dimanche 22 septembre 2013

Orchéron de Pierre Bordage

"Plusieurs siècles se sont écoulée depuis l'atterrissage de l'Estérion. Les colons des origines sont devenus des légendes, certains des dieux. Orchéron, l'enfant trouvé, vit paisiblement son adolescence au sein d'un mathelle, sans autre prétention que de reprendre le métier de son père adoptif. Son avenir bascule lorsque les Protecteurs des sentiers décrètent sa mort, l'accusant d'appartenir à une lignée maudite. Pour survivre, le jeune homme n'a d'autre choix que de fuir aux confins de la grande plaine du Triangle. Course à travers l'espace, course à travers le temps ... Orchéron se découvre d'étranges et dangereux pouvoirs. Les Protecteurs des sentiers auraient-ils vu juste ?"

Etrange comme certaines quatrièmes de couverture sont réductrices ... En effet si l'on en croit celle-ci, on imaginerait aisément qu'Orchéron va être le principal personnage de cette suite d'Abzalon, et que surtout le récit va essentiellement le suivre. Il n'en est rien. Certes c'est un personnage important, mais le roman met en exergue bien d'autres tout aussi essentiels à l'histoire.
Tels Alma la jeune djemale devenue boiteuse suite à trop d'implication dans une des légendes qui régissent ce nouveau monde ou Ankrel l'apprenti lakchas, cette caste qui chasse les yonks, sorte de buffles sciences fictionnesques.

Ce monde sur lequel Abzalon et Ellula, ainsi que leurs compagnons, débarquent a évolué progressivement de siècles en siècles, recréant les mêmes travers que sur leur planète d'origine, au travers de légendes véhiculées par les anciens colons : les djemales honorent la mémoire de Djema et du Qval ; les Protecteurs des Sentiers -dit les Couilles-à-Masques-  glorifient Maran et se permettent toutes les exactions au nom de cette nouvelle religion.
Toutes ces destinées se déroulent de chapitres en chapitres, se croisant, se rejoignant jusqu'au dénouement final qui explique le pourquoi du comment de cette mystérieuse malédiction portée par Orchéron.

J'ai mis un mois à lire ce tome-ci .... En dehors du fait que depuis quelques semaines j'ai beaucoup de mal à lire, je crois que c'est surtout parce que malheureusement je n'ai vraiment pas accroché à cet Orchéron, pire je me suis ennuyée, je n'y ai pas trouvé d'intérêt. Inutile de revenir sur la froideur des personnages, je l'ai assez dit dans mon billet sur Abzalon mais au moins dans ce dernier, ils étaient assez percutants pour susciter l'envie de les suivre jusqu'au bout de leur histoire.

Là non, j'ai parcouru les pages parce que je voulais mettre au moins un deuxième livre au Challenge de Lhisbei mais sans grande conviction, lisant, abandonnant puis reprenant, en espérant peut-être que l'histoire m'intriguerait un peu plus au fil de l'histoire mais pas du tout ...
Je n'ai pas accroché du tout à cette société régressive et intolérante, coupée en castes aussi rigides que celles d'un Moyen Âge d'une nouvelle ère. De plus la vision des femmes est juste intolérable, en dehors de celles qui ont un nom dans l'histoire, les autres se bornent juste à être maltraitées ou violées.

Voilà donc un roman que je regrette presque d'avoir entamé, de plus la couverture est juste hideuse au possible.

Il fut lu dans le cadre du Challenge Summer Star War de Lhisbei .... in extrémis car demain c'est l'automne !

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mercredi 11 septembre 2013

Le château de Chantilly

La veille de notre visite au Musée des Arts et Métiers (oui je le cite une fois de plus histoire d'amener tout le monde à y aller ^^), nous étions, Tigger Lilly, une amie et moi, allées visiter le Château de Chantilly ainsi que son musée du cheval.

Evidemment le mot cheval est immédiat pour titiller mon intérêt, mais je ne m'attendais pas à tomber sous le charme de ce château bâti sur un rocher, entouré d'eau, construit du XIV au XIXè siècle par les familles d'Orgemont, de Montmorency, de Bourbon-Condé et d'Orléans.

J'ai trouvé ce château particulièrement beau, il me fait penser à ceux datant de la Renaissance avec un restant de Moyen Âge, peut-être par son côté particulièrement blanc, de plus il est à la fois somptueux mais sans être trop pompeux, d'extérieur comme d'intérieur. Il est bien moins rococo que les intérieurs du château de Versailles par exemple. Bon après il ne fut pas bâti pour les mêmes raisons non plus.

