait des parfums entêtants. Des mélodies lointaines se rencontraient et s'entremêlaient. Des rixes éclataient, soudaines, violentes, toujours sanglantes. Des chants guerriers montaient de caves enfumées. Des tambours tribaux jouaient, et leur rumeur inquiétante se portait parfois par-delà la Seine pour troubler des sommeils. Car ici, même les rêves des hommes n'étaient pas les bienvenus. 
Ici, un être humain était un étranger, un intrus, un ennemi.
Une proie.

Ailleurs
Olya ; Spocky ; Lelf ; Phooka  ...


3 commentaires:

  1. Tu vas te régaler avec la suite! Tu verras! :))

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  2. Très belle chronique. Comme tu me disais, une LC apporte des éclaircissements et enrichie la lecture. Même encore en lisant ton billet, je me dis : "tiens, ah oui, c'est vrai, j'avais pas remarqué". Je me suis régalée avec ce roman et cette LC. Vivement la suite. ^^

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