Il faut savoir que sa collection de peinture fait de lui l'un des premiers musées de toiles anciennes avec le Louvre. D'ailleurs c'était marrant comment étaient agencées ces peintures, dans le genre fouilli mais d'un autre côté, ce château donne plus l'impression d'avoir été habité que celui de Versailles.


Nous avons démarré notre visite par un petit clin d'oeil sur la Piste au Lions sur laquelle Tigger Lilly a pu chevaucher, puis par l'intérieur du château, bénéficiant même d'une visite guidée dans les petits appartements.
Ensuite direction le parc pour nous restaurer, passant ainsi devant un petit ruisseau tout à fait adapté à un univers de fantasy. Impossible de passer à côté de la chantilly lorsqu'on est au Château de Chantilly, si comme mes deux gourmandes de copines je n'ai pas succombé au foie gras, je me suis rattrapée sur le dessert .... Ah cette chantilly .... rien de comparable à celles qui servent partout ailleurs.



C'est bien lestées que nous sommes retournées au château pour visiter les écuries (des stalles et boxes sous des plafonds juste hallucinants par leur hauteur) et assister au spectacle équestre bien sympathique, plein d'humour avec même des ânes ! Dommage nous ne pouvions prendre des photos mais d'un autre côté cela m'a permis de m'en mettre plein les yeux sans me concentrer sur l'angoisse de prendre de mauvaises photos. J'aurais bien acheté le DVD du spectacle mais il était un peu trop cher !

Pour la petite histoire les Grandes Ecuries (et grandes elles le sont !) furent construites par l'architecte Jean Aubert à la demande de Louis-Henri Bourbon, septième prince de Condé. La légende raconte qu'il pensait se réincarner en cheval et voulait des écuries dignes de son rang. A l'époque elles accueillaient 240 chevaux et 150 chiens.

Aujourd'hui elles comptent des chevaux ibériques ainsi que des ânes et des poneys. Un cadre royal pour ces équidés ! Lesquelles savent bien faire leurs cabotins lorsqu'il s'agit de travailler après deux semaines de vacances au pré. Ainsi la leçon de dressage qui a suivi le spectacle montrait la remise au travail de l'un de ces chevaux, lequel n'avait pas vraiment envie de faire des efforts. En dehors de l'aspect pédagogique de cette démonstration, j'ai trouvé vraiment intéressant que le hasard mettant en scène ce cheval peu décidé, montre aux néophytes que le dressage ce n'est pas clé en main, et ce n'est surtout pas aussi facile que certains le prétendent en voyant s'exécuter des chevaux parfaitement dressés.

Nous avons fini notre journée en visitant enfin le Musée du Cheval qui, sur 600 m2, se répartit dans 15 salles présentant plusieurs objets, statues, peintures sous les thèmes suivants : l'évolution du cheval et les différentes races, les progrès techniques de l'équipement du cheval, le rôle du cheval par rapport au pouvoir, à la guerre et à la chasse et les sports et jeux équestres. Ainsi que le cheval dans l'art.


Nous avons d'ailleurs tellement trainé que cela nous a amené jusqu'à la fermeture du musée .... bon trainer, il faut dire qu'il y avait beaucoup de choses à voir, surtout pour des passionnées d'équitation.

En tout cas une très chouette visite, un superbe château, allez le voir il en vaut vraiment la peine !

Pour en savoir plus
Le site du Domaine, ainsi que le blog consacré aux chevaux.

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D'autres photos






mercredi 4 septembre 2013

Coeur de Pierre de Gauthier et Almanza

"L'enfant au coeur de pierre était né en Décembre et tout les médecins lors de l'auscultation annoncèrent aux parents qu'ils ne pouvaient entendre les battements du coeur de leur petit garçon. C'est ainsi que tomba l'horrible diagnostic. On leur dit que leurs fils ne sourirait jamais, qu'il n'aimerait personne et serait allergique à tous les sentiments que les autres éprouvaient ; qu'il serait tous les jours de très méchante humeur ; qu'il avait une pierre à la place du coeur !"

... Le même jour nait une petite fille souriante qui à la place du coeur porte un artichaut ... un coeur fragile et généreux ....
Un coeur prêt à aimer ... un petit garçon au coeur de pierre.

Ceux qui s'attendent à voir un album enfant basique, une belle histoire d'amour qui se termine bien comme c'est souvent dans les livres jeunesse, ne manqueront pas d'être surpris par la chute qui m'a complètement abasourdie.
C'est le plus triste mais aussi le plus bel album jeunesse que j'ai lu depuis longtemps (bon j'avoue pas si longtemps parce qu'il y a eu tout de même Mes cheveux fous de Neil GAIMAN et Dave Mc KEAN qui m'avait enchantée) mais dans la mesure où Coeur de Pierre fait plutôt office de BD, cela reste le plus bel album lu en cette année 2013.

Les couleurs en premier lieu sont absolument féériques et bien adaptées au comportement et caractère de chaque enfant, le gris  pour le petit garçon et le rose pour la petite fille, avec un savant mélange lorsqu'ils se rencontrent, c'est ce qui m'a tapé dans l'oeil en premier lieu. Sans oublier toutes les nuances d'or pour l'autre petit garçon de l'histoire, celui au coeur d'or.


Ensuite les dessins sont charmants, maisons penchées et originales, toute étriquée et morne pour la famille de l'enfant au coeur de pierre et toute gonflée d'amour pour celle de la fillette au coeur d'artichaut. Il y a un côté naif charmant dans la représentation des personnages et des tas de petits détails qui appartiennent en propre à chaque famille. Chaque image symbolise parfaitement l'univers des enfants, dépressif et gris d'un côté en opposition avec celui joyeux et rose de l'autre.

Et enfin l'histoire est juste sublime ... qui met en exergue la façon dont un destin peut être interprété et surtout en quoi l'éducation qu'un enfant reçoit peut jouer plus fortement encore sur son avenir. Cela m'a mise en colère d'ailleurs car cela me renvoie forcément à certaines dérives que j'ai pu constater dans mon métier, l'impact des actions de certaines familles sur leurs gamins qui sont petits et se prennent tout en pleine face. L'histoire de ce petit garçon au coeur de pierre est proprement révoltante et m'a fait beaucoup de peine, on ne peut s'empêcher de penser qu'il en aurait été tout autrement si sa famille n'avait pas pris pour argent comptant le pronostic du médecin. Et de la même manière l'histoire de la petite fille est proprement induite par un comportement trop adorateur et protecteur, rendant l'enfant désarmée face aux difficultés de la vie.

Voici donc un album qui traite de sujets importants comme l'éducation, l'impact de celle-ci sur l'avenir des enfants, l'amour enfantin qui peut être très sérieux ... de manière poétique et sans prendre les jeunes lecteurs pour des ânes bâtés, je serais intéressée de le faire en classe pour voir son impact sur mes petites têtes pensantes.
Pour ma part, c'est un véritable coup de coeur. Un album magnifique que je conseille à tous !

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Tigger Lilly (que je remercie de m'avoir fait découvrir cette merveille) ; AcrO ; Olya ...

Ce livre entre dans le Challenge de Vert : My Summer Of (SFFF) Love.



dimanche 1 septembre 2013

Gugusse Sacapuce, triste Gardien de Pàl II


Pauvre Gugusse Sacapuce pourtant investi d'une mission sacrée : protéger ma Pàl contre les dangereux prédateurs venus d'ailleurs .... Hélas pour lui, sa méchante maitresse n'achète plus rien et lit quand même un peu (un peu, pas trop) et du coup ce pauvre toutou se retrouve à garder 6 malheureux livres .... 

Oui vous avez bien lu, je n'ai plus que 6 livres dans ma Pàl, OMG je lis d'avance les commentaires de certains qui ne vont pas manquer de fuser, xD
Ainsi restent, seuls survivants
- Un an dans les airs de Raphaël ALBERT, Jeanne A-DEBATS, Raphaël GRANIER de CASSAGNAC et Johan HELIOT
- L'importance de ton regard de Lionel DAVOUST
- Omale Intégrale II de Laurent GENEFORT
- Rêve de Gloire de Roland WAGNER
- Le Dragon Griaule de Lucius SHEPARD
- Trois soeurcières de Terry PRATCHETT

Et elle ne risque pas de regonfler de sitôt, dans la mesure où je vais devoir ralentir mes achats de livre, que Noël est loin et que malheureusement je ne vais pas aux Utopiales cette année-là (pour cause d'une fête de famille qui aurait pu se faire cet été mais qu'il est tellement mieux de faire en automne, snif ....).

On est loin aussi de mon palmarès de lecture de l'été 2012, ces mois 2013 furent plutôt réduits en terme de livre, j'en aurais presque honte, mais en même temps j'ai eu un emploi du temps plutôt chargé depuis l'arrivée de Trinity, le boulot reprenant là-dessus, cela risque d'être encore plus difficile.

M'attendent encore la rédaction des billets de Coeur de Pierre de GAUTHIER et ALMANZA et de Haut Royaume Le Chevalier de Pierre PEVEL.
Quant aux lectures, je ne programme rien pour Septembre, je suis actuellement dans Orchéron de Pierre BORDAGE mais qui ne m'emballe que modérément et sur Elfes et Dragons l'anthologie Imaginales de 2013.

Quant à Gugusse Sacapuce, je vais lui envoyer mes deux pourvoyeuses de câlins en tout genre pour le consoler (si elles ont du temps à lui consacrer elles sont bien occupées elles aussi .... pauvre pauvre Gugusse Sacapuce ).


dimanche 25 août 2013

Le Protectorat de l'ombrelle ** Sans forme de Gail Carriger



Alexia se réveille un jour au côté d’un mari plus que hurlant :"  Je n’y suis pour rien » répliqua-t-elle aussitôt et sans avoir la moindre raison de la raison pour laquelle son mari faisait tout ce foin. Elle y était généralement pour quelque chose, bien entendu, mais il ne convenait pas d’avouer tout de suite, sans tenir compte de ce qui le mettait dans tous ses états cette fois-ci."

Et pourtant ce coup-ci Alexia, lady Woolsey, muhjah de la Reine et arme secrète et paranaturelle de la Grande Bretagne n’y est vraiment pour rien : il s’avère qu’une arme annihile les pouvoirs des loups-garous, vampires et fantômes. En même temps sa meilleure amie Ivy lui annonce qu’elle se marie (alors qu’elle est amoureuse du porte clé de Conall Maccon) et une armée vient camper sur sa pelouse, sans compter que son mari part en Ecosse. Voilà notre porteuse d’ombrelle (en plus une extraordinaire ombrelle gadget type James Bondesque) préférée déterminée à résoudre le mystère, qui se prépare, avec armes et bagages (entre autre sa peste de sœur, son amoureuse transie d’ami, l’autre amoureux transi de porte clé et une étrange femme inventrice lesbienne qui s’habille en homme), à se rendre en Ecosse à bord d’un dirigeable ….

J’ai retrouvé l’univers de Carriger avec beaucoup de plaisir, voire même de délectation et j’ai même la sensation que de l’avoir vue à la conférence des Imaginales m’a rendu ses personnages et son monde encore plus proches. Quand je lisais, je la revoyais nous parlant de ses héros avec humour et  dérision, et surtout de sa passion des habits et de la nourriture, car cela ressort totalement dans ses chapitres : la description des chapeaux hideux d’Ivy, les tenues d’Alexia et les diverses denrées alimentaires ingérées par elle avec grand plaisir. Gail Carriger a énoncé aimer manger, cela se sent chez son personnage principal, d’autant plus lorsqu’il s’agit de nourriture insipide qui ne lui sied guère !

" Lady Maccon elle-même portait une robe de vol à la toute dernière mode, avec des sangles ajustables pour la jupe, un ourlet plombé, des fronces bleu canard et blanc alternées et conçues pour voleter joliment dans les brises éthériques, et un corsage très ajusté en velours bleu foncé. Des lunettes bordées de velours bleu canard pendaient à son cou, et un haut-de-forme assorti doté d’un voile modeste approprié et de cache-oreilles abaissables en velours était fermement fixé à sa tête."

Ce que je trouve délectable c’est aussi le parfait mauvais goût d’Ivy en parallèle avec sa pudeur vieille Angleterre excessive. Les personnages sont tellement eux même qu’ils en sont presque caricaturaux.
Alexia est si atypique aussi,  jusqu’au bout : le début du roman où elle passe un moment à reluquer le joli petit cul de son mari m’a fait mourir de rire. Et la relation entre eux l’est tout autant, partage entre piques cruelles et moments d’intimité passionnés, j’aime toujours !

J’ai apprécié aussi le rôle des femmes qui sont parfaitement bien mises en valeur par Carriger, ce ne sont pas des faire-valoir des hommes, elles sont inventeuses, enquêtrices, fortes, tout en restant femmes (même Madame Lefoux et ses habits d’homme).
Il y a aussi un petit côté steampunk dans le roman, entre le dirigeable et les machines incroyables inventées : celle de la transmission éthérique notamment. Bref un fameux cocktail pour réussir ce deuxième tome, avec une enquête qui, si elle démarre réellement que dans les derniers chapitres, n'est pas tant le point principal de l'histoire, les relations entre les personnages sont bien plus mis en valeur et d'autant plus à cause de cet horrible cliffhanger final qui nous laisse un peu abasourdi et estomaqué. Oui un cliffhanger dans le Protectorat l'ombrelle !!! Avec néanmoins une petite point de déception concernant Conall qui, jusque là m'enchantait presque autant qu'Alexia, mais je n'en dirai pas plus pour ne rien révéler, il a quelques autres tomes pour se rattraper !

Et enfin on en apprend aussi plus sur les paranaturels, ce qu'ils sont réellement, et cela donne des perspectives très intéressantes pour les suites. Je suis donc toujours aussi emballée par cette série de qualité, qui ne se prend pas au sérieux mais en même temps tient tout à fait la route et apporte vraiment une petite touche particulière dans les littératures que j'ai déjà pu découvrir. J'avais déjà dit que c'était de la littérature intelligente, je le confirme, Gail Carriger non seulement ne me déçoit pas mais qui plus est, me donne grandement envie de continuer. Vivement que les suites sortent en poche !

Cette lecture fut suivie avec Lhisbei donc voici ici le billet ^^
Et une nouvelle participation pour le Challenge de Vert : My Summer Of (SFFF) Love


Ailleurs
Olya ; Phooka ; Dup ; Vert ; AcrO ...


jeudi 22 août 2013

Une histoire équestre qui commence .... par Trinity

Ceux qui me connaissent, mes amis, et certains de ceux qui me suivent sur FB, savent que depuis quelques semaines je vis un évènement particulier (non, non je ne suis pas enceinte, xD) .... que j'ai approché un rêve que je croyais irréalisable. Et comme ce blog n'est pas que consacré à l'univers livresque, j'ai envie d'y consacrer un petit billet qui fait suite à deux auparavant citant mes deux passions : les chiens et les chevaux.

Ce qui est marrant c'est que rien dans ma famille me prédestinait à vouloir monter à cheval ou faire de l'éducation canine ou de l'agility, parce qu'en dehors de ma grand-mère paternelle qui me parlait de leur berger allemand Dick, les autres membres de ma famille n'ont jamais été animaux.
Et pourtant toute petite déjà je rêvais de mon berger allemand et de mon cheval, je m'inventais des histoires de personnages vivant avec plein d'animaux en particulier les deux déjà cités et j'en écrivais d'autres sur le même sujet.

Alors le rêve du berger allemand, j'imaginais bien un jour le réaliser, ce fut chose faite il y a 14 ans (rêve que j'attendis tout de même 27 ans !!! ) avec ma P'Illinka et les chiens de façon générale, je savais que ce serait toujours envisageable ...
Mais les chevaux ..... voici un rêve sur lequel j'avais fait une belle croix, avec beaucoup de regret bien que montant à nouveau depuis 3 ans dans un super Club.

Sauf que des fois le destin vous donne quelques coups de pouce, ou quelques coups de pied pour prendre des décisions qu'on n'aurait jamais osé tenter ... et c'est ainsi que mi Juillet, apprenant qu'une petite jument, que tout le monde avait connue dans mon Club, était à vendre, j'y suis allée sans arrière pensée et ..... j'ai eu le coup de coeur. Alors j'ai su que ce rêve là pouvait lui aussi se réaliser, moyennant quelques sacrifices financiers par ci par là (entre autres, des achats de livres qui seront plus que réduits à l'avenir, sauf lors des Noël et anniversaire) et c'est comme cela que Trinity est arrivée dans ma vie ....



Et ainsi voici aussi ce qui explique ma panne de blogo durant tout le mois de Juillet, j'avais besoin de temps pour réfléchir à cette décision. C'est fait à présent, je commence une nouvelle aventure qui me rend très heureuse ...

Pour anecdote car je suis sûre qu'au moins une personne la sortira, Trinity est le nom du code de la toute première bombe atomique qui explosa le 16 juillet 1945 à 5H30 dans le désert proche de la base d'Alamogordo au Nouveau-Mexique .... Bon c'est aussi le nom d'un des personnages principaux de Matrix, ce qui est un peu plus réjouissant ^^


mardi 20 août 2013

Les coups de coeur des Imaginales Anthologie

Depuis 2004, chaque année un auteur est qualifié de coup de coeur des Imaginales, une sorte de label qui annonce un talent. Ainsi déjà 10 coups de coeurs ont pu être mis en valeur lors de ce festival et ce sont ces mêmes auteurs qui ont été sollicités pour écrire chacun une nouvelle afin de figurer dans cette anthologie.
Chaque nouvelle est précédée d'une petite présentation de l'auteur.

Ma lecture de cette anthologie commence à dater puisque lue suite aux Imaginales, ce qui remonte tout de même à presque deux mois, autant dire une éternité. Néanmoins en la re- parcourant afin d'avoir tout de même quelque chose à écrire dessus, je me suis rendue compte que j'en avais gardé pas mal de souvenirs, ce qui est plutôt bon signe.

- Une simple promesse de Thierry DI ROLLO : C'est une nouvelle relativement triste, portant sur la mort et la perte de l'être cher que l'on veut retrouver à tout prix. C'est très joliment écrit bien que les personnages soient froids et l'atmosphère un tantinet glaciale.

- Le secret de Parsigou de Jérôme CAMUT : Un village qui vit renfermé sur lui-même, des habitants farouchement opposés aux progrès et aux visites, une longévité anormale ... Voilà qui pose les jalons de l'histoire de ce petit village. C'est un nouvelle pleine d'humour et de fantastique, très sympa. J'ai particulièrement apprécié les remarques de Camut à la fin de son récit, sur le fait de se demander pourquoi lorsqu'une créature arrive sur Terre, il faut toujours qu'elle se pose aux USA. Lui au moins a fait le choix de prendre à contrepied ce fait et de situer son histoire dans un village paumé de la France profonde. Bien vu et très agréable !

- Le chirurgien de Erik WIETZEL : Cette nouvelle m'a donné froid dans le dos : un chirurgien découvre que les opérations qu'il a menées sur des patients, lui arrivent en réalité ... alors quand il s'agit d'une amygdalectomie ou d'une appendicectomie, rien de trop inquiétant ... mais que se passera-t-il lors d'un accident plus grave ? Terrible !

- La stratégie du chasseur de Rachel TANNER : Une nouvelle entre le fantastique et la réalité d'un conflit bien tangible : celui se passant au Kosovo, sous une sobre histoire de trafic d'organes et de tortures de prisonniers de guerre. J'ai un peu un peu de mal à entrer dans cette histoire, trop près de la réalité justement pour que j'accroche. Par contre j'ai beaucoup aimé que l'héroïne soit une femme, une guerrière maniant les armes aussi bien que la dérision et ne se laissant pas conter.

- Trois renards de Mélanie FAZI : De loin ma préférée de toute, pour plusieurs raisons : la poésie de l'écrit, la musique qui jalonne les pages, cette nouvelle est tout simplement belle, un véritable régal. Il y a quelque chose qui tient à la fois du surnaturel et du rêve, c'est un peu difficile à expliquer mais c'est un univers qui m'a charmée. Et puis dès qu'il s'agit de musique, du pouvoir des notes, de la mélodie, je suis immédiatement conquise.
"Pourquoi la foule des humains me révulse-t-elle quand celle des animaux m'appelle ? Ils sont si beaux. Tendus vers ce but qui m'échappe, une lumière, une chanson, une destination quelconque, de l'autre côté du voile qui nous sépare. Un instant, j'ai cru que leurs pas se réglaient sur la cadence de mon violon. Mais non, c'est impossible. Tout le monde sait qu'ils ne nous entendent pas."

- Profanation de Jean-Philippe JAWORSKI : On retrouve là l'univers du Vieux Royaume, propre à Jaworsky et son parler incroyable, dans une trame où un condamné, un rien gouailleur, un rien sincère, doit se défendre .... sur une fin assez horrible je dois avouer. J'ai bien aimé.

- Séréna de SIRE CEDRIC : C'est une nouvelle très courte et emplie d'horreur. Dans un sens mieux valait pour moi qu'elle soit courte. Néanmoins, elle est rondement menée.

- La nuit sur le plateau du K'fèn de Charlotte BOUSQUET : La fuite éperdue d'une jeune fille mariée de force à un mari cruel. Je suis rentrée facilement dans le récit et puis ensuite mon intérêt a un tantinet lâché.

- Derrière les barreaux de Lionel DAVOUST : Je reste un peu dubitative à la suite de cette nouvelle qui en même temps m'a plu, déjà par l'écrit qui est toujours aussi agréable à lire. C'est le thème principal qui m'a un tantinet chiffonnée : le sujet traite de l'autisme. L'histoire d'un petit garçon qui retrouve le monde du réel suite à une expérience inédite avec des dauphins mais qui n'aura ensuite de cesse, adulte, de la retrouver. L'histoire en elle-même est très belle, bien racontée. Après l'autisme est un sujet qui me touche particulièrement, de part mes études à la base et aussi parce que je suis amenée dans mon boulot à en fréquenter. Or pas un autiste ne ressemble à un autre, d'ailleurs ceux qui fréquentent l'école "normale" sont généralement des autistes dit Asperger, en difficulté de communication, sensibles aux changements, au bruit (ce que Lionel Davoust décrit fort bien d'ailleurs), mais capables de capacités intellectuelles particulières. J'ai eu l'occasion aussi de voir des enfants autistes en contact avec des chevaux, lors d'un stage en équithérapie et il était incroyable de voir ces gamins complètement renfermés sur eux-même, incapables de communiquer, commencer à s'ouvrir, à sourire et à nous regarder sur le dos de cet animal. Pour autant, peut-on complètement guérir de cette maladie comme dans l'histoire de Davoust ? C'est ce qui m'a gênée en réalité. Pour le reste, le sujet est traité avec la délicatesse et la sensibilité habituelles de l'auteur, ce qui m'a permis de prendre beaucoup de plaisir à lire cette nouvelle.
Et le monde de la mer, des dauphins est admirablement décrit; comme toujours, au point d'avoir envie de plonger dans ces eaux pour les rejoindre.

- Elixir de Samantha BAILLY : L'histoire d'une empathe qui est chargée de ressentir les émotions des autres, en déduire s'ils mentent ou pas, dans un univers bulle où l'extérieur est vécu comme un inconnu terrifiant. L'empathie est un sentiment difficile à vivre, je n'ose l'imaginer poussé à l'extrême comme pour Elixir, au point que le seul fait de toucher une main la fait basculer dans la colère, la haine ou le bonheur d'autrui. C'est à mon sens une sorte de malédiction. 

Globalement le recueil de ces nouvelles a été plutôt réussi, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir pas mal d'auteurs dont je ne connais que le nom (Di Rollo, Camut, Bailly ...), d'en retrouver d'autres que j'apprécie particulièrement au vu de leurs écrits précédents (Davoust, Jaworsky). Sans oublier que le livre en lui-même est très agréable au toucher, léger et pourvu d'une première de couverture affichant la place des Vosges d'Epinal envahie par des créatures étranges, très réussie.
Des anthologies comme celles-ci j'en redemande !

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dimanche 18 août 2013

Musée des arts et métiers


Il est bon quelquefois de transformer un moment de ses vacances en découvertes culturelles et lorsque Tigger Lilly m'a proposée la visite de ce musée que je n'avais jamais vu auparavant, j'ai évidement sauté sur l'occasion.

A la base, ce qui nous avait attirées étaient les deux expositions temporaires intitulées
- Robots, des films aux jouets
- Enki Bilal : Macanhumanimal

Je reviendrai plus tard sur ces deux expos, après évocation du musée en lui-même car au final nous y avons passé la journée tant son contenu et ses thèmes sont intéressants .. je dirais même passionnants.
Ce musée fut créé en 1794 par l'abbé Grégoire (on comprend maintenant la présence d'une partie du musée à l'intérieur même d'une chapelle : le clou tout de même de la visite) et renferme toutes les innovations technologiques : instruments scientifiques, matériaux, énergie, mécanique, construction, communication et transports. Il fut rénové en 200 et présente plus de 2 400 inventions.

De l'astrololabe de Rennerus à l'autovacc 1990 en passant par le laboratoire de Lavoisier ou l'autoclave de Papin, des postes téléphoniques de 1878 aux derniers portables derniers cris, en transitant par premières télévisions, minitel et premiers ordinateurs, des premiers métiers à tisser aux centrales nucléaires, de la voiture à vapeur de Cugnot de 1770 au TGV, cet immense musée -au plancher craquant sous les pieds, bien éclairé et bien exposé - nous balaye des centaines d'années d'inventions, de créations incroyables qui m'ont laissée bouche bée. 
Pas que j'ignore tous les progrès scientifiques accomplis par l'homme au cours de son Histoire mais parce que les voir devant soi a quelque chose de fascinant ... et là on finit par en oublier les travers et défauts de l'Homme, sa propension à faire la guerre, à générer les conflits, à vouloir dominer la monde et la nature pour réaliser qu'avant tout l'Homme c'est un génial inventeur .... Plus encore, les anciennes machines me subjuguent  .... Comment ces créateurs ont eu un jour l'idée d'assembler des engrenages pour en faire des moulins ? de faire des expériences qui conduiront à l'élaboration des machines à vapeur ? de fabriquer les premiers preneurs d'images, de sons et autres ?
C'est tout simplement époustouflant.

AP de type klapp 1910

Astrolabe de Rennerus

Machine élévatoire de Papin 1707

Métier à tisser automatique

Supercalculateur Cray-2

Telstar

Vélocipèdes 1865


Je me suis baladée de salles en salles, sans tout comprendre des explications scientifiques assez poussées pour moi qui suis tellement crasse en matière de physique, en gardant un oeil émerveillé du début jusqu'à la fin.

De plus ces collections sont admirablement présentées dans des vitrines en bois, bien espacées, dans de grandes salles bien éclairées .... Il n'y avait quasiment personne en plus, ce qui nous a permis de nous balader en toute sérénité -enfin presque, juste un gars qui a fait son petit scandale parce qu'on lui demandait pour la troisième fois de suite de présenter son billet, oui il faut avouer que les gardiens sont assez vigilants à ce niveau là- et prendre des photos, beaucoup de photos. J'avoue que dans ces cas là, j'en prends tout à la fois pour ma pomme mais aussi pour mon boulot qui même au plus fort de l'été ne me quitte pas : chouette une ancienne boussole à montrer à mes p'tits loups, ou alors l'avion Adler etc .... tout pour égayer mes cours d'histoire. 
Bon je suis incurable il est vrai ^^

En conclusion, avant de passer aux deux expositions, je ne peux que conseiller d'aller visiter ce musée. En particulier la chapelle aménagée en pièce d'accueil pour avions, voitures de collection et d'un pendule qui prouve que la Terre tourne bel et bien et qu'on peut le voir en visu !




Il existe d'ailleurs une visite virtuelle sur le site du musée qui permet d'en avoir un aperçu, ici.

Les expositions
- Robots, des films aux jouets .... cette salle présentait quelques uns des robots qui ont figuré dans les films, ainsi R2D2, l'original (déjà vu auparavant à La cité des Sciences) ou C3PO, ou encore les répliques de Robby le robot ou de Twiki. On peut voir une quarantaine de robots taille réelle ou de jouets.
Les voir ainsi donne une certaine impression de surréalisme. Je ne suis pas particulièrement fan des robots (enfin sauf ceux que la Guerre des Etoiles) mais j'aime bien les voir représentés.

Twiki

R2D2


Robby le robot


- Enki Bilal, Mécanhumanimal : Une belle découverte d'un auteur de BD que je ne connaissais absolument pas, en même temps je ne suis pas particulièrement versée dans la BD, donc plutôt ignorante en la matière. Cet auteur yougoslave est né en 1951 mais réalise ses bandes dessinées en français. L'exposition est déclinée en 5 espaces : passions humaines; animaux / monstres / hybrides ; rêves de machines ; conflits et planète.  Le tout dans une centaine de planches, dessins et toiles. Plus quelques objets. Nous avons bénéficié en plus d'une visite guidée faite par une guide absolument passionnée par l'oeuvre de Bilal et qui la connaissait sur le bout des doigts ce qui fut très instructif, même sans avoir rien lu de lui.
D'ailleurs j'aurais bien acheté un album mais .... au vu d'un achat conséquent qui m'attendait, j'ai préféré m'abstenir, ce sera pour Noël ! En tout cas une très chouette découverte.




Et une très bonne journée vraiment extrêmement enrichissantes. Je pense que j'y reviendrai un jour, ce musée vaut vraiment le détour.